[Test] Nickelodeon Kart Racers 3 : Slime Speedway - PS4

BamTang Games / GameMill Entertainment / Viacom - Switch / PS4 / PS5 / Xbox One / Xbox Series / PC - 13,4 Go - Sous-titres et interfaces en français - Durée de vie minimale : 6 à 10h

Du kart pour tous !

Parce qu’il n’y a pas que les héros des licences Nintendo qui ont droit de s’amuser sur circuits avec Karts et autres Motos, en 2018 Nickelodeon mit en avant ses licences phares du domaine télévisuel dans Nickelodeon Kart Racers, qui eut le mérite de proposer une expérience divertissante mais dont on avait trop rapidement fait le tour. La réalisation n’était pas à la hauteur, avec des graphismes et animation datés, accompagnés d’une fluidité douteuse et des modes de jeux limités.

Après un second épisode de meilleure facture et un peu plus convaincant, nous voici fin 2022 avec Nickelodeon Kart Racers 3 : Slime Speedway ! Le casting est cossu avec de nombreux personnages iconiques issus de : Hé Arnold, Avatar, Bob l’éponge, Jimmy Neutron, Garfield, Les Razmoket, Lincoln, Les Tortues Ninjas, Michat-michien, Zim l’envahisseur, Ren & Stimpy, Extrême Tennis, Danny Phantom, Bienvenue chez les Loud… ça fait du monde ! GameMill aura t-il suffisamment capitalisé et innové afin de proposer un titre qui arrive enfin à tirer son épingle du jeu ? 

En piste pour le découvrir !

Viens apprendre ce que tu sais déjà

Avant tout destiné à un public jeune et aussi parce que, ne sait on jamais, vous auriez pu vivre dans une grotte pendant 30 ans et ne pas avoir joué à un jeu du genre… Kart Racers 3 veut s’assurer que vous sachiez le manier avant d’entamer quelconque grand prix. Cela se fera d’entrée avec une phase de tutoriel assez envahissante… Le hic étant qu’elle est en anglais par défaut et que l’on a pas encore accès aux options pour choisir la langue de Molière. Heureusement les commandes tombent directement sous les mains, le schéma étant très (très) classique pour un jeu de course, et les explications suffisamment visuelles. Autre problème, elle interrompt sans cesse l’action. Vite ! Je veux jouer moi !

Plusieurs modes de jeu solo sont offerts : Ruée sur le slime : faisant offfice de campagne, course libre, contre la montre, défis, arène, du multi en local (écran scindé) et en ligne… mais nous y reviendrons très rapidement.

Un mode “garage” vous permettra d’effectuer quelques achats : personnages, véhicules,  accessoires, livrées avec les jetons que l’on remporte lors des coupes. Pour l’instant on n’a pas un rond et déjà du matos à disposition !

Dans la "carrière", chaque coupe met en avant un personnage et se déroule en quatre manches sur des circuits très différents.

Et si on préparait une carrière de pilote ?

Le choix de personnages est relativement varié et fourni d’entrée, beaucoup d’autres seront à déverrouiller (via le fameux garage). Nous disposons de plusieurs karts et motos possédant des caractéristiques de poids, vitesse, accélération, maniabilité et turbo spécifiques. Ceux-ci sont maintenant indépendants du personnage choisi, il est possible d'effectuer n'importe quelle combinaison de personnage et véhicule. On peut également s’équiper de divers types de roues et pots d’échappement afin de faire varier les indicateurs de performance en fonction de son style de pilotage : rapide, maniable, accélération, turbo.

Quelques uns des karts que l'on va pouvoir posséder.

 

La personnalisation passe également par la peinture avec un choix extensible de livrées… et plusieurs cartes personnages pour les membres de l’équipe : le chef qui correspond à une habilité spéciale à déclencher en course, l’ingénieur et le mécano qui rendent prédominant l’attaque, la défense ou le boost de manière automatique. Remplir sa jauge de slime (L'emblème suprême de Nickelodeon) permettra d’activer leur spécificités plutôt que simplement donner du boost comme c’était le cas précédemment.

Le choix de ces trois cartes d'équipe peut complètement bouleverser et diversifier les mécaniques de jeu. Il faudra les expérimenter pour trouver le combo ultime qui vous rendra indomptable ! J'ai trouvé cela plutôt bien pensé.

Trois niveaux de difficulté sont à disposition : lent, moyen et rapide (équivalent de facile à dur ou 50 à 150cc…) accompagnés d’un dernier mode “dément” à débloquer (équivalent 200cc). Cela influencera bien sûr la difficulté mais également la vitesse globale et le rythme des courses. Chacun de ces modes de difficulté étant indépendant et disposant d'une progression distincte, rien ne vous empêche d'avancer à votre rythme dans chacun d'eux.

