Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

[Test] WRC 9 - Xbox - Dévorer la caillasse sans boire la tasse

[Test] WRC 9 - Xbox - Dévorer la caillasse sans boire la tasse
Flèche vers le bas Consultez directement le verdict

Nouvelle mouture très attendue par les fans de bouillasse, WRC 9 marque lui aussi un tournant dans la production vidéoludique de courses automobile en cette année 2020. Tout comme ce fut le cas pour F1, la crise sanitaire est passée par là et n’a pas laissé indemne mon autre discipline favorite qu’est le rallye !

Si dans la réalité la saison subit de nombreux aléas : décalages et annulations, il n’en sera rien dans WRC 9 qui fait le pari de nous faire vivre l’expérience 2020 sans les affres "Covid" en maintenant les nouveautés de cette saison indemnes !

fia calendrier
Triste réalité, beaucoup de manches sont annulées. (Extrait du site officiel FIA au 20/09/2020, calendrier à venir sujet à changements).

 

Pour cette itération, Kylotonn Racing n'aura eu qu'un an et une crise à gérer, contre 2 ans pour l'ex fer de lance WRC 8. Est-ce que cela annonce un mauvais présage ou aurons-nous tout de même droit à une bonne surprise ?

Sans plus attendre je prépare ma combi, mon casque, mes gants, je vérifie mon harnais... Je vérifie aussi que mes arceaux sont bien ancrés et résisteront à quelques acrobaties aériennes... C’est parti ! On va manger de la caillasse et de la boue !

 

Fiche technique :

  • Genre : Course, Rallye, Gestion light
  • Développeur : Kylotonn / KT Racing
  • Editeur : Nacon (anciennement Big Ben)
  • Français : Oui (texte et audio)
  • Plateformes : PS4, Xbox, PC, (Switch à venir)
  • Testé sur : Xbox One S et Xbox One X
  • Prix : 59,99 €
  • Taille : ~23 Go minimum (nouvelles fonctionnalités à venir)
  • Date de sortie : 3 septembre 2020
  • Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

Contact, démarreur

C'est le tout premier pas que nous effectuons dans le jeu et celui-ci veut déjà tenter de nous correspondre au mieux : Nous est demandé le niveau de pilotage que l’on pense posséder.

S’en suit un premier test de conduite avec du lourd côté bolide : une Hyundai i20 WRC, 4 roues motrices, 380 Chevaux et un couple phénoménal de 450NM. Puissance et performance maximale pour bien entendu nous mettre l’eau à la bouche !

Essai de la Hyundai i20 WRC
Capture in-game juste avant de prendre le volant... les distances d'affichage sont très bonnes.

 

A la fin de notre parcours, qui, prise en main oblige, aura permis de débrousailler les abords des pistes... le jeu détermine automatiquement les aides qui seront ou non activées : ABS, TCS, aide au départ ainsi que les paramètres de difficulté et dégâts. Le dernier mot vous revient puisque ce ne sont que des propositions modifiables immédiatement (et plus tard).

test de conduite
"Allez, je suis un ouf"...

 

Suite à cela nous pouvons personnaliser notre pilote (nom, prénom, nationalité) et démarrer une carrière !

Il faut maintenant signer un premier contrat au choix entre plusieurs écuries afin de courir ! On peut soit commencer en WRC Junior, choix le plus logique si on veut effectuer une progression de carrière depuis “le plus bas échelon”, ou bien sauter directement en WRC 3 ! Ce choix sera fonction de la spécialisation de l'écurie ainsi que des objectifs qu'elle impose (pour l'instant aucun).

Contrat

 

On rentre ensuite immédiatement dans le vif du sujet avec un tuto étape par étape en mode “bulles d’aide”. Celui-ci est assez dirigiste mais on peut le refuser si on connaît déjà bien les opus précédents, notamment WRC 8 dont cette édition reprend en très grande partie le fonctionnement.

 

Mon chez-moi

On se retrouve dans les locaux de notre team, qui ne nous dépaysent pas du tout par rapport à l'an dernier. Ceux-ci sont divisés en “pôles” :

Calendrier : consulter et choisir/planifier les évènements à suivre dans la saison.

Recherche et développement : gérer l'arbre de compétences de l'équipe dont le but est d'améliorer de nombreux aspects de celle-ci, de ses membres et de la voiture.

Équipe : gérer les personnes affectées aux différents corps de métiers (finances, agent, kiné, mécanicien, etc.) voir leur spécificités, niveau de fatigue, performances. Gérer le recrutement, visualiser la masse salariale etc.

