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[Test] One-Eyed Lee and the Dinner Party sur Switch : point’n’click et têtes à claques

[Test] One-Eyed Lee and the Dinner Party sur Switch : point’n’click et têtes à claques
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Disponible sur (presque) toutes les plateformes depuis le 27 août dernier, One-Eyed Lee and the Dinner Party est un point’n’click / visual novel à la direction artistique et à l’humour très originaux. On y suit les (més)aventures de Beracus et Lee “le borgne” qui, alors qu’ils cherchent à sauver leur village, atterrissent par accident dans un bunker habité par une famille de… squelettes ! Ouvrons l'œil, et le bon !

 

Fiche technique :

  • Genre : Point’n’click / Visual Novel
  • Développeur : Dark ChibiShadow
  • Editeur : Ratalaika Games
  • Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français
  • Plateformes : Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC, macOS, Linux
  • Testé sur : Switch
  • Prix : 4,99€
  • Version : 1.1.0
  • Taille : 408 Mo
  • Date de sortie : 27 août 2021
  • Disponibilité : Dématérialisé

 

menu

”Quand le sage désigne la Lune, l’idiot regarde le doigt”

Dessins fantastiques

Développé par Dark ChibiShadow, un dessinateur spécialisé dans les comics (dont certains interdits aux moins de 18 ans…) et les visual novels, et édité par Ratalaika Games, One-Eyed Lee and the Dinner Party est un mélange hybride de visual novel, justement, et de point’n’click, comme nous l’apprend son auteur. Sitôt le jeu lancé (sur toutes les consoles, mais également sur PC, Mac et même Linux), ce qui saute d’ailleurs aux yeux c’est son style graphique particulier “dessiné à la main”, que je trouve magnifique, avec des personnages vraiment expressifs bien que très partiellement animés.

beracus

lee

Ces personnages sont les deux héros, Beracus et “One-Eyed” Lee, que l’on retrouve au tout début de l’aventure sur le pas d’une porte, en mission pour tenter de sauver le village de Beracus. Nos deux amis ont été guidés jusqu’à cette porte qui scelle rien de moins que l’entrée d’un bunker… Bunker qui, contrairement aux apparences, n’est pas vide mais occupé par une famille de… squelettes (!) en train de préparer une “petite sauterie” (le “Dinner Party” du titre). Bref, le décor est planté : l’aventure promet d’être fantastique, dans tous les sens du terme !

clé

Mission : escape game

 

Jeu de Mo...lière

Avant de parler du gameplay du jeu et de mon ressenti, permettez-moi de partager une première très bonne nouvelle : One-Eyed Lee and the Dinner Party est entièrement localisé en français ! Des différents menus (principal, inventaire, rappel de l’histoire, succès, etc.) à l’ensemble des dialogues, tout est traduit dans la belle langue de Molière. Hélas, la traduction n’est pas toujours d’une grande finesse et il arrive même parfois qu’on peine à en comprendre le sens, ce qui est notamment problématique vers la fin du jeu quand viennent les révélations…

configuration

Voilà toutes les config du jeu, dont les volumes, les possibilités liés aux dialogues et… la VF !

 

Casse-têtes-à-têtes

Attaquons-nous maintenant au cœur du jeu : son gameplay. Comme dit plus haut, il s’agit de point’n’clic et de visual novel. En pratique, vous allez commencer par explorer le bunker qui se divise en onze pièces et autant de tableaux dans lesquels interagir avec l’environnement ou les PNJ : l’aspect point’n’click. Avec les sticks ou directement sur l’écran tactile (sur Switch) vous allez donc, sans surprise, cliquer sur tel ou tel élément du décor pour faire avancer l’histoire et surtout résoudre de petites énigmes. Il s’agit par exemple de trouver un objet tranchant pour couper des liens, déboucher le siphon d’une baignoire ou encore décoder un cadenas.

interaction

Une épée, quelle aubaine !

 

Si ces casse-têtes ne seront jamais insurmontables (mais il faudra quand même réfléchir un peu malgré tout), ils auront deux inconvénients principaux. Le premier est que certaines de vos actions en apparence anodines pourront conduire au décès malencontreux du téméraire Lee, se portant toujours volontaire pour la sale besogne. Un fondu au noir laissera alors apparaître un écran “NE PAS LAISSER MOURIR LEE” avant que le jeu ne vous propose d’abandonner ou de réessayer. En sachant que le titre propose différentes fins en fonction de vos choix et actions, nul doute que ces errements auront leur importance…

Lee die die

Les enfoirés, ils ont tué Lee !

