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[Test] Summer Catchers sur Switch : une jolie route semée d’embûches

[Test] Summer Catchers sur Switch : une jolie route semée d’embûches
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Jeu mobile disponible également sur PC et Mac, Summer Catchers est arrivé sur Switch le 11 février dernier. Développé par les Ukrainiens de FaceIT et édité par Noodlecake, ce titre d’arcade/aventure aux (faux ?) airs d’endless runner nous propose de prendre la route aux côtés d’une jeune fille et de son bolide à quatre roues dans un charmant univers tout en pixel-art. Attachez votre ceinture, réglez vos rétros et échauffez vos doigts (il va falloir tapoter en rythme)... C’est parti !

 

Fiche technique :

  • Genre : Course / Arcade / Aventure
  • Développeur : FaceIT
  • Editeur : Noodlecake
  • Langues : Anglais, Français, Japonais, Russe, Chinois
  • Plateformes : Switch, PC, Mac, mobiles (iPhone et Android)
  • Testé sur : Switch (2018)
  • Prix : 9,99 €
  • Version : 1.5.0
  • Taille : 485 Mo
  • Date de sortie : 11 février 2021
  • Disponibilité : Dématérialisé (démo disponible sur Switch)

 

attaque

OK, donc si on se fie à cet écran, la DA du jeu s’annonce sublime...

 

Caisse qu’un bon jeu ?

Je m’intéresse à un jeu par sa direction artistique, ses animations, son style. Je vais jusqu’à m’y confronter, jusqu’à l’essayer si l’originalité est là, si son univers et son histoire me parlent. Je m’y laisse entraîner jusqu’à m’y perdre quand sa bande-originale me transcende, que son ambiance sonore m'enivre, que ses thèmes musicaux me bercent et me percent. Je m’accroche à un jeu grâce à son gameplay, ses mécaniques et le plaisir qu’il me procure manette en main. Et enfin, je tombe vraiment amoureux lorsque ces quatre ingrédients cruciaux pour moi sont réunis, que l’alchimie fonctionne parfaitement, que tous les éléments se répondent et façonnent un titre pas ordinaire ; que je trouve beau et surtout plaisant.

Tout ça pour vous dire que quand Summer Catchers est entré dans mon radar il y a une poignée de semaines, c’était d’abord par son sublime aspect visuel. Un pixel-art à tomber, des animations plutôt jolies et un style graphique vraiment accrocheur. En voyant les premières vidéos, j’ai aussi entendu sa musique - pas incroyable mais suffisamment intéressante. Puis j’ai cherché quelques éléments d’intrigue, j’ai alors fureté sur le site officiel pour y dénicher la trame du jeu. Ce que j’y ai trouvé - très succinct - m’a plu : une fillette du nord part à l’aventure vers le sud pour y trouver la chaleur de l’été. Je me suis donc essayé au jeu, pour tester ma théorie des quatre éléments formant un BON jeu pour moi (G.O.O.D. pour Gameplay, Originalité, OST et Direction artistique). Verdict ? J’ai déchanté.

petite

Un PNJ nous accueille dans chaque nouveau monde atteint, à commencer par ce charmant ours/loup dans le premier niveau.

 

Pilote ô traumatique

Avant d’entrer dans le détail de mes désillusions, petit retour à l’histoire. Nous incarnons donc une jeune fille « nordique » d’une contrée froide et enneigée qui rêve de prendre la route pour découvrir le sud, l’été et l’océan. Le jeu se divise en chapitres, qui sont autant d’étapes durant ce périple à travers le monde fantastique (au sens propre) de notre héroïne : plus elle avancera dans son aventure, plus l’environnement évoluera, se « réchauffera » et vous offrira de nouveaux paysages et de nouveaux défis à relever. Et des défis, il y en aura. Summer Catchers se présente comme un endless runner : une fois embarqué sur votre véhicule (sorte de kart qui sera légèrement customisable), les chevaux sont lancés et le décor défile tout seul. C’est la première douche froide : vous êtes en pilote automatique et ne contrôlez pas l’avancée du personnage ! Du moins, pas directement…

bois

L’aventure, et les ennuis commencent !

