Jeu d’action/aventure développé par Eidos Montréal pour Square Enix, Marvel’s Guardians of the Galaxy est sorti le 26 octobre sur presque toutes les plateformes : PlayStation et Xbox actuelles et “old gen”, PC et même Switch via une version cloud ! Un an après le (très décrié) jeu service Marvel’s Avengers, que vaut ce nouveau titre issu de la “Maison des idées”, entièrement solo et qui propose d’incarner Star-Lord dans une histoire 100% inédite où se mêlent action débridée, humour décomplexé et choix narratifs ? Comme le répondrait cette vieille branche de Groot : “Je s’appelle Groot !”
Fiche technique :
- Genre : Action
- Développeur : Eidos Montréal
- Editeur : Square Enix
- Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Polonais, Portugais, Russe
- Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC, Switch (cloud version)
- Testé sur : PS5
- Prix : 69,99€
- Version : 1.004.000
- Taille : 32 Go
- Date de sortie : 26 octobre 2021
- Disponibilité : Physique et Dématérialisé
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Dès la page d’accueil du jeu, on sent que l’univers des Gardiens est respecté et qu’on s’apprête à passer un bon moment...
Venger Avengers
Avant tout chose, et même si ç’a été dit et redit : non, Marvel’s Guardians of the Galaxy (que je nommerai Les Gardiens de la Galaxie ou même GOTG pour aller plus vite) n’a rien à voir avec Marvel’s Avengers sorti l’année dernière. Certes édité par le même Square Enix comme le titre de Crystal Dynamics, GOTG est quant à lui développé par Eidos Montréal, notamment derrière Shadow of the Tomb Raider ou encore la saga des FPS/RPG Deus Ex. Ici, pas de jeu service, pas de loot ni d’amélioration de persos à n’en plus finir, ou encore de contenu additionnel à débloquer ad nauseam. Les Gardiens de la Galaxie est un jeu entièrement solo, qui mêle action et aventure en vue à la troisième personne dans l’univers de Peter Quill, Rocket, Groot et consorts.
S’il n’a rien à voir avec Marvel’s Avengers qui a été tant décrié depuis sa sortie l’année dernière (et ce malgré de nombreux ajouts et de nettes améliorations tant techniques que dans le gameplay proposés depuis gratuitement), GOTG endosse pourtant une mission capitale : redorer le blason de Marvel après un jeu descendu par la critique et le public. Sans oublier d’offrir aux amoureux de la Maison des Idées et plus particulièrement des “Gourdins de la Galaxie”, comme ils sont chaleureusement surnommés ingame, une première adaptation de qualité et une nouvelle aventure digne de ce nom, et digne surtout de celui qui les précède sur la jaquette. Alors, après le flop des Avengers et avant les (plus ou moins) lointains Spider-Man 2 et Wolverine exclusifs à Sony, cette nouvelle virée se montre-t-elle à la hauteur ?
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Après le flop Avengers, GOTG se présente comme l’expérience Marvel idéale, grâce notamment à une difficulté entièrement paramétrable : outre quatre niveaux proposés…
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… le joueur peut également modifier d’autres détails, comme les dégâts infligés ou les dégâts subis !
Licence to Quill
Avant de répondre à cette question, revenons au jeu lui-même, et à ce qu’il nous raconte. Gardiens de la Galaxie made in Eidos Montréal débute en nous mettant dans la peau du jeune Peter Quill alors qu’il n’est encore qu’un enfant d’une dizaine d’années. On l’incarne affalé sur son lit écoutant Star-Lord, son groupe de métal préféré, sur son sacro-saint Walkman, puis discutant avec sa mère et, enfin libre de nos mouvements en vue à la troisième personne, nous baladant dans sa chambre d’ado fleurant bon les années 80, avec au programme des coupes nuques longues, un rubik’s cube et une guitare électrique. Alors qu’il s’apprête à quitter sa piaule, le fondu au noir se fait sur ‘louverture de la porte et… Drax apparaît.
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Peter Quill avant Star-Lord...