Objectifs : de saison et objectifs constructeur vous donneront des contrainte à respecter durant la saison. L'accomplissement de ces objectifs ou leur échec auront un impact sur la relation que vous entretenez avec votre constructeur ainsi que votre réputation. (Beaucoup de choses dans le jeu peuvent les influencer).

Statistiques : Nombreuses informations sur l'évolution de votre classement, du classement des constructeurs, l'état du véhicule, etc.

Mails : communications avec les membres de l'équipe, propositions de contrats, factures pour les réparations du véhicule... mais pas de spam !

comme chez moi
Après chaque évènement on se retrouve ici pour faire le point et préparer la suite...


Le calendrier : l'élément central

Le calendrier dispose d’un choix d'événements dont la variété sera progressivement enrichie à mesure de la progression de carrière. Pour chaque date vous pouvez en sélectionner un parmis une ou plusieurs propositions qui sont piochées dans la liste suivante :

Entrainement : sortes de cours de conduite sur des boucles (et autres), sans cours… juste de la pratique (ça me manque toujours les bons vieux cours des premiers opus...).

Conditions extrêmes : qui vous met au défi de rejoindre l’arrivée d’un tracé sinueux dans les temps impartis avec une voiture fortement endommagée et des conditions météo affreuses.

Essai constructeur (puis challenge constructeur) : pour tester les bolides d’autres constructeurs, souvent dans la catégorie directement supérieure. A l’issue de challenges constructeurs (proposés vers la fin de saison) il y aura souvent une proposition de contrat à la clé si vous vous êtes bien débrouillé.

Courses historiques : qui porte bien son nom vous fera piloter des voitures de légende sur des tracés actuels.

Maintenance : afin d’améliorer la condition d’usure globale de votre voiture… en courant avec : hum, logique...

Repos : afin que les membres de votre équipe puissent souffler et faire remonter leur jauge d'endurance qui s'épuise au fil des activités.

et bien entendu Rallye : qui permettra de lancer un rallye sur plusieurs jours… (le plus gros du sujet quoi !)

Calendrier
Avant de planifier vos activités à venir (2 max), vérifiez qu'elles vous aideront à valider vos objectifs.

 

Le dessert avant l'entrée

Si nous revenons au menu principal (évité lors du premier démarrage) nous retrouvons les rubriques classiques sous forme de tuiles réparties sur plusieurs "onglets". Il y a peu d'évolutions depuis WRC 8 au niveau de la présentation (et tant mieux car c'est fonctionnel ainsi) mais de nouvelles rubriques font leur apparition. Au total nous avons :

  • Carrière
  • Saison
  • Partie rapide
  • Multi en ligne
  • Evènements en ligne
  • Clubs
  • Entrainement
  • Test area
  • Défis
  • 2 joueurs en écran partagé
  • Classements
Puis les classiques paramétrages, commandes, crédits...

 

menu principale
La simplicité, c'est le début du bonheur

 

Le tout dernier écran est le showroom avec une vue à 360° autour de votre dernier véhicule utilisé. Il sera bien entendu possible d'en charger d’autres parmi tous ceux disponibles dans le jeu, triés par catégories.

showroom
Oh toi je t'aime !


Du côté des options de conduite et gameplay, ces derniers sont entièrement paramétrables : difficulté, type de boîte de vitesse, aides, impact des dégâts, personnalisation des commandes dans les moindre détails : sensibilité, assignation des touches, profils manettes et volants, etc.

parametres
Je me suis fait mon propre profil manette pour la conduite en boite "manuelle". Les vieilles habitudes du frein à mains sur le bouton "A" ont la vie dure.

 

La gestion c'est mon dada depuis toujours

Si la notion de gestion est omniprésente quand vous vous retrouvez au QG de votre team, il en est de même du côté des interfaces comme le service park, qui historiquement rassemblait la globalité des éléments de gestion "sur le terrain". Il demeure identique aux opus précédents et représente la dernière marche à franchir avant de démarrer une journée de rallye. Il vous offre le possibilité de :

  • Choisir des pneus adaptés (ou non) aux terrains et conditions météo attendues dans la journée (merci le météorologue s'il fait bien son travail).
  • Paramétrer la voiture (dans les moindres détails, vraiment)
  • Vérifier les objectifs, au cas où...
  • Consulter les statistiques.
  • Réparer le véhicule (important !)
  • et bien entendu lancer de la journée !

