[Avis] Boitier SSD NVMe UGREEN CM559 - Une seconde vie pour nos SSD

Maintenant que les SSD NVMe sont établis comme la norme sur PC et au vu de l’évolution rapide des débits et surtout des capacités, il n’est pas rare de se retrouver “encombré” d’un bon vieux 512 Go d’ancienne génération fourni avec un PC portable ou une tour de 4 ans d’âge. À défaut d’avoir plusieurs emplacements à disposition, il est parfois intéressant de leur donner une seconde vie en tant que stockage externe.

Après tout pourquoi le laisser de côté ou le revendre alors qu’avec un petit accessoire à 22 €, il deviendrait une solution de stockage, d’échange et de sauvegarde fiable, rapide et économique ? C’est exactement le principe qui m’a conduit tout récemment à commander ce boîtier de chez UGREEN. Marque plutôt réputée, dont je n’ai pour l'instant entendu que du bien. Les avis sur Amazon confortant cette idée, qu’à cela ne tienne, un petit coup de carte bancaire plus tard, c'était commandé !

Mon besoin n’était pas forcément la performance brute, ayant principalement des synchronisations incrémentielles à balancer dessus quotidiennement. L'essentiel était que ce soit une solution peu encombrante, polyvalente et surtout fiable.

La boite est sobre, facilement identifiable dans la gamme UGREEN et ne s'encombre pas de superlatifs inutiles.

Caractéristiques techniques :

• USB 3.2 Gen 2 à 10 Gbps (~1.25 Go/s)
• Support des cartes "M-Key" et "B+M-Key"
• Support des dimensions 2230, 2242, 2260 et 2280
• Gestion Trim + UASP
• Corps en aluminium
• Une seule vis pour le montage
• Puce Realtek RTL9210
• Supporté par : Windows XP/Vista7/8/10/11, Mac OS, Linux, iOS, Android
• Prix : de 22 à 28 €

Le dos ne comporte que des informations utiles et un rappel de l'importance des sauvegardes.

Déballage :

Nous retrouvons dans la très fine boite tous les éléments nécessaires :

• Le boîtier lui-même, en aluminium du plus bel effet
• Un contour antichoc silicone amovible
• Un câble USB-C vers USB-C
• Un câble USB-A vers USB-C
• Notice, instructions de recyclage, conformité
• Un pad thermique
• Un tournevis

On ne peut faire plus complet.

Textes en français et schémas de montage explicites (recto verso).

On met quoi dedans ?

Pour ma part, je fournis deux SSD NVMe de test que l'on va utiliser successivement :

• Un SSD 2280 Kingston, NVMe 1.2, de 512 Go
  Il a énormément vécu et s’est montré fiable en toute occasion, avec plus de 13000h d’utilisation et plus de 30 To d’écriture cumulée. Ce sera l’occasion de voir si la conception de ce boîtier et sa dissipation sont de bonne facture, permettant de prolonger la durée de vie de son symbiote.

• Un SSD 2230 SK Hynix, NVMe 1.3, de 256 Go
  Un peu plus pêchu et dégageant davantage d’énergie thermique. Nous verrons là aussi si la dissipation est de bonne facture et ce que cela donne à l’usage en termes de performances et de stabilité.

Deux SSD qui ont du vécu et sont d’ancienne génération, mais qui correspondent exactement au besoin. Recycler et leur donner une seconde vie !

Le boîtier sera probablement sous-exploité, mais avec son 10Gbps théorique, il reste “future-proof” quelque temps encore en regarde des normes USB actuellement en place (mes PC ne les exploitent eux-mêmes pas forcément à pleine vitesse).

Installation

Pour ce qui est du montage, les étapes sont simples et intuitives.

1. On dévisse le capot aluminium strié avec le tournevis fourni, on soulève
2. On glisse gentiment la carte NVMe dans son slot, on appuie et on tourne le petit ergot plastique (déplaçable en fonction du format de la carte).
3. On place le pad thermique sur la carte (attention à bien retirer le film plastique des deux côtés du pad, celui-ci est repositionnable).
4. On referme et on revisse

Le format 2230 pourrait donner un stockage ultra compact avec un boitier dédié à ses dimensions.

On n'oublie pas de placer le pad thermique (épluché de ses protections plastifiées).

On se rend compte en réouvrant le boitier que le pad thermique est bien en contact avec le SSD et la coque alu puisqu'il adhère à cette dernière.

On referme.

Ensuite, il suffit de choisir entre le câble USB-A ou USB-C et de connecter votre nouveau disque à votre PC, si possible un des ports offrant le plus de débit théorique. Il est d’ailleurs intéressant de préciser que le boîtier est compatible également avec l’USB 2.0, les débits s’en trouveront naturellement affectés.