Nous sommes bien des années plus tard, toujours dans la chambre de Peter Quill, mais cette fois à des années lumières (je suppute) de la Terre. Le temps de nous admirer dans la glace, et nous voilà dans la peau d’un Quill devenu adulte, et devenu surtout Star-Lord, leader des Gardiens de la Galaxie. Et, sans surprise ni introduction inutile sur les rencontres respectives des uns et des autres, voilà qu’on en découvre un à un les membres, à mesure que Quill les retrouve sur leur vaisseau, le Milano. Ils sont tous là, tels qu’on a pu les apprécier sur papier glacé ou au cinéma : Drax le destructeur, Gamora, la femme la plus dangereuse de la galaxie, et les inséparables Rocket et Groot. L’aventure peut commencer.
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C’est parti pour l’aventure !
Comme les cinq doigts de la main
Rapidement débarqués sur une planète inhospitalière - pour changer -, les Gardiens ne tardent pas à se distinguer. Et très vite on assimile deux éléments qui s’avèreront essentiels : si GOTG ne permet de jouer que Star-Lord, les quatre autres membres ne sont pas oubliés pour autant. En effet, bien qu’on campe un seul de ces cinq héros, c’est en équipe qu’on progresse dans l’aventure. Quoique vous fassiez, vous pourrez ainsi compter sur vos compères pour commenter vos faits et gestes : débattre sur la situation, proposer une solution s’ils vous sentent bloqué ou même remettre en question votre sens de l’orientation si vous prenez trop de temps pour explorer les environs.
Grâce à un incroyable travail de doublage (la VF est d’une grande qualité, hormis peut-être quelques bugs de phrases interrompues), l’alchimie entre nos cinq “Gourdins de la Galaxie”, comme ils sont surnommés dans le jeu, prend formidablement bien. Le choix de n’avoir pas voulu raconter une “origin story”, détaillant par exemple leur formation, était vraiment le bon, en nous plongeant immédiatement au cœur de leur relation, comme si cette équipe avait toujours existé. On retrouve ainsi avec plaisir le caractère des uns et des autres, à l’image d’un Rocket toujours grognon ou d’un Drax prenant tout au pied de la lettre. Mais ce sentiment familier ne veut pour autant pas dire que l’histoire racontée par Eidos Montréal ne vous réservera pas de surprise : au contraire, elles seront légion, et serviront un récit incroyablement bien travaillé.
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Rocket, toujours les mots justes !
Le poids des mots, le choc des potos
Si, comme pour tout bon TPS qui se respecte, les combats et l’action sont bien au cœur des Gardiens de la Galaxie, et j’y reviendrai un peu plus bas, l’exploration, mais aussi et surtout la narration, l’histoire et l’impact de vos choix sur cette dernière s’avèrent également très importants. Concrètement, le jeu vous proposera à de nombreuses reprises de choisir une direction ou une autre (dans tous les sens du terme). Que ce soit en explorant les niveaux, ou en allant discuter avec vos camarades à l’intérieur du Milano, des séquences de dialogues s’activeront avec deux ou trois choix de réponses à votre disposition. Libre à vous alors, en un laps temps souvent limité, de peser le pour et le contre d’une option et d’une autre, et de trouver les bons mots pour que Quill ne perde pas la face, mais pas seulement…
Outre le fait de déterminer le futur très proche de la conversation (votre réponse influant fatalement sur la réaction de votre ou de vos interlocuteurs - vous pourrez ainsi satisfaire un Gardien mais déplaire à un ou plusieurs autres), votre choix de réponse pourra également avoir des répercussions notables sur la suite de votre aventure. Ainsi, toute décision prise à un moment donné, tout comme une parole malheureuse ou une hésitation (vous faisant manquer la “fenêtre de tir” de votre temps de réponse) seront gravées dans le marbre et entraîneront des modifications de scénario. N’étant jamais frustrantes car rarement pénalisantes, ces options de dialogues menant à différents chemins narratifs sont un excellent point, rendant l’expérience de jeu encore plus personnalisée et immersive.
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Bon évidemment, le dialogue s’avèrera plus facile avec certains Gardiens qu’avec d’autres...
