[Test] Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition - Switch

Après un bond dans le temps de 22 ans, et pour la première fois officiellement en Europe, Chrono Cross est donc de retour dans une version remasterisée. Baptisée Chrono Cross : the Radical Dreamers Édition, cette mouture 2022 inclut également le visual novel éponyme sorti en 1996 sur SNES.

 

Fiche technique :

• Genre : JRPG
• Développeur : Square Enix
• Editeur : Square Enix
• Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais
• Plateformes : Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One et PC via Steam
• Testé sur : Switch
• Prix : 19,99 €
• Version : 1.0.1
• Taille : 4.26 GB
• Date de sortie : 07 avril 2022
• Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

Magnéto Serge!

Serge est un adolescent d'Arni, un petit village de pêcheurs situé sur l'île principale de l'archipel d'El Nido. Un jour où il s'était rendu sur la plage d'Onassa avec son amie Léna, d'étranges visions lui apparaissent et il s'évanouit. Quand il se réveille, il est seul sur cette même plage.

Serge, mort dans un monde, héros dans l'autre...

 

Quand il retourne à Arni, personne ne semble le reconnaître. Pas même Léna, qui lui dit qu'elle ne connait personne du nom de Serge, excepté son ami d'enfance, mort noyé 10 ans plus tôt. Complètement sous le choc, Serge se rend au Cap des Lamentations, où il découvre sa propre pierre tombale. C'est alors qu'il est attaqué par Karsh et ses 2 sous-fifres, des soldats au service du Général Ophide. Mais à ce moment intervient Kid, une adolescente intrépide faisant partie d'un groupe de voleurs renommés : les Radical Dreamers. Après avoir défait le commandant et ses bras cassés de sbires, les 2 nouveaux amis décident de faire équipe pour comprendre la "mort" de Serge, puisqu'ils ont un ennemi commun : l'armée d'Ophide. Cette histoire les emmènera dans une aventure ayant pour enjeu rien de moins que le sort du monde…

Ca doit quand même faire bizarre de voir sa propre pierre tombale...

 

Chrono, logique

Chrono Cross est un JRPG qui se déroule dans le même univers que son illustre prédécesseur, Chrono Trigger.

Son système de combat au tour par tour est assez particulier et plutôt complexe, d'autant que les tutoriels sont assez brefs et moyennement explicites. Les habitués du genre s'y retrouveront en explorant les menus et découvriront un système très tactique et passionnant, mais il est possible qu'un débutant s'y perde quelque peu. Notamment en ce qui concerne les éléments. Chaque personnage dispose d'une affinité élémentaire innée, matérialisée par une couleur. Les éléments récupérés pendant l'exploration ou à l'issue des combats doivent être équipés pour être utilisés. Cependant, il faudra les recharger avec du chi avant de pouvoir s'en servir à nouveau. C'est en réussissant des attaques que l'on y parvient. Les personnages disposent également d'une barre d'endurance, qui se vide à chaque attaque physique puis se recharge au fur et à mesure des tours.

Savoir se servir des éléments est capital pour survivre

 

Les combats contre les ennemis de base permettent de remporter de l'argent ou des éléments par exemple, mais on n'engrange aucune expérience pour une montée de niveau. Ils nous permettent de temps en temps d'augmenter le nombre de HP de base, mais seuls les combats de boss permettent de monter en niveaux. En effet, après chaque boss, on obtient une étoile, le nombre total d'étoiles symbolisant le niveau du groupe. Ainsi, peu importe quels personnages sont dans l'équipe, le niveau global sera toujours le même. J'ajouterai à ce sujet qu'il y a 45 personnages jouables, mais tous ne pourront rejoindre Serge lors de la même partie, certains choix de scénario bloqueront la possibilité d'en recruter définitivement.

Lui, les attaques physiques il s'en fout un peu

 

Rêveurs Radicaux

Quand on traduit le titre, tout de suite, ça en jette moins… Radical Dreamers est un visual novel sorti en 1996 sur Satellaview une extension peu répandue, puisque sortie uniquement au Japon pour Super Famicom. Le titre, qui se rapproche plus des "Livres dont vous êtes le Héros" que des visual novel tel qu'on les connaît aujourd'hui, n'était donc pas officiellement sorti de l'archipel nippon jusqu'à maintenant.

Un portrait peu reluisant... ^^'

 

On y incarne Serge, qui a récemment intégré le groupe des Radical Dreamers auprès de Kid et Magil, alors sur le point de s'introduire dans le manoir Ophide pour un cambriolage…

L'histoire est narrée à la première personne, et nous permet de vivre l'aventure de Serge de manière très intime. Il y a régulièrement des choix à faire, généralement des actions à effectuer en combat (attaque physique, magique où esquive), de direction à prendre ou de dialogues.

Faire le bon choix n'est pas toujours évident...

 

On peut considérer l'ajout de ce titre comme un bonus plutôt sympa, sachant qu'il y en a pour un peu plus de 3 heures de jeu et que la traduction est vraiment de qualité.

 

La fibre nostalgique

A l'instar des autres titres remasterisés de la collection Square Enix, Chrono Cross propose un mode classique et un mode moderne, ainsi que de nombreuses options comme accélérer ou ralentir le jeu, un mode invincible, les combats en automatique ou encore sans combats aléatoires. Ces options permettent de finir le jeu plus ou de se concentrer sur l'histoire, mais pour être honnête, font perdre tout le charme du soft.

Toutes les options sont accessibles via les touches durant la partie, sauf le choix entre les modes moderne et classique qui se fait au menu principal.

 

En version remasterisée, les graphismes sont propres et bien moins pixellisés, le style de l'époque reste bien sûr, il ne s'agit pas d'un remake. Je n'avais personnellement pas fait le jeu sur PS1, mais je m'y suis directement senti à l'aise, comme à la maison. Son ambiance, ses combats, son OST… Tout cela m'a ramené à la bonne époque des Final Fantasy de "Squaresoft" sur PS1, fin des années 90. Donc sans même y avoir joué à l'époque, j'y ai trouvé de la nostalgie. C'est un jeu à l'ancienne où l'on est pas guidé en permanence sur ce que l'on doit faire. Il faut bien lire les dialogues, et s'en rappeler, sans quoi on finit vite perdu.

Les fées, les nains... Personne n'aime les humains!

 

On a d'ailleurs droit dans ce titre à une excellente traduction également, ce qui le rend plus accessible que jamais. Sans toucher aux options, il faut compter une quarantaine d'heures pour arriver au générique de fin. Son scénario est riche et palpitant, avec une touche de morale écologique qui a encore aujourd'hui, si ce n'est plus, tout son sens.

Il y a des perles de punchlines dans la traduction!

 

Il est à noter qu'une version physique sortira le 26 avril prochain en Asie, espérons que comme pour les Final Fantasy, des versions européennes seront disponibles prochainement!

 

 

The Radical Conclusion

Ce fût un grand plaisir pour moi de découvrir enfin ce RPG. On dit qu'il est un des tous meilleurs sortis à ce jour et sa réputation n'est pas usurpée. Bien sûr, il faut le prendre pour ce qu'il est : un jeu de 1999, avec des graphismes qui correspondent à son époque, même remasterisés. Son système de combat est riche et demande de s'y investir pour pleinement le maîtriser. C'est donc un jeu à vraiment (ré)découvrir, sans la moindre hésitation !

 

Verdict :

 

Nous remercions Square Enix et l'agence LU6.1 qui nous a fourni une copie de review du jeu