![[Dossier] Gran Turismo 7 sur PS4 - S'amuser, se cultiver, se ruiner, recommencer](/uploads/blog/posts/1648409143_gran_turismo_7_20220304224631.jpg)
Consultez directement le verdictLa saga iconique est de retour sur PlayStation avec un septième épisode canonique de Gran Turismo dont la sortie simultanée sur PS4 et PS5 a pour principal objectif de recentrer le joueur sur la carrière solo tout en ne délaissant pas ce qui a depuis quelques années contribué à son succès. Une mission d'ampleur, un retour aux sources... dont nous allons vous présenter le plus possible d'infos et de ressenti dans ce test dossier.
Gran Turismo va fêter cette année ses 25 ans (au Japon en tout cas !) et compte bien marquer le coup pour l’occasion avec une sortie simultanée sur PS4 et PS5 depuis le 4 mars 2022.
Gran Turismo c’est LA licence plus que culte dont les balbutiements se sont fait sur PlayStation première du nom (vous savez, la console grise que l’on trouvait souvent posée sur la tranche, bien avant l'invention des stands verticaux) et qui n’a jamais cessé d’accompagner chaque nouveau modèle : PS2, PS3 et PS4 via un épisode "hors-série".
En 1997 nous découvrions un jeu de course axé simulation dont l’essence était de proposer une expérience complète la plus proche possible de la réalité : nombreux véhicules officiels et circuits, modélisations 3D très fines, textures travaillées, physique soignée, gameplay d’un autre niveau, sons, carrière, replays… sans oublier un mode arcade. Une gageure connaissant les contraintes techniques de l’époque, qui explique certainement le fait qu’il reste le jeu le plus vendu de la console avec ses 11 millions d’unités.
Aujourd’hui, alors que de l’eau à énormément coulé sous les ponts et que la licence a suivi les évolutions techniques en se positionnant comme fer de lance de chaque console de salon Sony, nous allons découvrir l’ultime épisode au travers des yeux d’un joueur PS4 mais également vous parler dans un encart en fin d’article des spécificités “new-gen” proposées sur PS5.
Enfilons notre plus belle combinaison, notre casque, réglons nos rétros, verrouillons notre harnais… que le spectacle commence !
Si comme moi vous avez été trop impatient pour démarrer Gran Turismo 7 une fois seulement son téléchargement terminé, vous allez en attendant pouvoir profiter de “Music Rally”, un mode spécial basé sur le rythme, la musique et le chrono.
Dans ce mode vous choisirez un disque sur lequel piloter parmi une sélection de titres aux thématiques variées.
Une voiture et un circuit vous seront imposés et à vous la remontée fantastique des adversaires, un chrono qui file non pas avec des secondes mais avec les BPM du titre en cours, tout en s’en mettant plein les oreilles. Chaque checkpoint vous octroie de précieuses secondes pulsations supplémentaires. Les titres sont classiques, funs et iconiques, je ne vous en dit pas plus.
Parfait pour commencer à s'immerger dans le jeu et en observer les premières saveurs, que ce soit du côté de la prise en main, du gameplay, des graphismes et surtout du son. Comme si l’on jouait sur une borne d’arcade, ça flashe dans tous les sens, c’est coloré, violet et rose sont à l’honneur, bref un instant fun pour faire patienter.
Ce mode sera accessible dès l’écran de démarrage avec davantage de disques, lorsque votre jeu sera complètement installé.
Gran Turismo 7 nous accueille avec une introduction vidéo abondamment illustrée d’images historiques de l’univers automobile mais pas que ! Des périodes marquantes, que ce soit dans notre civilisation, au niveau géopolitique, de la science, du cinéma... apparaîssent sous formes d'images ou d'extraits, nous rapprochant progressivement des jours contemporains. Une intro comme seul Polyphony Digital en a le secret, qui a le mérite de nous démontrer encore une fois que Gran Turismo ne se positionne pas comme un “simple” jeu de course mais confirme sa prétention à être le Wikipédia automobile de votre PlayStation.
Une seconde partie de l’intro, plus énergique cette fois, nous embarquera dans des séquences de type replay, scénarisées et précalculées sur un fond de rock bien dynamique.
Montrant toutes les disciplines présentes dans le jeu, de nombreux lieux mythiques et un paqueeeet de caisses que l’on va pouvoir piloter, provenant de multiples époques et catégories. Des conditions météo et vues extrêmement bien positionnées, des accrochages (ou plutôt bousculades) sont également divulgés, mais pas de tôle froissée, non, la magie doit rester intacte...
De quoi reveiller quelques souvenirs des intros mythiques des premiers opus.
GT7 veut replacer la carrière au cœur de l’expérience de jeu, et pas de carrière sans passage obligé par la saisie d’un pseudonyme, quelques réglages de manette et assistances, puis choix d’un niveau de difficulté.
Plutôt à l’ancienne ? Nouvelle école ? Ces réglages de contrôles, d’aides et de difficulté ne sont pas définitifs et l’on pourra revenir dessus à loisir.
Histoire de personnifier et rendre plus humain l’univers clinique et parfois fouilli de GT Sport, GT7 fait premièrement le choix d’utiliser des avatars pour nous accompagner tout au long de notre aventure. Sarah, se présente, pose quelques questions et nous indique clairement que certaines choses n’ont pas changé... mais qu’il y a quand même des nouveautés. De quoi rassurer deux mondes : conservateurs et avides de nouvelles expériences.
Sarah restera muette mais nous disposons heureusement de sous-titres.
La ville de GT town world (qui a heureusement évoluée depuis la preview de 2020) nous rappelle celle des premiers opus (surtout le 4 en fait) tout en lui donnant de la profondeur. Fini la “carte michelin papier” toute plate avec des pions de monopoly posés dessus, celle-ci est toute de 3D vêtue comme une sorte de diorama, magnifiquement remplie, éclairée et dotée d’un cycle jour-nuit des plus réussis. Au début elle semble bien vide et nous permettra de nous concentrer sur l’essentiel. Pas de panique, la “ville” de GT World, à cheval entre montagnes et océan, va fortement s’étoffer.
Globalement, le reste de l’interface ne dépayse pas totalement de GT Sport. Les informations essentielles se situent toujours dans la barre du haut, par contre les menus déroulants très austères et peu pratiques se retrouvent dilués dans la carte ou à l’intérieur d’un de ses pôles… ce qui n’est franchement pas un mal !
On y gagne beaucoup en clarté et puis on se sent enfin comme à la maison !
Comme on est arrivé les mains dans les poches, nous allons faire un passage chez le concessionnaire afin de choisir notre première caisse… d'occase, comme à la bonne époque ! Y aura-t-il ma bonne vieille Silvia S13 que je prenais en “starter” ? Non, pas cette fois !
