Avant de commencer je voudrais préciser que j’ai pu tester ce jeu grâce au don exceptionnel d’un an de Xbox GamePass de la part de @indiegamerchick (et donc via un donateur ou développeur). Je vous propose de découvrir son travail colossal visant à faire connaître les studios indépendants via Twitter. Elle effectue également un nombre incroyable de tests de jeux indies sur son site (en Anglais).
Ce jeu fait donc partie de la sélection de jeux téléchargeable gratuitement avec le GamePass (pendant la durée d’abonnement) ce qui m’a permis de pouvoir le tester. Étant donné les origines indépendantes du jeu c’est pour moi un plaisir de commencer par ça et changer un peu des plateformers 2D retro... Passons au test !
La vraie intro...
Vous ne le savez peut-être pas mais tout ce qui touche à la mécanique et qui possède 4 roues ou plus me passionne. A cela s’ajoute ma passion de tout ce qui touche à la simulation physique, la destruction (virtuelle) et en gros… les jeux de bacs à sable (Sandbox).
Combinez tout cela et vous obtiendrez soit BeamNG qui est un jeu axé simulation physique de voitures et destruction… (et sur lequel j’ai passé quelques centaines d’heures) ou bien Spintires : Mud Runner qui va se spécialiser dans les gros engins tout-terrains, plongés dans un univers forestier rempli de chemins, d’arbres, buissons, routes coupées, cours d’eau, rivières, inondations… bref. Rempli de boue !
D'où il sort ce jeu ?
Spintires : MudRunner est un jeu développé par Saber Interactive et distribué depuis 2017 sur PS4, Xbox One et PC par Focus Home Interactive (qui aime la boue et la campagne, puisque ce sont eux qui éditent la série Farm Simulator également).
Revenons à nos moutons… enfin camions. Spintires MudRunner n’est pas du tout un titre sorti de nulle part puisque il s’agit de la « suite » du travail du studio Oovee Game Studios qui est le papa de Spintires (tout court) première œuvre du genre sortie en 2014 sur PC. Un jeu indie ! (indépendant)
Alors que le premier Spintires faisait office de Sandbox de la boue sans véritable interface console-friendly, c’est tout naturellement que le jeu a évolué dans une version un peu moins « brute de décoffrage ». Fini donc les menus en anglais seulement, le scénario inexistant, les contrôles abscons, la gestion de la manette incomplète... et bienvenue à une mouture raffinée et bien plus abordable pour le joueur lambda. Ça fait moins expérimental et mieux finalisé et pas besoin de jongler entre clavier + souris et manette pour en profiter. En même temps ça serait difficile sur console.
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2,08 Go... une prouesse de légèreté de nos jours.
Bienvenue dans le bac à sable.
Le bac à sable (Sandbox) c’est quoi ? Je vous vois venir, vous allez me dire « Ouais donc bac à sable, ça c’est à la maternelle mon gars ! C’est quoi ce jeu ? Tu ne vas pas écraser des mioches avec un engin agricole quand même ? » et vous auriez raison (de demander).
Un bac à sable c’est très souvent un jeu ou une application où il n’y a pas forcément d’autre but que d’expérimenter des interactions physiques simulées.
En général on va se concentrer sur ce qui est de l’ordre des interactions physiques d’objets, de fluides, de véhicules, la liste est très longue et je vous vois là aussi venir bande de coquin(e)s… on ne va pas parler d’interactions physiques simulées entre personnes dans cet article ^^.
Pour prendre un point de comparaison, BeamNG est l’exemple même du bac à sable au premier abord « basique » mais très réaliste (qui a ensuite évolué lui aussi pour proposer une expérience utilisateur améliorée, des scénarios etc.).
Mon activité préférée sur BeamNG... la destruction gratuite...
Le jeu est axé sur les véhicules (surtout voitures mais pas que), chaque pièce de véhicule possède des propriétés de résistance de déformation, mais ce n’est pas tout puisque le moteur, la boite de vitesse, la transmission… tout est simulé et peut casser ou être endommagé.
