Metro propose une aventure singulière dans la peau d'Artyom, combattant pour la liberté et la sauvegarde des derniers représentants de humanité, confinée dans le Metro moscovite et en proie aux ravages d'un hiver nucléaire en surface.
Fiche technique :
- Genre : FPS, Survival Horror
- Développeur : 4A Games
- Editeur : Deep Silver
- Distributeur : Koch Media
- Plateformes : Switch, Xbox, PS4, PC
- Testé sur : Switch
- Prix : 49,99 € (ou 24,99 € par épisode en dématérialisé)
- Version : 1.0.0
- Taille : Complet sur cartouche ou 6,4 Go et 7,8 Go
- Date de sortie : 28 février 2020
- Disponibilité : Physique (2 jeux), Dématérialisé (2033) et Dématérialisé (Last Light)
Contexte personnel
Avant même que les portages Switch ne soient annoncés, Metro 2033 et Metro Last Light ont été pour moi les bonnes surprises de ce début d’hiver. En effet j’ai redécouvert la série tout récemment et entièrement terminé les deux "épisodes" sur Xbox One en décembre dernier.
J’ai littéralement été happé par l’histoire et l’univers qui sont contés et surtout arpentables dans un jeu vidéo hommage, grandement inspiré par le livre Metro 2033, de Dmitry Glukhovski. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas arrêté en si bon chemin puisqu'il a parallèlement publié Metro 2034, et plus récemment Metro 2035.
The Witcher est donc bien loin d’être le seul jeu vidéo à succès inspiré par des ouvrages littéraires ;)
En tant que grand fan nouvellement conquis à la licence il ne restait qu’un seul désir à assouvir pour parfaire l’expérience déjà excellente : pouvoir y jouer de manière nomade... et c’est justement ce que propose cette édition Switch fraîchement annoncée qui débarque dès maintenant dans nos contrées en édition numérique mais également physique !
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Rah les joies de jouer à Metro... dans le métro.
“Redux” qu’est ce donc ?
La série vidéoludique Metro a débuté son existence en 2010 grâce au studio ukrainien 4A Games, avec la sortie de “Metro: 2033”, disponible sur PC et Xbox 360. Celui-ci a immédiatement ému la critique et surtout les joueurs.
Quelques années plus tard, en 2013, sortira la suite “Metro: Last Light”. Dans le prolongement direct de l’histoire de 2033. Last Light ira encore plus loin dans l’immersion, le gameplay, le level design et sera accueilli comme il se doit avec grand enthousiasme.
Fort de ce succès, en 2014, Metro 2033 se voit doté d’une version “Redux” et intégré dans un bundle nommé sobrement “Metro Redux” commercialisée sur PC puis sur PS4 et Xbox One. Au programme : intégration des contenus supplémentaires qui étaient sortis jusque là, des graphismes améliorés, des objets plus détaillés, des textures de meilleure définition, ainsi que la toute dernière version du moteur 4A Engine qui ronronne sous le capot de Last Light, profitant au passage de nombre de ses améliorations.
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Pour vous la faire court, le Pack “Metro Redux” contient deux épisodes qui font “jeu égal” en terme de technique et sont strictement identiques sur le plan du gameplay, des animations, du HUD etc... ce qui permettra d’obtenir une belle continuité comme s’ils ne faisaient qu’un.
Cette édition physique Switch propose l’ensemble des deux jeux sur une seule et même cartouche de 16Go (2 icônes distincts sur le menu d’accueil). Le tout est 100% fonctionnel sans mise à jour ni contenu additionnel à télécharger ce qui est très louable. Il est également possible d'acquérir les versions dématérialisées proposées chacune séparément.
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Il sera tentant de lancer les deux coup sur coup... soyez patient et faites ça dans l'ordre ^^.
Note : Nous aborderons dans ce test l’ensemble comme un seul jeu. Une fois n’est pas coutume je ne ferai pas trop de spoils. Enfin je mettrai l’accent sur les qualités du portage tout autant que sur les qualités du jeu en lui même (pour ceux qui ne le connaissent pas encore).
Vous êtes prêt ? Eteignez les lumières, équipez vous d’un bon casque, compostez votre billet et rendez-vous immédiat dans les tréfonds du métro soviétique !
Le jugement dernier, c’est du passé
Maintenant que le contexte est posé, Metro est une aventure assez singulière qui nous met dans la peau d’un jeune homme soviétique : Artyom.