 

service park
Peu de changements, si ce n'est légèrement cosmétiques au niveau des interfaces.

 

En WRC Junior, WRC 3 et WRC 2, une journée se compose de 2 étapes et chaque rallye (manche) se déroule sur 2 jours. Chaque étape peut être :

  • une spéciale (le plus classique)
  • une super spéciale (face à face sur une boucle entrecroisée)
  • spéciale étendue (très longues, de 14 à plus de 20Km)
  • power stage (pour grapiller des points supplémentaires)

De ce côté là rien de bien nouveau et dans la catégorie reine WRC, un rallye se déroule sur trois journées au lieu de deux.

 

Le service park est très important entre deux journées. Ne faites pas l’impasse sur l’atelier réparation : Il faudra contrer l’usure de votre voiture qui a forcément subi des dégâts (le rallye n’est pas un sport tendre pour elles) et faire de votre mieux pour remettre celle-ci d’aplomb pour la suite, avec contraintes de temps que cela implique.

Gérer l'affectation des réparations manuellement de manière précise en allouant du temps à chaque “poste” de la voiture via des jauges... et des boutons qui serviront à déclencher le remplacement d'éléments non réparables.

Vous pouvez également laisser le jeu effectuer ça de manière automatique (mais pas toujours de manière optimale, ni judicieuse, attention donc).

service park
Ne défoncez pas trop titine sinon ça va vous coûter cher en argent et en temps (pénalités à la clé).

 

Ne pas se décourager

Maintenant que l’on est aux premières loges parlons du pilotage, puisque c’est ce qui nous intéresse en premier lieu.

Comme absolument TOUS les WRC de Kylotonn auxquels j’ai pu jouer : (5,6,7,8,9) il y a une constante qui ne change absolument JAMAIS. Le gameplay manette demande un temps d’adaptation certain. En effet d’un épisode à l’autre il y a systématiquement des différences et un ressenti particulier quant à la sensibilité des commandes et la réponse des voitures.

Pour ne pas aider, on commence notre carrière en WRC Junior avec des voitures de type traction, très peu puissantes, à la tenue de route extrêmement mauvaise et l'inertie importante. L’impression de conduire une savonnette qui n’avance pas atteint son paroxysme immédiatement, entraînant une incompréhension et un découragement certain. Je comprends donc que le choix soit donné de passer directement en WRC 3 en début de carrière.

WRC Junior
Oui, la jauge de progression est toute rouge... pas ma faute m'sieur, j'fais s'que j'peux !

 

On le sait, chaque année, Kylotonn essaie d’améliorer tout ce qui peut l’être tant au niveau gameplay que moteur physique pour s’approcher le plus possible d’une expérience de type simulation ultime. Ces changements poussent donc le jeu vers une simulation pure, avec les écueils que cela peut comporter. Le gameplay de WRC 7 qui pour moi était un bon mix entre arcade et simulation “sans prise de tête” se veut devenir beaucoup plus réaliste depuis l’an dernier, parfois trop (mais est-ce un mal ? :D).

A moins de posséder un volant, le jeu manette s’en trouve devenir ardu et peu gratifiant les premières heures. Tout comme WRC 8, ce qui peut être “contré” facilement au volant comme une flaque qui déporte la voiture, se retrouve devenir un vrai danger à la manette avec une voiture qui peut partir n’importe où sans crier garre à moins de posséder des réflexes de ninja.

flaques
Ces flaques là sont encore les moins traitres :D

 

WRC 9 est développé en partenariat avec Fanatec, constructeur de volants, mis en avant lors des écrans de chargement.

 

Les abords des routes déjà périlleux l'an dernier se trouvent aujourd’hui être encore plus dangereux. Il m’est arrivé de nombreuses fois, confiance aidant, de cogner la voiture et la stopper net sur un élément sur lequel je pensais pouvoir “glisser”. Une roue dans le ravin et la voiture n’est quasi plus rattrapable à moins de freiner des quatres fers ou utiliser savamment le frein à main… comme en vrai encore une fois mais trop comme en vrai ! D’autant que les pistes empruntées sont bien étroites !

 

Mais je vais y arriver !

Rassurez-vous, plus on se rapproche de la catégorie reine, plus le feeling des voitures et le gameplay deviennent absolument satisfaisants avec une vraie immersion, une sensation de vitesse, de puissance et surtout de GRIP ! (Il faut ajouter à cela votre expérience accumulée au fil des saisons)

WRC 9 est très loin d’être injouable à la manette, il demandera simplement de votre part un peu plus de patience, de persévérance et d'investissement que d'habitude. Je le répète, à partir de la catégorie WRC 2, les voitures proposent un gameplay impressionnant. Leur puissance, leur motricité et tenue de route améliorée permet de faire face à ces écueils qui sont terriblement frustrant dans les catégories inférieures (je ne risque plus jamais de me relancer en WRC Junior ça c’est certain !).

