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[Test] 41 HOURS - PS4 - Pour vivre heureux, vivons au ralenti

[Test] 41 HOURS - PS4 - Pour vivre heureux, vivons au ralenti
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FPS - Texelworks / Eastasiasoft - PS 4 / PS 5 / Xbox One / Xbox Series / PC - 8,4 Go - Dialogues en anglais, sous-titres et interfaces en français - Durée de vie minimale : 10h

41 Hours est un jeu indépendant d’action et d’aventure à la première personne (FPS) dont la présentation du scénario est confiée à des illustrations dessinées à la main. Une proposition qui n’est pas sans rappeler - entre autres - les très notables XIII ou encore Max Payne (bon ok c’était un TPS). Le compte à rebours a déjà commencé, plongeons immédiatement dans les méandres de l'espace et du temps !

 

41 heures pour quoi faire ?

Hâtif jusque dans ses menus - succincts et épurés à souhait -, 41 Hours met à notre disposition quatre modes de difficultés et extrêmement peu d’options pour nous distraire ou adapter le gameplay et l’accessibilité. Nous sommes immédiatement poussés vers la campagne solo qui va nous présenter des illustrations plutôt réussies qui se succèdent à la manière d’un roman photo / manga / BD / Visual novel / Powerpoint (rayez la mention inutile). Les dialogues sont doublés en anglais et accompagnés d'une trame sonore.

entrer dans l'histoire

Ah mais nous aussi on veut (r)entrer dans l’histoire.

 

Nous prenons la place d’Ethan Moore, grand scientifique et combattant aguerri, rompu au maniement des armes. Ses recherches pourraient alimenter de nombreux romans de SF et l’ont mené loin, tout comme le monde dans lequel il vit, profondément transformé, pour ne pas dire “dystopisé”, sous emprise militaire humaine mais également robotique de forces plus ou moins obscures. La résistance dont il fait probablement partie est acculée.

resistance

James Cameron n’a qu’à bien se tenir !

 

Dans ce gros foutoir Ethan va devoir sauver sa femme Clara… une seconde fois et il a peu de temps pour le faire. Elle n'est plus exactement la même depuis qu’il l’a retrouvée, et ses heures sont pour ainsi dire comptées, à moins qu’il arrive à rejoindre à temps les lieux où tout a commencé.

 

41 Heures Chrono

C'est donc avec un chronomètre (scénaristique) que 41 Hours nous plonge dans un univers qui de prime abord ne nous dépayse pas tellement. Nous sommes propulsés… à la campagne, visitons des sortes de hameaux remplis de bâtisses, gorgées de munitions et medkits, en mode open bar. Il règne une sensation d’immensité, que dis-je, d’open world, mais également de vide étrange… On se croirait dans un autre FPS pas forcément sous le feu des projecteurs : Generation Zero. C’est exactement la même ambiance : la campagne, des maisons en bois à l’ancienne et… pas âme qui vive, si ce n’est la faune sauvage et quelques sonorités mécaniques au loin...

papier toilette

Ici, on ne manque de rien, papier toilette, affiches collées à l'envers, canapés, cuisines, greniers. On sent presque l'odeur du rôti dans le four.

 

Passé ces premiers instants de découverte où un tutoriel plutôt envahissant tentera de vous faire assimiler rapidement toutes les commandes, on sera très vite amené à découvrir de nouveaux lieux et utiliser notre arme contre des machines et soldats surarmés. Notre petite mitraillette sera bientôt complétée par de l'artillerie plus performante, qu’il faudra récolter, équiper et améliorer : viseur reflex, lunette sniper, silencieux, cartouches explosives, night vision et plus encore sont au programme !

lunette sniper

Les nombreux accessoires de visée permettront d'apréhender à peu près toutes les situations.

 

Code Léa, passion explosion

Ah, je ne vous ai pas dit, Ethan n'est pas seul. A ses côtés se trouve Léa, une jeune femme mystérieuse qui semble posséder des pouvoirs spéciaux : se déplacer de manière furtive, se téléporter, ouvrir des trous de vers…mais également se transformer en arme de destruction massive qui pourra “nettoyer” de larges zones à coup d’auto explosions (ouais bon, dit comme ça...). Il ne faudra d’ailleurs pas rester trop près, à moins de vouloir finir en steak haché, et surtout, nous devrons lui laisser le temps de se recharger, comme une bonne vieille Tesla (Vous savez, le "cooldown", toussa).

Est-ce un cyborg ? Une IA dans un corps humain ? Un hologramme ? Une magicienne ? Que ce soit sur petit ou grand écran on a déjà croisé quelques exemples : Code Lisa, Lucy, Annihilator, Wanda… laissons notre imagination faire et le scénario nous éclairer à mesure qu’il se déroulera.

léa passion

Vaut mieux pas se la mettre à dos, même si elle a l’air plutôt sympa avec son regard mignon... et absolument vide.