Notre nouvel ami, orphelin dès son plus jeune âge, a vécu ce qui fut le plus grand chamboulement que Moscou ait connu, que la Russie ait connu, que le monde tout entier ait connu… La surface de la terre dévastée par ce qui semble avoir été le grand holocauste nucléaire (façon Terminator mais sans les machines).
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Le soulèvement des machines n'a pas eu lieu, pas eu besoin...
Les survivants se sont réfugié dans les souterrains, galeries et stations du métro moscovite car la surface était (et est toujours) à proprement parler toxique, radioactive et dangereuse au plus haut point. Effet de bord : les radiations ont engendré de nombreuses mutations dans la faune et de nouvelles créatures hybrides mutantes font la loi à la surface, mais pas que, puisque le métro reste vulnérable à leurs incursions…
On peut se dire que face à l’adversité bio mutante, tous les survivants se sont rassemblés sous la même bannière mais il n’en est rien. Les vieilles rancoeurs, les idéologies ont la vie dure... Pour ne rien arranger, d’étranges créatures à la limite du paranormal, appelées les sombres semblent vouloir s’en prendre aux humains, non pas physiquement mais mentalement. Le danger portera de nombreux masques...
C’est donc dans cet univers pour le moins post apocalyptique, confiné et “dark” que le scénario va commencer alors que nous sommes tout juste adulte. Bonne nouvelle dans ce grand foutoir, on a quand même l’impression d’être du côté des gentils…
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Vestiges d'une civilisation en voie de disparition.
Menu s’il vous plaît ?
Pour le moins original, le menu de Metro 2033 ne fais pas dans le classique et dévoile un arrangement visuel en 3D façon “bureau” au fin fond de votre bunker.
- Une machine à écrire pour commencer une nouvelle partie (comme on commence à écrire sa propre histoire)
- Une TV pour continuer là où on s’est arrêté (replay ?)
- Un plan du métro pour reprendre un chapitre au choix (précédemment terminé)
- Un poste radio pour les options
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Sur Metro Last Light, la scène 3D change avec un beau “bureau mobile” à bord d’une draisine mais le principe reste le même.
Les options sont presque complètes et restent identiques dans les deux jeux :
Réglages divers des volumes, du gameplay, de la visée, réglages de la sensibilité, des vibrations, mouvements etc. Choix d'affichage des sous titres, langue des textes et dialogues (en français parmis d’autres langues). Il ne manque que le réglage de la luminosité, nous y reviendrons.
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La visée gyroscopique (par mouvements) est activable.
Chouette de prendre en charge une des fonctionnalités de la Switch :)
Comment vas tu aborder l’histoire ?
Metro propose 2 styles de jeu. Le choix est d’autant plus cornélien que l’on ne sait pas encore si on sera à la hauteur de l’un ou l’autre, alors voici quelques infos :
Le mode “Survie”
sera très proche de la réalité, avec des munitions difficiles à trouver, des armes qui feront des dégâts très rapidement létaux (que vous tiriez ou receviez un coup). Les phases de combat et infiltration seront bien plus ardues, avec une IA très affutée. C’est clairement un mode de jeu à réserver à quelqu’un qui connaît déjà bien le jeu et veut du challenge ultra réaliste.
Le mode “Spartiate”
propose une expérience plus “jouable” avec plus de facilité pour trouver des munitions et objets utiles. Vous pourrez davantage vous concentrer sur le scénario, l’action, sans stresser un max quant à la gestion des ressources. A préférer si vous découvrez le jeu ou ne voulez pas trop vous prendre la tête.
Difficulté à la carte :
Les modes de difficulté vont de “normal” à “ranger difficile”. En même temps que la difficulté augmente, les “aides” du jeu diminuent jusqu’à leur plus simple expression. Pas d’ATH, pas d’indices ni de surbrillance des interactions. De quoi se mettre là encore en condition réelle (souvenez vous du jeu King Kong qui lui aussi ne proposait aucun HUD). A réserver aux joueurs expérimentés qui veulent du gros challenge en immersion totale.
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Vous n'êtes pas prêts ennemis de tout bords, Artyom va venir vous botter le c*l !
Artyom, toi seul peut nous sauver
Metro 2033 nous plonge directement dans le bain et dans la peau d’Artyom. Cet “épisode” pose rapidement les bases de l’histoire, du gameplay et permet de se familiariser avec l’univers et le fonctionnement du jeu.
