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[Test] Monster Energy Supercross 4 sur PS5 : le boss des bosses est cabossé

[Test] Monster Energy Supercross 4 sur PS5 : le boss des bosses est cabossé
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Quatrième opus de la série de jeux sous licence officielle du championnat du monde de Supercross, Monster Energy Supercross - The Videogame 4 est sorti sur consoles Playstation et Xbox de dernière et avant-dernière génération, ainsi que sur PC le 11 mars. Développé par les Italiens de Milestone comme les précédents volets, MES 4 propose de (re)vivre la saison 2020 de cette discipline spectaculaire mais peu médiatisée en France à travers notamment un nouveau mode carrière entièrement repensé… Alors attention aux bosses, à vos casques, prêts ? Partez !

 

Fiche technique :

  • Genre : Course / Moto
  • Développeur : Milestone
  • Editeur : Milestone
  • Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Portugais
  • Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Series X, PC
  • Testé sur : PS5
  • Prix : 69,99 €
  • Version : 1.0
  • Taille : 17 Go
  • Date de sortie : 11 mars 2021
  • Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

attaque

I believe I can flyyyyy...


Sur les chapeaux deux-roues

J’aime bien commencer mes tests en vous racontant ma vie, donc ce qui va suivre, concernant ma bafouille sur Monster Energy Supercross - The Official Videogame 4 (qu’on nommera MES 4) ne va pas déroger à cette “règle” : le triangle amoureux entre un jeu de moto, une Playstation et moi, ça ne date pas d’hier. Au contraire même, puisque, hasard ou non, mon tout premier jeu sur la toute première Play a été Moto Racer 2. Bref, j’aime les jeux de moto, et ce même si je sais que je ne suis pas doué, à l’image de mon affection pour les jeux de caisse (et surtout de rally).

Et le supercross ? Il y a quelques jours de ça, je ne connaissais ni la discipline (dérivée du motocross venue des USA et qui se dispute sur une piste artificielle remplie de bosses et autres modules de saut, le tout en salle ou en stade), ni la “saga” de jeux lui étant dédiée, développée depuis 2018 par Milestone. Fondé il y a presque trente ans, ce dernier est un des studios les plus vieux… d’Europe. Oui, car Milestone Interactive a vu le jour au milieu des années 90 à Milan. Une terre promise quand on sait qu’il s’est depuis spécialisé dans le développement de jeux de course, sur circuit ou non. A leur actif : les séries RIDE, MotoGP, MXGP, mais aussi les excellents WRC 4 et Gravel et même Hot Wheels Unleashed, qui sortira en septembre prochain. En conclusion, un gage de qualité et une garantie, pour moi profane, de retrouver avec MES 4 un jeu de roues fait par des spécialistes.

parti

C’est parti !

 

A vos casques, prêts...

Me voici donc dans MES 4, novice mais impatient de découvrir l’adaptation vidéoludique du championnat du monde Monster Energy AMA Supercross. C’est justement sur ce point que les développeurs ont d’ailleurs appuyé leur communication : la quatrième itération de leur série a pour ambition d’en faire “vivre tous les frissons de la saison 2020” aux joueurs, notamment grâce à l’implantation d’un tout nouveau mode carrière. J’y reviendrai un peu plus bas, mais ce mode de jeu vous sautera aux yeux dès les premières minutes.

accueil

L’écran d’accueil de MES 4

Parlons d’ailleurs des modes de jeux disponibles. A côté de l’écran “reprendre la carrière” (une fois que vous l’aurez débutée - attention d’ailleurs au faux pas car un seul slot de sauvegarde est disponible), on retrouve une partie évolutive, qui traite notamment des actus ou des mises à jour, et puis les options. De quoi régler les caractéristiques de vos courses, à commencer par la difficulté de l’IA (de base en “très facile”), la durée de la course, le degré d’assistance des aides au pilotage, mais aussi des configurations plus techniques, liées directement à votre bécane. Et par bécane j’entends console : en ce qui me concerne sur PS5 il s’agit notamment de régler la sensibilité des gâchettes adaptatives de la DualSense. Bref, rien d’incroyable, mais MES 4 fait jusque-là (bien) le travail.

options

Voici les options de course.

commandes

On reste sur du classique avec la configuration des commandes : à noter que la version PS5 gère les gâchettes adaptatives de la DualSense, et que ça le fait plutôt bien !

