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[Test] Monster Train - PC - Vous prendrez bien un petit rail ?

[Test] Monster Train - PC - Vous prendrez bien un petit rail ?
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Shiny Shoe / Good Sheperd Entertainment - PC / Xbox / Switch / iOS - 700 Mo - Sous-titres et interfaces en français - Durée de vie minimale : 3h pour le premier run

Si vous avez lu mes quelques tests ici, vous savez que j’ai une attirance toute particulière envers les jeux de cartes. C’est mon petit péché minion (wink wink). J’ai mis cependant du temps avant de lancer Monster Train. La faute à une direction artistique particulière, que je ne percevais qu’à travers les quelques trailers et visuels qui se présentaient à moi. Quelle erreur. Mais quelle erreur ! Il ne m’aura fallu qu’une paire de cartes jouées pour comprendre que derrière cette façade un peu bancale se cache l’un des meilleurs jeux du genre auquel j’ai pu jouer. Jusqu’à même en apprécier la Direction Artistique, qui me faisait horreur jusque là. Allez, rentrons dans le vif du sujet, et cher lecteur, je te le promet, aujourd’hui, je vais faire plus rapide qu’à mon habitude !

Hors des rails.

Pour se différencier des autres jeux du genre, Monster Train se pare d'un concept assez intéressant. Les combats se déroulent dans un wagon de train. 3 étages dans lesquels se déroulent les affrontements entre vos unités et vos ennemis. En début de partie, les ennemis apparaissent sur l’étage inférieur, et après un tour de jeu, les ennemis rescapés monteront d’un étage. Vos unités, quant à elles, resteront à l’étage dans lequel vous les avez invoquées. Si les ennemis atteignent le 3ème étage, et survivent aux assauts de vos unités, elles accèderont à la salle du brasier, où ils pourront attaquer le coeur et mettre fin à la partie si elles parviennent à le détruire.

Vous noterez que le concept de train n’est pas choisi en vain. Il trouve sa justification dans un scénario simple mais amusant. Dans ce monde, le paradis a réussi à éteindre les flammes de l’enfer, mettant à genoux les forces démoniaques. Vous, les démons, devez atteindre le creuset dans votre train démoniaque, pour raviver la flamme des enfers, à l’aide du brasier, ultime artefact permettant de restaurer votre domaine. Sur la route, vous subirez donc les assauts des anges, qui tenteront donc d’envahir le train pour détruire le brasier.

monster train

Sur chaque portion, il vous faudra choisir l’une ou l’autre voie, chacune vous offrant des possibilités de développement de votre deck.

 

Traité de démonologie.

A l’image des ténors du genre, vous aurez rapidement accès à plusieurs styles de decks, représentés ici par des factions “amies” des enfers. Si votre première partie vous permettra d’incarner les cornus (de simples démons), vous débloquerez rapidement ces autres factions : les éveillés, les gardes strygiens, les umbras, les consumés et le peuple des vers (débloqué via l’achat d’un DLC). Chaque faction vous permet de contrôler un champion (une unité à invoquer, évolutive et possédant des mécaniques uniques), et possède une thématique et une mécanique qui lui sont propres. Le fun ne s’arrête pas là mes amis, puisqu’en début de run, il vous faudra choisir non pas une, mais deux factions ! La première faction donnera le ton global de votre expérience, et la seconde viendra en renfort en vous donnant accès à certaines cartes de leur deck. Ainsi, en combinant les deux factions, vous pourrez créer des synergies particulièrement intéressantes. Le jeu va même plus loin, puisqu’en progressant dans une faction (via l’expérience gagnée en jouant), vous pourrez même débloquer un choix de champion secondaire par faction, venant modifier légèrement les mécaniques de cette dernière. Les possibilités sont donc monstrueuses pour qui veut varier son style de jeu à chaque run.

monster train

Consumés et éveillés, une alliance contre nature qui s’avère être plutôt efficace.

 

En première classe.

Je ne peux pas m’empêcher de vous expliquer les concepts généraux des factions. C’est trop important, et si vous êtes un amateur de deck building, je sais très bien l’effet que ça vous fera :)

Les Cornus sont vraiment la faction “basique”. Des créatures puissantes, assez bien équilibrées, dont l’une des principales mécaniques -la rage- vient booster leur puissance d’attaque. Ils possèdent aussi quelque sorts offensifs, et pourront aussi invoquer des diablotins, unités fragiles et peu coûteuses qui lorsqu’elles sont invoquées déclenchent des effets divers et variés pouvant changer le cours d’une partie.

Les Éveillés sont une faction “sylvestre”, basée essentiellement sur des créatures très solides mais assez peu offensives ainsi que sur toute une panoplie de sorts de soin.

Les Gardes Strygiens sont des créatures sous-marines, très, très, très fragiles, mais épaulées par une panoplie de sorts très puissants mais aussi et surtout des mécaniques de pioche et de défausse assez bien pensées.