Skoda
Et en plus elles sont racées...

 

Plus globalement, le feeling est bon avec des vibrations bien calibrées, et un meilleur retour de l’état de la voiture et de la route que dans WRC 8. Les transferts de masses semblent ici un poil plus réalistes et on ressent bien le poids de la voiture ainsi que les différences d’adhérences entre plusieurs revêtements (y compris quand une ou deux roues sont sur une autre surface).

 

Dégâts, déso... pas déso

Si vous activez la gestion de dégâts de manière réaliste ou même juste “moyenne” attendez vous à une voiture qui, comme dans la réalité, n’aimera pas du tout le moindre choc ou saut pris de manière un peu trop brutale. Le pilotage s’en trouvera fortement altéré (allant parfois jusqu’à la casse d’éléments vitaux et la fin de la course prématurée). Certains dégâts bien entamés continueront d’évoluer durant la course, même si vous n’avez rien heurté ni effectué de sortie de route entre temps. Vous serez donc fortement tiraillé entre bourinner pour obtenir le meilleur temps possible ou bien jouer la sécurité.

dégâts
Elle a pris cher la pauvre, je ne sais pas si on va en voir le bout de cette spéciale...

 

Attention donc à bien faire votre choix en début de saison, sous peine d’y perdre fortement en fun. Selon votre niveau, je vous conseille vivement de placer les dégâts sur “minimes” ou “visuel seulement” au moins les premiers temps (première saison) et puis configurer cela crescendo.

Cela met en évidence l’aspect stratégique du pilotage, qui sera primordial (surtout sur les très longues spéciales) car il faudra économiser non seulement votre voiture en évitant de l'emboutir dans tout ce qui (ne) bouge (pas) mais surtout surveiller vos pneus, et ce même si les dégâts sont désactivés. En effet leur usure est toujours visible en bas à gauche de l’écran de manière indépendante pour chaque roue.

Comme en vrai, une fois un certain seuil d’usure des pneus dépassé (merci les spéciales de 20Km avec 350 épingles…) votre voiture se comportera comme la pire des savonnettes quelle que soit sa tenue de route originale... allant jusqu'à glisser de la rampe de l'éventuel podium de victoire (:D).

piloter stratégique
Piloter de manière stratégique, propre et remporter des victoires permet d'augmenter le moral de votre équipe, gagner plus d'argent, augmenter votre expérience, améliorer la réputation du constructeur et votre relations avec lui, atteindre des objectifs et obtenir des points de compétences.

 

Nous allons voir du paysage !

Les environnements de WRC 9 sont détaillés et bien rendus. Du jamais vu sur ma Xbox One S ! WRC 8 marquait déjà un sacré pas en avant mais là, Kylotonn a réussi le tour de force d’aller un peu plus loin et je ne peux que les saluer !

De nombreux lieux sont disponibles dont plusieurs inédits : Turquie, Allemagne, Pays de Galles, Japon (nouveau, full asphalte !), Suède, Mexique, Sardaigne, Monte-Carlo, Mexique, Argentine, Portugal, Kenya (nouveau full terre et poussière), Finlande, Nouvelle-Zélande(nouveau, full chemin de fer ^^)...

japon
Le Japon, ses routes sinueuses, ses cours d'eau, ses... observatoires radio.

 

Si les paysages habituels nous donnent une impression de déjà vu très prononcée (à juste titre puisque la grande majorité des lieux des spéciales sont les mêmes que l’an dernier à quelques détails près) les nouveaux sont travaillés et surtout (c’était ma grande crainte) ne sont pas pompés de V-Rally 4 (du même studio) mais proposent des environnements, tracés et assets complètement inédits !

Kenya
Les vastes plaines Kenyanes (avec des portions de pistes extra larges, mais pas sur cette photo :D)

 

La modélisation des véhicules n’est pas en reste et toujours aussi détaillée. Les dégâts et salissures sont très bien rendus, de manière fidèle. Si la suspension est cassé la voiture penche réellement du côté de la roue en question, celle-ci n'est plus rectiligne et son amortissement en tient bien évidemment compte visuellement ET au niveau du gameplay.

salissures et dégâts
Je rappelle que toutes ces captures d'écrans sont issues de la version One S.

