[Test] Crystar sur Switch, balade lacrymale au Purgatoire

Après The Caligula Effect et Monark, Furyu revient sur Switch avec le portage de Crystar, sorti courant 2019 sur PS4. Pleurez, c'est pour votre bien!

 

Fiche technique :

• Genre : Action RPG
• Développeur : Gemdrops, FuRyu
• Editeur : NIS America
• Langues : Anglais, japonais
• Plateformes : Switch
• Prix : 49,99 €
• Version : 1.0.2
• Taille : 4.37 GB
• Date de sortie : 01 avril 2022
• Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

Pleurer au Purgatoire

On commence le jeu sans passer par la case menu, en incarnant un papillon de lumière (t'as la ref? Si oui, désolé). Alors que nos souvenirs semblent nous quitter, une voix nous encourage à rester nous même, à ne pas sombrer. Finalement, on réussit à reprendre forme humaine, celle de Rei, une lycéenne. On apprend ensuite que l'on se trouve en fait au Purgatoire, à cause d'un démon nommé Anamnesis. Cette femme démoniaque amène ses victimes dans ce lieu afin de dévorer leur âme.

L'éveil du papillon

C'est alors que qu'un pouvoir s'éveille chez Rei, lui permettant de combattre Anamnesis. Mais celle-ci a plus d'un tour dans son sac et disparaît. Alors que Rei affronte un monstre, elle blesse sa sœur Mirai qui chute dans les limbes du Purgatoire. C'est alors que Mephis et Pheles font leur apparition. Ayant l'apparence de 2 jeunes filles, elles se présentent comme les gérantes du Purgatoire avec une offre pour Rei. Le contrat est simple : si elle accepte de combattre les spectres et les revenants qui errent dans le purgatoire, elles useront de leur pouvoir pour ramener Mirai à la vie. Elle va donc devoir nettoyer les lieux avant que l'âme de sa jeune sœur atteigne le fond et soit happée dans la roue de la réincarnation, perdant ainsi tous ses souvenirs et sa personnalité.

Même si c'est dur, Rei fera tout pour retrouver Mirai

 

Pleurer sur le gameplay

Crystar est un Action RPG qui propose un mélange de hack'n'slash et de dungeon crawler.

Pour faire simple, Mephis et Pheles confient des missions (appelées Ordeals) à Rei qui vont consister à s'enfoncer de plus en plus loin dans le purgatoire pour éliminer les revenants et les spectres qui posent problème. Pour ce faire, notre héroïne va devoir trouver son chemin dans des labyrinthes dans lesquels elle rencontrera des ennemis. Il faudra passer de cette manière 3 niveaux pour accéder au boss et l'exécuter pour accomplir la mission et quitter le Purgatoire. Pour se repérer, on dispose d'une minimap dans le coin de l'écran, assez peu pratique car on n'en voit trop peu dessus. Pour avoir une vision d'ensemble, on peut afficher la carte en transparence en "plein écran". Cela nous permet de mieux nous repérer et de voir la destination de l'objectif, cependant c'est assez gênant.

La carte est assez gênante, mais c'est le seul moyen pour bien se repérer

 

Les commandes sont simples à assimiler : attaque légère, attaque lourde, saut, esquive et attaques spéciales. J'aurai apprécié qu'il y ait en plus une garde. Les attaques spéciales consomment des points SP. On régénère ces points en combattant. Ils peuvent également servir à pleurer, pour remplir plus vite la jauge du gardien. Sous forme de larme, quand celle-ci est pleine, permet d'invoquer le gardien de la combattante qui va venir frapper l'ennemi en résonance avec sa maîtresse. Il possède lui aussi une attaque spéciale dévastatrice, idéale contre les boss.

Viens à mon aide, Heraclitus!

 

Le système de combo est également un point positif, plus on cogne et plus on obtient de bonus de combat. Bien sûr, vous connaissez le principe : le compteur monte tant qu’on tape des ennemis et retombe à 0 si l’on reste quelques secondes sans toucher d’adversaire.

Ici le combo permet d'obtenir un bonus de 66% de remplissage de la "larme"

 

Lorsque Rei élimine un revenant, celui-ci lui transmet ses tourments. Cela va lui causer différentes altérations d'état, comme une baisse de l'attaque ou de la défense par exemple. Elle peut ainsi en porter jusqu'à 10. Sortie du Purgatoire, Rei va pouvoir purifier ses tourments en pleurant, et obtenir ainsi des sentiments, que l'on pourra équiper sur ses armes et armures afin d'améliorer ses statistiques. Je trouve que c'est un système plutôt original pour renforcer son équipement.

Les tourments pèsent sur Rei, mais elle saura en faire bon usage

 

Pleurer sur la réalisation

Niveau graphismes, on peut dire que Crystar est plutôt joli sur Switch. On notera tout de même un effet de clipping plutôt visible, d'autant que les décors, bien que colorés, sont assez vides. Les labyrinthes que l'on arpente sont suspendus en l'air, avec quelques autres éléments flottants autour mais ça reste tout de même pauvre. Aussi pauvre d'ailleurs que le bestiaire. Le principe du jeu étant de base répétitif, affronter toujours les mêmes ennemis avec seulement des variations de couleurs n'arrange pas les choses.

Certains niveaux sont plus jolis que d'autres

 

Le gameplay est donc répétitif par principe, mais le fait de pouvoir alterner entre les différentes héroïnes, disponibles en avançant dans l'histoire, permet de changer un peu d'air de temps en temps, les armes utilisées par ces demoiselles étant très différentes les unes des autres. Le charadesign des personnages, tous féminins, est lui très réussi. Si l'on oublie ce côté "vide" des décors, la direction artistique est de belle qualité dans son ensemble.

Le scénario reste classique de ce genre de titres, mais les doublages apportent une intensité vraiment appréciable aux dialogues, autant en anglais qu'en japonais d'ailleurs. Les textes du jeu eux, ne sont disponibles que dans la langue de Shakespeare, mais restent abordables dans l'ensemble. On peut compter environ 25 heures pour atteindre la fin du jeu, une bonne trentaine en faisant les missions facultatives.

J'ajouterai enfin que l'OST du soft est très agréable et que tous les DLC sont directement accessibles dans cette version Switch.

 

Une conclusion à en pleurer

Crystar est un Action RPG avec un scénario classique mais néanmoins intéressant, dont les doublages de qualité font ressortir une profondeur dans le jeu des personnages, particulièrement Rei. Son principe répétitif est malheureusement accentué par un bestiaire pauvre, et des labyrinthes dont le seul changement notable sera les couleurs utilisées. Je ne dirai pas que c'est un mauvais jeu mais il ne faut pas en attendre trop, sous peine d'être déçu.

 

Verdict :

 

Nous remercions Koch Media qui nous a fourni une copie de review du jeu