Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

[Test] Prodeus - Xbox

[Test] Prodeus - Xbox
Flèche vers le bas Consultez directement le verdict

Bounding Box Software - Humble Games - Xbox / PlayStation / Switch / PC - 24,99€ - 2Go - Français - Durée de vie minimum : 7 à 10h

Et si Doom avait été créé en 2022 ?

Financé grâce à une campagne Kickstarter en 2019, le projet Prodeus voit le jour par l’ambition de Mike Voeller et Jason Mojica (anciens de Raven Software : Hexen, Heretic, Soldier of Fortune, Quake 4, …). Laquelle ? Raviver la flamme des anciens FPS / Doom-like avec des méthodes de rendu et un moteur de jeu actuels, tout en laissant intact ce qui a fait l’essence du genre. Ils se sont entourés pour cela de génies du level design et de la musique…une team à la Id Software des années 90 en somme, avec un appui de taille : la communauté, dont la forte implication est une des lignes directrices du projet. Un Mix qui va (spoiler alert) rapidement aller au-delà des espérances et (à mon sens) au-delà d’autres projets néo-rétro FPS récents en termes de résultats.

Prodeus

Ready ? Go !

 

Pro des quoi ?

Prodeus. Est-ce là le nom d’un héros ? D’une planète ? D’un ennemi vicieux ? D’une arme ? N’étant officiellement affilié à aucune licence ou univers existant - Si ce n’est le D qui fait furieusement penser à celui de Doom (1993) -, avant de lancer Prodeus, on ne sait guère à quoi réellement s’attendre. Les diverses vidéos teasing distillées depuis les tout débuts du projet m’ont immédiatement hypé techniquement et artistiquement parlant mais il y avait autre chose : on devine quil va y avoir du lourd côté exploration, action, gameplay, armes et surtout... giclées de liquides et morceaux de chair en tous genres. Si vous êtes attentif aux différentes descriptions des menus de campagne, cartes, niveaux et missions, vous devriez vous faire progressivement une idée de l'univers dans lequel vous baignez, mais est-ce là le plus important quand on a soif de destruction ?

prodeus

Côté interface on est loin d'être perdu... et cet univers accueillant... hmmm.

 

Convainquant d’entrée

Une fois la campagne lancée, la phase d'amorce met parfaitement en place ce qui doit l'être (outre les commandes de jeu) et l'on sait d'instinct ce qui se trame et quelle sera notre mission... sans qu'un mot n'ai été prononcé ou écrit.

Dès les premiers niveaux de jeu savourés, on se surprend à trouver des références un peu partout (tout est subtilité). J'ai lâché des “Mais bord*l, j’aurais bien vu Doom 3 être comme ça” ou encore “Ils ont réussi à réunir exactement ce que tout le monde a toujours attendu, enfin surtout moi”. Prodeus arrive à se construire un univers qui lui est propre en assemblant et "augmentant" ce qui s’est fait de mieux depuis 30 ans, sans dénaturer ou (trop) s’approprier quoi que ce soit qui ne lui appartient pas.

prodeus

Ce super (super) shotgun quadruple canon aurait pu appartenir au Slayer, ces ennemis avec des yeux rouges brillants me rappellent Killzone Mercenary, l'interface du "casque" celui de Samus dans Metroid Prime, les geysers de sang... Surgeon Simulator ?

Prodeus triforce

Là je vois pas... surement des fans de tri...angles.

Pour moi la sauce prend très rapidement, pas besoin de chichi scénaristiques, l'univers du jeu nous engloutit et en l'on découvre des paysages et niveaux sublimes, à la fois très dark, à l’ancienne… et si “dans le futur”, le tout magnifiquement illuminé, jusqu'aux pixels qui composent notre arme.

prodeus futur

Ahhhh la lumière du jour !

On s'attelle à faire ce que l’on sait faire de mieux : défoncer des créatures en tout genres et faire exploser tout ce qui bouge avec des armes toujours plus WT(B)F(G). L’inspiration est là, dans les moindre détails, dans le moindre modèle d’arme, d’ennemi, de baril, de gemme, de porte, de portion de décors, de fumée ou de rayon de soleil… même de simples vitres arrivent à être sublimes !

hémoglobine

On a dépensé sans compter sur les barils d'hémoglobine ! En akimbo, Saint Shadow Warrior Classic style.

 

Fais fumer ton 486

La réalisation est ultra soignée, tout comme l’esthétique globale du titre. Une direction artistique qui mêle parfaitement deux époques, à tel point que l’on préfère presque le rendu 360p et les objets 2D précalculés en temps réel à la haute définition avec modèles en full 3D... mais tout est configurable ! Cette beauté désuète a un coût en terme de calcul et tentera parfois de mettre à genoux votre console (ici une Xbox One S), même si l’expérience reste ultra fluide dans 99% des cas. On croise les doigts pour la version Switch qui sort le 8 octobre !.

prodeus armes

Chaque nouvelle arme est l'occasion de déclencher un torrent de pixels colorés et éclats en tout genre, de quoi mettre à mal le frame-rate par de rares instants.

Les niveaux sont juste assez labyrinthiques pour que l’on ait une bonne impression de progression, très horizontaux et verticaux parfois, variés (autant sur le fond que la forme), bien indiqués, pas couloirs pour un sou… on se retrouve à nouveau à chercher des clés (pas bien longtemps), Se jeter sur des points de passages sous forme de cristaux appelés “Nexus” (rappellant ceux de feu, Tomb Raider), faire de la purée d'extraterrestres zombies maléfiques, essayer d’atteindre des endroits qui ne peuvent l’être…pour l’instant. Les niveaux sont tellement bien construits que l’on a presque envie de s’attarder pour contempler… et l’aspect dynamique / polymorphe de certains y est aussi pour quelque chose !

prodeus niveaux

Les hauteurs ne sont pas là pour la déco.