Les voitures d’occasion proposées, si elles ne sont pour la plupart pas des modèles récents, contiennent trois petits bolides plus actuels parmi lesquels il faudra choisir. Cela démarre étonnamment (hum) sur de la compacte japonaise (quelle surprise, vraiment…). Pas trop ma tasse de thé mais allez, soyons fous : Honda Fit, Toyota Aqua, Mazda Demio.
On se contentera de reluquer les autres d’un œil envieux car notre porte monnaie est léger.
“Bientôt tu seras mienne Integra, ohhh oui”.
Pour nous aider à choisir maintenant et plus tard, chaque véhicule du jeu possède un indice de performance : le “PP”, qui est une combinaison savante des différents atouts de chacun d’eux : vitesse, puissance, poids, maniabilité, aérodynamisme, etc… on y reviendra !. L’occasion de pouvoir comparer tranquillement et faire son choix en connaissance de cause.
De nombreuses infos plus tangibles sont également présentes dans la fiche de chaque voiture. Des #hashtags complètent le tout.
Rapidement, la notion de points de collection nous est présentée et sera directement liée au nombre de véhicules que l’on possède ainsi que leur valeur d’achat. Par exemple, acheter (ou gagner) une voiture de 14.500 Cr rapportera 14 pts et nous rapprochera du niveau suivant… ce qui pousse soit à l’achat, soit à la traque de voitures cadeaux car qui dit niveaux de collection, dit récompenses !
Le GT Café est une sorte de lieu de rencontre plutôt sympathique perdu au fond des bois où Sarah ne tarde pas à nous mener. Au départ je pensais que ce serait un lieu annexe axé détente et découverte qui permettrait de faire plus ample connaissance avec elle mais que nenni ! Habité par Luca et fréquenté par quelques hôtes de marque, le café se trouvera être l’élément central de la carrière de Gran Turismo 7 où l’on viendra chercher du grain à moudre (ahah, elle est bonne hein ?) mais également parader lorsqu'on l’on aura terminé ce qui a été demandé.
Fini les interfaces austères. Le skeuomorphisme est de retour et ce à presque tous les niveaux.
Un système de menu, mis en place par Luca, nous confie donc des quêtes et objectifs à remplir. Un menu “rempli” est donc là aussi synonyme de récompenses. Le premier consiste à gagner et collectionner trois voitures parmi lesquelles nous devions en choisir une initialement.
Et des trios de légende, il y en aura un paquet à se procurer ! #Bave
En tant que pivot central de la carrière, le café demandera d’accomplir des quêtes variées dans la thématique mais pas forcément dans la méthodologie. Cet aspect du jeu se veut très dirigiste, tout le monde abordera la carrière de la même façon et dans le même ordre. Le café ne laisse que peu de place à la décision ou l’improvisation car pour progresser il faudra accomplir les menus, un à un, pas le choix.
Au nombre actuel de quarante, les menus se retrouvent dans votre collection, tout comme vos trophées de championnats.
Si cela risque d’ennuyer ou frustrer certains, pour ma part je tempère en me disant que cela permet de ne pas mettre la charrue avant les boeufs et se concentrer sans s’éparpiller, évoluer dans la carrière parallèlement à la maîtrise que l’on aura de véhicules de plus en plus puissants, au caractéristiques bien différentes. Une manière pour moi de me canaliser.
Une manière de découvrir le plus possible de rubriques et fonctionnalités qu’offre le jeu tout en gagnant diverses récompenses, ici des circuits.
En fin de chaque menu, le café nous apportera une belle dose de ludique et renforcera le côté encyclopédique dont je parlais précédemment. De nombreux parallèles historiques nous en diront plus sur les véhicules que nous avons débloqués (ou leur époque) avec de belles présentations 3D temps réel, des photos en surimpression ainsi que des explications textuelles.
Certaines histoires passionnantes m'ont rendu avide de toujours plus d'anecdotes.
On retrouvait cet aspect saupoudré sur le menu principal de GT Sport et mélangé à d’autres contenus, ici les thématiques sont regroupées et ont désormais leur rubrique attitrée.
Et puis quel plaisir de les contempler (rendu temps réel PS4 Slim)
La rubrique présentation met en avant l’aspect social aujourd’hui incontournable pour de nombreux jeux avec une rubrique dédiée aux contenus photo de la communauté Gran Turismo, tout en le laissant simplement intégré et peu envahissant dans le reste du jeu (Qui se souvient de Drive Club et son intégration en profondeur de cet aspect ?).
Le partage et la consultation de contenus sera donc à l’honneur avec la possibilité de filtrer leur provenance : “Scapes”, photos de course, replays... d'amis ou de personnes que l'on suit.
Des milliers de créations d’autres joueurs seront visionnables… ainsi que vos chefs-d'œuvre également qui sait ?!
Partager une œuvre est simple et rapide depuis la rubrique “mes éléments”.
Enfin la rubrique “Musique”, fera office de jukebox avec la possibilité d’écouter les soundtracks du jeu. Du coup, pourquoi ne pas l’avoir mise dans le café, comme dans Catherine Full body ? :D.
#TututVroomVroom
Fonctionnalité indispensable, qui n’a pas discontinuée avec GT Sport, les permis seront le passage obligatoire pour espérer courir dans de nombreux championnats et coupes. Il existe toujours plusieurs niveaux de permis, à commencer par le B.
Oh mais je connais ce nom… c’est un peu de @dimeao de Gran Turismo :p
Précautionneux envers les débutants et essayant de mettre à l’aise le joueur, un didacticiel explique les interfaces de course et les assistances mise en place pour l'aider à détecter quand freiner, où se positionner dans les virages, comment paramétrer le contrôle de traction en cours de course, etc.
Des fonctionnalités débrayables ou configurables à tout moment. A cela s’ajoute le mode démo parfois bien utile…
On reverra premièrement les bases, vues et revues des autres épisodes... mais bon, je ne vois pas ce qu’ils auraient pu proposer d’autre, il faut bien aborder ces sujets et ne pas léser les nouveaux venus.
Le briefing est important avec quelques conseils, un aperçu de la portion de circuit empruntée, les temps à effectuer pour obtenir l’or mais aussi les temps des potos PSN. #Competition #KicékaLaPlusGrosse
Dans le permis A on passe à quelque chose d’un peu plus costaud avec différentes configurations et enchaînements de virages, sans oublier la classique visite d’examen…
Chaque nouveau niveau de permis ajoute une dose de difficulté, cela va rapidement monter crescendo mais ne restera pas sans récompense avec là aussi des voitures offertes en cas d’obtention du bronze et de l’or dans toutes les épreuves. De quoi passer du temps à try hard chacune d’elle et viser la perfection.
On notera qu’il n’est plus possible de passer directement à l’épreuve suivante, il faudra quitter puis sélectionner dans la liste.
