[Test] Blaster Force 3000 - Retour aux bases du FPS

Petite Games / Ratalaika Games - FPS - Switch / PlayStation 4 / PlayStation 5 / Xbox One / Xbox Series - 40 Mo - Anglais - Durée de vie minimale : 2h

Blaster Force est le nouveau titre FPS du studio indépendant Petite Games, qui a fait ses armes du temps de la PS Vita et la PS4 et à qui l’on doit des pépites comme Super Destronaut DX, Land Wars, Bouncy Bullets, ou encore la franchise Midnight.

Comme à son habitude, c’est le studio Ratalaika Games qui est aux commandes du portage et de la publication sur un large panel de consoles : Switch, Xbox One, Xbox Series, PS4 et PS5.

 

Première prise en main

Plusieurs options permettent d’ajuster le strict nécessaire : sensibilité des sticks, aberration chromatique, flashs d'écran et enfin volume sonore des musiques et effets. Les crédits du jeu sont également très courts et remercient le joueur de venir visiter le monde de Blaster Force. 

Le menu de jeu est, lui aussi, très succinct avec un mode solo se basant sur un système de grille de niveaux à débloquer un par un. Il y a trois thématiques rassemblant chacune 12 niveaux : "Dungeon", "Mansion" et enfin "Space".

Chacun de ces univers propose une musique différente, une thématique visuelle (sprites) spécifique, et quelques armes typiques (chacune dédiée à un ou plusieurs niveaux).

36 niveaux en tout, chacun se terminant en moins de 2 minutes (à moins d'échouer), je vous laisse faire les maths...

 

Une expérience simple et directe

Blaster Force commence donc dans une thématique "Dungeon" avec une phase de tutoriel plutôt bien réalisée, avec des éléments textuels et visuels flottants, permettant d'assimiler les quelques commandes de base : regarde autour de soi (mais ni en haut, ni en bas), se mouvoir, tirer, redémarrer la partie... et... c'est tout ! Le tuto nous indique également le but du jeu...

Un FPS sans barils, ce ne serait pas un FPS !

 

Le but de Blaster Force est de proposer une expérience FPS simple (pour ne pas dire simpliste) avec des labyrinthes parsemés d’ennemis à dégommer, des clés à trouver et une sortie sous forme de portail dimensionnel à emprunter pour passer à la suite. Ici, on ne propose pas de scénario ou d’éléments de progression narratifs, il n’y a rien de tout cela, on ne sait pas qui on est, qui on combat ni où nous nous trouvons réellement. Il s’agit plutôt d’action immédiate, assez bourrine et peu stratégique (à part tenter d’éviter les tirs adverses).

Les niveaux sont plats, ne proposent pas de dénivelés et sont d’une structure assez simpliste. Ils ne proposent que des couloirs, corridors et pièces, des embranchements pour donner une impression de non-linéarité, quelques pièges et portes bloquées qu’il faudra ouvrir avec une clé/carte trouvée en amont.

De quoi se souvenir de l'époque Wolfenstein 3D, 30 ans après...

La décoration est sommaire et très répétitive, ce qui est accentué par la composition en "blocs de base" du level design, si vous appréciez Minecraft, vous ne serez pas dépaysé. Même du temps de DOOM, il y avait un certain effort à ce niveau-là malgré les limitations techniques. Certains éléments comme des barils sont destructibles, d’autres comme des cubes/caisses et casiers ne le sont pas. Certaines pièces disposent de piliers, afin de jouer à cache-cache avec les aliens. Le tir au pigeon pourra également se faire via des grilles montrant des zones non encore accessibles, bon, rien de bien folichon, mais l'ensemble est cohérent visuellement.

Certains ennemis font penser aux vilains méchants de Squareboy VS Bullies, trop mimis avec leur coupe punk :]

 

A l’attaque

Les armes, tout comme les ennemis, sont en 2D, oui une sprite 2D plate, que l’on a placée dans un monde 3D… pourquoi pas. En début de niveau, vous en attrapez une, qui vous suivra tout le long, sans possibilité d'en changer en cours de route. D’ailleurs au niveau suivant vous vous retrouvez à nouveau à poil et il faudra en récupérer une autre.

Chacune se dévoile progressivement, dispose d’un tir plus ou moins rapide et dangereux (par son rayon d'action). Les munitions sont assez limitées et peu de cartouches peuvent être trouvées dans les recoins des niveaux, ce qui vous invitera à la sobriété et surtout à la précision (après tout, le jeu vous note sur ça...).