 

Les éclairages et effets de lumières sont gérés avec brio, mettant en avant de magnifiques couchers/levers de soleil.. mais pas que ! De nuit il en est de même avec une très bonne immersion. Le faisceau lumineux de phares donne un rendu réaliste y compris en vue interne. Les spéciales en journée avec un soleil de plomb seront moins impressionnantes néanmoins.

lumière
Outre le trompe-l'oeil habituel, les pistes sont pasermées de vraies pierres et macro éléments.

 

La pluie et les conditions climatiques dynamiques sont parfaitement gérées et rendues, comme c’était déjà le cas sur l’opus précédent et presque aussi bien que dans un F1 2020, c'est dire. Les reflets dans les flaques font presque penser à du ray tracing de par leur réalisme (même si ce n'en est surement pas).

pluie
C'est forcément plus saisissant en vidéo :]


orage
Orage, nuit et reflets aveuglants des phares, le bon cocktail pour envisager la vue pare-choc.


Globalement les finitions sont bonnes avec beaucoup de détails et de textures propres. On sent que cet aspect a fait l’objet du plus grand soin. Le seul bémol étant le mouvement/les animations (façon chewing-gum) de branches dans le vent lors de certaines spéciales.

Les abords des routes sont bien garnis avec des personnes qui s’affairent à droite à gauche lors du départ d’une spéciale et des visiteurs le long des routes. Ceux-ci sont toujours bien évidemment facilement mis en danger par vos sorties de routes (qui vous coûteront 10 secondes si vous touchez quelqu’un, donc profitez en pour en faucher un max pour le même prix… non mais c’est du second degré hein… vous me croyez hein ? #Carmageddon).

mannequins
Il font un peu mannequins, certes !

 

Les différentes vues offertes sont de qualité. Si la vue pilote est magnifique, hélas, la zone de visibilité est extrêmement étroite, KT Racing a donc eu la bonne idée de proposer une vue juste au dessus du tableau de bord beaucoup plus jouable mais hélas tout aussi “sombre”. J’ai eu beaucoup de mal à me décider sur une vue en particulier je me suis souvent trouvé à alterner vue extérieure éloignée et vue parechoc au raz des pâquerettes sans vraiment trouver ma préférée.

Lancia Delta
Les anciennes avaient également le bon goût de proposer de vastes pare-brises, peu aérodynamiques certes.

 

Chaque vue est configurable de manière très détaillée dans les options ! Un mode photo sera ultérieurement inclus sous forme de patch.

 

Un rapide test (de quelques heures) sur Xbox One X confirme que le plaisir de conduite reste le même. L’antialiasing est activé sur cette dernière ainsi que le filtrage des textures. Globalement c’est plus “propre”... un peu trop même. Me faisant préférer l’aspect “brut” et “granuleux” de la version One S. Là c’est vraiment au feeling de chacun mais j’avais ressenti un sentiment similaire sur V-Rally 4...

Sur les deux consoles, les performances sont très bonnes avec un affichage parfaitement fluide et très peu de tearing (voire pas du tout).

 

Immersion sonore

WRC 9 propose des musiques de menus assez punchies parfois axées electro. J'ai trouvé ça à mon goût, ni trop envahissant, ni trop musique d'ascenseur. En course c’est bien évidemment le calme plat puisque on se concentrera sur le co-pilote, les divers bruits de la voiture et l’environnement.

Le co-pilote est clair dans ses instruction et ne fait pas surjoué (coucou Euro Rally Champion) ou blasés (coucou Dirt Rally 1).

Du côté de l'ambiance en course c'est très proche de WRC 8 avec une orchestration sonore qui change d'une vue à l'autre, réglant les niveaux différement et mettant l'accent sur le moteur, le turbo, la boite, l'échappement, les bruits de roulage en fonction de leur proximité avec vous. Les vues cockpit étant les plus "étouffées", vous profiterez moins du doux son de votre bolide.

vue pilote
La vue pilote est très isolée de l'extérieur : lumière comme sons ne parviendront pas facilement à vous.

