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[Test] Sagebrush sur PS4, sur les traces du culte du paradis parfait

[Test] Sagebrush sur PS4, sur les traces du culte du paradis parfait
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Sagebrush est un jeu d’aventure narratif en 3D à la première personne, créé par Redact Games et édité par le studio espagnol Ratalaika Games à qui l’on doit récemment de très nombreuses adaptations de jeux PC sur consoles (de salon et portables).

A l’opposé des productions habituelles, souvent rétro et en 2D, ce titre se voudra être à la croisée de 2 mondes : mêlant 3D et aspect très old school "lo-fi". Cette fois-ci la PS Vita ne sera pas de la partie.

 

Fiche technique :

  • Genre : Aventure, Exploration, Thriller
  • Développeur : Nathaniel Berens / Redact Games / Ratalaika Games
  • Plateformes : PS4 (testé sur slim)
  • Prix : 5,99 €
  • Version : 1.00
  • Taile : 275 Mo
  • Date de sortie : 7 août 2019
  • Disponibilité : Dématérialisé
  • Platine : Oui

 

En principe, il y a un menu

Le menu principal de Sagebrush est aussi simple visuellement qu’en terme de fonctionnalités, vos deux seuls choix sont de commencer une nouvelle partie ou bien ouvrir les options et effectuer quelques réglages comme la langue. La version française est présente mais n’est pas activée par défaut.

Si je peux vous recommander une chose c’est de pousser la luminosité au maximum (selon votre écran) et réduire la sensibilité du déplacement de la caméra, ce sera utile pour la suite...

sobre
Le menu comme les options sont habillés dans le plus simple appareil.

 

Quand l’aventure commence

Alors que nous semblons survoler un désert d'abîmes, la voix féminine d’une personne, certainement enregistrée au dictaphone, explique son parcours, ses interrogations et ses doutes sur la vie. Elle décrit sa rencontre fortuite avec quelqu’un, à un moment où elle semblait être vulnérable. Cette voix vous l’écoutez alors que vous êtes en route aux dernière lueurs du crépuscule vers un ranch aussi mystérieux que perdu : Le Ranch Black Sage.

témoignage
On ne s'en rend pas forcément compte mais on est en voiture sur un chemin de terre, il va falloir habituer nos yeux au monde particulier et Low Fidelity de Sagebrush.

 

Vous voici arrivé et sorti de votre voiture. Elle est arrêtée devant l’enceinte. Tout autour c’est le désert du Nouveau Mexique qui vous entoure dans la pénombre du coucher de soleil. Visiblement votre venue n’est pas anodine mais des questions se posent : Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? pourquoi écoutez-vous ce qui ressemble à des témoignages audio d'une époque lointaine ? Qu’est ce qui peut bien vous attendre ?

portail
Forcément, si tu laisses les phares allumés tu auras du mal à repartir...

 

L’enfer est pavé de bonnes intentions

Votre aventure démarrera à l’entrée du ranch, il faudra se frayer un chemin car tout est barricadé et compartimenté au sein de cette immense propriété en plein air. Vous devrez visiter ou plutôt fouiller petit à petit ce qui ressemble à un mini village. Commençons par le hall d’accueil... mais comment faire quand on n’y voit rien ? On allume la lumière ? dommage tout est abandonné depuis visiblement de très nombreuses années. Une clé découverte, un générateur lancé, permettront d’aller plus en avant, découvrir des mots, des écrits, d’autres clés et même un plan de la totalité de la propriété.

hall accueil
Bienvenue au Club Me*de

 

C’est à l’intérieur de ces diverses bâtisses mais aussi à l’extérieur que votre travail d’investigation continue. Les notes trouvées, des portraits et peintures accrochés aux murs, des enregistrements sonores sur dictaphones dressent un portrait plutôt étrange des lieux.

enregistrement
Il a l'air formidable ce père James

 

Et pourtant au début de l’aventure on n'effleure qu’une infime partie de l’iceberg. Ce qui ressemble à un camp de vacance super sympa où les gens s’entraident et se soutiennent, n’est peut être pas si idyllique. L’enrôlement et surtout l’endoctrinement est maximal… De nombreuses personnes d’horizons et de cultures différents témoignent (parfois sans le savoir) des personnages qui commandent vraiment, du personnage central, qui sous couvert de religion et de foi, asservit ces hommes, femmes, enfants, dès le plus jeune âge : Le père James

dupe
Endoctrinement, manipulation, asservissement... avec la complicité (involontaire ?) des parents.