Les Umbra sont des créatures voraces qui se dévorent entre elles. Les mécaniques de cette faction sont géniales. Vous invoquez des créatures principales, assez équilibrées, qui vont bouffer des créatures pour bénéficier de divers bonus de caractéristiques ou d'abilités spéciales.

Les Consumés sont un peuple d’êtres de cire, qui pour la plupart sont soumis à un effet de consummation : au bout d’un certain nombre de tours, ces créatures meurent d'elles-mêmes. Cependant, d’autres créatures de la faction peuvent les re-former dans des versions plus puissantes, d’autres gagnent des bonus dès qu’une unité meurt dans leur compartiment etc…

Quant aux vers, malheureusement, je n’ai pas acheté le DLC (pas encore :) ) et je ne vais pas prendre le risque de vous en parler, cependant, ils amènent eux-aussi des mécaniques très spécifiques, bref, tout ce que l’on aime de ce type de jeu.

 

Tartare de buff

Monster Train est un Rogue like, je le rappelle. Les runs se présentent de la sorte :

Après la sélection de vos factions principale et secondaire, le jeu se présente sous la forme d’une carte des enfers. Sur la première, vous aurez deux bonus à remporter : une amélioration de champion (à choisir), et un artefact (il s’agit d’un objet qui vous offre un avantage particulier sur toute la partie). Puis vous allez commencer votre premier combat. Durant celui-ci, vous allez gagner un certain nombre de pièces d’or et deux boosters de cartes (choix d’une carte sur une sélection de 3). Si au début du jeu votre deck n’est pas particulièrement intéressant, vous verrez qu’assez rapidement, votre deck va prendre des couleurs et surfer sur les mécaniques que vous choisirez.

Ces récompenses obtenues, vous arriverez ensuite sur une vraie zone des enfers. Ici, le rail du train va se séparer en deux, chacun vous permettant d’accéder à des lieux permettant de renforcer votre deck, d’une façon ou d’une autre. Vous pourrez ainsi accéder à des ateliers pour améliorer vos créatures ou vos sorts, acheter des artefacts, dupliquer des cartes, supprimer des cartes de votre deck ou recruter des créatures de faction. Si au départ, on navigue un peu au doigt mouillé, vous verrez qu’avec la connaissance des factions, vous exploiterez ces choix au mieux pour améliorer votre deck et vous assurer la victoire.

Au terme de chaque zone, vous participerez à une nouvelle phase de combat.

Certains d’entre eux vous permettront d’affronter des boss. Ces derniers attendent un certain nombre de tours avant de pénétrer dans le wagon, préférant envoyer des troupes avant de vous affronter. Mais ils ne seront pas inactifs pour autant. A chaque tour, ils agiront, en buffant leurs unités ou en débuffant les autres. Vous aurez même, pour ces affrontements, la possibilité de choisir des malus en début de combat, pour obtenir de meilleures récompenses…si vous survivez. Comme expliqué sur le premier paragraphe, le but de vos ennemis est de détruire le brasier, situé dans les parties supérieures du train. Il est à noter que le brasier peut se défendre, cependant, ses points de vie eux, ne remontent pas en fin de combat.

monster train

Un début de combat qui peut être difficile à négocier.

 

Bien évidemment, au fur et à mesure de la partie, vous allez affiner votre deck (ou bien le complexifier et l’affaiblir), trouver de nouveaux artefacts, renforcer votre champion. Les possibilités de customisation sont vraiment assez inédites et intéressantes. C’est là le point fort de ce jeu. Les développeurs ont vraiment fait un travail d’équilibrage et de synergies parfaitement hallucinant !

monster train

Occasionnellement, vous pourrez améliorer votre champion en choisissant l’une des deux options proposées.

 

Une DA d’enfer.

Franchement, il ne m’aura pas fallu longtemps pour apprécier ce que j’avais sous les yeux. Si le jeu mélange habilement une 3D très colorée à des sprites 2D parfaitement bien, si les animations pour ce type de jeu sont tout à fait convenables, on ne peut pas dire que Monster Train détonne pour son aspect graphique. C’est tout au mieux un très joli jeu smartphone / tablettes, qui en passant a été adapté normalement sur App Store (pourquoi pas de version Android ?), CQFD. Cependant, pour équilibrer un peu mon propos, la variété de créatures et leur design général est vraiment appréciable, les découvrir est toujours un plaisir, et rarement une déception.