Exploration et récompenses
Si on passe du temps à arpenter les routes “narratives” dans GOTG, d’autres sont également à explorer, beaucoup plus tangibles celles-là. Et bien que la structure du jeu d’Eidos Montréal s’apparente à celle d’un “jeu couloir” - où le joueur progresse étape par étape, suivant des objectifs et éliminant mobs et boss pour passer au chapitre suivant -, la possibilité lui sera donnée de fureter dans les environs pour tomber sur des endroits à l’abri des regards, souvent bien cachés et qui demanderont un minimum de réflexion. Il faudra en effet, pour dégager le passage, user des armes de Quill ou des capacités des différents Gardiens, qui seront également indispensables pour progresser dans les niveaux.
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Gamora pourra par exemple s’accrocher avec sa lame sur une paroi et servir de point d’appui à Quill, afin qu’il poursuive son exploration...
Que la solution vienne des doubles flingues de Star-Lord ou des compétences de ses compagnons d’armes (les ponts de lianes de Groot, la petite taille et la propension de Rocket à déjouer les technologies, la force herculéenne de Drax ou la… lame de Gamora - voir image ci-dessus), le jeu en vaudra la chandelle : pour dénicher composants et collectibles. Les composants permettront à Rocket de fabriquer des améliorations pour les blasters et l’équipement de Quill dans un “établi” disponible sur le Milano ou dans les niveaux.
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La “Recharge rapide”, première amélioration disponible, permet d’annuler la surchauffe de vos flingues (j’y reviens plus bas).
Les collectibles auront quant à eux un intérêt davantage narratif, voire carrément facultatif. Vous pourrez par exemple dénicher des “objets de Gardien à collectionner”, que Star-Lord conservera - que vous retrouverez dans sa chambre (si l’objet lui appartient) ou dans celles des autres Gardiens - et avec lesquels il déclenchera des séquences de dialogues, vous permettant d’en apprendre davantage sur Drax, Gamora & cie.
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Drax, il va falloir qu’on cause...
Il y aura ensuite des archives de l’Encyclopédie Galactique, sortes d’extraits de journaux personnels, qui seront purement informatifs et n’auront aucune incidence sur l’aventure. Enfin, les plus fashionistas d’entre vous seront heureux d’apprendre que GOTG possède également son lot de tenues à trouver et à équiper. Exclusivement esthétiques, ne conférant donc aucun bonus actif ou passif comme c’est le cas dans Marvel’s Spider-Man par exemple, ces costumes (au nombre de 45 !) seront malgré tout l’occasion de varier les plaisirs.
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Les tenues sont souvent bien cachées dans les niveaux et stockées dans des petits coffres roses… Il y en a au total 45 !
This is Spartoi !!!
Il est temps maintenant d’aborder le “nerf de la guerre” des Gardiens de la Galaxie : le gameplay en combat. Celui-ci se déclenche le plus souvent dans des sortes d’arènes fermées où il vous sera demandé de décimer des vagues de mobs plus ou moins coriaces. Pour y parvenir, dans la peau du seul Star-Lord, il faudra d’abord maîtriser ses deux pistolets élémentaires “spartoi” (du nom de sa “demi” race). Le gameplay est alors celui d’un TPS classique : outre la possibilité de sauter X , d’esquiver O et de frapper au corps-à-corps ☐ , on vise avec la gâchette de gauche L2 puis on tire avec celle de droite R2 .
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Magnifique tir du gauche !
Le tir continu est possible jusqu’à un certain point, qui s’appelle la surchauffe et qui rend l’arme inutilisable. La solution se nomme “Recharge rapide” et se débloque sur un établi de Rocket (comme expliqué plus haut). Elle permet, en pressant la détente une nouvelle fois au bon moment, de continuer à tirer. D’autres améliorations faciliteront la prise en main, à l’image du tir chargé capable de faire “chanceler” les ennemis. Enfin, quatre tirs élémentaires R1 se débloqueront au fil de l’aventure, permettant à Quill d’agrandir son arsenal de munitions : gelées, électrifiées, etc.
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Deuxième tir élémentaire sur quatre : l’électrique !
