[Avis] Clavier The G-Lab Keyz Neon - Bonne entrée en matière ?

Vous disposez d’un PC polyvalent et désirez entrer dans l’univers du gaming en passant par la case “budget friendly” ? The G-Lab propose une solution entrée de gamme qui pourrait correspondre à vos attentes, si elles ne sont pas trop exigeantes, pour un budget plutôt serré.

Proposer un premier pas dans l’univers (illuminé) du gaming avec un clavier à moins de 20 € va forcément passer par quelques compromis, on espère juste que ceux-ci ne se feront pas sur la qualité de fabrication ou la durabilité du produit.

 

Fiche technique :

• Format : Pleine taille (45 x 14 x 3,5 cm)
• Disposition : AZERTY standard
• Compatibilité : PC / PlayStation
• Poids : 718 g
• Type de switchs : Membranes / contact (3 millions d’appuis)
• Prix : 17.90€
• Garantie : 2 ans

 

Caractéristiques :

• Illumination “RGB” fixe / respiration, à intensité réglable
• 19 touches anti-ghosting¹
• Touches de raccourcis (fonctions)
• Switch blocage de la touche Windows
• Switch inversion flèches et ZQSD
• Câble : tressé de 1,5 m format USB-A (2.0)
• Fond métallique et surface transparente.
• Manuel : Oui, en Français, anglais, etc.
• Logiciel ou pilote spécifique : Non

 

L’emballage

Notre clavier arrive donc dans un emballage carton traditionnel avec sa charte graphique jaune orangé typique de la marque The G-Lab. À mon sens, le packaging, au premier abord, n’en fait ni trop ni pas assez. Explications.

Vous retrouvez en illustration, le clavier exact tel que vous le découvrez à l’intérieur. En face avant, les informations sur ses fonctionnalités sont explicites et peu trompeuses visuellement. Pourtant, on pourrait croire qu’il s’agit d’un clavier rétroéclairé, car il est mentionné à la fois “Illuminated" et "rainbow backlight”, une sémantique qui peut éventuellement porter à confusion sur les capacités réelles de l'objet si l’acheteur est pressé ou peu regardant.

On s'attendrait presque à du haut de gamme.

 

Ici, il est clair en photo que les touches sont peintes en blanc (et ne sont donc pas rétroéclairées), par contre, on ne sait pas encore si les couleurs sont statiques ou s’il sera possible d’en changer, avoir des effets, des programmes… la mention “RGB” instillant cette possibilité… En fait oui, c'est RGB, puisqu’il y a bien des LED rouges, vertes et bleues… Mais chaque LED n'est pas elle-même RGB, nuance.

Le dos se veut précis, avec à nouveau la photo du vrai clavier en action et en AZERTY (bon point permettant de voir la disposition réelle, que les plus grandes marques omettent parfois sur leur packaging).

Les spécifications techniques sont là, factuelles, utiles, et ne tentent pas de survendre le produit.

 

Déballage !

À l’intérieur se trouvent :

• La notice illustrée en plusieurs langues
• Le clavier emballé dans un polystyrène fin de protection
• Le câble tressé est intégré au clavier et ne sera pas amovible

 

La boule de discothèque n'est pas encore illuminée...

Bel effort que de proposer une notice un tant soit peu claire

 

Premières impressions

De prime abord, ce qui frappe aux yeux, et plutôt aux doigts, c’est l’impression de qualité qui se dégage, ne serait-ce que par le poids du produit (et sa rigidité).

Les matériaux qui composent le fond, la surface et les touches semblent être faits de plastiques et métaux de bonne qualité qui ne font pas “cheapos” comme certains claviers full plastique que l’on trouve à moins de 10€.

Le fond, type acier galvanisé/alu, semble épais et bien rigide.

 

La surface, dans un plastique transparent légèrement fumé, semble là aussi solide et rigide. Sous celle-ci on découvre en transparence toute l’électronique (pistes, membranes, carte contrôleur ainsi que des motifs de fond en pointillés du plus bel effet). C’est plutôt sobre.

Les touches arborent des lettres à la police plutôt cubique et futuriste, que l’on retrouve en général sur ces thématiques. Elles sont d’un noir assez profond et les signes sont peints de manière uniforme par-dessus (pas teinté dans la masse ni transparent).

C'est plutôt très lisible en plein jour.

 

Pas trop de surprise du côté de la disposition des touches (layout). Les "<" et ">" par exemple, sont bien à leur place (spécifique AZERTY, important pour moi en tant que programmeur).

Une fois branché, le rétroéclairage, ou plutôt, l’illumination, donne un beau look dégradé de type arc-en-ciel à notre clavier. Attention toutefois à ne pas l’utiliser dans le noir complet, vous ne verriez pas les touches !

Après, qui regarde encore son clavier pendant qu'il écrit ou joue ? Ah bah si, un peu quand même...

 

Fonctionnalités

Illumination... fixe

L’illumination est fixe, mais il vous est toutefois possible de moduler son intensité avec la touche FN et page up/page down (3 niveaux + éteint). Il est également possible de passer d’un éclairage fixe à un éclairage “respiration”, qui va faire varier l’intensité de la lumière.