Ohhhh, ça doit bien dégommer ça !

 

Les ennemis sont assez basiques avec des mouvements en zigzag et des tirs à intervalles réguliers, ils ne sont pas particulièrement malins ou stratèges, mais vous provoquent pas mal de dommages, car leurs réflexes, eux, sont vraiment bons… Dans leur hâte, il leur arrive même de tirer sur l’un de leurs collègues s’il se trouve dans sa ligne de mire alors qu’il vous vise, ma foi pourquoi pas. Vive le Friendly Fire hein !

Oh, on a retrouvé la Joconde, bon, en version pixelisée...

 

Ah, il faudra faire attention à ne pas trucider les quelques humains cyclopes poilus et en slip (pourquoi pas) présents dans les parages. Ce sont des prisonniers, des otages ? Non, car, bizarrement, ils déambulent librement au milieu des aliens sans que ceux-ci ne tentent de les buter, s’en servant plutôt de bouclier errant. Attention, il ne faudra surtout pas (les laisser) les tuer sinon VOTRE jauge de vie baissera !

D’ailleurs, il n’y a pas de kits de soins, donc attention à votre vie, qui part très rapidement (eh oui, on n’a même pas de bouclier, pfff).

Si quelque chose peut bien donner du challenge ici, c'est le temps, avec un objectif à atteindre (mais ce n'est pas obligatoire). En fin de (court) niveau, un récap indique le temps que vous avez passé sur chacun ainsi que le pourcentage de “nettoyage” de celui-ci… Et je dois avouer que je n'aime pas laisser un pourcentage d'ennemis trucidés en dessous de 100%. 

Ce qui pourrait être amusant, ce serait, par exemple, que le jeu dispose de classements en ligne... On pourrait se tirer la bourre avec nos amis… mais non :(.

 

Et l’ambiance ?

Les musiques… bon, il y en a trois, une par univers. Elles sont assez dynamiques et plutôt à mon goût ! À la longue, elles s'avèrent être forcément lassantes et répétitives. Les sons des armes, ennemis, etc, sont là aussi très basiques et peu nombreux. On va dire que le sound design est à l'image du level design, rapide...

Côté graphismes, la direction artistique me plait énormément avec des gros pixels bien mignons, à la manière des jeux comme Intrude (que j’avais par ailleurs trouvé beaucoup plus travaillé et intéressant, mais hélas indisponible sur consoles).

On sent que le développeur du jeu a manqué soit de moyens, soit de temps, car les possibilités de gameplay sont tout de même assez limitées et le sentiment global est que ça manque de finish. Le jeu est cependant fluide, sans bug (à part l’orientation du personnage qui part parfois en sucette en tout début de niveau) et demandera quelques heures seulement pour être terminé sans trop de difficulté.

Attention aux lasers, ça chatouille !

 

Conclusion Force 3000

Blaster Force 3000 s'inscrit dans la lignée des petits jeux indépendants publiés par Ratalaika Games. Facile, rapide, qui va à l'essentiel, pour un prix 90% du temps inférieur à 5€ hors promo.

Si la direction artistique du titre me plaît beaucoup, que le gameplay est OK, et que le challenge est au rendez-vous, avec des ennemis réactifs et un chrono à battre... Je ne peux m'empêcher de rester sur ma faim et regretter que les développeurs n'aient pas poussé le concept un peu plus loin avec un level design plus travaillé, un peu plus de réflexion, une sensation de progression, le tout enveloppé dans un minimum de scénario.

Un jeu que l'on privilégiera pour de courtes sessions de tir bourrin/speed run, avec une durée de vie maximale de 2h, les quelques "boss" (ennemis un poil plus évolués) en fin de chaque grille n'ajoutant que peu de défi supplémentaire.

Un titre qui s'adresse potentiellement aux chasseurs de trophées en quête d'un platine / 1000G facile, pas sur Switch donc, ou bien aux débutants désirant faire leurs armes sur un premier FPS "sans prise de tête".

Allez, rendez-vous au prochain niveau !

 

Verdict :

 

Fiche technique :

• Genres : FPS, Pixel
• Développeur : Petite Games
• Editeur : Ratalaika
• Français : non
• Plateformes : PC, Switch, Playstation, Xbox
• Testé sur : Switch OLED
• Prix : 4,99 €
• Version : 1.0
• Taille : 40 Mo
• Date de sortie :17 octobre 2025
• Magasins : Switch, Xbox, PS4, PS5, PC

Nous remercions Ratalaika et Petite Games qui nous a fourni une copie de review du jeu

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