Spintires: Mudrunner reprend en partie ce principe mais l’étend à ce que BeamNG ne fait pas (ou moins bien). La nature friable, inégale et surtout malléable du terrain sur lequel on va évoluer.
Mon activité préférée dans Spintires: Mudrunner... m'enliser.
Ça patine cette intro, on démarre ?
Eh oui je n’ai pas choisi ce titre au hasard… Spintires n’est pas forcément fait pour les fans de vitesse et de destruction, mais plutôt pour les fans de sports mécaniques… lents.
Ici pas question de faire des 0 à 100 ou du drift (quoi que) car c’est du bon gros camion (Russe entre autre) que l’on va devoir piloter et ce dans des conditions merd… boueuses !
MudRunner va aussi apporter des éléments de gestion assez intéressant on va y revenir.
Si vous n’êtes pas du genre passionné de mécanique, de camions, de manœuvres, ou que la simple idée d’enclencher un blocage de différentiel pour vous sortir d’une marre de boue en 4 minutes en avançant millimètre par millimètre vous horripile, je vous invite à… essayer quand même .. ^^
Le premier écran est très simple et accompagné d’une bonne musique hard rock. On choisi son profil et voici un menu tout à fait clair :
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Jeu en solo
Va vous permettre d’exercer vos talents de conducteur d’engins sur plusieurs (grandes) maps en mode « tu te démerdes » et des engins prédéfinis à disposition.
Défis
(absent du premier jeu) qui est une suite de mini missions avec des objectifs simples, vous permettant de vous familiariser pas à pas avec toutes les possibilités qu’offre le jeu, tout en apportant des micro défis supplémentaires pour gagner des étoiles (système de score à étoiles en fin de missions).
Didacticiel
Introduis par la pratique les contrôles de base d’un véhicule et vous immergeant tranquillement dans le bain (de boue).
Multijoueur
Pour faire les cons en rése… euh faire des maps en coop.
Contrôles
Explique sur quel bouton appuyer, à quel moment, pour effectuer telle ou telle action
Paramètres
Gérer les … paramètres relativement simple comparé à ce qui se fait sur pc… habitude de console ça.
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Pouah ça en fait des contrôles à retenir !
Bon si j’ai bien compris on va faire les cons dans la boue ?
Si MudRunner est à la base un sandbox et qu’il est facile de se dire que l’on va faire le con dans la boue, je vous répondrais que oui c’est tout à fait faisable mais qu’on peut aller bien plus loin.
L’idée de ce titre est de coller à la réalité le plus possible, on s’approche presque d’un RPG sur roues car il va falloir aborder la partie gestion (qui est parfois mise de côté dans les sandbox), dégâts, compétences, équipements, patience, minutie, missions...
Commençons petit avec un engin sans chichi...
Chaque camion dispose de facultés propres : nombre de roues, capacité de réservoir, type de différentiel, état, poids, type de pneus, garde au sol, possibilité d’enclencher ou non le blocage, mode de transmission intégrale ou propulsion seulement, etc etc.
A cela s’ajoute la capacité (selon l’engin) de lui adjoindre des extensions spécifiques pour les missions que vous voudrez faire : une remorque à gravas, à bois, une citerne de carburant, des outils, une grue, etc. La aussi la liste est longue et évolue selon le modèle. Souvent le camion est livré préconfiguré de manière optimale, rien n'empêche de tout changer.
A cela s’ajoute encore le fait que vous pouvez attacher des remorques. De quoi vite devenir un vrai convoi. Chaque véhicule propose donc un grand nombre de « plugins » que l’on peut combiner ou non, comme dans la réalité avec les voitures, les utilitaires ou les engins agricoles.
La fonction « grappin » permet également de sauver votre véhicule d’une situation délicate en l’accrochant par exemple à un arbre et en amorçant le treuil si vous êtes définitivement enlisé.