 

L’aspect intéressant de cette compagnie de tous les instants (ou presque) est que même s’il s’agit d’un jeu uniquement solo, nous allons expérimenter une sorte de coop car comme nous sommes sous sa bonne grâce, elle ne nous lâche pas d'une semelle et va également nous laisser la “commander” avec quelques combinaisons de touches de notre Dualshock.

 

J’ai juste assez de doigts

En parlant de ça, le gameplay, plutôt classique - et pataud - pour un FPS, évoluera rapidement dans les possibilités offertes, aidé par ce fameux tutoriel et ses objectif à cocher (un classique également intégré dans Generation Zero). On profitera rapidement d'un sacré lot de capacités pour soi-même, comme la manipulation du temps  avec des ralentis à la Max Payne, le camouflage en mode “nano combi de Crysis”, la création de vortex (Portal ? Sliders ? Stargate ?) ou encore la télékinésie afin de déplacer des objets (PORTAL ?).

empiler des caisses

Pratique pour les déménagements ! Par contre on ne peut déplacer que certains types d'objets bien précis.

 

Nous sommes pour le coup bien mieux armés pour combattre les nombreux ennemis qui se mettront en travers de notre route. Ceux-ci seront plutôt variés : soldats et unités robotiques de toutes sortes et grandeurs mais également la faune sauvage des environnements que nous traverserons durant les 11 chapitres (et donc niveaux) que compte le jeu.

ennemis robot tourelle

Le medkit le plus mal placé de l'histoire du FPS. On bat en retraite !

 

Dans le menu pause, des améliorations achetables et upgradables avec de l’XP apportent un intérêt supplémentaire avec la possibilité d’améliorer sa santé max, son énergie max (utilisée par les capacités), augmenter le nombre d’armes que l’on peut porter en même temps, aspirer l'énergie d’ennemis tués, se procurer des accessoires tactiques, etc. De quoi faire avec la difficulté croissante du titre. Trouver des sortes de petites transistors à tube dissimulés un peu partout, appelés infobribes, aide également à augmenter son XP, il faudra donc parfois s’écarter des chemins tout tracés et fouiller.

améliorations

Interface là encore très épuré mais forte utile.

 

Réalisation, ni oui ni non

41 Hours est agréable à jouer, et plutôt “complet” pour un titre indépendant. Toutefois il souffre d’une réalisation très inégale et en dessous de ce que l’on est en droit d’attendre aujourd’hui, même pour 20 €. Visuellement, il n’y a pas eu le parti pris de suivre l’aspect BD du scénario avec du cell shading, on s’oriente plus vers quelque chose qui tente d’être réaliste et… même si cela n’a pas vraiment d’importance pour moi, on se retrouve avec des graphismes de type PS2/PS3, des textures et objets extrêmement peu détaillés par moments. Un assemblage d’assets aboutissant à un gros manque de cohérence visuelle (low poly VS détaillé, textures fines VS baveuses pixelisées).

exemple

L'exemple le plus parlant de l'écart énorme de niveaux de détails d'un objet à l'autre. Partout, tout le temps.

 

Le choix de faire apparaître des ennemis à notre approche - via une pirouette scénaristique selon laquelle il sont également doués de capacité de téléportation et de furtivité - donne l’impression que le jeu n’arrive pas à gérer ces grands espaces et nous défend d’élaborer certaines stratégies d’attaque. Heureusement avec la pavé tactile, on peut, d’un simple appui, déterminer les zones où ils sont susceptibles de se trouver et connaître leur nombre.

ambuscade

Oh mince ! Une ambuscade ! Encore...

 

Le level design des niveaux est lui aussi inégal avec la présence régulière de vastes zones vides et d’autres beaucoup plus détaillées et “peuplées”. On a l’impression que l'on veut nous faire courir pour passer le temps et allonger la durée de vie artificiellement. La variété est toutefois de mise avec peu ou pas de niveaux qui se ressemblent entre eux, chacun proposant une thématique propre, ce qui est un gros plus. Mention spéciale à certains environnements urbains ou en intérieurs, mieux réalisés à mon goût.

intérieur bunker labo

Les éclairages et la gestion des lumière sont très inégaux. Le contraste est saisissant d'un niveau à l'autre.

 

Les oreilles en sueur

Le sound design, bien que tentant d’être immersif, s’appuie sur une banque de sons simplistes (hors armes) dont le choix ne m’a pas toujours semblé judicieux, sommes-nous sur un FPS aventure ou un jeu de puzzle sur tablette ? Je dis ça sans vouloir manquer de respect, sûrement une question de goûts.

Les dialogues des cut-scenes sont doublés en anglais et sous-titrés en Français. En jeu, il y a bien quelques musiques de fond par moments mais elles ne coïncident pas forcément avec une phase d’action particulière, commencent ou s'interrompent sans réelle cause identifiable et la plupart du temps on a juste droit à des bruitages sonores répétitifs ou le souffle du vent. Bref, il y a sûrement des ajustements possibles pour que ce soit plus convaincant.

tatatatan

pssssssss fuuuuuuu shhhhh....