Sous prétexte d’une mission de base à l’aspect “simple” (faire le messager), l’aventure de Metro va rapidement se découper en un tas de sous missions et objectifs aussi fous les uns que les autres, sans compter les imprévus et rebondissement qui vont chambouler le scénario semblant initialement tout tracé.
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Appuyez sur "-" pour faire apparaître vos objectifs... et votre briquet.
Metro fait la part belle au solo (de chez solo), Artyom incarnera ici le “One Hero” ou “One Man Army”, qui sera le seul apte à mener à bien ce que personne d’autre ne peut réaliser sans lui (évidemment !) mais il ne sera pas tout le temps seul.
Vous ferez de très nombreuses rencontres “collantes” avec des personnages qui vous suivront le temps d’une ou plusieurs missions. Certains seront même récurrents et apparaîtront de manière répétée. Ce sera l’occasion de vivre des phases de jeu en coop avec ces personnages dont l’IA n’est pas mauvaise (ils ne font pas semblant d'attaquer, peuvent vous couvrir et sont efficaces, pas comme dans BattleField 4 donc ;)).
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Quoi qu'il arrive, tout repose entre vos mains.
Je ne vais pas vous mentir, 80% du temps vous resterez seul face à la solitude et les ténèbres… enfin seul dans votre camp. En effet les hommes n’ont pas arrêté de se faire la guerre. Il faudra, non seulement se battre contre les nosalis (les fameux mutants), les radiations et l’air toxique, mais en plus composer avec les différentes factions qui ont pris le contrôle de chaque “cités” que sont devenues les stations : les nazis “fachos”, les rouges “cocos”, les pillards, etc…
Une prise en main à roder
Metro n’est pas un jeu qui se prend en main et s’apprivoise en un claquement de doigt.
Premièrement, le héros est lent, il marche tranquillement. La moindre toile d’araignée ou flaque de boue le ralenti considérablement. La caméra est lente, les rotations sont peu sensibles par défaut. (Bon ne croyez pas non plus que c’est un walking simulator, on se comprend hein ?)
Nous sommes donc dans la peau d’un humain qui devra progresser avec les mêmes difficultés que vous et moi, ne vous attendez donc pas à un gameplay ultra péchu façon unreal tournament ou quake 3 arena, où votre perso enchaîne les sauts de plusieurs dizaines de mètres et les 180° en moins d’un quart de seconde : de quoi se vriller le cerveau. Pour ma part j’apprécie cet aspect “on est pas superman”.
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Comme ça je peux prendre le temps de contempler
On le sent bien, les premiers instants de jeu nous permettent justement de nous familiariser avec la maniabilité de notre personnage, mais aussi de commencer à fouiller et apprendre les mécaniques de bases ainsi que les interactions possibles. Le maniement de base des armes etc.
Si nous sommes un court instant directement envoyé “au front” sur le théâtre des opérations le temps d’une intro hors du temps... nous débuterons réellement l’aventure au calme dans notre station “natale” : VDNKh.
Sans que cela soit explicite, les deux premières heures de jeu sont un immense tutoriel qui nous permettra d’aborder un aperçu de tous les aspects du gameplay de façon plus ou moins guidée (sans toutefois vous épargner les dangers). Last Light quant à lui optera pour un apprentissage plus condensé et fera la part belle à l’action immédiate, tout en réexpliquant bien les choses, au cas où…
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C'est subtil mais on va apprendre à retourner des cadavres...
Comme sur un rail
Metro est un jeu qui prend le joueur par la main et l’immerge totalement dans un scénario pour le moins efficace mais linéaire et scripté. Oubliez donc les “true open worlds” et les embranchements. Ici vous serez très peu “maître” de la suite des évènements.
Comme vous le savez surement, c’est un aspect que j’aime beaucoup dans les FPS solo. Une aventure qui se déroule comme un film, avec une voie toute tracée mais un scénario, un gameplay et un environnement qui donnent l’impression d’une certaine liberté. (Bah oui sinon autant jouer à Virtua Cop…)
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Certains niveaux sont immenses et permettent de "jouer" avec les ennemis. #furtivité VS #brutasse
Bon, comme le métro c’est déjà des “couloirs” de base, rien ne vous choquera vraiment. Les scénarios sont tellement bons, les lieux tellement variés et l’action tellement bien mise en scène que 4A Games réalise le tour de force de justement nous faire oublier nos couloirs… De nombreuses transitions scénarisées enrobent les phases de gameplay et donnent l’impression tenace d’être le héro d’un film à gros budget où l’ennui n’a pas sa place.