L'occasion aussi de découvrir une assez large palette de véhicules, de gré ou de force :p
Si elles n’ont rien de forcément nouveau, les missions challenge représentent un parallèle intéressant aux permis, gonflés aux hormones avec un peu plus de défi… face à des adversaires ou challenges plutôt bien ficelés et parfois bien drôles !
Chaque thématique regroupe de nombreuses missions. La difficulté globale a d'ailleurs été revue à la hausse depuis GT Sport où l’or se décrochait d’un claquement de doigt.
Cela commence par des dépassements, courbes et virages serrés encombrés, mise en pratique de l’aspiration… on passe dans un univers compétitif où avoir la théorie et maîtriser les chronos seul sur la piste c’est bien, maitriser en condition réelle c’est beaucoup mieux (et difficile).
Les épreuves sont nombreuses et le reflet de ce que l’on a pu rencontrer par le passé avec les défis cônes, missions drift, courses de dragster, course sous la pluie, défis de kilométrage, tour parfait, etc.
Avec plus de 2€ du litre, la conduite éco est quelque part déjà un défi du quotidien.
Le café c’est bien mais il faut bien un moyen de mettre à profit son talent et le véhicule que l’on vient d'acquérir non ? On va peut-être se lancer dans la course non ?
Circuits mondiaux est le centre névralgique de la partie pilotage de Gran Turismo 7.
3 continents : Amérique, Europe, Asie/Océanie se partagent la masse de circuits qui seront mis à disposition durant la carrière. Pour l’instant on n’aura accès qu’à très peu d’entre eux mais cette dernière fera en sorte d’étoffer la liste rapidement de manière équitable.
On retrouve le triptyque habituel. Une jauge façon compte tour nous indique le pourcentage de circuits débloqués sur chaque “continent”.
En Europe, deux de mes circuits préférés : Spa et le Nurb’ sont bien présents, mais il faudra se la donner avant de poser ses roues dessus…
Les classiques coupes se trouvent saupoudrées une à une dans chaque lieu. A mesure que l’on avance, d'autres s’ajoutent. Ce qui autrefois était sous nos yeux d’emblée dans la “carrière” de GT Sport ne devient visible qu’une fois débloqué.
Les piments sont à l’honneur dans GT7 et indiquent de manière subtile que le "plat" va être relevé côté difficulté. Les récompenses sont également annoncées d’emblée.
Chaque circuit donne également accès au mode arcade, contre la montre et défi drift. “Expérience de circuit”, qui était dernièrement regroupé avec les permis et missions est inclus à ce niveau.
A celà s’ajoutent les championnats, impliquant plusieurs courses consécutives où vous devrez marquer le plus de points possible et finir sur le podium final.
Les présentations de championnats sont tout aussi dynamiques que l’intro ! Da-yyyyyyy-tooooo-naaaaaaaaaaa !!!
Les premières courses de la carrière sont comme vous pouvez vous en douter assez simples avec des voitures encore peu puissantes et des adversaires très faciles à doubler. De quoi gagner en confiance pour la suite tout en apprenant les rudiments d’un gameplay dont le curseur est positionné aux deux tiers vers le côté simulation.
Fichtre, une Prius de course… hum.
On commence très bas pour se familiariser au pilotage et la montée en puissance se fera très progressive, tout comme la découverte des différents types de configuration de nos tutures : traction, propulsion, 4 roues motrices, moteur arrière, très léger comme très lourd.
Attention à votre pied droit… Les propulsions se pilotent avec délicatesse, surtout sous la pluie.
On notera que cette carrière marque l’absence notable de partenariats pour des événements spéciaux (pour l’instant en tout cas). Souvenirs émus de la Nascar, Top Gear, Goodwood, Sébastien Loeb et plus récemment Lewis Hamilton… qui se sont succédés depuis GT5 jusqu’à GT Sport (moyennant parfois une rallonge via DLC).
Igor Fraga, Daniel Solis, Coque Lopez… on va les apercevoir dans tous les recoins du jeu, Gran Turismo 7 est truffé des personnalités renommées dans l’univers de GT Sport et de l’esport automobile (je dois avouer en toute honnêteté que rares sont ceux que je connaissais).
Ils seront autant là pour vous chouchouter, vous conseiller, tenter de vous placer au cœur de l’univers GT, que vous de vous mener la vie (plus ou moins) dure sur circuit en tant qu’adversaires.
Leur nom est inscrit sur le panonceau se trouvant au-dessus de leur voiture. L’occasion d’observer également que le moteur de rendu est au moins toujours aussi bon sur PS4 que celui du grand frère GT Sport. C’est d’autant plus frappant de nuit ou dans des situations d’éclairage propices.
Alors que les premières courses commencent à nous remplir les poches de crédits (de manière raisonnable), nous nous prenons au jeu et commençons à rêver de piloter des bolides un peu plus piquants.
Brand central n’est pas fait pour nous laisser indifférent et va nous en mettre plein les mirettes ! Voilà de quoi passer à la caisse à des caisses qui sentent bon le neuf. De nombreux constructeurs des quatres coins du globe sont de la partie.
Ici il n’y a d'ailleurs pas que des voitures à se payer, on parle aussi de marques et équipementiers de l’univers automobile plus globalement.
Le choix se veut large, luxueux, parfois exclusif… de la petite compacte citadine au concept le plus démesuré, Brand Central couvrira une belle portion des 424 véhicules disponibles actuellement (à n’en pas douter d’autres arriveront au compte goutte).
Cela fait beaucoup comparé aux 176 du GT original mais peu comparé à GT4 qui comptait plus de 700 véhicules et GT PSP qui explosait les plafonds avec plus de 800 ! Forcément, les plus anciens et moins “iconiques” ont laissé leur place mais on regrettera surtout la Xantia V6 Exclusive et sa suspension Hydractive II (non).
Des caisses du turfu ! Je bave littéralement.
Étant donné le niveau de détails assez inédit, que ce soit sur le plan graphique, comme physique, je peux comprendre que Polyphony Digital ait fait le choix de la qualité, plutôt que de la quantité à tout prix. On notera toutefois qu’une grosse partie de ces véhicules sont recyclés de GT Sport (ce serait bête de gâcher) et possiblement “augmentés" (en tout cas sur PS4 on n’y voit que du feu).
Si l’on peut acheter du neuf ET de l’occasion, ce qui est un retour aux sources plutôt intéressant, on notera que d’une part le marché de l’occasion est quelque peu morose avec peu de modèles vraiment attrayants, assez anciens (ce qui est quelque part logique) et souvent moins sportifs. Peu de renouvellement… mais surtout il n'est à aucun moment possible de revendre ses voitures ! Sic. Il faudra trouver un autre moyen de gagner des Cr. (nous y reviendrons #GrincementsDeDents).
