[Découverte] Taqoban - Nintendo Switch

Des pandas, des bambous, des caisses à pousser, des niveaux qui peuvent se transformer ? Il n’est pas habituel de retrouver un tel cocktail dans un jeu. Taqoban est une proposition originale conjointe du petit studio indépendant ABX Games et Djingarey, deux compatriotes français, respectivement développeur et graphiste, visant à vous faire découvrir une nouvelle façon de résoudre les puzzles... en 2,5D !

 

Fiche technique :

• Genre : Indépendant, puzzle, réflexion
• Développeur : ABX Games Studio (Eric Tomkowski), Djingarey (graphisme animation), Levi bond (son)
• Editeur : Ratalaika Games
• Langues : Français, Anglais, Espagnol, Allemand, Russe
• Joueurs : 1 à 2 (coop)
• Plateformes : Plateforme, Plateforme, Plateforme
• Testé sur : Plateforme
• Prix : 4,99 €
• Version : 1.0.0
• Taille : 170 Mo
• Date de sortie : 25 mars 2022
• Disponibilité : eShop

 

Paisible et travaillé, l’univers de Taqoban

Peu habituel pour un jeu, indépendant ou non, dès les premiers instants nous devons reconnaître que le travail de mise en scène, de présentation et d’animation est passionné de bout en bout. Un ponton, des vagues d’un bleu azur qui ondulent tranquilement, des petits pandas qui s’affairent à déplacer des caisses de couleur, un très beau tableau construit en bambou surmonté du logo du jeu nous accueillent et donnent l’impression de solide et travaillé.

Les différentes rubriques nous donnent accès directement aux trois grands pôles du jeu : Les tutoriels, le solo qui sera constitué de plusieurs chapitres de difficulté croissante (débutant, confirmé, expert, maître) et enfin la partie coop. On n’oublie pas les traditionnelles options (langue, musique, son, vibration, inversion des contrôles), les crédits mais également les succès et des statistiques, un aspect intéressant je trouve sur les jeux de type puzzle et casse-tête.

Chaque menu / sous menu est architecturé de manière à évoquer le jeu de taquin.

 

ça déménage

Taqoban nous donne un premier indice avec son titre qui mélange habillement Sokoban et Taquin. En effet le jeu va nous proposer un gameplay et des mécaniques empruntées principalement à ces deux types de jeux, tout en y ajoutant subtilement des éléments de ce qui a fait l’expérience de ces deux personnes dans le passé avec un de ses précédents titres : Tetra’s Escape (voir notre test).

Afin de s’approprier tout cela, le joueur est invité à suivre un tutoriel composé de 11 missions, qui couvrent une bonne partie de ce que celui-ci va rencontrer au fil des niveaux à venir.

Cela commence simplement par les rudiments de l’interface et des déplacements.

Nous sommes aux commandes d’un panda (deux couleurs et noms au choix, Tao et Xiang), enfermé dans une “case” remplie de rondins de bois dont l’absence en certains endroits dessine un “chemin” de progression qui va lui permettre de déplacer une caisse de couleur. Le but sera de déplacer celle-ci jusqu'à un portail de la même couleur avec le moins de déplacements possibles et en ayant comme contrante la gravité.

Sur la gauche de l’écran une jauge est représentée par un bambou, qui à chaque déplacement de la caisse (mais pas du personnage) va être raccourci (à coup de katana ? :D). Les chiffres posés sur la jauge indiquent les mouvements restants ainsi que les paliers pour obtenir or, argent ou bronze.

Moins on “dépense” de jauge, meilleur sera notre score en fin de niveau.

 

Le jeu comporte plus de 50 niveaux dont une partie est dédiée au coop, avec ce joli chiffre il y a surement moyen que de belles surprises nous soient concoctées.

 

ça taquine

Les niveaux suivants évoluent avec une nouvelle notion. La “case” dans laquelle notre panda est enfermé n’est plus seule… Vous vous souvenez du film “Cube” et “Hypercube” ? Bon on est un peu sur le même principe avec des pièces qui se déplacent et des entrées et sorties qui s’alignent… bien évidemment ici pas de tragédie et aucun piège pour venir faire du mal à notre si mignon personnage.