Sur le ring

Dès les premières courses on est dans le bain, surtout si vous avez possédé les opus précédents dont celui-ci peaufine encore un peu plus tous les aspects et rend l’expérience plus attrayante. Exit l’aspect low poly, no texture et aliasing brut du premier par exemple.

Un peu plus de détails, de relief, une meilleure gestion des lumières... et du monde sur la piste !

Le gameplay est très direct et surtout accessible. Il suffit d’accélérer avec R2, tourner avec le joystick gauche (ou la détection de mouvements)… Maintenir les freins (L2) pour déclencher le drift quand les virages sont serrés. C’est vraiment naturel et propre. Le fait que les gachettes soient mises à contribution est une bonne chose, fini le bouton A gravé dans le creux du pouce au bout de trois courses pour les joueurs Switch... Un gameplay du 21e siècle en somme (je vais m'attirer les foudres des fans de Mario Kart ! :D).

Le drift est maintenant bien plus naturel

Les power up que l’on va pouvoir attraper sont nombreux et très classiques dans leurs actions : boost, attaque, objets piégés, objets défensifs… mais arrivent à se renouveler par les formes qu’ils adoptent. Par exemple, une main et son bras viendront gâcher la vue de vos adversaires dans les grandes largeurs, plutôt que d’éclabousser leur écran avec du slime ou de l’encre…Il y a de tout pour exploser les autres : balles, ballons de football américain, trous noirs, fusées, lancer de nains, pastèques, méduses, bombes télécommandées, rondins de bois… la liste est longue.
Des mini défis peuvent également être déclenchés avec des quilles, pièces, nains qui vont envahir la piste… et qu’il faudra percuter ou éviter, c’est selon.

Celui qui en ramasse le moins de quilles finira retourné comme une boule de bowling

Déclencher un power up se fait via la touche croix, tandis que déclencher une aptitude spéciale se fait avec triangle une fois que la jauge de slime est remplie. Pour la remplir il suffit de rouler sur (ou percuter) tout ce qui est vert fluo et un tant soit peu gluant…

Un stade, un ballon explosif télécommandé, de la lave... qu'est ce qui pourrait mal tourner ?

Les IA étant plutôt combatives et collantes quand on monte en difficulté, il sera nécessaire de faire bon usage de ceux-ci, surtout que nombreux d’entre eux pourront être identifiés à leur couleur avant d’être ramassés et correspondront à une catégorie particulière : attaque ciblée, attaque globale, boost, défense… ou au hasard !

Grrrr, à quelle sauce vais-je cuisiner mes adversaires ?

C'est du déjà vu, c'est classique mais on devra récupérer des jetons (10 max par course) et c'est très important de ne pas en perdre en chemin car les tarifs des personnages, véhicules et améliorations à acheter sont élevés. Exemple un Kart coût au bas mot 150 pièces, ce qui représente 15 courses... heureusement, il sera possible de faire le plein bien plus rapidement et facilement grâce à la section défis.

Les défis sont un très bon atout du jeu en terme de contenu, de diversité d'épreuves et surtout de fun !

 

D’autres aspects que j’avais apprécié sont de retour comme les transformations quand on se trouve sur l’eau, avec une monture qui passe en mode embarcation. Par contre la fonctionnalité “planneur” présente succinctement dans le premier épisode semble avoir disparue ou ne pas être mise en avant.

Le gameplay varie légèrement en mode nautique, il sera même possible d'effectuer de très grands sauts en profitant de la combinaison des vagues et du bouton L1 ou L2

Un net progrès

Globalement la réalisation est de très bonne facture avec des graphismes enfin dignes de ce que peut produire la PS4 (même si cela aurait pu être plus beau encore), relativement proche voire au dessus de ce que l’on pouvait expérimenter dans Team Sonic Racing. Le tout est fluide et les sensations de vitesse sont plus que correctes surtout dans les difficultés élevées.

Les éléments mobiles du décors peuvent vous emporter vers les sommets comme provoquer une inexorable chute !

Les animations des personnages sont également à saluer, non pas parce qu’il se retournent régulièrement pour faire coucou mais surtout parce que certains détails ne sont pas omis. Par exemple, les longues oreilles de Ren, battent au vent de manière très réaliste, y compris si la direction du kart change pour partir en drift ou qu’il tourne légèrement la tête.

Le mercredi tout est permis au manoir.

Les niveaux sont très variés mais ne dépaysent pas plus que ça des opus précédents. Le recyclage est limité avec des tracés qui m’ont semblé être totalement inédits. Les environnements sont aussi très variés et se calquent sur les thèmes des différentes séries Nickelodeon : fonds marins, désert, toits de la ville, école, fête foraine, égouts, les enfers (ou assimilés) d’un volcan d'Hawaï, château hanté, route arc-en-ci… hum… Il y en a vraiment beaucoup et leur niveau de détail est généralement plutôt bon à quelques exception près !