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C'est toujours au moment où on croit qu'on va y passer que... L'agence tout risque débarque !
Malgré tout cet "encadrement", notez que vos choix auront de l’importance, votre comportement à l'égard d’autrui pourra changer la donne et le dénouement.
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Que ferait un vrai héros ?
Un FPS où il faut gérer
En général, le principal acteur d’un bon FPS c’est son personnage et sa personnalité (on se souvient avec émoi de Duke Nukem ou Blazko dans Wolfenstein) mais ici Artyom ne dit mot, il laisse sa place et se met en retrait afin que vous incarniez le héros.
Il faut bien se rendre à l’évidence la part belle est également donnée aux armes et à la gestion de celles-ci avec une panoplie à la fois classique et comportant quelques aspects novateurs en rapport avec l’univers “post apocalyptique steampunk”. Oubliez Infinite Warfare ou Titan Fall et leurs armes ultra hi-tech ! Ici ce sont des armes artisanales issues de la récupération. Elles se divisent en plusieurs catégories : Pistolet, Pompe, Mitrailleuse, Pneumatique à billes, fléchettes, Lance flamme, etc.
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Le choix est vaste, mais pas immédiatement.
(Le Funestus est une de mes préférées)
Chaque arme est adaptée à un style de gameplay et à une situation. Certaines sont excellentes pour le corps à corps et les gros dégâts bien bruyants, d’autres sont plus en faveur de la distance, l’infiltration et la discrétion absolue. Il faudra je pense toutes les tester pour arriver à une combinaison idéale qui sera efficace en toutes situations (3 armes max sur soi).
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Le fusil à pompe est (ultra) efficace à bout portant. Bon je vais me doucher j'en ai partout...
Plus vous avancerez dans l’histoire, plus le choix sera large (soit en les trouvant, soit en les achetant ou échangeant). Chaque arme peut être améliorée lors des transitions calmes dans les villes. Pour tester cela, des stands de tir et échoppes sont dispersés tout le long de l’histoire mais rien ne vaudra la mise en situation réelle pour “valider” et s’amouracher de sa propre panoplie perso.
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Améliorer la visée, choisir précision ou largeur d'impact, furtivité ou puissance, capacité de chargement...
Petite dédicace au fusil à air comprimé (ci-dessus) dont il faut recharger manuellement le réservoir en pompant à la force du bras (Les munitions ne seront pas les seules à devoir être surveillées, la jauge de pression également).
Un FPS où il faut (encore et toujours) gérer
Votre attirail est un des plus complet qu’a possédé un joueur de FPS :
Vous disposez d’une indispensable lampe pour éclairer les (très nombreux) coins sombres. Celle-ci dispose d’une batterie limitée et contrairement à Doom où il suffit de l’éteindre pour qu’elle se recharge lentement, ici il faut utiliser un outil type dynamo à poignée afin de la recharger. Cet outil sera également utilisé pour amorcer des engins ou tableaux électriques. N’oubliez pas que lampe allumée = adieu furtivité !
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Quoi ? Ici il n'y a pas de batterie de secours USB ?
Le masque à gaz et les cartouches de filtres qui lui sont associées sont d’autres éléments indispensables de votre aventure. En effet certains coins sont hautement toxiques. Il en est de même pour la surface. En l’absence d'un masque et d’un filtre en bon état, votre santé diminue très rapidement.
Le masque peut être fortement endommagé, suite à une explosion ou des tirs vous visant. il faudra immédiatement en trouver un de rechange s’il vient à fissurer.
Les filtres ont une durée assez limitée, veillez donc à les changer à intervalle régulier. Votre montre vous indiquera 1 minute à l’avance le moment opportun pour les changer. Passé ce délai, l’air vicié réduira considérablement votre santé jusqu’à la mort.
Quand la montre sonne, votre manette vibre. Quand le moment fatidique approche, il y a beaucoup plus de condensation à l’intérieur du masque, votre respiration devient haletante, votre manette vibre de plus en plus fort... Je trouve que c’est ce genre de petits détails qui participent à l’immersion déjà excellente.
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2 items vitaux : masque et kit de soin. Reste à trouver cartouches filtres et balles.