Foutraque mais fun
En en restant aux aptitudes de Quill, la tableau de combat est déjà un beau patchwork de couleurs et d’effets de particules… Mais ce n’est pas fini ! Car même s’il s’agit d’un jeu solo et que vous ne contrôlez que Star-Lord, les quatre autres Gardiens ne font pas que de la figuration. Ainsi, en plus d’agir de leur propre chef en attaquant vos assaillants, Drax, Gamora, Groot et Rocket répondront à vos ordres pour vous donner un coup de main avec leurs capacités spéciales.
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Chaque gardien possède trois capacités spéciales, ainsi qu’une méga capacité supplémentaire. Elles se débloquent avec des “points de capacités” obtenus en combattant.
Débloquables au fil de l’aventure en accumulant des “points de capacités” à dépenser selon votre bon vouloir, celles-ci s’activent comme suit : on commence par presser L1 pour ouvrir la roue de sélection des Gardiens, on en sélectionne un avec une touche correspondante ☐ , △ , O , X , et, enfin, on choisit parmi ses quatre attaques, trois “classiques” et une “méga capacité”. En sachant que Quill a lui aussi quatre techniques spéciales (tir nourri, vol stationnaire, etc.) : pour y accéder il faut presser sur le joystick gauche L3 .
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Au début du jeu chaque Gardien n’a qu’une seule capacité...
Au début, cette avalanche de boutons à presser et d’éléments à l’écran va fatalement vous sembler au mieux brouillon, au pire carrément “foutraque”. D’autant que, bien souvent, les différents mobs vous donneront du fil à retordre, notamment parce qu’au milieu de la masse un ennemi en particulier, bien coriace, vous demandera particulièrement de la précision. Et être précis au milieu de ce fouilli, ce ne sera pas évident. Mais ne vous inquiétez pas, car avec le temps vous allez prendre en main ce gameplay asymétrique : d’un côté défourailler avec les blasters de Quill, en pensant à varier tir normaux/chargés et élémentaires aux effets bien particuliers (briser les boucliers, attirer un mob à vous, etc.); et de l’autre user avec parcimonie et intelligence des capacités spéciales de chacun. Car dans GOTG, sans surprise, vos alliés seront vos meilleurs atouts.
Gardiens, rassemblement !
Pour triompher d’un groupe de belligérants énervés et remuants comme d’un gros mini-boss bien costaud, la solution sera en effet la même : compter sur les forces de votre équipe. Pour commencer, vous pourrez par exemple compter sur la capacité qu’a Groot de maintenir vos adversaires en place. Ensuite, Drax n’aura pas son pareil pour les faire chanceler avec sa force de Destructeur. Le moment idéal pour lancer une des capacités de Star-Lord, le tir nourri, avant, pourquoi pas, de faire appel aux talents de la dangereuse Gamora, imbattable quand il s’agit du “un-contre-un” pour venir à bout d’un morceau coriace. Et Rocket ? Bombes, grenades paralysantes, missiles, méga-capacité ultra bourrine… Il sera là pour tout faire péter !
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Même s’il est hilarant, en combat Rocket ne rigole pas !
Et si, malgré ces enchaînements chorégraphiés, la santé venait à vous manquer ou le souffle épique de votre équipe se couper, il resterait une corde à votre arc à tirer : le rassemblement ! Activable en pressant L1 + R1 une fois la jauge chargée, cette séquence se présente sous la forme d’un mini-conciliabule en plein combat. Vous faites face à vos alliés et à leurs doutes, à la manière d’un coach de sport. Il faut alors bien les écouter pour leur répondre la bonne punchline d’encouragement et réussir le rassemblement. Lançant une musique à fond les ballons et revigorant votre troupe, qui bénéficiera d’un boost de dégâts et qui sera, si besoin, ressuscitée, nulle doute que cette dernière option offensive saura faire vaciller même les plus redoutables de vos adversaires !
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Pas (trop) le temps de tergiverser : il faut trancher entre les deux options pour (re)mobiliser votre équipe !