Le gameplay dispose à présent de deux “modes” switchable avec la touche . Le premier où l’on déplace le panda dans une pièce, le second où on déplace les pièces à la manière du jeu de taquin afin de les aligner différemment et faire progresser le perso et le cube de l’une à l’autre.

Un déplacement de pièce compte comme un mouvement.

A mesure que l’on avancera dans le jeu le nombre de pièces augmentera, ajoutant exponentiellement du challenge et des possibilités de parcours. A vous de toujours trouver le moyen de faire “au plus court”.

 

ça se corse

Si les premiers niveaux ne le laissent pas forcément présager, de nombreux éléments annexes vont être mis en place afin de corser (et parfois assister) notre parcours du combattant. Par exemple, des petits rouleaux ressemblant à des moulins de prière tibétains vont vous aider à pousser automatiquement le cube dans une direction ou une autre.

Des portes avec symboles nous mettront les bambous bâtons dans les roues avec la possibilité de les ouvrir uniquement si celle de la pièce d’en face a un symbole identique.

Le fil rouge sur le bouton...

 

Les caisses ont une couleur (ou un symbole, merci pour les daltoniens) et ce n’est pas pour rien car il y aura rapidement plusieurs caisses et plusieurs portails… et bien entendu il faut là aussi que les couleurs (ou le symbole) correspondent.

On n'obtiendra peut-être pas l'or du premier coup.

 

Le coup de bambou ?

Viennent ensuite les mécaniques qui séparent le perso de sa caisse comme les “passeurs”, sorte de turbo-réacteurs de téléportation en bambou où le cube peut entrer mais pas le panda, obligeant à faire un petit détour… il en est de même avec les socles à symboles qui sont reliés entre eux et ne téléportent que le cube.

Les thématiques visuelles évoluent en même temps que l'heure de la journée, de nuit de très beaux éclairages sont de la partie.

 

Je ne vais pas vous spoiler toutes les mécaniques existantes, juste lister une petite partie d’entre elles : blocs de glace, pièces non déplaçables en briques, interrupteurs permanents ou temporaires activables par vous ou d’autres caisses et j'en passe, car il y en a un paquet mais sachez que si vous trouviez le jeu de Sokoban simpliste (malgré la réflexion nécessaire pour venir à bout de certains niveaux) ici la variété de celle-ci offrira de multiple solutions pour résoudre les puzzles de manière amusante, addictive au péril de quelques uns de vos neurones qui risquent de chauffer sur les niveaux les plus vastes et exigeants !

Jusqu'à 250 déplacements possibles, j'ai de la marge ! (niveaux expert)

 

Le personnage est libre de ses mouvements et peut également sauter avec la touche , par contre il ne peut pas tirer un cube. Gare donc !

 

Ta qonclusion

Taqoban est une bien belle découverte indépendante qui nous démontre que l'on peut associer des mécaniques et concepts de jeux existants tout en les assortissant de nouveautés et idées intéressantes pour pousser le "vice" un peu plus loin ! Accessible, Taqoban n’est pas un jeu difficile en soi. Il demandera un petit moment pour se familiariser avec ses spécificités, les objets qui peuvent nous (dé)servir et les moyens de faire le moins de déplacement possible. Cet apprentissage est rapide et à la portée de grands comme moins grands. Le mode coop à deux joueurs aide également et apporte son lot de fun !

En plus d'être bien pensé, Taqoban n’est ni frustrant ni pressant, on fait à son rythme, on essaye, on se trompe, on rewind (), on recommence parfois pour tenter de remporter l’or mais rien ne nous hâte, pas de chronomètre ou de contraintes, et ça j’aime !

Les sons et musiques sont doux et paisible, l’ambiance est calme et reposante. De quoi passer un bon petit (ou long) moment chill avec sa Switch, seul ou à plusieurs et à moindre frais !

 

Verdict :

 

Nous remercions ABX Games Studio qui nous a fourni une copie de review du jeu