Les kits de soins sont indispensables pour se remettre rapidement d’un gros choc. Si quelques blessures légères demandent quelques secondes à notre corps pour retrouver une santé optimale (il n’y a pas de jauge de vie à proprement parler), des attaques répétées font passer votre vue au rouge, vous commencez à vous étouffer, votre coeur s’emballe.
Il sera impératif d'utiliser le plus rapidement possible une injection (et surtout se débarrasser des ennemis qui vous assaillent). Là aussi c’est au travers de vos sens que votre état de santé peut être jaugé (visuel, son, vibrations). côté immersion c’est du quadruple A.
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Plus de santé, plus de kits, bientôt plus de munitions... c'est la fin pour moi.
Tous ces éléments à récupérer et transporter ont comme dénominateur commun la rareté. En effet il y a plusieurs façon de se procurer tout cela : acheter dans les villes, récupérer sur des cadavres ou ennemis que l’on va fouiller. Mais on ne peut pas en porter autant que l’on veut. Que ce soit les balles, les kits de soin ou les filtres, le max de chaque est limité (comme en vrai, on ne se trimballe pas avec 15 chargeurs de plusieurs dizaines de balles chacun, par contre certains arrivent à porter plusieurs dizaines de rouleaux de papier toilette, ainsi va la vie).
A défaut de sac à dos magique à contenance illimitée, il faudra régulièrement récupérer des munitions, kits de soin, cartouches pour masque, gérer les temps en extérieur, gérer les balles perdues, attendre le dernier moment pour changer de cartouche ou s’administrer un soin. Tout doit être mesuré et géré avec précision, surtout dans les difficultés les plus hautes ou en mode survie.
Pour acheter des ressource il faut des balles, mais pas n’importe lesquelles, des balles de grade militaire qui sont tellement rares et de bonne qualité (comparé à ce qu’il se fait avec les moyens du bord) qu’elles font office de monnaie d’échange. Ce qui est sympa c’est que l’on peut également les “sacrifier” en dernier recours pour s’en servir réellement de munition.
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Préférez tout de même les munitions "eco+" moins efficaces mais tellement rentables.
Au fait les balles achètent vraiment tout : armes, munitions, kits... mais peuvent servir à bien plus de choses encore… ;)
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Il y a ici assez de munitions et d'armes pour une troisième guerre mon... Oh wait ?
N’oubliez pas de récupérer des livres rouges avec un beau “M” sur la couverture. Il seront parfois bien cachés. Ces livres constituent une sorte de fil rouge permettant de compiler nos mémoires du métro.
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Le menu "notes" permet de les consulter et lister ceux que vous avez récupéré ou oublié.
De la même manière des clés sont elles aussi disséminées partout dans le jeu. Elles sont bien cachées mais visuellement facile à trouver une fois proche grâce à un ruban rouge vif. Elle vous permettront d’ouvrir des mini coffres forts, encore faut il les trouver eux aussi...
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Des mini cavernes d'Alibaba
Une construction exemplaire
Metro propose une aventure magnifique autant sur le plan de l’écriture que du contenu visuel. De nombreux endroits tous plus beaux et détaillés les uns que les autres sont à visiter. En profondeur, en surface, en altitude…
Il y a vraiment de quoi faire avec un level design très propre et bien pensé, une très vaste panel d’assets et textures utilisés. Malgré ce que l’on pourrait croire, du début à la fin de l’aventure je n’ai ressenti à aucun moment la répétition, duplication ou l’impression de déjà vu.
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C'est un travail de composition exceptionnel que nous propose 4A Games.
Ce fut un vrai plaisir de découvrir, fouiller, arpenter et admirer la diversité folle de décors. Nous sommes très très loin de la monotonie attendue et certains endroits sont “massifs” de par leur structure et le nombre de détails. Je me dis que le studio a du passer un temps fou ou utiliser des outils dingues pour obtenir un tel rendu et une telle variété. Il est clair que leur imagination et créativité n’a à aucun moment été freinée. C’est juste un très très bon gros pouce en l’air de ma part.
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Changement radical d'échelle. Lors des virées en extérieur nous sommes face à l'immensité (et les arrière-plans ne sont pas fake).
En plus de cela on découvrira par moment un gameplay altéré par le scénario et les actions que nous ferons . Par exemple si on devait être amené à picoler (oui on peut boire) le temps s’étire, les sons ralentissent, l’image s’étire elle aussi, nos mouvements deviennent maladroits… Il nous arrivera aussi de devoir porter quelqu’un et il en sera de même avec une inertie folle et une sensation de perdre parfois l’équilibre.
