[Critique] La Boîte Lumineuse tome 1, de Seiko Erisawa

Fiche Technique

Titre original :  光の箱
Scénario/dessin : Seiko Erisawa
Traduction : Miyako Slocombe
Type : Josei
Thème : Tranches de vis, mort, fantastique
Date de sortie France : 22 avril 2022
Nombre de pages : 192
Éditeur France : Lézard Noir
Prépublication : Zoukan Flowers
Origine : Japon
Nombre de tomes VO : 2
Nombre de tomes VF : 1
Prix : 13€
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Synopsis

Une supérette émet une mystérieuse lumière en pleine nuit : elle se trouve entre le monde des vivants et celui des morts… Quel coup du sort attend les clients qui s'y rendent? La Boîte Lumineuse est un recueil d'histoires courtes qui se produisent dans les mystérieux replis de notre vie quotidienne.

Le konbini des âmes perdues

A la frontière entre les mondes des vivants et des morts se trouve un konbini, ces supérettes ouvertes 24/7. Les clients qui viennent y faire leurs emplettes ont tous un point commun : leur mort à tous est imminente. A l'issue de leur passage dans cette boutique, ils passeront d'un côté ou de l'autre de cette frontière.

Les employés sont eux-mêmes un peu spéciaux, notamment la manager, qui possède certains pouvoirs. Une nuit, Kokura, un étudiant en sciences à l'université, tombe d'une falaise à vélo. Ce qui l'attend en bas : un tuyau en métal dresse bien droit, prêt à l'empaler. A ce moment le temps se fige, c'est l'oeuvre de la manager. Elle lui fait alors une proposition : soit elle relâche son emprise sur le temps et il finit mort empalé plus bas, soit il accepte de venir travailler dans son konbini et elle le sauve de la mort. N'ayant pas prévu d'y rester aujourd'hui, Kokura accepte la proposition sans hésiter. Il va alors faire la connaissance de Tahini, son impassible et mystérieux collègue de travail, mais aussi d'un monde insoupçonné, dans lequel le mystique et l'irréel sont la norme. Le jeune homme va alors tout faire pour aider de son mieux les clients du konbini, tant dans cette dimension à part que dans le monde des vivants.

La boîte lumineuse est un josei de Seiko Erisawa paru le 22 avril chez l'éditeur Lézard Noir. Cet éditeur a pour habitude de proposer des œuvres un peu à part de ce qui se fait dans le milieu, et c'est le cas ici. Les 6 différentes histoires courtes de ce recueil ont pour point commun de se dérouler dans ce konbini, mais au delà de ça, sont toutes indépendantes les unes des autres. Chacune est une tranche de vie dont les protagonistes ont été amenés aux portes de la mort pour diverses raisons, liées à leur mode de vie. C'est à chaque fois une petite leçon, avec une morale qui incite à une prise de recul sur certains aspects de la société, et à réfléchir sur ce qu'il y a de réellement important.

Le style graphique de l'autrice est classique et agréable, le design des ombres m'a fait penser un peu à du Ghibli. Les personnages sont attachants et ont un développement intéressant, qui constitue un peu le fil rouge entre les différents chapitres. La lecture du manga est à la fois plaisante et reposante, et propose une vision poétique de la mort, sujet toujours délicat à aborder. Un second tome est paru en mars dernier au Japon, j'espère qu'il arrivera également chez nous.

Mon avis

Ça fait toujours du bien de sortir un peu des sentiers battus pour découvrir des œuvres un peu différentes. C'est le cas ici avec une autrice assez méconnue en France, mais qui n'en est pas à son premier ouvrage pour autant. Si vous êtes curieux et que vous aimez diversifier vos lectures, arrêtez-vous donc un moment au konbini ;)

Nous remercions les Editions Lézard Noir pour le service de presse.