Pendant naturel de Brand Central, et dédié aux plus exclusives parmi les exclusives, “Voitures de légendes” nous convie à découvrir la crème de la crème en termes de caisses à savon… et cela se ressent surtout au niveau du prix qui rendra cette rubrique inaccessible un bon moment au commun des mortels. On se retrouverai presque dans l’ambiance d’une salle de vente aux enchères de renom où l’on ne peut pour l’instant assister qu’en tant que spectateur.
Depuis, son prix a lui aussi subi l’envolée des cours des carburants…
Là encore, Polyphony ne lésine pas sur la mise en scène, quasi cinématographique et théâtrale.
Mon garage rassemble notre flotte personnelle de véhicules. On peut y afficher les infos sur la voiture en cours d’utilisation, l’observer sous toutes ses coutures ou choisir d’en changer.
Notre liste de véhicules à disposition ne tarde d’ailleur pas à devenir copieuse, à condition bien entendu de suivre à la lettre les menus qui mènent forcément aux récompenses…
Il est relativement aisé d’atteindre la trentaine de véhicules en une demi douzaine d’heures de jeu… sans dépenser le moindre crédit.
Silvia se repose.
Laissez simplement votre manette posée et prenez le temps de respirer un bon coup. L’interface se retire et laisse place au plus merveilleux objet que vous avez pu posséder (enfin ça dépend). Pause détente pour reposer votre vue quelques instants :
Ohhhhh
Ahhhhh
Ouuuuh
Hmmmmm
Allez on reprend avec du lourd.
Besoin de faire coïncider votre monstre avec les restrictions d’une course ? Envie d’optimiser sa tenue de route pour diverses conditions ? Besoin d’en faire une fusée ? Le panneau de paramétrage est un aspect qu’il ne faudra pas négliger à mesure que les exigences des épreuves grandiront.
Disponible dans le garage mais également au niveau des épreuves, l’interface, plus lisible et complète (c’est un ressenti), permet de gérer finement chaque aspect : pneus, suspension, différentiel, appui, transmission, calculateur, freins, turbo, rapports de boite, carrossage et parallélisme… À tout moment, l’appui sur triangle recalcule l’indice PP ainsi que diverses conséquences sur la puissance, le poids, l’inertie, la stabilité et j’en passe.
Ne prenez pas peur, on s'y fait vite, à condition que ce soit votre tasse de thé... euh café.
Augmenter les chevaux c'est cool mais les performances réelles en condition d'une voiture ne s'arrêtent pas à ça... Avec un nombre de PP équivalent, un véhicule pourra correspondre parfaitement à une coupe et ses conditions météo ou bien devenir un tracteur incontrôlable qui ne fera que des tout-droits et pirouettes n’arrivant pas à transmettre les chevaux au sol. A vous de paramétrer au mieux chaque aspect de votre voiture de manière équilibrée... sachant qu'aucune aide ne vous sera fournie... à part l'expérience et les tâtonnements.
N'hésitez pas à visualiser l'historique des mesures ou sauvegarder des ensembles de réglages, sobrement nommés “feuilles de paramètres”.
Scape c’est un peu le mode studio dédié de GT, comme on le connaît depuis toujours. On va pouvoir mettre en scène nos véhicules et pilote sur des photos ou plans 3D situés dans plus de 2000 lieux tout autour du monde .
L’interface toujours très intuitive, permet de placer véhicule(s) et pilote(s) dans des scènes qualitatives aux ambiances, éclairages et reflets souvent bluffants.
Quelques rendus :
Si GT Scape propose des plans (quasi) fixes où seuls les sujets sont positionnables, rien ne vous empêche de déclencher son alternative, le mode photo lors des courses et replays.
Ce mode dispose de ses propres options complémentaires.
C'est toujours un plaisir de faire une petite pause photo de temps en temps.
Les effets et filtres sont nombreux, peuvent être finement ajustés, se concentrer uniquement sur les véhicules, le fond… de quoi rendre certains clichés surréalistes
Gran Turismo ne lésine pas sur les récompenses et cela se fera parfois sous forme de tickets à gratter. Les lots vont d’une petite somme de 5.000 Cr à beaucoup plus, en passant par des pièces, des équipements, des voitures…
Le nombre d'étoiles sur le ticket présume du gain maximal que l’on peut espérer mais n’est pas une garantie de gagner un gros lot, pas avant au moins quatre ou cinq étoiles.
Comme en fin d'entraînement dans GT Sport, ou dans Forza Horizon pour ne citer qu'eux, la “roue” tourne et met la lumière sur votre gain après quelques secondes de suspense.
Pour en avoir tiré un bon paquet, globalement les gains sont assez minimes et les pièces correspondent rarement à des véhicules que l’on possède. Il m’est toutefois arrivé de décrocher de jolis pactoles (1.000.000 Cr.) ainsi que quelques bolides.
J’ai la même à la maison, bon c’est vrai, elle fait beaucoup moins de chevaux…
On l’a dit, Gran Turismo 7 s’adresse autant aux pilotes qu’aux collectionneurs fans de petites et grosses voitures. Si vous avez du temps à perdre ou si comme moi vous ne loupez pas une occasion de vous instruire, la fonctionnalité collection de voitures est toute indiquée.
Organisé par pays, fabricant, année ou catégorie, votre herbier tableau de chasse finit par s’étoffer… de quoi offrir des heures et des heures de lecture passionnée.
De quoi ne plus confondre de manière durable la Trueno AE86 et “La AE86 mais sans les phares qui se ferment là”
Envie de rendre votre petit bolide encore plus monstrueux ? Pour ajouter du piquant et du détail aux paramétrages de véhicules, on va pouvoir acheter de nouvelles pièces que l’on pourra interchanger comme bon nous semble !
Cinq niveaux de préparation seront disponibles : de sport à extrême. Cela couvre graduellement tout ce qu’il est possible d’installer sur une voiture ou presque avec du matos de plus en plus onéreux : freins, admission, échappement, pièces moteurs, pneus, amortissement, calculateurs, transmission, cure de perte de poids… voire délirant avec le kit nitro ! Oui, comme dans Need For Speed ou Fast&Furious mais sans les flammes... 0:-)
Clio Trophy mais pas trop fun, de base...
Plus on collectionne, plus notre niveau nous permet d'acquérir des pièces et méthodes de boost de performances avancées, ce qui nous donne les moyens de faire varier nos PP à la hausse comme à la baisse si besoin. Les pièces disponibles sont raccord avec chaque modèle de voiture et ne sont pas forcément toutes disponibles à l’achat. Certains moteurs se verront par exemple propices à l’adjonction d’un compresseur plutôt qu’un turbo.
Mesurer l’impact de la pièce sur l'ensemble se fait tout naturellement et mène aux bons choix. Les propriétés impactées apparaissent en bleu si elles sont positives du point de vue des performances.
Une problématique (qui ennuiera moins les possesseurs de PS5 et leur SSD) est que pour acheter des pièces pour une voiture il faudra quitter l’activité dans laquelle on se trouve, revenir au menu principal, éventuellement sélectionner la bonne voiture dans le garage et ensuite se rendre dans l’atelier, puis refaire le chemin inverse.