D'autres phases de gameplay un peu spéciales vous attendent de manière ponctuelle et varient les plaisirs.
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On sort l'artillerie en mode Wolfenstein contre les nazis
Ne vous laissez pas trop attendrir par la beauté des décors et les différentes alternances de gameplay car les dangers sont tellement nombreux ! Le bestiaire de Metro est juste simplement hallucinant de variété.
Bien entendu certains types d’ennemis reviennent plus régulièrement comme les Nosalis de type chien errants et les humains d’autres “factions”. Chacun dispose d’un pattern différent mais plutôt facile à appréhender, certains agissent seuls, d’autre en “meute”, enfin chacun dispose de son ou ses points faibles. A vous de bien vous préparer.
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Le danger peut aussi venir des airs.
Au fait, il y a un bon paquets de pièges disséminés dans les niveaux, il faudra être prudent et les désamorcer sous peine d'exploser ou finir empalé.
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Faites donc attention où vous marchez !
Artyom ! Les opticiens !
Nous en venons à la section fatidique de ce dossier. Certes, vous l’aurez compris le jeu en lui même est très bon, mais qu’en est-il du portage sur Switch ??
Déjà première chose, je le rappelle, les deux jeux tiennent sur une seule cartouche sans nécessiter de téléchargement supplémentaire. Premier bon point.
Ensuite c’est très simple. Metro Redux sur Switch offre des qualités graphiques similaires à ce que donnait le jeu initial sur Xbox 360. On est donc très légèrement en deçà des versions Xbox One et PS4 qui proposent des textures un poil plus détaillées. Dans la plupart des cas vous ne verrez pas la différence, que ce soit dans le feu de l’action ou pas.
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Les textures des visages, vêtements, et revêtements proches conservent une très bonne qualité.
Le portage de Metro s’est fait “in-house” directement chez 4A Games et ils ont mis le paquet sur la qualité et la fluidité avec un choix assez logique de tabler sur du 30 FPS ultra constant. Pas de drop de framerate ni de tearing ou de perte de synchro verticale (effet de bandes). C'est toujours extrêmement fluide, y compris avec de nombreux ennemis à l’écran et cela se voit dans les clips vidéos de gameplay que l’on peut enregistrer.
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L'air viscié est palapable. Sombre ou éclairé, ça claque.
La gestion des lumières est très propre avec des éclairages et mises en scène magnifiques. Elle souffre néanmoins de quelques bugs de Z-buffer (profondeur) avec des halos de lumière qui passent brièvement à travers les parois de manière ponctuelle. Je pense que c’est dû aux nombreuses optimisations et concessions qu’ont dû faire les développeurs et aussi à la génération du moteur qui commence à se faire vieux (malgré ses très grosses qualités).
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Le travail sur les éclairages et la mise en scène est à la fois collossal et minutieux.
Autre problème de taille cette fois ci…. ON N’Y VOIT RIEN !!!!! Metro est un jeu très sombre de base et si y jouer sur télévision donne une bonne luminosité et surtout une bonne lisibilité dans la plupart des cas, en mode portable l’écran de la switch est complètement à la ramasse avec une luminosité par défaut réglée trop bas (à cela s'additionnent les éventuels reflets si vous ne jouez pas dans une pièce sombre).
Hélas comme nous l’avons vu au début de ce dossier, aucun réglage de luminosité ou de gamma n’est prévu pour l’instant. J’espère qu’un patch viendra combler très rapidement cette lacune qui nuit fortement à la lisibilité du jeu et empêche d’y jouer à n’importe quel moment de la journée, dans n’importe quelle condition (dommage pour la switch qui est nomade).
Pour améliorer les choses en mode portable :
- Appuyez longuement sur le bouton Home.
- Désactivez l’ajustement automatique de la luminosité.
- Poussez le curseur de luminosité de la Switch à fond.
- Enjoy !
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La vision nocturne ne sera pas de trop.
Enfin au rang des trucs qui fachent, on se rendra compte de temps en temps de quelques bugs de colision ou de physique avec les ennemis (surtout quand ils sont morts). Ils se mettent à trembler dans tous les sens selon la position dans laquelle ils sont tombés lorsque l'on récupère quelque chose sur eux. Rien d'impardonnable (puisque ces bugs étaient déjà présents sur les autres plateformes et sont imputable à un moteur physique vieillissant).