L’ambiance est géniale avec des effets de lumière et météorologiques de qualité (matez moi ces cieux et cette pluie toute de pixel vêtue !), sur le plan sonore il en est de même avec un excellent sound design et une bande son mi heavy-metal, mi électro bien péchue qui colle parfaitement à l’action (Doom 2016 style) et sait devenir discrète quand le "calme" est revenu.

prodeus pluie

J'ai juste envie de rester là sous la pluie et observer le moindre pixel donner l'illusion de raytracing

 

Ascension vidéoludique

Pour le moins accessible, grâce aux différents niveaux de difficulté et de très nombreuses options utiles, Prodeus se veut ouvert à tous… ceux qui aiment l’hémoglobine ! Le gameplay tout comme le maniement des armes sont ultra dynamiques, fluides, sans temps morts, sans accrocs. La campagne principale (vous pouvez en télécharger d’autres) ne se veut pas forcément linéaire puisque vous évoluez (réellement) sur plusieurs grandes cartes en vue top down (un peu à la Yooka Laylee 2) comportant des points d’accès aux différents niveaux, boutiques, levels spéciaux d’entraînements, portails vers d’autres mondes… le tout reliés par des chemins.

prodeus chemins

Grâce au minerais et aux armes que vous allez récolter dans les levels, vous pourrez reprendre n’importe lequel d’entre eux avec de nouvelles aptitudes et machines de guerre, achetables dans les boutiques qui parsèment le jeu. Petit exemple : le double saut, disponible à partir d’une certaine évolution de votre personnage, qui vous ouvrira de nouveaux horizons.

prodeus boutique

Il va falloir les dégoter par contre, pas une mince affaire !

 

Concludeus

Vous l’avez compris vu mon enthousiasme, Prodeus est pour moi un sacré coup de coeur, et un sacré coup de pied au c*l des développeurs et éditeurs de FPS qui, bien souvent hélas, ne font qu’allonger une sauce insipide et ne prennent pas de risques. Ici on en a pour son argent (25 €) et un bon nombre d’heures si l’on veut la jouer "complétionniste", créateur, communauté et que l’on a pas peur d’explorer le monde fascinant de Prodeus à plusieurs en coop (jusqu’à 4 !), en multi classique ou en CTF ! La physique, le gameplay, le level-design, la dynamique de jeu, la réalisation, tout est à l’honneur de ce titre qui gagnera à - au moins - être testé sur le Game Pass ou acheté. Extrêmement recommandé, surtout que la verson physique - me dit on - ne devrait pas tarder à débarquer (début 2023).

prodeus amis

Un niveau gigantesque est dédié à la galerie de portraits (en relief) des personnes ayant participé au projet.


Les +

  • Esthétique néo-rétro réussie
  • Gameplay direct et dynamique
  • Réalisation exemplaire
  • Level design travaillé
  • Ambiance et immersion réussies
  • Bel hommage aux doom-like des 90’s
  • Mécaniques de jeu connues, bonifiées et redynamisées
  • Carte des mondes avec embranchements et possibilité de retours
  • Boutique, stands de tirs, améliorations qui offrent de nouvelles perspectives sur des niveaux déjà terminés
  • Armes dingues (et leurs tirs alternatifs !)
  • Des centaines de niveaux (et nombreuses carrières) à télécharger.
  • L’éditeur de niveau (PC), le même que les développeurs.

Les -

  • Quelques chutes des framerate (rare heureusement)
  • Réservé aux amateur d’hémoglobine déversée par hectolitres

On aurait aimé :

-

Dans le même genre :

Exhumed, Unreal (Tournament), (Brutal) Doom, Quake, Metroid Prime, Intrude, Project Warlock, Ion Fury, Killzone Mercenary, Duke Nukem, Shadow Warrior, Bulletstorm, Blood, Wolfenstein, Metro, Ripout, Soldier of Fortune

Les yeux
(Graphismes)
9/10
Les oreilles
(musique, ambiance, sons)
8/10
Les mains
(gameplay)
9/10
Le cerveau
(histoire)
7/10
La patience
(Durée de vie)
8/10
Le porte monnaie
(Rapport qualité / prix)
10/10
Le coeur
(Coup de coeur)
10/10
Total : 8.7/10

 

Fiche technique :

  • Genre : FPS, Doom-like
  • Développeur :  Bounding Box Software
  • Editeur : Humble Games
  • Langues : Français
  • Plateformes : Xbox One / Series, PS4 / PS5, Switch, PC
  • Testé sur : Xbox One S
  • Prix : 24,99 €
  • Taille : 2 Go
  • Date de sortie : Septembre 2022
  • Acheter : Steam, Xbox, PlayStation, Switch

 

Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

Vous appréciez notre travail et désirez nous soutenir ?

Offrez-nous un café !

Partager : Facebook Twitter email

0 Commentaires

Il n'y a pas de commentaires pour l'instant

Ajouter un commentaire

L'ajout de nouveaux commentaires est temporairement désactivé sur ce post

Ces articles pourraient vous intéresser...

[Critique] Chiruran T10 Manga

[Critique] Chiruran T10

Si l’on demandait à Kamo Serizawa le secret derrière sa force extraordinaire, il répondrait que, depuis sa naissance, il à toujours été le plus fort. Le dernier combat du premier chef du Shinsen Gumi...

Lire la suite