Reste à régler (dans tous les sens du terme).
Fait pour nous immerger un peu plus dans le metaverse, GT Auto est LE lieu où l’on va littéralement perdre le plus de temps et d’argent pour presque rien en retour… mais bon sang, quel plaisir de se faire lustrer le capot, vidanger les fluides de sa Tesla ou élargir… ses ailes.
Lieu de luxure (mécanique) et perdition (de crédits)
Lavage, lustrage, peaufinage, vidange, resserrage de boulons… tout a un coût, ici certes modeste mais à prendre en compte ! Des trophées sont d’ailleurs liés à quelques dépenses effectuées dans ces lieux.
Avant après, comme dans les pubs pour les protéines
En manque de Need For Speed Underground 2 ? (quel drame que cette licence n’ait pas connu de suite). GT Auto, c’est également le PARADIS des amoureux du tuning. Jantes en quantité avec de très nombreux modèles issus des plus grands spécialistes de la roue ronde, ailerons et kits de carrosseries, plaques, goupilles de capot, crochets d’attelage (pas pour la caravane hein ;))…
Quelques jantes d'une seule des nombreuses marques partenaires. Le choix est... pfiou je les veux (presque) toutes
TOUT ou presque est personnalisable jusqu’à la couleur des phares (bon ok on ne pourra pas visser des ampoules bleues et des néons fluos sous la caisse mais c’est mieux que rien non ?).
Vise moi cet aileron en polygonnate de pixel. Elle va tenir le pavé dans les ronds-points titine !
La personnalisation est poussée avec un éditeur de livrée permettant d’apposer un nombre incalculable d’autocollants, formes, logos..., un choix fantastique de peintures constructeur et spéciales comme les paillettes, irisées, mates, semi-mates, satinées, basiques ou… argentées.
L’éditeur de livrée est complet mais nécessitera de la patience pour le prendre correctement en main. Pour moi la référence restera celui de NFS “2015”, dont il s’approche peu à peu.
Un peu kitch ma 996...
Globalement côté graphismes sur PS4, on se retrouve avec du très beau pour ce que la machine peut faire… et un clone quasi parfait de GT Sport. Normal, il s’agit très certainement de la même base technique (certes améliorée) et cela se ressent à bien des niveaux. Polyphony ne s’est probablement pas amusé à partir sur un nouveau moteur bien plus gourmand dédié à la new-gen, ce sera pour le prochain.
Les couchers de soleil (dynamiques), reflets et éclairages sont réussis.
Ce choix est compréhensible dans le sens où nous arrivions déjà sur un plateau de ce qu’il était possible de donner sur cette console qui frôle les 10 ans de vie l’an prochain... et je suis assez heureux que nous n’ayons pas vécu de nouveau un portage à la “Forza Horizon 2” où la version “old gen” sur Xbox 360 était, soyons polis, une catastrophe. Ici le jeu est “identique” à la version PS5 de par son contenu et de nombreux aspects autres que le rendu visuel (si l’on fait abstraction bien entendu de la Dual Sense).
On redécouvre le tracé Deep Forest version "étendue et remasterisée" avec des portions couvertes plus longues et un beau rendu côté éclairages. Un vrai régal.
Côté réalisation sur PS4, cette septième mouture canonique peine à se démarquer franchement de GT Sport, qui a de beaux restes... mais la comparaison s'arrête là. On est dans la continuité certes mais c'est oublier l’aspect carrière et quelques autres évolutions et peaufinages graphiques pas forcémment spectaculaires mais tendant vers plus de réalisme, l’amélioration du gameplay (on y viendra), le contenu supplémentaire ainsi que le retour de circuits mythiques comme Trial Mountain, Deep Forest, High Speed Ring et bientôt me dit on Apricot Hill. Tout cela fera mentir ceux qui disent qu’il ne s’agit là que d’un simple rhabillage (même si l’impression est parfois tenace je le concède).
J'ai tendance à préférer les vues interne et pilote, la vue externe ne rendant pas forcémment justice visuellement.
Si on sent un effort particulier sur les détails des véhicules, interfaces, vue interne et replays... on a hélas le sentiment inverse au niveau des textures, éclairages et détails de certains circuits qui sont inégaux dans leur traitement et selon l'heure de la journée. Une “tare” qui m’a été confirmée sur PS5 par l’ami Spangle et qui avec d’autres “bugs” tels des reflets exagérés sur certaines carrosseries et ciels à l’apparence douteuse, seront, je l’espère, ajustés prochainement dans de futurs patchs.
Côté détails, l'accent est porté sur les voitures et moins sur les environnements, qui sont souvent en retrait. Les cieux ne pas forcément très vendeurs et ressemblent parfois à un vieux jpeg.
Il est à noter encore une fois (tradition oblige… non en fait, juste non) que les dégâts sont toujours aussi pauvrement représentés… au mieux quelques éraflures, les déformations de carrosserie sont inexistantes et une gestion des collisions toujours aussi… rustique avec une hitbox invisible entourant véhicules et abords des routes (grrr). Bon en même temps, notre ami Kazunori Yamauchi s’est dit qu’en tant que gentle(wo)men fans de simulation, on se devait de ne pas faire touchette, ni avec le décors, ni avec les adversaires. Hum.
Les caméras de GT 7 sont identiques à ce que l’on connaît depuis les derniers épisodes. Vue parechoc, capot, pilote, externe… il ne manque que la vue tableau de bord rapprochée (que j’apprécie particulièrement sur d’autres jeux).
La vue parechoc, plus basse, offre plus de sensations, de précision et de spectacle sur les contacts rapprochés. Aussi, elle offre plus de visibilité et un rétroviseur complet. Le hud, que j'appréciais fortement dans l'opus précédent, n'a pas bougé d'un iota.
La vue capot est un compromis intéressant si vous préférez prendre un peu de hauteur pour mieux anticiper. Seul bémol, pas de rétros !
La vue interne pilote est tout bonnement magnifique avec des détails nombreux, des éclairages ultra réalistes (oui, même sur PS4), des rétros de très grande qualité et temps réel… (selon le véhicules, ils sont plus ou moins bien placés et donc visibles). On pourra littéralement observer le faisceau des phares des voitures qui nous collent au cul inonder de lumière l’habitacle, c’est simplement magnifique.
Seul bémol au niveau des mouvements de tête, assez bizarres et secs à la manette mais beaucoup plus “souples” et naturels au volant. Pour ce dernier point, je suis tenté de dire à Polyphony de prendre plutôt exemple sur Driveclub ou WRC 4 (oui le 4) qui proposaient une expérience plus “travaillée” au niveau des mouvements de tête, plus spectaculaire aussi.
Difficile de trouver une image qui rende justice à l'ambiance du cockpit lors des courses.