 

Plaisirs solitaires

Après l’accueil, vient la partie “Solo”. Le cœur du jeu pour certains (j’en fais partie), une simple mise en bouche pour d’autres, davantage tentés par les joutes entre amis et fans de supercross du monde entier. Mais voilà donc la partie solitaire du jeu, avec la carrière dont j’ai déjà causé (et que je détaillerai plus bas), et trois autres sous-parties : épreuve, championnat et complexe. L’épreuve permet de se lancer dans le bain d’une course unique, avec le pilote et le circuit de son choix, ou bien en contre-la-montre.

bien

Jusqu’ici, tout allait bien...

De son côté, et vous vous en doutez, le championnat offre la possibilité de prendre part à un… championnat, bravo ! Petite subtilité, vous pouvez opter pour un des trois championnats officiels (catégories 250SX West, 250SX East et 450SX), ou bien décider d’en personnaliser un de A à Z en composant l’enchaînement de circuits de votre choix. Enfin, la partie “Complexe” consiste tout simplement à vous parachuter sur un terrain d’entraînement libre en extérieur. Inspiré (selon le site officiel) par les “magnifiques paysages des îles du Maine”, le “Complexe” propose en outre de prendre part à des courses et contre-la-montre disséminés ça et là sur la map, en solo ou en coop.

complexe

Le mode de jeu “Complexe”, sorte d’entraînement libre en (pleine) nature est peut-être le plus amusant, et surtout le moins frustrant…

complexe

Mais ce n’est pas très joli…

complexe

Vous pouvez prendre part à des épreuves uniques ou des contre-la-montre disposés directement sur la map, à la manière de ce que peut proposer un jeu de course en open-world.

 

La tête dans l’guidon

Avant d’aller plus loin, petit retour sur la partie “épreuve unique”. Parce que ce serait peut-être le moment de tester le jeu, non ? Certes, MES 4 se laisse d’abord approcher par un petit didacticiel, mais le mode course unique est toujours mon préféré pour apprivoiser un jeu de course - avant d’entamer une carrière notamment. Je choisis donc un pilote parmi le très grand nombre proposé (plus de 100, répartis dans les catégories et leurs écuries respectives), et une course : là encore il y a l’embarras du choix, avec les onze stades et 17 circuits de la saison 2020.

didacticiel

Les flammes et la boue sont en place, l’enfer peut commencer...

Reste plus qu’à se positionner sur la ligne de départ et se rappeler les consignes pour prendre le meilleur et tenter de réaliser un “holeshot” (passer en tête le premier virage). Celles-ci sont loin d’être claires et simples comme sur un Mario Kart : il faut d’abord penser à embrayer (L1), pencher le corps du pilote en avant (joystick gauche) puis accélérer (R2), avant de lâcher l’embrayage au tout dernier moment, lorsque la grille s’abaisse (je m’excuse par avance pour mon manque de vocabulaire technique). Bref, tout sauf une sinécure.

parfait

Maux de crâne assurés… Et vous n’êtes même pas encore tombés !

 

Promenons-nous dans les bosses

Et c’est pas fini. Sitôt le départ (plus ou moins bien) maîtrisé, on n’est pas au bout de sa peine. Autant les connaisseurs de la série seront en terrain connu, autant les autres qui, comme moi, découvriront avec ce volet la saga et la discipline, s'apercevront rapidement que le supercross n’a rien d’évident. Même avec l’IA sur “très facile”, de nombreuses “chutes à l’arrière” seront à prévoir. Dès que votre bolide sera lancé à vive allure, vous vous rendrez compte qu’accélérer sans réfléchir n’a pas de sens, tout comme adopter une stratégie prudente à l’extrême : maîtriser MES 4 est une question d’équilibre, au propre comme au figuré.

enfer

Vous vous dites que je suis premier et que je maîtrise… FAUX ! Et cet enchaînement de petites bosses est une véritable plaie...