Car vous allez bien vite vous rendre compte que pour que la fillette arrive à bon port, il ne faudra pas vous contenter d’admirer les magnifiques paysages en pixel-art sans rien faire… Non, tout à droite de l’écran, trois icônes suspendues au-dessus d’une quatrième (rouge, le sac à dos de l’héroïne), se chargeront de vous rappeler leur utilité : c’est en pressant chacun d’eux que vous déciderez du sort de votre pilote. Boutons de saut court, de vol plané, de bouclier, de turbo, de frein : autant de bonus à activer au bon moment pour faire face aux multiples dangers se dressant sur votre route (obstacle à éviter ou fracasser, précipice à survoler, etc.) ou pour récupérer tel ou tel item. Parfait, un jeu de rythme me direz-vous, mettant à contribution vos réflexes et récompensant l’attention et la concentration… Pas tout à fait.

outils

Petit tuto pour nous expliquer le fonctionnement du jeu : quand survient un obstacle (ici un totem qui va abîmer notre voiture, lui ôtant ⅓ de sa “vie”), il faut appuyer sur le bon item (ici le bouclier).

sac outils

Pour parer à tous les dangers, un sac avec différents outils sera à votre disposition…

sac outils

 

La rou(t)e de la fortune

Pour comprendre ce qu’est Summer Catchers, imaginez un jeu de rythme où les réflexes et le skill seraient remplacés par du hasard et beaucoup de réussite. Un jeu où votre succès dépendrait du “p’tit bonheur la chance”. En effet, même s’il vous faudra observer et intégrer le fonctionnement du gameplay pour déclencher tel « pouvoir » ou tel autre au bon moment (s’apprêter à sauter quand la caméra baisse au niveau du sol, anticiper les apparitions d’objets à récupérer à droite de l’écran, etc.), cela ne suffira pas. Car choisir la bonne action au bon moment ne sera pas la seule difficulté du jeu. Bien au contraire.

Et c’est là tout le problème de ce jeu : pour cinq actions possibles à réaliser, vous ne pouvez compter que sur trois emplacements visibles sur l’écran. Mais ce n’est pas le pire : leur nombre est limité dans le sac à dos de l’héroïne (vous aurez pris soin d’en acheter suffisamment avant de prendre le départ de la course, j’y reviendrai), mais en plus de ça leur affichage « hors du sac » est totalement arbitraire et aléatoire ! Jamais vous ne pourrez prédire quel item sortira ni dans quel ordre.

Au mieux, il vous faudra sacrifier un pouvoir et croiser les doigts pour que celui qui le remplacera sera celui dont vous avez besoin. Le problème ? Comme dans tout jeu de rythme, le timing sera très serré et il vous faudra fatalement compter sur le hasard et la réussite pour espérer tomber sur le bon objet et effacer l’obstacle vous barrant la route. Bref, sans chance, votre maîtrise ne sera rien.

vie

Merci du conseil !


PRNG NRV grr grr grr

Ce principe de jeu n’est en soi pas un problème. Il existe bien d’autres titres mettant à contribution le hasard et une distribution aléatoire des données pour façonner l’expérience de jeu. Sans rentrer dans les détails (car je ne suis clairement pas à la hauteur - référez-vous plutôt à l’excellent article sur le sujet de Canard PC) les développeurs utilisent pour cela un algorithme qui s’appelle le PRNG, pour générateur de nombres pseudo-aléatoires.

Parmi les déclinaisons dans l’univers vidéoludique, on peut citer les tacticals (XCOM, Fire Emblem, etc.) qui affichent différents pourcentages de réussite d’une action donnée (un tir par exemple), le contenu des coffres dans les titres mettant en avant le loot, l’apparition des Pokémons sauvages (N’ALLEZ PAS DANS LES HAUTES HERBES !!!) ou encore, plus simplement, le résultat des créations procédurales dans tous les jeux misant sur ce système. Bref : le hasard dans les jeux vidéo ça existe, ça date pas d’hier et c’est plutôt fréquent. Là où le bât blesse concernant Summer Catchers, c’est que ce satané algorithme, le bien-nommé PRNG, prend TOUT LE TEMPS le pas sur le reste.

chance

La chance, encore et toujours...


Hasard thérapie

Même s’il existe un moyen de “doser” le jeu, de multiplier le nombre d’items dans votre besace (même si cela a un coût, j’y reviendrai), d’aiguiser vos yeux et vos réflexes pour anticiper les obstacles à venir et donc à franchir, ce “skill” ne vous sera d’aucune utilité si, pour faire face à tel ou tel danger, vous ne pouvez compter sur le bon outil au bon moment. N’espérez pas progresser au point de rouler sur le jeu (hum hum) : la part de loterie inhérente au principe même de Summer Catchers (vous ne pouvez compter que sur 3 items à la fois, pas nécessairement différents, pour faire face à une succession de défis aléatoires) rendant ce jeu humainement impossible à maîtriser.

varié

Voilà typiquement un assortiment de 3 items qui fait plaisir : un turbo pour accélérer si le besoin se fait sentir (un pont qui se dérobe), un bouclier à activer dès que possible (pour vous protéger de totems ou autres obstacles infranchissables) et un saut pour pouvoir… sauter ! Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi simple. (Eh oui, c’est sublime).