Quant à la vue externe, elle n’a pas tellement changé depuis le premier Opus et on ne peut toujours pas tourner autour de la voiture, au mieux voir sa face avant. La caméra ne montre pas une once de pompage pour accentuer l’immersion des accélérations et freinages, elle restera désespérément figée sur son axe.
Globalement les caméras se concentrent sur la staticité, la précision et non pas le spectaculaire… et je peux le comprendre.
Du côté du ressenti global, la fluidité est de mise durant les courses avec un 60FPS ultra stable qui ne fléchira qu'en de très très rares occasions. Les replays et plans de coupe quant à eux semblent plutôt passer dans un mode "qualité" 30 FPS. Les interfaces sont elles aussi fluides et relativement rapides à charger. On est tout de même moins mis dans des situations d'impatience que dans GT Sport qui mettait parfois un temps certain à charger une course.
Pile ou face... et puis c'est tout.
Apparues tardivement dans l’opus GT Sport, la pluie et les conditions difficiles sont également de la partie. La météo étant désormais dynamique, les courses offrent à cette occasion une expérience réaliste côté gameplay avec une excellente retranscription des défauts de chaque type de véhicule et une accentuation réaliste et progressive de ceux-ci à mesure que sol se détrempe… sans tomber dans l’exagération “ultra savonnette" (à moins de choisir des pneus des slicks bien sûr). Les freinages sont naturellement plus longs, les courbes se négocient à plus faible allure et les accélérations nécessitent un peu plus de douceur.
Le temps s'obscurcit, les adversaires plus hésitants laissent des sillons derrière eux, la chaussée semble humide… mais pas une goutte d'eau sur l’écran en vue pare-choc.
Si côté gameplay les sensations sont bel et bien là, au niveau visuel l’expérience pluie est moins “wahou” avec un jeu qui ne rivalise pas côté immersion… ni avec Drive Club (qui reste pour moi la référence à ce niveau, malgré son très grand âge), ni Dirt 4, ni F1 18/19/20/21 ou même WRC 8/9/10 et encore moins Forza Motorsport 7…
Vu de l’extérieur, les véhicules ne s’intègrent pas toujours bien avec le décor, la pluie fait parfois “surcouche rajoutée rapido”. En vue interne pilote, les quelques gouttes éparpillées sur le pare-brise faisant mine de s’échapper vers l’extérieur ne convainquent pas.
La vue interne pilote étant naturellement plus sombre…
Le brouillard qui suit les adversaire est certe plutôt réaliste mais ne nous balance absolument pas davantage de crachin dans la face et ne nuit que très peu à notre confort, on se contente d’avancer dans le brouillard mais l’écran n’en garde trace.
De quoi réduire la visibilité de ses poursuivants, à condition d'être devant...
Il m’est souvent arrivé de ne pas me rendre compte immédiatement, de manière visuelle et auditive qu’il pleuvait, la faute à une musique de course plutôt envahissante (à désactiver pour profiter au mieux des sons) et des bruitages environnementaux assez en retrait comparé à la concurrence, il va falloir revoir le mixage (quelques réglages sonores permettent toutefois d’améliorer les choses manuellement).
Il est à noter également que les conditions météorologiques ne sont accessibles que sur certains circuits !
Pour continuer à parler de conditions particulières (hors circuit) on retiendra une fois de plus que le rallye n’est clairement pas la tasse de thé de Polyphony Digital et cela se ressent encore plus dans cet opus avec des voitures dont la physique est cette fois ci encore réellement à base de savonnettes posées au sol, très trèèèèès loin du ressenti que l’on peut obtenir d’un jeu de rallye comme Dirt, WRC ou même le mal aimé Sébastien Loeb Evo.
C’est bien simple, les épreuves de rallye sont tout bonnement du drift avec un skin terre et caillasse. Que ce soit à la manette ou au volant, les sensations sont mitigées voire inexistantes, on n’a aucun retour sur le grip ou la nature du terrain sous nos roues, aucun choc. Le rallye dans GT7 ne reflète que de très loin l’expérience que l’on peut ressentir dans un jeu un peu plus “spécialisé”, même en y mettant du sien et persévérant sur la durée.
L'expérience trophy truck est à des lieux de ce que l'on peut vivre dans la série Dirt
A cela s’ajoutent, les bruitages de bas de caisse et passages de roues inexistants… à croire que nos roues ne labourent absolument pas le sol et n’éjectent aucun débris. De ce côté là Assetto Corsa Competizione et WRC 9, pour ne citer qu’eux, restent imbattables. Les murs invisibles en bordure de parcours finissent de descendre l’expérience qui est pour moi complètement inconcevable et dommage pour un jeu de 2022. A ne rien y comprendre :(
Dans Gran Turismo 7, les moteurs sonnent plus réalistes et proches des sons originaux, plus naturels et moins artificiels que dans les opus précédents (y compris GT Sport) où l’on avait souvent une impression de bruitages PS2 soyons honnêtes.
Mais pour moi on reste assez loin du ressenti “audioréaliste” d’un Forza Motorsport 7 ou Assetto Corsa Competizione qui arrivent à nous faire croire que l’on est dans une supercar juste avec les oreilles et nous donner des frisons côté immersion.
Du côté des bruits environnementaux c’est toujours pas ça comparé là encore à FM7 ou ACC. Pas un bruit de gravillons qui tape les passages de roues quand on prend un bac à sable ? hum… la pluie ? inaudible. Le public ?... hum, bref... Plus qu’un moteur c’est une ambiance globale qu’il faut retranscrire et à ce jeu là GT7 a encore des progrès à faire.
Les sons des interfaces et bruitages habituels sont toujours de la partie, pourquoi changer une référence en la matière et briser ce qui s’est peaufiné depuis 25 ans après tout ? Il nous manque juste le “Oh yeah” et quelques autres sons classiques, vous savez de quoi je parle hein.
Les musiques classiques du monde de GT ainsi que quelques pistes bien dynamiques sont présentes, une belle soundtrack qui hélas a du parfois du mal à marier les deux univers. Heureusement il est possible de désactiver les musiques qui nous plaisent le moins.
Si je devais résumer l’IA ce serait : “A à à la queue leu leu", tel est le refrain que l’on connaît depuis des décennies et GT ne fait pas exception cette année. Je ne suis pas encore satisfait de l’IA proposée. Les courses au coude à coude si elles existent sont rares et se déroulent essentiellement sur des circuits courts. Les départs arrêtés sont rares et peu réussis. Les grilles de départ c’est n’importe quoi... Ne peut-on pas avoir un vrai départ tous ensemble ?
Globalement l’IA n’a que peu de personnalité et manque de piquant, trace sa route, nous snobe, ferme le chemin sans une once de fair-play, parfois nous rentre dedans à tort… sans que l’on ai l’impression que ce soit une quelconque velléité compétitrice ou vindicative qui soit en cause. De quoi raviver les souvenirs de Grid 2019 où on avait le sentiment qu'elle nous en voulait parfois...