Équilibre au sens figuré d’abord, car il vous faudra calibrer votre accélération (R2) puis doser la touche de frein (L2 de base, mais certains “pros” conseillent d’opter pour une autre touche, comme le carré sur PS5, afin de faciliter les dérapages). Tout ça pour gérer au mieux les innombrables virages en épingles et les sempiternelles bosses qui vous attendront (au contraire de vos adversaires, redoutables et toujours plus rapides que vous à se relever et repartir vers les premières places, même après une vilaine chute). Les bosses justement, il vous faudra apprendre à les anticiper, à bien contrôler votre vitesse pour bien vous positionner avant, pendant (dans les airs) et à l’atterrissage, sous peine de vous étaler comme une m…

mercredi

Et m...

 

Inclinaisons dangereuses

Équilibre au sens propre ensuite, car vous devrez contrôler le corps de votre pilote, en l’inclinant vers l’avant ou vers l’arrière (joystick gauche) pour prendre une meilleure impulsion au moment du saut, ne pas foirer votre réception et, entre les deux et quand vous saurez un peu mieux dompter votre deux-roues, tenter de réaliser des figures (scrubs et autres whips). Autant vous dire que le défi, s’il n’est pas insurmontable, s’annonce corsé et qu’il vous faudra au minimum une poignée d’heures pour parvenir à “sentir” votre moto et à apprivoiser ce nouveau mode de conduite.

respire

On respire, ça va bien se passer, après c’est tout dr…

respire

Et m… (Encore)

Pour aider à maîtriser ce gameplay - qui me fait penser à un diabolique mélange entre jeu de trial (pour la gestion de l’équilibre physique de la bécane et des inclinaisons du pilote) et de rally (pour la balance accélération/freinage) - MES 4 dote les joueurs d’un outil redoutable : le rembobinage. Certes, cette capacité tend plus vers l’arcade que la simulation pure, mais c’est un vrai coup de pouce que les débutants devraient user régulièrement. Alors pour qu’il n’y ait pas abus, Milestone a limité son utilisation à trois rembobinages successifs. Mais rassurez-vous : une fois “grillés”, ces jokers pourront se recharger grâce à votre bonne conduite : réceptions et sauts parfaits ou autres figures aériennes. Eh oui mes bons amis, on n’a rien sans rien !

rebobine

Techniquement, pouvoir rembobiner c’est sympa…

rebobine

Mais dans les faits, 3 essais c’est peu… Et se prendre les motos des autres en pleine poire n’arrange rien.

 

60 millions de constructeurs

Après cet aperçu de la conduite proposée par MES 4, retour aux menus. Je continue les présentations. En plus du mode “Solo”, le jeu propose sans surprise l’équivalent “Multi”. Ici non plus, point de surprise. Vous aurez accès à des “salons” où vous participerez à des courses uniques ou des championnats, ou bien créerez vous-mêmes des salons publics et privés. Enfin, la quatrième partie accessible via l’écran d’accueil, “Créer”, propose dans un premier temps de modifier votre pilote (celui du mode carrière). C’est d’ailleurs ce que le jeu vous demande de faire sitôt une première partie lancée. Malgré l’avalanche d’éléments officiels à débloquer (avec des crédits à remporter ingame) pour habiller ses moto et combinaison (mais pas son casque), la personnalisation de votre avatar souffre d’un manque cruel de diversité et d’une laideur navrante en 2021.

perso

Hum… c’est sommaire, et surtout très moche.

Mais peu importe, car c’est dans ce mode “Créer” que vous mettrez à contribution vos talents d’ingénieurs et de bâtisseurs, via un mode d’éditeur de circuit. Là encore, la promesse du jeu à licence “100% officiel” est au rendez-vous : sur un stade ouvert ou couvert, de la ligne de départ à celle d’arrivée, en passant par des modules existants (issus des vrais circuits de la saison 2020) ou personnalisés de virages, lignes droites, whoops, sauts et autres “tuff box”, les amateurs auront de quoi donner libre cours à leur imagination grâce à des dizaines d'éléments personnalisables ! Le tout pouvant bien entendu être mis en ligne pour que les mordus de bosses du monde entier puissent profiter de vos créations…

editeur

Mon premier circuit !!! Bon ok j’avoue, c’est celui du didacticiel...