Tous les sens en éveil
En ce qui concerne la bande son, on sera ravi d’apprendre que Metro Redux est entièrement doublé en français (et possibilité d’activer les sous-titres). Vous pouvez même choisir le russe (histoire de s’immerger encore plus) tout en choisissant une langue de sous-titres différente.
Les dialogues sont d’ailleurs une des composantes majeures de Metro. Vous allez assister ou participer à plusieurs centaines de conversations (qui vous concernent ou non). Tout le monde parle, tout le temps : les amis, les PNJ, les ennemis... mais pas vous.
Petit bémol cependant, on regrettera les très nombreuses répétitions des voix des PNJ dans les villes et sur les marchés et le nombre limité de voix réelles pour couvrir tous les personnages, notamment ennemis (bon c’est pas au point de Doom 3 qui recyclait la même voix avec différentes intonations pour 36 personnages différents, je vous rassure) !
L’ambiance sonore est tout bonnement excellente avec une gestion musicale parfaite des moments calmes, d’affrontement et de suspence. C'est vraiment dynamique et surtout bien calibré. Quelques indices audio sont aussi de la partie afin de vous guider.
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Tous les sens on a dit !
Un long voyage, avec correspondance
Metro propose une durée de vie confortable qui va de 10h à plus de 20h par épisode selon le niveau de difficulté choisi mais aussi le temps que vous prendrez à fouiller et effectuer des mini quêtes fil rouge (livres, clés, coffres etc)..
Chaque chapitre peut être rejoué une fois débloqué ce qui vous permettra de revenir un peu en arrière ou récupérer des éléments manquants que vous auriez oublié.
Des points de sauvegardes réguliers sont automatiquement déclenchés et en général c’est très bien calculé. On regrettera juste que parfois l’ouverture d’une porte se refermant derrière nous, nous empêche de revenir sur nos pas. C'est un peu la surprise la première fois que cela nous arrive et on garde une certaine appréhension à ouvrir certaines portes ensuite.
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Dans certaines situations, le retour en arrière est impossible.
Métro c'est trop, concluons !
Metro Redux méritait de disposer d’une version portable et surtout d’une version portable de qualité ! C’est à mon humble avis le cas avec le travail offert par 4A Games, Deep Silver et Koch Media, qui ont décidé de faire plaisir aux amateurs d’éditions physiques avec 2 jeux complets sur cartouche.
La qualité globale est au rendez-vous avec des graphismes à la hauteur de la licence de légende qu'est Metro, que ce soit en mode portable ou docké la beauté et la fluidité sont sans failles.
Malgré quelques petits couacs qui je pense seront adressés rapidement via un patch, l’expérience est excellente et l’immersion spectaculaire.
Que vous soyez débutant ou guerrier sans peur, vous ne pouvez pas passer à côté de cette compilation de référence qui fera plaisir à tous avec un large choix de difficulté et un gameplay à la carte.
Metro Redux propose un scénario à couper le souffle et une histoire qui nous propulse bien plus loin et plus haut que nous l'attendions. Il va au delà du simple FPS survival horror et nous interroge sur beaucoup d'aspects de la vie (la situation actuelle en fait un bon parallèle). C'est au delà des mutants, des sombres, au delà de l'air toxique... Qui sont les vrais monstres ?
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Verdict :
- 2 jeux complets sur cartouche
- Graphiquement très beau
- Très fluide (30 FPS constant)
- Possibilité de capturer des extraits vidéo
- Level design et mise en scène d’exception
- Immersion totale
- Bande son et doublages
- Durée de vie
- Scénario et histoire excellents
- Moins d’effet “wahou” Qu’un Wolfenstein II
- Aucun réglage gamma, Luminosité trop faible en mode portable
- Bugs de collisions et de physique
- Certaines animations qui “sautent”
- Temps de chargements parfois longs
Un réglage du gamma
Wolfenstein Old Blood / New Order / II, Terminator Resistance, S.T.A.L.K.E.R: Call of Pripyat
Graphismes :
|
8/10 |
Musique et sons :
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9/10 |
Gameplay :
|
8/10 |
Scénario et histoire :
|
10/10 |
Durée de vie :
|
9/10 |
Rapport qualité / prix :
|
8/10 |
Coup de coeur :
|
10/10 |
Total : |
8.9/10 |
Nous remercions Koch Media qui nous a fourni une copie de review du jeu
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