Musicalement, dans l’ensemble, le nombre de pistes est peu important, nous avons une musique pour les menus, une pour la map, une pour les combats génériques, et une par ange affronté. Rien de plus, rien de moins. Les compositions sont de bonne qualité, même si, il faut l’avouer, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Les thèmes ne sont pas mauvais, mais soyons francs, les musiques ne se retrouveront clairement pas dans vos playlists spotify pour des re-écoutes ultérieures. Pour ce qui est du sound design, par contre, c’est du très très très bon (j’ai oublié un très non ?). Les sons sont tous de très bonne qualité, les impacts des coups, les sons des sorts ou les cris des unités…il n’y a rien à redire. D’ailleurs, on notera qu’un soin tout particulier à été apporté à la combinaison son/graphisme, dans le sens où l’on ressent bien les impacts et les effets des coups, à l’aide du son, mais aussi d’habiles jeux de caméras, de ralentis et de particules. C’est bête, mais tous les jeux ne le font pas. Cela renforce clairement le travail de sound design, qui est véritablement excellent.

 

Un voyage un peu court.

Bon clairement, Monster Train fait partie de ces jeux à la durée de vie potentiellement infinie. Cependant, on regrette l’absence d’un mode vraiment infini. Chaque run a une fin, et lorsque l’on maîtrise parfaitement son deck, ses factions, et que l’on connaît les mécaniques du jeu sur le bout des doigts, une run dure un peu moins d’une heure. Et c’est dommage. Car on aimerait clairement pouvoir booster à mort ses unités, atteindre des combinaisons démoniaques qu’on essaye de mettre en place depuis le début de sa run. Alors le jeu essaye de se diversifier avec un mode défi et un mode multijoueur (non testé), mais c’est tout. C’est peut-être pour moi, le seul point qui fera que je ne reviendrai pas sur ce jeu lorsque j’en aurais fait le tour. Et je dis ça, vraiment à regret. Car Monster Train est l’une des meilleures évolutions possibles du genre Deck Building Rogue Like. Les innovations qu’il apporte (les 3 étages, les combinaisons de factions, les mécaniques de ces factions etc…) en font vraiment un jeu exceptionnel. Dommage qu’on ne puisse pas profiter à fond de ces mécaniques et que l’on interrompe ses runs alors qu’on sent à peine la puissance couler dans nos cartes. Dans tous les cas, j’ai hâte de voir ce que pourrait donner une suite à ce jeu, qui aurait si peu de choses à corriger pour faire carton plein.

Pour conclure, si vous possédez le gamepass, et même si vous n’êtes pas un dingue de ce type de jeu, je vous conseille -ça ne coûte rien- de tester ce jeu. Sous ce vernis pas forcément ragoutant se cache un jeu aux mécaniques exceptionnelles. Vraiment.

monster train

On vous annonce quel ennemi vous allez affronter et si vous souhaitez ajouter un modificateur de difficulté contre un bonus pécunier.

 

Verdict :

Les +

  • Des mécaniques géniales
  • Les factions et les synergies qu’elles apportent
  • Le concept des 3 étages, quelle bonne idée
  • Les Umbras et les Consumés : quelle bonne idée !

Les -

  • L’aspect graphique fonctionne, mais fait un peu cheap.
  • Pas de mode infini

On aurait aimé :

Je sais, je tourne en rond, mais un mode de jeu sans fin aurait été exceptionnel., Peut-être plus de champions par factions, 2 c’est un peu léger, 3 ou 4 ça aurait été parfait.

Dans le même genre :

Banners of ruin, Slay the spire, Gordian Quest

Les yeux
Très agréable au regard, le jeu est quand même assez beau. Il manque néanmoins de variété dans les décors, tant sur les combats que sur la map.
5/10
Les oreilles
C’est qualitatif, mais un poil répétitif !
6/10
Les mains
Pour moi, on atteint des sommets en terme de deck building. C’est parfait !
10/10
La plume
C’est simple, on aurait peut-être aimé un peu plus
5/10
La patience
C’est du rogue like, potentiellement sans fin. Les challenges sont assez nombreux, mais, le jeu manque cruellement d’un mode infini
7/10
Le porte monnaie
Gratos sur Gamepass, et peu cher sur les autres plateformes. Vous en aurez pour votre argent
9/10
Le coeur
C’est un vrai coup de cœur, l’aboutissement des meilleures idées dans ce genre de jeux. Un must have !
9/10
Total : 7.3/10

 

Fiche technique :

  • Genres : Deck Building
  • Développeur : Shiny Shoe
  • Editeur : Good Sheperd Entertainment
  • Langues : Français, Anglais, Italien etc…
  • Plateformes : PC / Xbox / Switch / iOS
  • Testé sur : PC version GAMEPASS (Ryzen 3600X, RTX 2080, 32Go)
  • Prix : Inclu dans le Gamepass / 20,99€ GOG & Steam / 24,99€ Switch & Xbox / 11,99€ iOS
  • Taille : 700 Mo
  • Date de sortie :21 mai 2020
  • Disponibilité : Dématérialisé uniquement
  • Magasins : Xbox / GOG / Steam / eShop / App Store

 

 

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