[Test] Marsupilami : le secret du sarcophage - Switch - C’est bien houba ?

Microïds semble s’être donné pour mission de gâter les plus jeunes pour ce Noël, pas moins de 3 titres pour cette fin d’année, tous basés sur des licences connues : les schtroumpfs, Astérix et Obélix et celui qui nous intéresse aujourd’hui, le Marsupilami. Bon jeu ou cadeau pour enfant pas sage ?

 

Fiche technique :

• Genre : Plateforme
• Développeur : Ocellus Studio
• Editeur : Microïds
• Plateformes : Switch, Xbox One, PS4 et PC
• Testé sur : Switch
• Prix : 39,99 €
• Version : 1.0.2
• Taille : 2,9 Go
• Date de sortie : 16 novembre 2021
• Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

Dès le premier monde, l’univers coloré fait mouche.

 

Bienvenu en Palombie

A peine lancé, on est de suite dans l’ambiance : un menu coloré, une musique enjouée, un design enfantin…

Le menu principal nous propose de lancer une nouvelle partie ou d’aller dans les options pour régler le volume audio, la langue ainsi que les vibrations de la manette et de la caméra. On aura également le choix entre plusieurs configurations de touches mais impossible d’assigner nous même les boutons.

Très didactique, le jeu vous rappelle les touches à chaque fois que vous restez sans rien faire.

 

Facétieux Marsupiaux

Une brève cinématique à la compression douteuse (vous n’en verrez aucune autre avant la fin du jeu) nous met de suite dans l’ambiance : nos trois marsupiaux Punch, Twister et Hope vont devoir se lancer à la poursuite du fantôme qu’ils ont réveillé en tapant sur un sarcophage. Si vous aurez le loisir d’incarner n’importe lequel des trois, le gameplay ne changera pas d’un poil de l'un à l'autre.

Adapté aux plus jeunes, le jeu se prend facilement en main, il n’utilise que 3 touches,  B  pour sauter, il n’y a pas de double saut mais il est possible de sauter sur les parois,  ZR  pour plonger sur un ennemi,  Y  pour utiliser votre queue qui servira à accélerer lorsque vous êtes au sol mais aussi à frapper vos ennemis... mais surtout elle vous permet de vous accrocher à des anneaux pour progresser à travers les niveaux et c’est certainement là, la mécanique qui prendra le plus d’importance au cours du jeu. Dans l’ensemble, c’est relativement permissif : s’accrocher à un anneau est d’une simplicité enfantine car quasiment automatisé tandis que le reste du gameplay est en grande partie issu de Donkey Kong.

Nos Marsupiaux ont un appétit sans limite, ça tombe bien, on ne manquera jamais de fruits, surtout dans ces niveaux bonus dont l’esthétique est particulièrement réussie.

 

3 héros, 3 mondes, 3 ennemis?

3 mondes à traverser : la ville, la jungle et le temple, tous constitués de la même recette, 10 niveaux dont 2 épreuves Dojo qui demandent simplement de passer dans des anneaux le plus rapidement possible et durent moins d’une minute, un niveau caché, un niveau bonus pour récupérer un maximum de vie et enfin le niveau de boss.

Au final ça ne fait que 5 niveaux à parcourir pourvu de quelques portions cachées, n’hésitez pas à les explorer. Heureusement il sera nécessaire d’y revenir pour collecter tous les objets mais également car il y a un mode chrono qui vous imposera de réussir dans un temps imparti, le jeu change alors totalement et le rythme n’a parfois rien à envier à un Sonic, par contre, contrairement au level design des jeux basés sur le hérissons, les niveaux n’offrent aucune route alternative.

Une des meilleures idées du jeu : les niveaux Dojo qui vous demandent de passer le plus vite possible dans les anneaux.

 

Les 2 premiers mondes se ressemblent beaucoup trop en terme de gameplay, il faudra attendre le temple pour avoir une hausse de difficulté et quelques changements, avec des niveaux de plus en plus aériens.

Si graphiquement les mondes sont très différents, le gameplay n’évolue quasiment pas.

 

Concernant la difficulté, il existe 3 niveaux :

• Le mode facile vous rend simplement invincible aux ennemis, parfait pour les plus jeunes ou les débutants.
• Le mode normal vous octroie trois vies avant de recommencer au dernier checkpoint.
• Le mode difficile vous octroie simplement deux vies au lieu de trois.

 

De manière générale le jeu est vraiment très (trop?) facile, la difficulté arrivant dans le dernier monde sans être insurmontable, les vies sont nombreuses et ne seront jamais un problème. Les ennemis ne vous attaquent pas réellement et suivent simplement des paterns. Le bestiaire est d’ailleurs extrêmement pauvre et ne se renouvelle pas! La seule variation viendra du fait que certains ennemis ne pourront pas être tués et seront simplement à éviter comme des obstacles, ils sont facilement reconnaissables car entourés d’une lueur bleue, comme dans le screenshot ci-dessous.

Exemple de gameplay à la Donkey Kong : ces oiseaux fonctionnent comme les tonneaux, ils vous projettent comme un boulet de canon.

 

Les bosses de fin de niveau ou plutôt LE, car il s’agira toujours du fantôme squelette que vous avez réveillé, se déroulent toujours de la même façon à savoir un scrolling horizontal qui vous demandera de partir à sa poursuite. Pas vraiment palpitant.

Le vrai problème va venir du dernier niveau avec passage aérien qui propose un pic de difficulté énorme par rapport au reste du jeu, j’ai même ragequit avant de m’y remettre tranquillement le lendemain pour y arriver. Le public visé semble être les enfants, c’est donc totalement incompréhensible.

Le troisième monde va jouer avec l’obscurité, enfin un peu de renouveau !

 

Pour petits et grands ?

Techniquement, le jeu est coloré, je n’ai pas noté de ralentissement sur ma Switch, que ce soit en portable ou docké, les musiques des niveaux sont entrainantes, dans l’ensemble j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer à Marsupilami malgré un côté un peu répétitif et le manque de difficulté général. Clairement le jeu s'adresse au plus jeunes, il n'apporte rien de neuf au genre, la majorité des joueurs aguerris risquent de s'ennuyer rapidement à cause du manque de challenge.

Bienvenue au temple.

 

Houba?

Ce jeu est feignant ! Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais : le gameplay est bon, il est facile à prendre en main, techniquement il est propre, facilement compréhensible par les plus petits, didactique mais... impossible de ne pas avoir un sentiment de gâchis : pour le prix, le contenu est vraiment trop pauvre, la difficulté mal gérée, le level design ne se renouvelle pas et le bestiaire non plus.

Même si je dois avouer avoir passé un agréable moment, il m’est difficile de vous le conseiller. C’est un peu le bon élève qui réussit tout sans efforts, sans brio, se repose sur ces acquis et se dépêche de rendre son devoir à la va vite en bâclant la fin avec une conclusion plus complexe que de raison.

Voilà le responsable d’une fin d’aventure gâchée, il faudra vous accrocher pour le vaincre.

 

Verdict :

 

Jeu acheté par nos soins en version commerciale