Le mode jeu en solo est surtout là pour faire continuer d’exister l’héritage (génial) du sandbox de Spintires. Vous devez vous-même faire votre programme et déterminer ce qu’il est bon de faire ou ne pas faire pour remplir votre mission globale. Comme en vrai et un peu comme dans Farm Simulator.
9 défis sont disponibles et 6 maps solo sont proposées (+2 via DLC gratuit).
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Il faut compléter les cartes pour débloquer les suivantes.
Pour démarrer je vous conseillerai donc de faire le didacticiel et enchaîner avec les défis. Cela vous permettra de vous immerger et comprendre la myriade de possibilités qui s’offrent à vous.
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Le didacticiel est une étape "obligatoire" et instructive.
Un monde ouvert mais pas trop.
Vous croyez au complot platiste ? Vous n’allez pas être déçu. Si les maps sont tout bonnement immenses avec des dénivelés à faire pâlir les escaladeurs de l’Everest, elles sont tout simplement carrées et disposent de limites brutes. Arrivé au bord de la map, si un bandeau « stop » ne vous en empêchait pas, vous tomberiez dans les méandres de l’espace intersidéral.
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Eh ! viens voir la vue Maurice, c'est magnifique !
Malgré ce défaut, ces cartes sont parsemées de tout ce que l’on peut trouver dans la réalité, à la campagne ou en forêt. Des chemins de terre, de la boue, des flaques immenses et profondes d’eau croupie, des petits ruisseaux, des rivières (avec du courant s’il vous plaît !), champs, arbres, falaises, ponts, champignons fluorescents… Tout est magnifiquement réalisé et réaliste dans la composition.
Graphiquement c’est réussi même si on a déjà vu plus détaillé dans la modélisation des assets.
De nombreux véhicules tout-terrains sont disponibles selon la carte choisie et les défis engagés. De la Jeep au 8x8 en passant par un tracteur de semi remorque ou un camion style militaire tout y est et est déblocable en s’en approchant. (D'autres véhicules sont dispo via DLC gratuits et payants).
Que ce soit en mode mission ou défis, vous vous trouverez face à des actions à faire qui sont réalistes et d'utilité publique ^^, malgré les élements déchainés et les pistes impraticables.
Apporter du fuel ou des outils à un endroit, livrer du bois, poser une cargaison de ravitaillement... Pour cela il va falloir savoir attacher une remorque, bien se placer, réparer des véhicules, charger à la main des rondins de bois avec une grue, charger des marchandises…
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Des aides au positionnement du véhicule sont très utile pour appréhender les actions à effectuer (ghost rouge transparent). Ici on va devoir se placer pour attacher une remorque.
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Un véhicule tout terrain ce ne sont pas que des roues à faire tourner...
La gestion pour les nuls
La partie gestion est plutôt simple, tout en étant complète (surtout si on pousse le vice avec le mode difficile).
Votre véhicule dispose d’une jauge de dégâts. La moindre pierre prise trop fort sur le pare-choc ou le carter, de l’eau qui monte trop haut et noie le moteur, un arbre en travers de la route... et votre véhicule perd de l’énergie et de ses capacités.
Si vous persistez à martyriser votre engin, le moteur va finir par tousser, expulser de la fumée noire, des étincelles ardentes, la manette finira par vous donner des fourmillements aux mains avec des vibrations brutales. Votre véhicule devra subir une ou plusieurs réparations sous peine de rester immobilisé. La carrosserie est visuellement abîmée mais les dégâts restent souvent limités à de la peinture, pas question ici de perdre une roue, voiler un châssis ou défigurer la cabine de pilotage. Dommage.
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Selon le niveau de difficulté choisi vous pourrez aussi demander de l’assistance pour récupérer un véhicule cassé ou coincé. Pratique en dernier recours mais fatal pour le score de "l'épreuve".