Et puis ? Bah, c'est tout ! Les couleurs ne changeront pas de place, ou ne s’éteindront pas de manière sélective… c’est tout ou rien selon le layout prévu en usine. Pour ma part cela me convient absolument, mais pour quelqu’un qui voudrait plus, cela peut s’avérer disqualifiant.

 

Les touches anti-ghosting

Elles sont au nombre de 19 et couvrent : Les flèches, les classiques ZQSD, espace, ALT, Shift, CTRL et quelques autres touches.

Info :
Pour faire simple, le ghosting est un effet qui se produit quand trop de touches sont pressées à la fois (notamment en jeu donc), ce qui provoque, soit le blocage de l’input, soit l’appui fantôme de touches qui se trouveraient sur le même “chemin” (ligne, colonne) que d’autres touches.

Vous vous en doutez, plus on a de touches anti-ghosting, plus le réseau de piste est dense et plus le contrôleur coûte cher, donc cela explique que cela soit rarement l’entièreté du clavier qui soit anti-ghosting, sauf sur du très haut de gamme ou du matériel critique n’acceptant aucune erreur de saisie.

Dans la plupart des cas, ni vous, ni moi, n’avez eu affaire à ce genre de soucis, ce clavier diminue encore plus la probabilité qu’ils surviennent.

 

Autres fonctionnalités intéressantes

La possibilité de bloquer sur demande la touche Windows (bon maintenant, c'est plutôt bien géré).

L’inversion sur demande des touches fléchées et des touches ZQSD. C'est sûrement pratique dans certains cas, mais je n’en ai pas particulièrement besoin.

Enfin, les touches “multimédia” accessible via FN + F1-F12 sont assez classiques dans leur fonctionnement et permettent de ne pas ajouter de nouvelles touches, réduisant ainsi l’encombrement.

L'ensemble reste assez clean et lisible... Heureusement vu le peu de fonctionnalités ou touches annexes

 

Confort et ergonomie

À ma grande surprise, pour un clavier à membrane entrée de gamme, l’expérience est plutôt bonne, que ce soit en saisie (j’écris le test avec le clavier en ce moment même), en programmation, ou en jeu.

Les touches sont légèrement incurvées et suffisamment espacées pour ne pas provoquer de fautes de frappe intempestives.

Le “rebondi” typique des claviers à membranes neuves demande à s’habituer, moi qui viens d’un clavier mécanique assez ancien, je n’ai pas l’habitude que la touche revienne avec tant de force après appui. L’appui est d'ailleurs franc et suffisamment sensible pour ne pas (trop) fatiguer les doigts.

En jeu, le clavier se fait discret… et plus c’est le cas, meilleure est mon expérience. On ne tâtonne pas, les touches tombent toutes seules sous les doigts, les appuis se font sans lag particulier et le clavier ne glisse pas tout seul. Les appuis accidentels sont aussi assez difficiles à provoquer (mon vieux mécanique était beaucoup plus sensible à ce niveau).

Par défaut, le clavier est légèrement incliné vers l'utilisateur, mais j'aurais aimé que ce soit réglable via les habituels ergots rabattables... ici absents.

 

Keyzclusion

Assez réticent à mettre un budget colossal dans un clavier que je voulais avant tout polyvalent, un minimum élégant et illuminé, je m’attendais à une proposition beaucoup plus cheap que ce que je vois actuellement sous mes yeux.

La surprise est plutôt bonne, avec des prestations plus que correctes pour un clavier entrée de gamme de ce prix. La qualité du produit est globalement très bonne !

On sent que l’essentiel des compromis se sont concentrés sur l’utilisation de membranes (difficile de faire autrement) et surtout de l’utilisation de quelques leds fixes dont le schéma d’éclairage ne sera pas modifiable, réduisant significativement la complexité de la circuiterie et la note finale.

Côté fonctionnalités et ergonomie, ce "The G-Lab Keyz Neon" fait bien le job, offre une qualité de frappe précise, peu bruyante (il n’est pas non plus full silencieux hein) et permet de rentrer tranquillement dans le monde du gaming sans avoir l’impression de s’être fait pigeonner, ni côté qualité, ni côté budget.

Côté durabilité, le temps nous le dira, mais pour l’instant je n’ai pas la sensation qu’il soit particulièrement fragile. J’ai déjà eu des claviers plus chers de marques connues, qui proposaient une finition moindre (coucou Logitech).

Enfin, pour mieux cibler pour qui ce clavier est, ou n’est pas destiné. Si vous êtes un joueur compétitif exigeant, où chaque micro détail a son importance, je pense que vous aurez tout de suite compris que dans cette gamme de budget il est impossible de répondre à toutes vos attentes à ce niveau. Il faudra un clavier qui va de pair avec les exigences, ainsi qu’un budget plus conséquent, au-delà de 80 euros.

 

Verdict :

 

Recommandé pour

• Bureautique, saisie de texte, tableur
• Coding / Programmation
• Gaming occasionnel
• Gaming régulier
• FPS / TPS / RPG
• Jeu compétitif
• Jeu compétitif exigeant
• Longues sessions de saisie

 

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