 

41 heures au ralenti

Sur les 11 chapitres que compte 41 Hours, nous suivrons un grand nombre d’objectifs (pas vraiment variés) dont des puzzles de progression. Ces derniers consistent la plupart du temps à faire des empilements de caisses avec nos pouvoirs télékinésiques ou trouver des objets et portails indiqués sur l’écran par des losanges noirs. Ces objectifs sont systématiquement accompagnés d’une ou plusieurs troupes ennemies qui seront de plus en plus denses et dangereuses.

escalier

Il est pas beau mon escalier ?!

 

Les ennemis de type tourelles assez massifs, les soldats, les ennemis plus petits de type kamikaze, les robots volants, drones… et même des zombies et autres créatures extraterrestres bizarres sont là pour vous faire passer un sale quart d’heure. On aura même droit à des serpents, scorpions, loups, tiques géantes.

zombies

Contrairement à Outlast, je n'ai pas besoin de ramasser des piles pour voir dans le noir.

 

L'IA des ennemis n'est pas forcément la pire que j'ai pu voir, elle est très réactive et simpliste dans son rôle : le tir au pigeon (et le pigeon c'est vous !). Ce qui est dommage c’est que l’on passe le plus clair de notre temps à essayer de recharger notre énergie et l’utiliser pour ralentir le temps afin d’avoir le… temps de viser sans se faire dégommer à la moindre occasion, même en novice. Je vous laisse imaginer avec des niveaux de difficulté plus corsés ! Le point très positif c'est que les balles et projectiles sont réels et on peut les observer au ralenti tout comme à vitesse normale. De même les animations d'impacts sur les corps sont plutôt réalistes.

mini boss

Des mini boss de milieu ou fin de chapitre (qui se ressemblent tous à part leur revêtement) proposent un pic de difficulté assez marqué.

 

Verdict :

41 Hours est l'archétype du jeu que l'on désirerait vraiment aimer mais qui manque de finish et se contente du service minimum sur beaucoup trop d'aspects. Il y a là de nombreuses bonnes idées dont le binôme avec Léa, qui n'est hélas pas suffisamment exploité, une durée de vie tout à fait correcte mais allongée artificiellement, de bonnes animations, éclairages et une fluidité sans défaut, mais des visuels datés.

On a l'impression tenace que les développeur (que je salue pour leur travail au passage) avaient beaucoup d'envies et beaucoup à faire mais peu de temps pour les réaliser en allant au bout des choses. L'inégalité globale du titre en témoigne et c'est dommage, cela fait beaucoup de petits détails qui, mis bout à bout, font que l'on est déçu et rapidement lassé par le titre alors qu'il vaut le coup d'être mené jusqu'à son terme.

A recommander toutefois pour les fans de FPS qui ont aimé Crysis, Far Cry, Les premiers Rainbow Six et qui ne sont pas trop regardants sur les graphismes et finitions. Egalement les personne chassant les trophées (il est compliqué d'en rater mais il faudra finir le jeu pour décrocher le platine). Enfin les gens comme moi qui sont capables de finir deux fois un XIII Remake à 20 FPS et clafit de bugs... juste parce que pourquoi pas ?!

léa

Bonsoir Clara

 

Les +

  • Notre coéquipière (R6X style)
  • Les grands espaces
  • Les capacités spéciales et améliorations
  • L’aspect scénario plutôt réussi avec des cases de BD traduites en FR
  • Vaste choix d’armes
  • Variété visuelle et structurelle du level design
  • Parfois très beau, parfois.

Les -

  • Gameplay peu dynamique
  • Manque d’uniformité et de cohérence
  • Pourquoi BD pour les dessins mais pas cellshading pour la 3D ?
  • Sound design
  • Pas mal de bugs, notamment de collisions et hitboxes
  • Énormément de recyclage
  • Pas vraiment beau, souvent.

On aurait aimé :

Une map / minimap, Pouvoir tirer à travers les espaces vides des objets, comme en vrai quoi..., Har-mo-ni-ser !

Dans le même genre :

Terminator Resistance, Generation Zero, XIII, Max Payne, Bulletstorm, Far Cry (le premier)

Les yeux
(Graphismes et animations)
6/10
Les oreilles
(Musique, ambiance, sons)
5/10
Les mains
(Gameplay, accessibilité)
6/10
La plume
(Histoire, scénario, immersion)
7/10
La patience
(Durée de vie)
8/10
Le porte monnaie
(Rapport qualité / prix)
7/10
Le coeur
(Coup de cœur)
6/10
Total : 6.4/10

 

Fiche technique :

  • Genres : FPS, aventure
  • Développeur : Texelworks
  • Editeur : Eastasiasoft
  • Langues : Anglais (voix), menus et sous-titres en français
  • Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S
  • Testé sur : PS4 Slim
  • Prix : 19,99 €
  • Version : 1.01
  • Taille : 8,4 Go
  • Date de sortie :19 octobre 2022
  • Magasins : Xbox, PS4, PS5, Steam

 

Nous remercions Eastasiasoft qui nous a fourni une copie de review du jeu

 

Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

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