Un aspect primordial de MudRunner est que vous devez maîtriser votre consommation de carburant (surtout en mode difficile/réaliste) sinon ce sera panne sèche. Chaque litre est précieux. N’utilisez la transmission intégrale et le blocage de différentiel qu’en cas de réelle nécessité. Amis de la gâchette analogique enfoncée à fond ou pas du tout enfoncée... n’oubliez pas que si elle est analogique ce n’est pas pour rien et qu’il suffit souvent d’effleurer celle-ci pour donner au moteur suffisamment d’élan et économiser de bien précieux litres aux 100.. euh non .. litres à la minute (!!!).
Mon GPS il est où ? Y’en a pas ! Vous disposez d’une carte et d’une boussole. Bien sûr, la carte indique votre emplacement et vos objectifs. Vous pouvez même poser des points pour préparer un itinéraire. Souvent la carte est en partie masqué ou n’affiche que les abords des zones que vous visitez. Il va falloir trouver des « points de vue » (sortes de postes de surveillance de pompiers) pour démasquer des zones de la carte, comme en vrai.
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Une carte bien pratique, avec rappel des objectifs et possibilité de changer de véhicule.
La simulation jusqu'au bout ?
Les terrains sur lesquels vous évoluez sont bien affectés par votre passage : vous entaillez la boue, laissez des traces de pneus, des gravats, des marques indélébiles et persistantes. C’est très bien fait, l’eau effectue des mouvements ultra-réalistes quand vous passez dedans et vos pneus se nettoient ou accumulent la boue selon où vous passez de manière très réaliste là aussi (toutefois pas aussi finement que l’ancien Spintires sur PC).
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Jusqu'à présent aucun jeu n'avais représenté avec autant d'exactitude les intéractions des véhicules avec l'eau. Il faut y jouer pour y croire, surtout quand il y a du courant.
Vous remuez la vase avec vos roues ? cela se voit. Vous foncez dans l'eau à fond la caisse ? L'onde se propage jusqu'aux berges puis rebondit. Vous roulez sur des éléments durs ? Les pierres bougent ou sont expulsées… tout cela fait vrai... trop vrai.
Seulement il y a toujours des limites... on se rend compte que les terrains sont meubles jusqu’à une certaine profondeur. N’espérez donc pas « terraformer » l’environnement à force d’y passer 50 fois. Ça aurait pu être marrant de pousser le vice et pourquoi pas proposer des tractos, engins de chantier et pouvoir réellement affecter l’environnement en profondeur...
...jusqu'au bout... du désert
S’il y a bien un reproche commun que l'on pourrait faire aux jeux de simulation/sandbox, c’est la sensation de solitude et d’ennui au bout d’un certain nombre d’heures de jeu en solo.
Primo, il n’y a pas de musique ni d’ambiance pour diluer cette sensation et deuzio on est seul, terriblement seul, même pas un animal de compagnie… enfin si on peut faire fuir des oiseaux en klaxonnant, youpi.
Le réalisme est donc poussé à l’extrême puisque c’est pourtant bien le quotidien de certains routiers ou conducteurs d’engins d’être seuls à longueur de journée, concentrés sur ses tâches à faire… mais bon.
Le mode multijoueur fait son effet à ce niveau et le coop ajoute une dimension complètement nouvelle au jeu, hélas je n’ai pas eu la possibilité de tester moi-même cette fonctionnalité.
La vue interne « cockpit » ajoute au réalisme de la simulation et de la solitude.
Au final on se retrouve donc avec un sorte d’Euro Truck Simulator mais avec l’avantage de disposer d’un moteur ultra réaliste (quelle farce celui d’Euro truck...), des graphismes avancés, pas de licences de marques, pas de gens ou de PNJ et une sensation d’être coincé dans un simulateur de vie parfois chiante mais aussi très réelle.
Je me (Spin) tire ?