 

Hélas tout n'est pas rose. Un des gros défauts de WRC 9 que je n'avais pas constaté dans l'épisode précédent (en attendant un patch ?) : son moteur sonore est semble-t-il mal exploité et surtout très bugué : Le bruit des moteurs de la Ford fiesta WRC Junior n’est pas irréaliste mais mal “programmé”. Les montées en régime sonnent faux, les décélérations n’en parlons pas, elles sont atroces et incitent à ne surtout pas recourir au frein moteur. Heureusement, par la suite, avec d’autres véhicules, ces défauts sont gommés voire inexistants. On relèvera donc que d’un véhicule à l’autre, l’implémentation sonore est variable, plus ou moins réussie. Il est vraiment dommage que cela soit tellement en dent de scie (je joue tout le temps avec des intra ce qui accentue forcément les défauts).

Hélas (numéro 2). Selon que vous ayez traversé quelque chose ou subit des dégâts, ou tout simplement de manière aléatoire, le bruit du moteur peut devenir inaudible par moment (comme si le point auquel la source sonore était attachée avait dérivé loin de la voiture). Je me suis retrouvé parfois avec des accélérations inaudibles mais décélérations plein pot, ou inversement, ou parfois plus aucun son à part les indications du pilote, l’environnement et le bruit de roulage, ou encore plus rien du tout. C’est arrivé suffisamment régulièrement pour trouver cela très pénible :(. Les bugs sonores ne se produisent pas si les dégâts sont désactivés...

Hélas ce n’est pas tout.

 

La foire aux bugs

Outre les bugs sonores, WRC 9 semble ne pas être ami avec ma Xbox One S (avec la X ils ont fait un peu plus copain-copain mais elle n’est pas épargnée).

J’ai tout d’abord pu constater plusieurs plantages durant les écrans de chargement et plus rarement en course (souvent après un bug sonore). Ecran noir et retour à l’accueil Xbox.

J’ai pu décrocher mon succès “200 flaques” par une belle journée ensoleillée sur piste sèche car, visiblement, les flaques (invisibles) avaient été oubliées là (on entendait le son caractéristique mais on ne les voyait pas). Cela s’est produit sur 2 spéciales en Allemagne.

Lors d’un challenge constructeur sur circuit en versus, la jauge de progression de l'épreuve à gauche de l'écran s’est mise à délirer, faisant des allers-retours puis... sont curseur a complètement disparu. Une fois arrivé (“vers arrivée” disait mon co-pilote), la course a continué jusquà que je puisse rejoindre mon concurrent et lui rentrer dedans entrainant un écran noir.

J’ai eu droit à un étiremment spatio-temporel lors d’une séance d'entraînement. La progression de ma voiture était extrêmement lente et son inertie était telle qu'il m'était impossible de la piloter normalement. Le chrono par contre continuait à vitesse normale.

Enfin nous ne manquerons pas de parler du traditionnel bug du podium (depuis WRC 6 tout de même) avec une voiture qui débarque en travers sur la rampe puis, si elle ne se casse pas la figure, danse dans tous les sens accompagnée des 2 copilotes.

Ces bugs, dont je ne suis pas le seul à constater la présence, ne ne sont pas dignes d’une licence comme WRC et donnent une légère impression d’amateurisme sur l'instant (pourtant on ne peut pas dire que les développeurs de Kylotonn Racing soient des débutants !).

J'ai bien entendu remonté ces bugs et longuement échangé par mail et via DM avec des personnes proches de l'équipe de développement. Un patch est visiblement déjà en prévision. A suivre !

 

Jouer seul c’est bien, à plusieur c’est beaucoup mieux !

WRC 9 propose tout comme l’an dernier un mode écran partagé qui va nous permettre de nous affronter face à face avec un pote (ou un conjoint). Le résultat est identique à l’an passé, c’est à dire relativement bon et fluide.

Vous voyez le fantôme de votre adversaire et le jeu se comporte grosso modo comme dans le mode multijoueur en ligne mais de manière (très) locale.

écran partagéForcémment les détails sont un peu simplifiés et le rendu légèrement plus terne mais dans le feu de l'action pas le temps de s'en inquiéter...


Je remercie du fond du coeur les studios de développement qui, comme Kylotonn/Nacon ou encore Codemasters remettent cette fonctionnalité en place. Jugée “inutile” avec l'avènement massif du multijoueur en ligne, elle avait quasi complètement disparu de la plupart des jeux de courses pendant une longue période. On remarque depuis quelques années que la tendance s'inverse et on retourne à une proposition d'écran splitté “à l’ancienne” en complément d’un multi en ligne. Le choix est donné c’est l’essentiel !

Le multi en ligne est dans la continuité de ce que l'on a connu avec WRC 8 et les opus précédent. Il n'y a là pas de différence significative... à l'exception d'une nouveauté annexe qui me plaît beaucoup !