 

Les tôles des champions

Nous y sommes. Alors que les bases sont (légèrement) acquises, que les échecs ne sont pas (encore) trop douloureux et que le plaisir de conduite prend (pour le moment) le pas sur la frustration, il est temps de laisser notre costume de Cooper Webb, Eli Tomac et autres Dylan Ferrandis (cocorico !) aux vestiaires, pour incarner celui qu’on a (secrètement) toujours rêvé d’être : le futur Champion Monster Energy AMA Supercross ! Bon soyons clairs, si vous avez mon niveau en vous lançant dans cette aventure, vous allez salement déchanter et tomber de votre cale-piédestal.

étoile

Des étoiles plein les yeux (enfin je crois que ce sont des étoiles, c’est tellement laid que c’est difficile de se rendre compte), mon perso ne sait pas encore ce qui l’attend...

Si vous aviez du mal à avaler les bosses et suivre vos concurrents dans la peau d’un grand champion de supercross, avec sa monture et ses réglages au max, attendez-vous à connaître un terrible retour d’ascenseur émotionnel en incarnant votre avatar. Car Milestone a décidé (bonne ou mauvaise idée, je vous laisse juge), de composer un mode carrière avec des éléments de RPG, ou plus exactement en axant votre expérience sur un arbre de compétences. Et qui dit compétences à débloquer, dit absence de compétences au début de l’aventure. Et quand il s’agit d’un jeu aussi technique et intraitable qu’un jeu d’adresse, où la faculté du personnage à récompenser vos réflexes est aussi importante que ces mêmes réflexes, on s’engage dans un chemin sacrément périlleux. Et terriblement cabossé.

 

Et RIP, carrière

Clairement, votre début de carrière s’apparentera très certainement à des dernières positions (22 sur 22, ça fait mal mais on s’y habitue). D’ailleurs le jeu semble s’en apercevoir car il vous “permet” de compléter la première étape de votre périple jusqu’à la gloire, intitulée “Futures” (quand les deux autres sont “Rookie” et “Pro”), sans remplir le moindre objectif. Non, vous avez simplement trois courses à terminer, tant bien que mal - et surtout mal, d’ailleurs. Ce faisant, vous débloquerez vos premiers points vous permettant d’améliorer très légèrement les aptitudes de votre pilote et de sa bécane : meilleures stabilité, capacités à freiner, tourner, braquer, réaliser des figures…

Comme si les “whoops” et autres “scrubs” étaient vos priorités. Personnellement, les seuls “whoops” que j’ai lâché l’ont été au moment de m’écraser lamentablement au sommet d’une bosse, et “scrubs” n’évoque en moi rien de moins que la meilleure série humoristique en huit saisons de l’histoire. Mais à tout bien y penser, le fait qu’il s’agisse d’une série médicale n’est peut-être pas anodin. Car en tombant trop souvent, vous serez heureux d’apprendre que si le ridicule de la 22e place ne vous tue pas, les trois ou quatre gamelles que vous n’aurez pas pu éviter (grâce au rembobinage), vous accableront un peu plus : blessé, il vous faudra payer pour vous rafistoler, ou bien attendre plusieurs semaines dans un état encore plus handicapé que le temps vous guérisse…

arbre

Le fameux arbre des compétences avec les capacités à débloquer, en détail au début de l’aventure…

arbre 2

arbre

 

Vers l’infini et (surtout) l’au-delà

La vie d’un gamer étant un éternel recommencement, la suite de votre aventure continuera inlassablement sur cette voie : celle de la difficulté, de la douleur et des dégâts. Devenu “Rookie” (et ensuite “Pro” après avoir fini dans les 3 premiers en Rookie), vous aurez accès à des contrats d’écuries ou de sponsors. Les deux vous demanderont de remplir divers objectifs (notamment de terminer “au pire” à une place donnée) contre des revenus, mais les premiers (écuries) vous offriront une moto déjà calibrée (moins de liberté de réglages mais plus de garanties) tandis que les seconds (sponsors) vous laisseront libres et responsables de vos actes (échecs). Bref, tout ceci se répétera, vous permettant d’engranger sinon de l’expérience et du fun en tout cas des points à utiliser dans l’arbre de compétences.

offre

Ma première offre de contrat ! Je suis ému, j’en tremble.... A moins que ce soit la dernière course qui ait tétanisé mes muscles...