Pour conclure cet élégant amas de jeux de mots bien moisis, et accessoirement test de jeu, je peux vous assurer que malgré mes critiques j’ai adoré passer des heures sur le jeu, et je continue... J’adore effectuer les défis comme un bon petit soldat consciencieux… Certes le réalisme est là mais le fun est parfois un peu en retrait. Et pourtant j’y reviens.
Suis-je masochiste ? Non j’adore regarder les simulations réalistes, tester des parcours, tirer et pousser des véhicules, descendres des pentes abruptes en essayant de ne faire aucun dégâts, m’enliser pour rien, faire du sous-l’eau jusqu’à l’extrême limite, m’amuser avec le treuil… un vrai jeu pour grand gamin qui a trop joué aux LEGO / Mecanos / train electrique / Grue de chantier et tracto en plastique… rayez la mention inutile ^^.
Pour avoir vu des sessions multi, cela doit apporter un indéniable coup de pouce à la durée de vie (voire la démultiplier par 100). Hélas il n'est pas forcément évident d'avoir accès au multi (abonnement, amis qui doivent avoir le jeu etc.)
Ce jeu est bon, très bon même, mais n’est peut-être pas à mettre entre toutes les mains. Certains se lasseront immédiatement, ou ne passeront même pas le premier défi sans jeter la manette à travers la fenêtre. D’autres adoreront. Je vous conseille donc, après avoir lu cet article et avoir laissé un gentil commentaire :p, de regarder un Let’s Play pour vous faire une idée plus précise de si il est pour vous ou non.
Synthétisons
Les plus :
- Réalisme du moteur physique, de l’eau, de la boue, des mouvements et de l’inertie des engins.
- Les défis et mini défis sympas et pleins de challenge !
- Beaucoup de choix d'engins et de situations.
- De la gestion !
- Tutoriel complet, accompagnement, explications
- Tout est (presque) possible !
- Un multi très utile et souhaitable !
Les moins :
- Les dégâts visuels des véhicules à parfaire,
- Caméra parfois chiante (quel que soit le mode)
- Peu de variété de terrain au final, c’est toujours pluvieux, grisâtre, boueux, vide de vie.
- On se sent seul, tout est à l'abandon.
- Pas de camion officiels ou de marque malgré la ressemblance (C-65115 ça vous parle?)
Notes :
Graphismes : Bons pour un jeu console. En très léger retrait par rapport à l'ancêtre PC. |
7/10 |
Musique et sons : Une musique dans le menu principal puis... de très bon sons de moteur, de boue, de treuil, d'eau et de silence. |
6/10 |
Gameplay : Très agréable à jouer, gameplay amélioré et plus intuitif. Désactivez les vibrations si ça gonfle ! |
8/10 |
Scénario et histoire : Pas mal de "scénarios" et défis. Pas d'histoire à proprement parler (inutile) |
7/10 |
Durée de vie : Cela peut vite devenir prenant. De 7 à 777 heures, c'est selon vous au final... |
7/10 |
Rapport qualité / prix : On le trouve souvent en promo à moins de 15 € et selon la plateforme parfois 5 €. Un bon prix et un poids contenu pour un jeu de qualité |
8/10 |
Coup de coeur : Coup de coeur au niveau réalisme et challenges, un peu moins sur l'ambiance terne et déprimante parfois |
7/10 |
Total : |
7.1/10 |
Fiche technique
Développeur |
|
Saber Interactive |
Editeur |
|
Focus Home Interactive |
Date de sortie : |
|
31 octobre 2017
|
Plateforme : |
|
Xbox One (test), PS4, PC
|
Format : |
|
Physique et dématérialisé |
Prix : |
|
Généralement constaté de 5 à 25 €
|
Taille : |
|
2,1 Go (un peu plus avec DLC)
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Succès |
|
Oui, 1060 G
|
Genre : |
|
Sandbox tout terrain de la boue avec gestion
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Trailer du jeu : |
|
Visionner sur Youtube |
Obtenu via |
|
Xbox GamePass
|
Test sponsorisé |
|
Non |
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