Le mode club ! Celui-ci permet de créer des playlists d'épreuves avec vos spéciales, vos contraintes de véhicules et surtout vos règles ! Ensuite vous pouvez partager celles-ci avec vos amis ou même globalement à toute la communauté WRC 9. De manière totalement asynchrone les autres joueurs pourront relever vos défis et auront un lap de temps déterminé pour essayer de faire mieux que vous (un peu à la manière des défis en ligne personnalisés dans Trackmania Turbo, l'éditeur de circuit en moins ^^). A vous de ne pas vous faire battre à votre propre jeu !

Enfin je vais évoquer une fonctionnalité qui n'est pas encore incluse dans le jeu et que je n'ai pu tester. Un nouveau mode "coop" viendra compléter le jeu sous forme d'un patch. Dans celui-ci vous pourrez comme en vrai jouer à 2 les roles du pilote ET du co-pilote ! Je me demande vraiment comment cela sera implémenté !

 

Le tour du monde en 80 heures

La durée de vie de WRC 9 est certainement un de ses plus gros points forts avec une carrière qui ne se contente pas d’être une succession de playlist de rallyes mais qui ponctue les saisons de nombreux événements que l’on peut piocher à la carte parmis pas mal de propositions. Même si cela reste linéaire dans la progression, on peut choisir par quel “chemins” on va sauter de rallye en rallye.

épreuves historiques
Les épreuves historiques au volant de voitures de légende sont très rafraîchissantes.

 

L’aspect gestion n’est pas en reste et se veut très accessible. Il ne demande pas de s’impliquer à fond ni d’aimer la gestion pure et dure. Cela peut aller très vite comme vous divertir de longues minutes entre chaque événement de calendrier. Le choix vous appartient de vous y attarder ou non. Personnellement je trouve que c’est le bon compromis et c’est dans la droite lignée de ce que proposait la licence depuis l’an dernier (au détail près que vous n'êtes plus limité en niveau !).

arbre de compétences
L'arbre de compétences est une facette importante de la gestion de votre team.
Globalement tout est didactique et intuitif.

 

Outre les possibilités multi dont on vient de parler, s’ajoute le mode défis qui vous permettra de vous amuser sur de courtes sessions à essayer de battre des records sur des portions de circuit et de test area plus ou moins acrobatiques. Très fun et surtout prenant, tous les challenges n'étant pas forcément évidents !

 

Easy right, long easy left

Globalement la difficulté de WRC est par défaut dans la tranche haute des jeux de course avec un gameplay exigeant. Si vous êtes dingue et que vous désactivez les aides, passez en boite manuelle, activez les dégâts réalistes et positionnez la difficulté au delà de 100%... il y a de quoi s’occuper (à try hard les spéciales comme un fou) car le moindre écart, vous avez bien entendu, le moinde écart ou perte de temps seront fatals !

Vous pouvez également décider que le jeu doit être plus fun et plus “tranquille” avec des réglages “rookie friendly” ^^ qui pardonneront plus facilement les èrements et sorties de routes à répétition avec des chronos adversaires tenables. WRC 9 en devient toute de suite plus agréable, gratifiant et surtout accessible.

A noter que le niveau de difficulté est maintenant réglable selon une jauge en pourcentage et non plus un sélecteur "facile, moyen, expert..."

 

Je trouve que le fait de s’adresser de par ses possibilités de configuration et personnalisation à une audience large, que ce soit de curieux, novices ou spécialistes indécrottables du rallye, permet à WRC 9 d’être vraiment universel et attractif pour tous. Après tout, le but est de contenter le plus grand nombre sans compromis non ?

Victoire
Victoire ! (de justesse)

 

Conclusion

WRC 9 marque un pas supplémentaire vers les jeux de courses axé simulation pure et dure… sans toutefois oublier que son public cible n’est pas forcément ultra doué, ultra équipé et ultra patient.

Cette année, les évolutions (modérées) de gameplay et de moteur physique sont de mise et en découlent un comportement plus sain des voitures, une meilleure immersion et des sensations réellement au rendez-vous ! C'est exactement dans la continuité de ce qui a été entammé l'an dernier et demandera toutefois un certain temps d’adaptation et une montée dans les catégories supérieures pour en profiter pleinement.

Les évolutions graphiques sont visibles, les nouveaux terrains de jeux offrent un spectacle à la fois inédit mais aussi extrêmement satisfaisant que vous soyez sur One S ou X. C’est beau, précis, réaliste et surtout fluide.