Leur qualité ne fait aucun doute, c'est bien épais et les connecteurs ne font pas cheap. Cela aurait été plus stylé avec du câble tressé mais on ne va pas non plus faire la fine bouche.

Le silicone de protection est réellement le petit plus qui fait la différence. Il évitera de rayer ou endommager le boitier en cas de chute.

Préparation

Comme c’est la norme actuellement, il n’est nécessaire d’installer aucun logiciel ou pilote additionnel pour utiliser ce boitier. Le matériel est automatiquement reconnu et installé sur Windows, Mac et Linux. Ensuite, il vous sera peut-être nécessaire de vérifier l’état du partitionnement du disque (qu’il soit neuf ou non) avec l’outil de gestion de disque de Windows, et formater le disque à loisir selon vos besoins (je ne détaille pas, cela dépasse le cadre de cet avis).

Je peux juste vous conseiller de bien réfléchir à la taille des unités d’allocations et au système de fichier employé en fonction de votre usage. Pour ma part, je reste en règle générale sur du NTFS et des unités de 4Ko, utilisant énormément de petits fichiers (programmation), aller au-delà me fait gaspiller énormément de place, surtout en exFat avec les paramètres par défaut.

Stylé et plutôt quali, non ?

A l’usage

Depuis environ trois semaines, j'utilise quasi quotidiennement ce boitier NVMe, tantôt connecté à ma tour en USB-A (3.2), tantôt à mon Honor Magicbook de 2021 indifféremment en USB-A et USB-C. J’ai même utilisé sur des ports USB 2.0 d'une ancienne tour afin de voir ce que ça donnait en mode “bridé”.

Dans tous les cas, l’expérience était telle que je l’attendais, connexion simple, câble ni trop long, ni trop court, stabilité à l’utilisation, pas de chutes de débit impromptues… et notamment très peu de chauffe des NVMe testés.

J’ai par ailleurs pu lancer l’outil de diagnostic CrystalDiskInfo sous Windows et "Disques" sous Linux qui retrouvent bien l’intégralité des informations S.M.A.R.T de chaque disque.

Ils font bien la paire ces deux là.

Protocole de test

J’ai pu lancer quelques benchmarks dans diverses situations. Veuillez noter que je ne suis pas expert absolu dans cette discipline et surtout que s’il y a bien des éléments qui brident les performances dans la chaîne, ce n’est probablement pas le boîtier en lui-même, mais bien les unités de stockage employées ainsi que les débits supportés en USB par mes ordinateurs (le débit de 10Gbps de l'USB-C est quoi qu'il arrive en dessous de ce que propose le NVMe en direct sur la carte mère).

Ces différents tests permettront toutefois de mettre en évidence que le boîtier n’ajoute éventuellement pas de goulot d’étranglement supplémentaire à cette chaîne.

Je vous laisse juge sur les images suivantes sur Crystal Disk Mark, paramétré en mode NVMe.

Kingston sur port USB-C

Des débits encore très corrects pour ce “papy”.

SK Hynix sur port USB-C

On reste là aussi plafonné environ à 1Go/s (ce qui reste très honorable pour un stockage externe).

Les températures restent correctes en utilisation soutenue, le dégagement de chaleur semble être plutôt optimal avec 5° d'écart entre la sonde interne et la surface du boitier.

Enfin, pour apporter un élément de comparaison supplémentaire, je vous livre ici le benchmark du SSD externe USB-C Samsung T5, qui, soyons honnête, fait partie des premiers modèles de SSD à emporter... Jusqu’à il y a peu, c'était le stockage externe le plus rapide de la maison et je n’ai jamais eu à me plaindre de sa rapidité.

Sans grande surprise, nous sommes sur des débits qui s'apparentent davantage à du SATA III

UConclusion

Il n’y a vraiment rien à redire sur ce boitier NVMe de chez UGREEN et c’est justement ce que je demandais. Une qualité de fabrication digne des plus hauts standards, un montage simple, une compatibilité très large, que ce soit du côté des cartes NVMe ou de la connectique.

La dissipation thermique est excellente, ce qui garanti une bonne stabilité des débits et une surtout une meilleure durée de vie des stockages.

Le tout est élégant, compact et bien protégé, pour un prix très attractif, que demander de plus ?

Je vous prends tous !

Verdict :

Recommandé pour:

• Réutilisation d’ancien stockage interne
• Stockage de données, films, applications
• Sauvegarde
• Grosse clé usb ultra-rapide
• On peut sans problème envisager de l’utiliser comme disque annexe de console de jeu (jusqu’à PS4/Xbox One) voire pour des jeux PC moyennement gourmands en transferts (donc pas Cyberpunk 2077 ;)).

Produit acheté par nos soins, il ne s'agit pas d'une collaboration commerciale

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