La future IA “révolutionnaire” et “super humaine”, sobrement nommée Sophy, devrait faire son entrée dans une prochaine mise à jour… je n’ai qu’une hâte c’est de la rencontrer.
En file indienne. Il faudra attendre les deux tiers de la carrière pour commencer à se sentir réellement menacé par l'IA qui commence à faire de jolis chronos, non sans prendre de risques je dois l'avouer.
GT et les replays, c’est une longue histoire d’amour qui perdure, et même s’il manque le côté (là encore) spectaculaire des replays de Racedriver Grid ou Dirt 2, ils se veulent tout de même réalistes et bien scénarisés. Le moteur passe sur un rendu un peu plus gracieux au détriment de quelques images par secondes. C'est toujours un plaisir à contempler et on se surprend à faire un pause dans notre élan afin de contempler longuement nos courses (et pourquoi pas les sauvegarder pour plus tard).
Quel avion de chasse !
La chaussée brûlante fait onduler les pixels de notre Porsche 911
La meilleure vue replay ! Le pilote passe les vitesses, ses mouvements sont réalistes (même si parfois brutaux), il regarde parfois vers le rétro... alors que dans la course nous faisions de même. A tester absolument !
J’peux pas m’empêcher d’enfumer mes adversaires…
Gran Turismo 7 propose diverse manières de jouer avec d’autres humains et ça commence par le mode Sport, qui comme son nom ne l’indique peut-être pas assez, va vous permettre de vous mesurer (et pas pour rigoler) au reste de la planète tout en suivant les règles assez strictes et le ranking inhérents à ce mode.
Pour l'instant malheureusement, le mode Sport semble moins bien équilibré alors que c'était un des gros points forts de GT Sport ! En cause notamment, l’introduction des modifications avancées des véhicules avec des pièces additionnelles/ de remplacement et les paramétrages toujours plus complets et complexes. Il sera par exemple facile de se construire une voiture quasi imbattable en rentrant dans le nombre de PP imposés (et avec le bop activé) en sachant quels aspects précis régler (de la même manière que l'on peut se rendre quasi imbattable dans la carrière).
Pour plus d’infos sur le ressenti à ce sujet je vous conseille de lire le paragraphe consacré en partie à ce sujet, écrit par Spangle (dont c’est davantage le "cœur de métier”) en fin d’article.
La seconde option et non des moindres est le jeu en ligne “classique” sur des salons publics et/ou entre amis PSN. Ici pas de prise de tête ni de réputation à conserver. Pratique et simple à l’usage ou lors de la création d'un salon, même s’il est possible d’ajuster un tas de réglages très fins, que ce soit relatif aux voitures, circuits, aides, classes, puissances etc. Le multi réagit bien mais nécessitera forcément une connexion très stable, sous peine de voir les voitures des adversaires “hésiter” dans leur positionnement sur la piste.
Après une phase d'entraînement optionnelle on passe à la "finale" !
Prêts pour le grand départ ?
La troisième option ne nécessite pas d’abonnement PS+ mais une seconde manette, il s’agit du mode split screen, impliquant deux joueurs en local sur la même console… et le même écran.
Pour avoir testé la fonctionnalité sur de nombreux jeux de caisse (WRC9 en tête) je ne m’attendais à rien de spécial ni de transcendant et pourtant je n’ai pas été déçu.
La création et le paramétrage d’une partie se font en quelques secondes.
Chaque joueur se partage un côté de l’écran, chaque côté étant lui même divisé en plusieurs zones : la vue du joueur au centre, les diverses jauges et indicateurs de la voiture en bas, le temps et les infos tour en haut.
Après l’effet surprise c’est plutôt un bon choix puisque l’on se retrouve avec une vue parfaitement jouable et au bon ratio (à condition de disposer d’un écran d’une diagonale minimum de 32” sinon ça fera tout petit). La fluidité est bien au rendez-vous et l’astuce de ne calculer qu’un quart d’écran par joueur permet également de disposer d’un rendu très propre, assez proche au final… en miniaturisé, de ce que l’on peut voir en solo.
Pas de vue pilote hélas
La maniabilité est toujours aussi bonne et le seul regret se portera sur le mixage audio qui met l’accent sur la musique et peu sur les moteurs… un gros brouhaha qui empêchera les fans de conduite manuelle de passer leurs rapports au bon moment. Chaque joueur peut indépendamment choisir ses aides et types de boîte de vitesses, tout comme sa config manette individuelle, ce qui est un très bon point.
The Real Driving Simulator, tout est dit. Gran Turismo 7 a l’ambition (et les épaules) pour se targuer de proposer une expérience simulation exigeante sur consoles. Pour autant, il ne compte pas laisser les débutants et plus jeunes d’entre nous sur le bord de la route. Les réglages de difficulté, d’assistance et d’accessibilité sont nombreux afin que chacun puisse découvrir le jeu sans frustration, et commencer son cheminement au niveau où il se sent le plus à l’aise et pourquoi pas s’améliorer plus tard . Ce n’est pas nouveau mais la carrière et les personnages présents évoquent régulièrement qu’il n’y a pas de mal à jouer avec les assistances à fond et petit à petit prendre de plus en plus de choses en main selon ses capacités ou son envie sans pour autant être pénalisé.
Si à la manette, GT7 est très propre, précis et jouable dans la plupart des situations, il devient phénoménal au volant (n’oubliez pas d’ajuster la puissance du force feedback en fonction de votre volant). On a droit à beaucoup de retour d’infos mais pas toutes, sur ce point encore une fois Assetto Corsa reste (une courte distance) devant sur consoles.
Côté comparaisons je reste dans l'univers des consoles uniquement. Je précise car nous ne sommes pas dans la même catégorie que le Sim Racing PC qui propose des avantages certains côté puissance, équipements et options à disposition... et un coût pouvant se trouver sur une toute autre échelle de valeur. A prendre en compte.
Avec la montée en puissance et le nombre de propulsions à piloter toujours en hausse, GT7 reste entièrement jouable à la manette mais l’expérience est forcément moins grisante et précise, ne permettant pas de faire certains chronos comme on l’aimerait (forcément, une fois qu’on y a pris goût…). L'absence de Dual Sense sur PS4 commence à se faire sentir hélas.
A savoir que côté volant, le modèle d’entrée de gamme dont je suis équipé, le T150 de chez Thrustmaster, avec retour de force, restera une solution abordable (un des moins chers), le strict minimum pour profiter un tant soit peu et ravira les débutants (comme moi). #NoSponso
Cette partie, reflet de la version initiale du jeu est laissée telle quelle puis complétée ci-après
Comme c’est maintenant la coutume sur de nombreux jeux (y compris de voiture, les jeux WRC, Dirt et F1 en tête) avec du contenu supplémentaire payant, Gran Turismo propose de prendre quelques raccourcis, non sans contrepartie. Il sera possible moyennant finance de ne plus “perdre de temps” avant de pouvoir piloter la voiture de ses rêves et pouvoir l’admirer dans son GTdex garage.