Que vous ayez compris quel objet posséder en priorité et en majorité (vérifier le ratio outils spéciaux/outils classiques est primordial pour remplir des objectifs précis impliquant ces-dits objets spéciaux, par exemple frapper des bonhommes de neige avec une batte, couper un sapin avec une hache ou encore décongeler des grenouilles au lance-flammes…) pour venir à bout d’un niveau ou remplir une mission, ok. Mais ces obstacles ou ces objectifs à remplir ne seront pas votre seul défi. Le hasard, encore lui, déterminant à lui seul vos espoirs de réussite, selon l’enchaînement d’items qu’il daignera vous accorder…

précis

Si c’est le jeu qui le dit...


En quête de quêtes

Mais revenons au cœur du jeu. Vous commencez donc le jeu sur votre petite carriole et dévalez les routes pour aller vers le sud, vers l’océan. Comme je l’avais mentionné plus haut, vous progressez par étape, évoluant dans des paysages différents du nord au sud : enneigé, forestier, aride, marécageux, etc. Chaque niveau (il y en a 8 en tout) possède du reste ses propres défis. Le processus est toujours le même : un PNJ vous accueille dans son « monde » et vous demande de l’aider. Cette liste de quêtes est à compléter afin de pouvoir prolonger votre voyage.

aide

Et ensuite le ciel vous aidera !

objectifs

Voilà la première liste d’objectifs du jeu… Du classique (pour ramasser les champignons, la monnaie du jeu, il suffit de rouler dessus) et du plus compliqué (pour couper un arbre il faut utiliser un outil spécial, gratuit et confié (en nombre limité) par le PNJ. Illustration ci-dessous :

arbres

Ce système d’objectifs à remplir est d’ailleurs clairement un système de jeu propre aux jeux mobiles de type endless runner, à cela près qu’ici un vrai effort a été fait concernant les environnements et leur variété.

endroits

De nombreux endroits, variés et beaux à se damner vous attendent dans Summer Catchers.

Pour le reste on a donc des missions à effectuer, demandant d’utiliser soit des outils classiques (ramasser tel ou tel item en sautant, en volant, etc.) soit des outils spéciaux (une hache pour couper un arbre, une paire de ciseaux pour couper de la menthe, etc.). En sachant que certains de ces objectifs demandent parfois de combiner deux actions (freiner devant un item puis utiliser un outil spécial). Une fois sur la route (qui est infinie), votre personnage (ou plutôt sa voiture) peut compter sur trois vies : soit trois accidents avant de devoir retourner devant le PNJ du niveau et passer par le garage pour faire réparer son bolide…

recommencer

Noni, ce ne sera pas de tout repos...

arriver

Et ça vous arrivera souvent… Petit florilège :

aie

pantalon

glace

 

Coupe champignons

Cette réparation est gratuite et automatique dès que vous retournez dans le « hub ». En revanche, moyennant finance, vous pourrez pénétrer dans une boutique pour customiser votre véhicule, vous offrir une nouvelle tenue (tous deux uniquement esthétiques), ou acheter saut, hélice (pour le vol plané), bouclier, etc. La monnaie demandée est… des champignons ! Ces derniers sont à ramasser simplement en roulant dessus avec votre véhicule sur la route. Une fois en poche, vous pouvez donc acheter des items d’action (chacun coûte entre 5 et 15 champi) pour compléter les objectifs du niveau.

items

Les outils et leur prix à la boutique...

A noter que les outils spéciaux sont fournis gratuitement par le PNJ mais que leur nombre dans votre sac par « course » est toujours limité, et qu’il vous faudra acheter les autres items avec minutie pour que le ratio outils spéciaux/classiques ne soit pas déséquilibré : si vous avez beaucoup plus des seconds, les premiers mettront du temps à sortir et vous ne pourrez tout simplement pas agir le moment voulu… Il faudra donc faire en sorte de mettre le hasard dans votre poche.

batte

Exemple d’outil spécial : la batte. Elle vous permettra de détruire des bonhommes de neige, et son nombre dans votre sac restera fixe : à vous d’adapter le nombre des autres outils pour pouvoir compter sur la batte en temps voulu.