Alors que reprocher à WRC 9 ? Tout d’abord la gestion sonore perfectible selon le véhicule utilisé (pourtant il y a eu des WRC très bons sur ce sujet). Ensuite viennent les (trop) nombreux bugs qui touchent principalement la version Xbox (et qui seront prochainement patchés me dit-on).

Pour finir on retiendra que WRC 9 propose de vraies sensations de pilotage, très grisantes parfois, une bonne variété d'épreuves, une durée de vie colossale et surtout une accessibilité très large. Si les "petits" couacs relevés étaient corrigés, ce serait un presque parfait car l’expérience est vraiment bonne !

 

Verdict :

Les +

  • Graphismes soignés
  • Variété d’activités
  • Gestion facile à prendre en main et intuitive
  • Du vrai fun en WRC2 et WRC
  • Les course historiques avec un beau panel de voitures
  • Les nouveaux environnements et spéciales
  • Le mode "Clubs"
  • Support amélioré des volants
  • Un gameplay très précis une fois apprivoisé

Les -

  • Temps de chargements parfois longs
  • Gameplay manette peu immédiat
  • Interfaces qui rappellent trop WRC 8
  • Pas mal de recyclage (comme F1)
  • De nombreux bugs
  • Véhicules et carrières WRC3 et WRC J pénibles

On aurait aimé :

Que les quelques bugs soient corrigés rapidement, espérons !

Dans le même genre :

Dirt Rally 1 & 2, Dirt 3 & 4, Gravel, Sebastien Loeb Rally EVO (hum)

Graphismes :
Une belle prouesse dès la Xbox One S. Fluide et détaillé.
8/10
Musique et sons :
Ambiance musicale plutôt bonne, co-pilote bien doublé mais de trop nombreux bugs sonores et irrégularités.
6/10
Gameplay :
Un gameplay très exigeant, encore plus à la manette. Il ne faudra pas se décourager si comme moi vous avez du mal les premières heures, ce sera ensuite du bonheur en barre.
7/10
Scénario et histoire :
L'enrobage de la carrière fait le strict minimum mais le fait bien avec un tutoriel complet et didactique mais aucune scénarisation particulière de celle-ci.
6/10
Durée de vie :
Excellente : carrière(s), épreuves à la carte, défis, multi, écran partagé, clubs... il y a de quoi faire !
9/10
Rapport qualité / prix :
Le prix est honnête, toutefois on aura un peu de mal à justifier la dépense si on possède déjà WRC 8 dont il se démarque peu. Heureusement de nouveaux lieux ont fait leur apparition et les véhicules et équipes sont à jour.
7/10
Coup de coeur :
Oui ! Malgré les quelques écueils et des débuts difficiles niveau fun et maniabilité, la persévérance a payé et on se retrouve avec une simulation qui donne des sensations et surtout nous permet de level up !
8/10
Total : 7.3/10

 

Nous remercions Nacon qui nous a fourni une copie de review du jeu

Retrouvez toutes les vidéos gameplay ici

Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

Vous appréciez notre travail et désirez nous soutenir ?

Offrez-nous un café !

Partager : Facebook Twitter email

0 Commentaires

Il n'y a pas de commentaires pour l'instant

Ajouter un commentaire

Ces articles pourraient vous intéresser...

[Test] RPG Maker MV sur Switch, la création à portée de tous? Switch

[Test] RPG Maker MV sur Switch, la création à portée de tous?

On ne présente plus la licence RPG Maker de ASCII puis Enterbrain, active depuis 1992. C'est cependant la première itération disponible sur Switch et PS4 qui sort ce 11 septembre. Cette mouture était déjà disponible depuis 2015 sur PC. Vous avez toujours rêvé de sortir votre propre RPG? Un scénario incroyable qui vous trotte dans la tête mais vous ne savez pas coder? Direction RPG Maker MV, c'est par ici…

Lire la suite
[Unboxing] Indiecalypse Ultra Collector Edition Switch Switch

[Unboxing] Indiecalypse Ultra Collector Edition Switch

Indiecalypse est un jeu développé et édité par le studio indépendant espagnol Jandusoft. Mélange de point'n'click et de mini-jeux qui parodient des titres indépendants connus, le tout dans une sauce remplie d'humour vulgaire à la manière d'un Scheming through the Zombie Apocalypse ou South Park. Jandusoft se lance maintenant dans le marché concurrentiel des éditions physiques limitées sous le label "Ultra Collector".

Lire la suite