Ces points et expérience seront également à trouver dans d’autres modes que les courses, ces dernières qui se répèteront chaque semaine. Il s’agira de séances d’entraînement (à raison de trois hebdomadaires) ainsi que des épreuves supplémentaires. Un ensemble de possibilités qui vous offrira un autre loisir : décrocher quelques crédits et les dépenser au magasin, histoire de personnaliser votre avatar ou sa monture. Mais si vous êtes aussi doués que moi (euphémisme), l’argent vous servant surtout à soigner vos blessures, vous ne vous amuserez pas deux fois à dépenser tout votre solde dans le déblocage de stickers et autres couleurs supplémentaires…

supp

Exemple d’épreuve supplémentaire en théorie…

supp

Et en pratique. Comme vous pouvez le voir, j’ai toujours du mal à suivre les bonnes trajectoires (cette grosse flèche bleue est bien évidemment activable/désactivable dans les options).

 

Les yeux dans la boue

A ce stade du test, je pense avoir fait le tour (de piste) de ce qu’a à offrir MES 4 : du fun et une mise à niveau d’une recette qui a déjà fait ses preuves pour les amateurs (au sens propre) et du challenge, peut-être un poil trop relevé et qui pourra s’avérer rédhibitoire pour les amateurs (au sens figuré). Mais qu’en est-il de l’aspect visuel et audio du titre, me direz-vous ? Je vous remercie de me poser la question, j’allais oublier d’en parler. Alors graphiquement, ce n’est pas catastrophique, mais le saut attendu au passage à la “next-gen” n’est clairement pas au rendez-vous.

saut

Ce n’est pas à ce genre de “saut” que je faisais référence, mais cette photo illustre bien le problème graphique du titre : daté, vide, terne et au final pas bien folichon.

guidon

Vu du guidon c’est pas bien mieux...

Oui, le jeu propose des centaines d’artefacts sous licence, les vrais (et très nombreux) pilotes avec leur moto, les circuits et stades officiels, mais une fois en course, tout ça reste très (trop) proche de ce qu’offrait Milestone l’année dernière avec MES 3. Qui plus est sur la génération de consoles précédente. Pire, les effets de boue, de sable (car il existe différents types de revêtements, plutôt bien répercutés sur votre conduite) sont inexistants à l’écran, hormis sur la tenue de votre pilote mais là encore c’est perfectible (au premier virage votre perso est déjà couvert de terre). Reste quelques effets pyrotechniques, des animations pré-course amusantes mais dans l’ensemble c’est vraiment daté.

chaud

Chaud devant !

spectacle

Quel spectacle !

 

Moteurs et (ré)percussions

En ce qui concerne l’environnement sonore, rien de bien transcendant non plus. Malgré tout, le vrai point fort concerne les musiques qui sont plutôt sympa et dynamiques, ce qui est appréciable pour ce genre de jeu, autant dans les menus qu’entre et durant les courses. Pour le reste… Autant le dire tout de suite : à moins d’être mécano (et je ne parle pas du groupe) et d’aimer les bruits de moteurs incessants, le sound design est catastrophique. Uniformes, mal mixés, répétitifs, les sons mécaniques se mêlent à ceux du public et font oublier tous les autres, comme les chocs avec le sol durant vos (nombreuses) chutes, les impacts avec vos adversaires ou les bruits sourds liés aux différents revêtements qui auraient pu participer à l’immersion.

passe

Pas sûr que ça passe… Oui bon désolé, j'avais rien pour illustrer les problèmes sonores.

Monotonie et manque d’immersion, ce sont d’ailleurs les reproches plus globaux qu’on peut faire au jeu de Milestone. Certes, le supercross est une discipline par nature répétitive, mais de là à en faire un jeu rébarbatif, dont les bruits de moteurs incessants comme les boucles de gameplay se rejouent à l’infini au point de lasser et laisser le jouer las, là, à terre après une énième chute, c’est fort dommage. Comme ces sons se répétant à l’infini, MES 4 aura (peut-être) tôt fait de vous taper sur le système.

 

debrancher

Il est temps de débrancher...