En affrontement ou hors-combat, d’autres séquences vous demanderont du doigté : les phases de QTE. Pas les plus réussies du jeu, elles consisteront, sans surprise, à presser les bonnes touches au bon moment. Si, en exploration ou lors de simili-cinématiques, il faudra marteler un bouton pour éviter de tomber ou au contraire sauter au bon moment, en combat, il s’agira de soigner ou d’aider un partenaire (en maintenant △ ), d’asséner un coup fatal à un ennemi ( △ + O ) ou de déclencher un “appel aux armes”. Activable avec △ au bon moment, ces moments permettent de déclencher une attaque spéciale d’un Gardien et de faire bien mal à vos ennemis…
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Aux armes, Gardiens !
L’esgourde de la Galaxie
Abordé légèrement au cours de ce test, un aspect du jeu d’Eidos Montréal mérite une attention particulière : la bande-son. Première chose, que ce soit en VF ou en VO, le doublage est d’une très grande qualité. Hormis quelques tirades interrompues en raison des boîtes de dialogues à activer avant la fin du temps imparti (ce reproche tient également pour les sous-titres, qui ne suivent pas toujours), c’est un vrai régal. Et que dire de la BO du jeu, qui, à l’image des films du MCU, rend un hommage appuyé à des groupes et artistes des années 80, de Blondie à KISS en passant par Wham! et Starship. Sans oublier plusieurs créations de Star-Lord, les musiciens préférés de Peter Quill dans le jeu !
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Les morceaux du jeu peuvent être écoutés à loisir à bord du Milano.
Après avoir mentionné la partie sonore, je ne peux continuer ma critique sans aborder les aspects graphiques et esthétiques des Gardiens de la Galaxie. Là encore, c’est du très bon. On en a l’habitude, le jeu nous propose de choisir entre performance (60 fps et HD) et qualité (30 fps et 4K) pour une expérience personnalisée et adaptée à chacun. La direction artistique est quant à elle très réussie, avec des décors très variés d’une planète à l’autre, des effets visuels bluffants, un chara design qui a le mérite d’être original par rapport aux films (et qui a été critiqué pour ça, injustement), et même des séquences de shoot dans l’espace à bord du Milano qui font vraiment le boulot. Bravo !
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Qui dit joli jeu, dit mode photo pour en profiter toujours plus !
Lady Bug et Mister Freeze
Avant de conclure, je tenais à parler des points négatifs du titre qui ont failli me sortir de l’expérience de jeu, pourtant brillante et vraiment immersive, concoctée par Eidos Montréal. Cela dit, au moment où j’écris ces lignes des mises à jour peuvent être en cours et les problèmes rencontrés durant ma partie (qui a duré un peu moins de 20 heures) pourraient n’être que de mauvais souvenirs. Ces points noirs, ce sont évidemment les bugs. Conscients de leur existence, les développeurs ont essayé de les corriger avec un patch Day One, qui n’a malheureusement pas réglé tous les problèmes.
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Groot et Rocket (en rouge au centre et icônes en bas à droite) sont inanimés et ont besoin de Quill pour avancer… Problème : le jeu les a fait tomber sur une plateforme inaccesible !
Ainsi, j’ai rencontré plusieurs fois des bugs mineurs, à l’image de blocages au niveau des animations, surtout des visages, ou de rares épisodes de “clippings”. D’autres moments ont été plus frustrants, car ils m’ont obligé à relancer la partie (heureusement les check-points sont assez nombreux) : freezes du jeu, grosses saccades (apparemment en raison du nombre d’ennemis), Star-Lord bloqué dans le décor, des Gardiens inanimés mais impossibles à sauver car sur une plateforme inaccessible, ou encore un crash pur et simple en toute fin du jeu (donc avec la dernière mise à jour installée). Des problèmes vraiment navrants venant noircir le tableau… De manière inéluctable ?
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Je sais pas vous, mais moi je suis Team Rocket à 1000% !