 

Monstres et compagnie

A partir du hub, vous pourrez également entrer en contact avec de précieux alliés : les animaux de compagnie. Au nombre de huit (un par niveau), ces petites bêtes sont à débloquer selon différents moyens et sont surtout synonyme de bonus sacrément utiles une fois activés en course (il vous faudra toucher un objet dédié - un cor de chasse - pour les appeler). Les effets varient évidemment selon les animaux : la chouette révèlera les prochains obstacles tandis que le chien-loup vous permettra de re-piocher trois objets d’action dans votre sac. Bref, chacun se montrera vite indispensable - si toutefois vous avez réussi à les débloquer et à activer le « cor ».

pets

Votre premier animal de compagnie, la chouette, prédit les prochains obstacles…

chouette

La voici en action. A noter que ce qui vous entoure est une bulle de protection : elle vous fera passer sans encombre tous les obstacles (totem, précipice, pont qui s’effondre…) mais disparaîtra en cas de choc. Un allié précieux qui n’a rien à voir avec l’animal de compagnie, mais qui est à récupérer en course (en sautant dedans).

animal

Un autre animal, et un paysage toujours aussi magnifique...

Outre ces animaux de compagnie, vous croiserez également plusieurs autres entités, à raison d’une par niveau. Une rencontre fortuite donnant lieu à chaque fois à une petite séquence de mini-jeu, totalement différente du gameplay classique du titre (vous serez d’ailleurs à pieds), et réellement rafraîchissante. Chacun de ces passages survient alors que vous pensez devoir retourner au « hub » après avoir chuté, mais l’héroïne est attirée par quelque chose et se lance dans un jeu dans le jeu. En réussissant ces épreuves s’apparentant à des petites énigmes (demandant plus de réflexion que de réflexes), vous obtiendrez un objet en apparence inutile… Mais en apparence seulement. Et, surtout, ces petites pauses font un bien fou.

esprit

Une des entités “amies” du jeu… A vous de faire le bon choix !

pote

Si vous faites le bon, il se pourrait que vous croisiez votre nouveau “pote”...

Durant votre (belle) aventure, vous nouerez enfin un lien avec une troisième catégorie de personnages, que j’ai déjà abordé : les PNJ hôtes de chaque monde que vous visiterez. On a vu que vous échangez avec eux un rapport d’aide mutuelle (vous leur filez un coup de main, ils vous montrent le chemin jusqu’à l’océan). Mais ce n’est pas la seule interaction : dans chaque « hub » se trouve en effet une boîte aux lettres qui vous permet, si vous le souhaitez et moyennant finance, d’entreprendre une correspondance épistolaire avec chacun d’eux ! C’est complètement optionnel mais également vraiment amusant et touchant. De mon point de vue, le lien qui se crée ainsi entre l’héroïne et ces « monstrueux » hôtes est un des éléments les plus réussis de Summer Catchers. D’autant plus que ces échanges sont facultatifs et qu’il n’apportent au joueur (en apparence) aucune récompense…

conversation

Vous pourrez échanger des lettres (payantes) avec les différents PNJ rencontrés durant votre périple… Je vous conseille d’y laisser quelques champignons, ce que vous en récupérerez dépassera vos attentes !

 

Attention aux boss(es)

Avant les lettres, une fois que tous les objectifs auront été remplis, ces hôtes-PNJ vous aideront à quitter leur monde, d’une manière ou d’une autre. Mais avant de pouvoir filer vers votre destin (et l’océan), un ultime obstacle sera à dépasser : les boss ! J’en parlais un peu plus haut, ces derniers concluent chaque niveau. Beaux, souvent imposants, diablement bien mis en scène, les boss symbolisent à eux seuls ce qui va, et ne va pas dans Summer Catchers. D’un côté, ils représentent un challenge corsé, nous obligent à décortiquer leur pattern, à prendre en compte leurs attaques et leurs faiblesses pour adapter le contenu de notre sac à dos en fonction. C’est grisant, intéressant, et réussi... quand tout se passe bien. D’ailleurs, ce n’est pas forcément insurmontable : il arrivera que vous triomphez dès votre premier essai.

boss

Attention aux bosses !

Cela rejoint l’autre côté de la même pièce : les combats de boss, à l’image de tout le jeu, sont régis par l’aléatoire. En effet, si vous avez de la chance et obtenez les bons items au bon moment, et qu’en plus vous ne vous emmêlez pas les doigts, vous pourrez battre un boss du premier coup. Pour autant, il se pourrait également que vous échouiez des dizaines de fois sans comprendre comment faire autrement, pestant face à la fatalité vous octroyant plusieurs boucliers successifs alors qu’il ne vous fallait qu’un item de turbo pour accélérer et franchir le dernier obstacle ! Bref, encore une fois le jeu pèche dans son fonctionnement, dans son gameplay, à faire passer un bon moment au joueur. Malgré toute l’enveloppe agréable à l’oeil et à l’oreille, malgré la mise en scène, malgré l’histoire, malgré 90% du jeu au final. Ces 10% sont trop importants ; ils sont la locomotive qui fait dérailler le train tout entier de Summer Catchers. Un beau gâchis, mais c’est tout sauf du hasard…

tete

Moi qui regarde, plein de frustration et de déception, ce très beau jeu me faire pester par son gameplay...