 

Mon avis

Très technique, Monster Energy Supercross The Official Videogame 4 n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il aurait pourtant pu être une porte d’entrée pour tous ceux souhaitant s’essayer à la discipline, spectaculaire et au potentiel de fun très élevé, mais il n’en sera rien, tant son gameplay à la fois difficile (maîtriser équilibre du pilote, sa moto et gérer les bosses) et aléatoire (le comportement de l’IA n’est pas toujours clair, le repositionnement de votre moto après une chute ne l’est pas non plus) ne laissera place ni à l’erreur ni au divertissement. Non, car la difficulté de MES 4 n’est pas de celles qui poussent à se surpasser, à tenter encore et encore jusqu’à devenir plus fort et à prendre du plaisir ; elle est de celles, injustes et incompréhensibles, qui mènent droit à la colère, la lassitude et la frustration. Et de cette frustration naît l’ennui. L’ennui, comme chacun sait, qui nuit gravement au jeu vidéo...

cherie

Pas de carapace comme dans Mario Kart, mais des motos que l’IA peut vous balancer à la gueule. Ça fait toujours plaisir...

 

Verdict :

Les +

  • De bonnes sensations par moments (fugaces)
  • Les fans de supercross et du précédent jeu y trouveront leur compte
  • Musiques dynamiques
  • 100% officiel

Les -

  • Graphiquement pas au niveau
  • Gameplay cassé, très technique et aléatoire
  • Mode carrière pas très enthousiasmant
  • Impitoyable pour les débutants
  • Sound design insupportable

On aurait aimé :

Que le jeu soit plus accessible, d’une manière ou d’une autre, qu’il nous prenne un peu plus par la main et ne nous abandonne pas tel des mannequins d’essai de choc au milieu d’un champ de bosses… Et des graphismes dignes de 2021, pourquoi pas.

Dans le même genre :

Monster Energy Supercross 3, Trials Rising (pour la gestion de l’équilibre), autres jeux de course et de rally (pour l’exigence)...

Graphismes :
Franchement datés, surtout pour de la “new-gen”.
5/10
Musique et sons :
La BO est dynamique et colle parfaitement au type de jeu. Pour le reste, il faut aimer les bruits de moteurs...
6/10
Gameplay :
Très technique (un peu trop même) : il faudra un temps d’adaptation aux nouveaux venus pour le maîtriser, entre gestion de la vitesse et des sauts (inclinaison du pilote, réception sur les bosses). Une fois apprivoisé, vous pourrez penser à enchaîner les figures et faire mordre la poussière à vos adversaires !
6/10
Scénario et histoire :
Même si un nouveau mode carrière a été pensé pour ce quatrième opus, on est loin d’un mode histoire. Il s’agira simplement de faire gravir les échelons à votre poulain, en évitant de vous y casser les dents (et ses os).
-/10
Durée de vie :
Tout dépend de votre niveau et de votre passion pour le supercross, mais elle est plus que conséquente. Entre le mode carrière, les nombreuses épreuves en solo ou en multi, sans parler de l’éditeur de circuit : il y a de quoi faire.
7/10
Rapport qualité / prix :
Pour un novice, ça fera cher la gamelle, à moins que vous persévériez et réussissiez à tomber amoureux de ce jeu et de son gameplay particulier. Pour les fans, évidemment, cette nouvelle version vaudra son coût - même si elle consacre la saison 2020, donc fatalement en retard.
7/10
Coup de coeur :
On ne va pas se mentir, le coup de cœur n’est pas au rendez-vous. Même si j’ai été happé par le feeling du gameplay et que l’envie m’a pris de tenter de m’améliorer encore et encore, j’ai fini par baisser les bras. Par manque de temps et de masochisme. Je n’étais pas venu là pour souffrir, ok ? Mon cœur reste encore et toujours auprès de Moto Racer 2.
4/10
Total : 5.8/10

 

Nous remercions Koch Media et Milestone qui nous ont fourni une copie de review du jeu

 

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2 Commentaires

marko
le 19 mars 2021 à 16h40
Super test, très complet ! Je tenais à le dire
Charles
le 21 mars 2021 à 17h03
@marko un grand merci pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir !

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