Mon avis sur Marvel’s Guardians of the Galaxy
Un an après le flop Marvel’s Avengers - un désamour persistant malgré les nouvelles mises à jour gratuites -, Marvel’s Guardians of the Galaxy, du même éditeur, partait de très loin dans le cœur des joueurs. Ces derniers, moi le premier, croyaient même au début à une “refonte” version Gardiens. Au final, le titre d’Eidos Montréal n’a presque rien à voir avec son grand frère mal aimé : GOTG est une expérience entièrement solo, axée sur de l’action/TPS bien sûr, mais également sur une narration et un univers formidablement bien travaillés par les développeurs de Shadow of the Tomb Raider et Deus Ex, qui n’auront jamais aussi bien justifié leur slogan : “Crafting emotions”. Car des émotions, leur jeu nous en procure en pagaille, grâce à du fun immédiat durant les combats (quelque peu brouillons au départ, il faut le reconnaître), à un univers sonore merveilleux (doublage de grande qualité, BO “made in eighties” géniale), à des graphismes de haut vol et une direction artistique variée et colorée, et, donc, grâce à un scénario, des dialogues et un humour savoureux. Le tout sans oublier des choix narratifs laissés au joueur - et qui n’ont rien d’anecdotiques -, ni même, et c’est fâcheux, plusieurs soucis techniques et notamment des freezes, bugs et crashs venant atténuer un peu l’enthousiasme. Mais rien de rédhibitoire face à un jeu qui, à défaut d’être le GOTY de 2021, est bel et bien le GOTG attendu pour tous les fans de Marvel !
Verdict :
- Histoire, dialogues, interactions entre Gardiens : tout se suit et se vit avec grand plaisir
- Les décisions à prendre par le joueur modifient réellement le scénario
- Doublage de qualité, facilitant l’immersion
- Bande-originale monstrueuse (KISS, Starship, Wham!, Blondie, etc.)
- Humour omniprésent
- Gameplay qui finit par être fun
- Difficulté entièrement paramétrable
- DA variée et colorée, chara design réussi
- L’exploration dans des paysages jolis et différents d’une planète à l’autre
- Les tenues à trouver, les améliorations à fabriquer, les capacités à débloquer
- Une durée de vie convenable (un peu moins de 20h) pour ce type de jeu
- Des bugs, freezes, crashs très frustrants
- Le compte-à-rebours pour choisir une réponse est vraiment court
- Gameplay foutraque avec beaucoup d’éléments à l’écran et de manip à retenir, et un peu répétitif (c’est le style qui veut ça)
- En combat, les Gardiens ne peuvent se soigner entre eux entraînant un game over assez injuste (il est possible que ce détail ait été réglé par la dernière MAJ)
- Certains dialogues (oraux et écrits) se superposent parfois au moment où on choisit une réponse, et on “perd” une partie de l’échange
- Commandes pas paramétrables
Que le jeu nous épargne quelques bugs fâcheux entachant l'expérience, que le gameplay soit un peu mieux travaillé, et aussi plus d’armes et de coups spéciaux pour Peter Quill !
Les sagas Mass Effect, Uncharted, Tomb Raider
Graphismes : Quelques couacs mais dans l’ensemble réussis, grâce notamment à une DA et un chara design “au poil” |
8/10 |
Musique et sons : Une BO très années 80 à tomber et un doublage de qualité (VF comprise) |
10/10 |
Gameplay : Foutraque au départ, en raison de l’avalanche d’éléments visuels en combat et de commandes à mémoriser, il devient fun - bien que répétitif |
7/10 |
Scénario et histoire : Gros point fort du jeu, une aventure riche en humour et en interactions entre Gardiens, avec des décisions laissées au joueur qui impactent son aventure |
10/10 |
Durée de vie : Un peu moins de 20h, ce qui est un bon score pour ce type de jeu |
8/10 |
Rapport qualité / prix : Trouvable autour de 50 euros en boîte sur PS5, une très bonne affaire pour un jeu… à faire ! |
9/10 |
Coup de coeur : Si on oublie les quelques problèmes techniques (animations hasardeuses, freezes frustrants, crash en plein affrontement…), GOTG a tout fait pour me plaire, entre une aventure intergalactique passionnante, drôle et épique, des combats pas exceptionnels mais suffisamment funs pour pas lasser et… UN LAMA DE L’ESPAAAAACE !!!! |
10/10 |
Total : |
8.9/10 |
Nous remercions Square Enix qui nous a fourni une copie de review du jeu
Merci pour votre lecture ! 
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