Mon avis

Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, la route de Summer Catchers, bien que formidablement jolie, pleine de vie(s), attachante et poétique, est quant à elle jonchée d’embûches. De bonnes grosses bûches qui vous restent en travers de la gorge, suffisamment énormes, lourdes et encombrantes pour vous faire chavirer et couler à pic, pour vous faire oublier la direction artistique magnifique du jeu, son ambiance, sa poésie, ses belles rencontres avec de charmants (mais monstrueux) personnages... Summer Catchers, c’est le hasard sans la manière, la victoire de l’aléatoire, la beauté sans le fun : une expérience exaspérante, désespérante. Bref, amer, j’ai eu le seum.

love

L’amour et la passion… Deux éléments qu’on ne peut pas enlever à Summer Catchers et à ses créateurs !

Verdict :

Les +

  • Magnifique DA
  • Chouette bande-son
  • Histoire et personnages touchants
  • Les interactions avec les PNJ
  • Les mini-jeux
  • Bonne durée de vie (une dizaine d’heures)

Les -

  • Manque une fonction « recommencer la course », on est obligé de la quitter et de repasser par le « hub »
  • La meilleure façon de jouer sur Switch est en mode tactile : mais gare à la constellation de traces de doigts sur votre écran et aux crampes (c’est plus lourd qu’un mobile !)
  • Gameplay basé sur l’aléatoire
  • Frustration née du hasard et de la chance
  • Répétitif

On aurait aimé :

Que le hasard soit moins prégnant, mieux dilué dans un jeu somme toute réussi artistiquement et narrativement...

Dans le même genre :

Tout un tas d’endless runner en défilement horizontal, comme Alto’s Adventure, Jetpack Joyride, Zombie Tsunami, Deer God, Bad Piggies...

Graphismes :
Magnifique direction artistique en pixel-art, belle mise en scène, changement régulier de décors (plusieurs environnement du nord au sud)... Une vraie réussite visuelle !
9/10
Musique et sons :
Idem, bande-son très réussie, de la musique aux effets sonores.
8/10
Gameplay :
Pour moi, l’énorme point faible du jeu, qui vient gâcher tout le reste. Trop grande part de hasard dans un gameplay où avoir de bons réflexes n’est plus synonyme de réussite. A noter que j’ai joué en mode tactile sur Switch (je ne comprends pas comment on peut faire autrement) et que la console étant lourde, ce n’était pas toujours agréable...
2/10
Scénario et histoire :
Histoire attachante d’une fillette qui veut rejoindre le sud (pour qui, pour quoi, à vous de le découvrir) et qui fait de belles (et moins belles) rencontres au cours de son périple. Des interactions d’ailleurs pas toujours obligatoires, ce qui rend votre voyage unique : ce sera à vous de le façonner.
8/10
Durée de vie :
Malgré la répétitivité évidente du jeu (inhérente à ce genre), la durée de vie est très bonne. Huit niveaux, autant de boss, et vu la complexité de passer certains défis (en raison, encore une fois, de la part de hasard dans la distribution des items), vous en aurez pour une dizaine d’heures ! Pour ma part, c’était 13 heures...
8/10
Rapport qualité / prix :
Pour moins de 10€, si vous accrochez au style et au gameplay (une démo est là pour vous en convaincre), et avec une dizaine d’heures de jeu devant vous… C’est un excellent rapport qualité/prix !
8/10
Coup de coeur :
Contrairement à d’autres jeux, où j’ai pu passer d’excellents moments malgré des faiblesses évidentes, il m’aura fallu ici que d’un gros point noir (le gameplay aléatoire, si vous ne suivez pas) pour effacer tout le reste et anéantir ma passion pour ce jeu. J’ai pourtant eu envie d’aller au bout, touché par l’histoire de cette fillette, mais je ne saurais dire si c’était par masochisme, par sens du devoir du testeur, ou par amour pour ce jeu...
4/10
Total : 6.7/10

 

Nous remercions Noodlecake Studios et Terminals.io qui nous ont fourni un exemplaire du jeu

 

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