Si seulement on avait pu faire ça dans les couloirs du lycée... Oh wait.

Les tracés sont parsemés de chemins alternatifs avec parfois des rampes violettes ultra rapides qui feront office de roller coaster / toboggan géant. Dans ce cas, il ne sera pas nécessaire de diriger le véhicule mais il faudra éviter des obstacles en sautant en appuyant sur L1 ou L2… et ça va vite donc il faudra décupler ses réflexes ! Enfin, ce ne sera pas une balade monotone puisque rares sont les tracés plats. Nous devons gravir, sauter, dévaler d’importants dénivelés et ça c'est un détail que j'apprécie.

Tout ce qui monte doit redescendre !

 

On regrettera que côté audio ce soit relativement générique et que les voix soient en anglais, ce qui déboussole un peu quand on ne connaît les licences que du côté français de l’Atlantique, surtout que les personnages parlent sans arrêt ou presque… donc côté immersion ce sera du cas par cas. Les musiques sont toutefois de bonne facture et entraînantes, évoluent avec le déroulement de la course avec un dernier tour bien plus rythmé. Globalement c’est très satisfaisant mais la variété est par contre très faible avec peu de titres différents.

ça va trèèèèèèèès vite...

 ...et les tracés peuvent être très tordus !

Modes de jeu à gogo

Non seulement la campagne est plutôt bien fournie avec ses 10 coupes (de 4 courses) reprises sur 4 niveaux de difficulté mais Kart Racers 3 propose également de quoi varier les plaisirs : les classiques course libre et contre la montre sont secondés par une bonne liste de défis ainsi que les batailles en arènes qui comportent également plusieurs modes équivalents à capture the flag, chat perché, Splatoon Traînée de slime (peindre le plus possible le sol avec sa couleur), attraper les pièces méduses.

Au-delà de ça, il y aura bien entendu les modes multi. L’indispensable multi local en écran splitté est de la partie et décuple l’intérêt du jeu, pour peu que vous trouviez des comparses prêts à en découdre ! Si en local vous ne trouvez pas de coéquipier, sachez que c’est pas vraiment mieux en ligne avec très peu ou pas de joueurs présents aux moments où j’ai testé le jeu. Vous pouvez toutefois créer une partie privée avec vos amis PSN.

La campagne, les courses, les arènes... en multi !

Au-delà des défis, il y aura de nombreux trophées à récupérer, non sans s’investir car tous les obtenir implique de pas mal avancer dans la carrière, effectuer un bon nombre d’actions sur la durée et jouer en multi / en ligne.

Conclusion

Nickelodeon Kart Racers 3 : Slime speedway est un titre de “Kart” très honnête en terme de fun, de réalisation et de contenu, qui, même s’il est loin de révolutionner le concept, propose une alternative plutôt aboutie aux mastodontes du genre, surtout qu'il est disponible, lui, sur toutes les consoles actuelles.

Les graphismes et la fluidité générale du titre sont à la hauteur de ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu PS4, les animations et environnement sont également bien plus riches. Le gameplay est pour ainsi dire le plus homogène que j’ai pu rencontrer dans les jeux de Kart (n'en déplaise aux puristes) avec une bonne gestion du drift et des transformations nautiques toujours bienvenues.

Comme tout jeu de bataille à coup de power ups, Nickelodeon Kart Racers 3 déploie tout son potentiel en écran partagé mais également dans les modes de difficultés les plus coriaces, où le challenge sera de mise. Accessible au plus grand nombre, il est un bon moyen d’initier les débutants et plus jeunes au genre via le mode “lent” (50cc) où le parcours sera sans danger ou presque. Du côté du son c’est entraînant et vivant, on regrettera néanmoins la très remarquée absence de voix FR.

En somme, il s'agit là d'une très belle évolution pour la licence, qui même si elle n'est pas parfaite, a le mérite de proposer un contenu assez gargantuesque et une qualité globale à saluer. Pour ma part c'est recommandé !

Verdict :

 

Fiche technique :

• Genres : Course, Kart
• Développeur : BamTang Games
• Editeur : GameMill Entertainment / Viacom
• Distributeur physique (France) : Just For Games
• Français : Menus, sous-titres (à activer manuellement)
• Plateformes : Switch, Playstation, Xbox, PC
• Testé sur : PS4 Slim
• Prix : 49,99 €
• Taille : 14,3 Go
• Date de sortie : 14 octobre 2022
• Magasins : Switch, Xbox, PS4, PS5, Steam

Nous remercions JustForGames qui nous a fourni une copie de review du jeu

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