 

Le second problème est que pour progresser, et chercher à quitter ce bunker maudit, nos deux héros devront obligatoirement interagir avec ses habitants. Il faudra alors parler avec la famille de squelettes, déjà car vous êtes des gens sympas mais aussi pour tenter d’en savoir plus sur leur présence et pour essayer de vous échapper. Or, certains choix de dialogues auront un impact direct sur la suite de l’aventure et plus précisément sur les rapports que Beracus et Lee auront avec leurs hôtes.

ennuyer

Avec un compagnon aussi lourd et tête à claque, pas évident de faire bonne figure...

 

Mon avis

Certes, la conclusion de ce test arrive tôt, mais il y a deux raisons à cela. La première est que ce jeu est court : 3h environ en comptant en plus le “prologue” qui se débloque une fois l’aventure principale bouclée et qui se concentre, uniquement sous la forme d’un visual novel, sur la jeunesse de Lee. Deuxième raison : je n’ai aucunement envie de “divulgâcher” votre découverte de One-Eyed Lee and the Dinner Party, un (vraiment) chouette point’n’click qui plus est codé, écrit, et dessiné par un seul homme : Dark ChibiShadow.

Et justement, j’aimerais une fois de plus revenir sur l’aspect esthétique de ce jeu que je trouve particulièrement brillant, notamment son character design. La musique est également réussie (merci Nomnom Nami et RMZ) mais un peu plus en retrait (pensez d’ailleurs à l’augmenter dans le menu de volume).

Quant aux défauts - une courte durée de vie à relativiser au vu du faible prix du jeu, une histoire pas toujours claire notamment du fait de traductions douteuses - ils ne viennent en rien gâcher cette jolie expérience aux côtés de Beracus et de son curieux acolyte à l'œil unique. Alors ne faites pas la fine bouche, ne détournez pas le regard : si vous aimez les point’n’click et les aventures loufoques, si la DA vous plaît, n’hésitez pas !

notes

L’heure du verdict final, un moment toujours stressant...

 

Verdict :

Les +

  • Dessins “à la main” vraiment jolis
  • Mécanique de point’n’click au point (et tactile sur Switch) avec surbrillance des objets ciblés, raccourcis, inventaire, etc.
  • Petites énigmes sympathiques, aspect VN également réussi
  • Intégralement traduit en français
  • Histoire agréable à suivre (d’ailleurs on espère une suite !)

Les -

  • Très court (3h en comptant le prologue d’une vingtaine de minutes, uniquement scripté)
  • Traductions parfois capricieuses, compliquant la compréhension
  • Intentions pas toujours claires (on ne sait pas toujours ce que s’apprêtent à dire nos héros)

On aurait aimé :

Que l’aventure dure un peu plus longtemps, que les dialogues soient un peu plus précis et clairs, notamment pour profiter encore davantage de ce jeu aux dessins et à l’ambiance très réussis

Dans le même genre :

Plein de point’n’click mais tenez, au hasard, When the Past Was Around testé ici même...

Graphismes :
7/10
Musique et sons :
6/10
Gameplay :
7/10
Scénario et histoire :
7/10
Durée de vie :
6/10
Rapport qualité / prix :
8/10
Coup de coeur :
8/10
Total : 7/10

 

Nous remercions Ratalaika Games qui nous a fourni une copie de review du jeu

 

Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

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2 Commentaires

DCS
le 04 septembre 2021 à 12h00
Merci pour la revue ! Il y aura 3 autres parties du jeu. J'espère que vous les attendez avec impatience. :) Je vais bientôt me pencher sur le problème de traduction. Merci!
Charles Noël
le 04 septembre 2021 à 13h37
À mon tour de vous remercier déjà pour le commentaire et surtout pour votre travail sur le jeu ! Je le doutais bien que une suite était à venir mais je ne savais qu'il y aurait plusieurs épisodes, je les attends avec impatience ! Pour les soucis de traduction ils ne sont pas énormes mais on sent que la comprehension6seraut plus facile en anglais, certaines nuances doivent manquer pour qu'on puisse saisir toute la complexité des réactions de Beracus et Lee. Rien de vraiment handicapant cela dit, c'était une belle aventure !! Thanks

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