Les microtransactions via achat de crédits sur le PlayStation Store sont proposées. Elles ne sont absolument pas un prérequis pour vivre à 100% l’aventure et pour ceux dont c’est la passion de faire des centaines et milliers de tours ils ne verront pas forcément d’inconvénients à gagner les précieuses à la sueur de leur front sans même penser à en acheter.
Pour les plus impatients qui n’auraient ni le temps ni les moyens financiers à investir dans un jeu qu’ils ont déjà payé une soixantaine d’euros, la frustration sera probablement au rendez-vous et les redirigera hélas peut-être vers des jeux concurrents moins rétentifs sur les cadeaux. Il est à noter qu'au cours du jeu, grâce aux menus du café ainsi qu’aux tickets glanés ça et là, il sera aisé de gagner quelques voitures et lingots (pour les plus chanceux) afin de goûter plusieurs saveurs rapidement.
Personnellement je suis assez heureux de ne pas être enfoui sous les voitures offertes comme ce fut le cas dans GT Sport ou Forza Motorsport/Horizon avec un garage rempli de caisses (et souvent du lourd !) que je n’ai même pas le temps de ne serait-ce que goûter ou même savourer sur la durée, tellement c’est l’avalanche… à ce niveau c’est une question de goûts !
Ajustement de mon avis dans 3,2,1…
Depuis la mise à jour 1.07/1.08, intervenue après la sortie des tests de la presse vidéoludique, une bien mauvaise surprise à l’arrière goût de sans plomb attend les joueurs : toute l'économie de Gran Turismo 7 a été chamboullée et réduit substantiellement les gains de fin de course tout en augmentant très fortement le prix de certaines voitures de collection / prestige. Certaines bagnoles peuvent alors coûter en équivalent de crédits jusqu’à 120€ de vrai argent sur le playstation store !
D'autant plus flagrant est le grand écart entre légendes et... LEGENDE$$$
A côté de cela la revente de voiture d'occasion n'est pas permise, les tirages de type loterie (eux aussi communs à de nombreux jeux) n'octroient que rarement de gros lots en argent. La plupart des tirages jusqu’aux tickets 3 étoiles donnent dans la majorité des cas 5.000 Cr. J’ai tout de même eu de la chance au bout d’une trentaine de tirages de décrocher 1.000.000 Cr. ce que personne autour de moi n’a pu encore “déclencher” et ce qui ne m'a pas permis de m'offrir quoi que ce soit de "légendaire" au nouveau prix.
Le directeur de Polyphony Digital tente d’expliquer sa vision avec des mots que certains ne sauront entendre. Chacun se fera son opinion sur le sujet qui enflamme à juste titre les réseaux.
Si je dénonce sans équivoque le procédé que je trouve au mieux “inélégant”, je veux juste partiellement contrebalancer le sujet avec un rappel plus global : aujourd’hui on est habitué à avoir tout, tout de suite mais on oublie qu’il fallait déjà un grand nombre d’heures de jeu dans GT4 (qui lui ne proposait pas de raccourcis pécuniers) pour espérer s’offrir le bolide de légende de ses rêves et en attendant, farmer avec sa “pauvre” Clio de 120 000 km (elle a tout d’une grande donc ça passe). Gran turismo est bien connu pour cela depuis bien longtemps ... mais bon il n’y avait pas d’argent réel en jeu, c'est la différence : https://www.letemps.ch/no-section/jeu-gran-turismo-4-mise-realisme-detriment-plaisir-ludique
Dernier point douloureux qui aurait pu passer inaperçu mais qui a été mis en lumière par la “panne” volontaire des serveurs pendant 32h suite à la mise à jour 1.07 “foirée”, c’est que le jeu repose quasi exclusivement sur une connexion internet (que vous soyez abonné PS+ ou non), Y COMPRIS pour la campagne solo. Sans connexion, seuls les modes arcade et autres annexes sont disponibles et votre carrière ne peut progresser. Pire, certaines personnes ont vu leur sauvegarde purement et simplement perdue ou écrasée, nécessitant de tout reprendre de zéro. Personnellement je suis contre ce procédé qui n’a pas lieu d’être, quels que soient les arguments avancés par ses concepteurs (à savoir la lutte contre la triche avec des saves modifiées).
Marche arrière en cours : à l'occasion de la sortie de la version 1.09, et suite au review bombing dont a été victime le jeu sur Metacritic / Opencritic accompagnant la grogne généralisée des joueurs, des changements en leur faveur ont été promis. Un ticket de 1.000.000 de Cr. a également été offert pour appaiser leur colère. Nous reviondrons sur le sujet une fois les nouveaux ajustements réellement effectués.
Gran Turismo 7, entre claque d’un côté et légères désillusion de l’autre, si on doit retenir quelque chose c’est que cet opus soufflera autant le chaud de par les réelles avancées qu’il propose que le froid par son modèle économique à géométrie variable (comme pour les turbo).
Au-delà d’un jeu de course, il se veut pléthorique, encyclopédique, réaliste, gargantuesque et ce dans l’immensité des données, réglages et propositions qu’il va nous faire : voitures, circuits, modes de jeu, paramétrages, habillages, pièces, conditions, sons, palette de sensations.
Gran Turismo 7 s'adresse autant au pilote du dimanche qu’au collectionneur ou bien encore aux férus de préparation et as du volant. Tous les profils peuvent y trouver leur compte à la manette comme au volant, avec une difficulté et des aides réellement à la carte.
Sa carrière assez dirigiste ne vous empêchera aucunement de passer le plus clair de votre temps à tenter l’or sur tous les permis, remplir le plus de missions défi possible ou simplement tuner à mort vos bolide pour les afficher dans des compositions folles de GT Scapes.
Si le solo est à l'honneur, GT se partage en multi online comme en local grâce à son mode écran scindé plutôt réussi.
Techniquement on est au sommet de ce que peut proposer une PS4 (slim qui plus est) avec une réalisation de très bonne facture et surtout un 60 FPS constant. Les joueurs PS5 en revanche réaliseront qu’il reste du chemin avant que la bête soit complètement maîtrisée et que le temps a manqué pour tout peaufiner en détails. Certaines inégalités bien présentes qui tendront je l’espère à se diluer dans de futures mises à jour, comme il y en a tant eu pour GT Sport.
A+ j’y retourne ! Pour plus de vidéos, photos et impressions, cliquez-ici
Moins de déjà vu et de changements unilatéraux post sortie.
Gran Turismo Sport, Assetto Corsa, Forza Motorsport, ...
Nous remercions PlayStation France qui nous a fourni une copie de review du jeu
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