 

Votre mission est d’en savoir plus, mais bien entendu il faut fouiller, trouver des clés qui ouvriront des portes, des portails, des caravanes et autres salles d’écoles… c’est un peu le remake version 1990 de la petite maison dans la prairie sauf que Charles le bienveillant père de famille, Caroline et les enfants ne sont pas là. Non il y a eu un dénouement tout autre avec des personnages tout autres, des intrigues, des choses pas si catholiques se sont déroulées en ces lieux.

tomber les masques
Ouhouh ! Y'a quelqu'un ?

 

Plus vous avancerez dans ce thriller interactif, plus vous ferez tomber les masques…

 

Quand la vue est fatiguée

Sagebrush jouit d’une réalisation volontairement simpliste, des graphismes dont la palette de couleurs et limitée, très à l’ancienne, proche des jeux 3D des années 90. La définition du jeu est faible et pixélisé, les objets et textures comportent très peu de détails. Ce n’est pourtant pas de ce côté que nous allons nous plaindre étant donné que c'est un choix artistique qui peut nous permettre de mieux “combler” les vides avec notre imaginaire… comme au bon vieux temps.

La gestion des lumières et des ombres est primordiales dans ce jeu. Les ombres sont marquées, brutes, tranchées et surtout très pixellisées. Tout est extrêmement sombre et au mieux dans la pénombre quand les lumières sont allumées. Cela ne fait qu’entretenir la sensation de plongeon dans l’inconnu et l’ambiance glauque du jeu. Pourtant à aucun moment la peur paranormale ne se fait ressentir, ce n’est pas le but.

dictaphone
Malgré la simplicité, les détails ne manquent pas

 

Un jeu de jour, contre-jour vous empêche de vous orienter de manière intuitive dans les méandres du ranch. Si vous faites face au coucher de soleil vous ne voyez absolument pas ce qui est face à vous, au contraire si vous êtes de dos vous voyez très nettement.

Heureusement vous trouverez rapidement votre “petite lumière” qui vous aidera grandement à progresser dans les tréfonds du ranch.

nuit
Le cycle de la jour/nuit s'installe petit à petit. Chaque phase de l'aventure amène son lot de changements.

 

Quand les jambes et les mains sont fatiguées

Votre personnage est “lourd”, il est obligatoire de sans-cesse appuyer sur L2 ou R2 pour courir et par conséquent avoir l’impression d’avancer. De manière globale, on se sent trop lent pour les grandes distances (pour se balader d’un bâtiment à un autre par exemple) mais en même temps dans la réalité personne n’est Usain Bolt...

Les hitbox des objets et autres interactions possibles sont vraiment très petites (tellement que l’action textuelle associée clignote régulièrement quand on effleure du regard quelque chose d’interactif). Il est très difficile parfois de trouver un interrupteur, viser un objet ou tout simplement deviner qu’une action est possible... dès le début de l’aventure.

viser
Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir "cliquer" sur quelque chose .

 

Une mise en scène travaillée

Malgré des petits couacs techniques, la réalisation est “soignée” autant qu’elle peut l’être. Les lieux sont variés et cohérents, l’aspect puzzle et surtout investigation est prenant.

Ce qui saute aux yeux c’est la connaissance des auteurs sur les religions et surtout les sectes car ce qu’ils arrivent à retranscrire dans le scénario fait extrêmement vrai. Si les auteurs se sont documenté sur le sujet, ils sont allés très loin. L’autre possibilité est qu’ils aient vécu réellement les faits en tant que proche de victimes.

lieu étrange
Un lit, une caméra, des femmes... tout va bien.

 

Les énigmes sont variées et sont en étroit parallèle avec l’évolution de l’histoire. A aucun moment je n’ai eu l’impression qu’un "puzzle" était inutile. Il faut aimer lire car les notes sont nombreuses.

Dans votre quête vous disposerez d’un inventaire plutôt pratique qui permettra de stocker clés et autres objets utiles. Cette aspect collecte ajoute un certain “plus” au jeu.

inventaire
L'inventaire est très "assisté" et permet de rapidement faire des rapprochements.

 

L'aspect sonore est lui aussi important, tout d’abord avec les voix que nous entendons au travers des dictaphones qui font vraies et sont très bien jouées, les tourne disques que l’on peut allumer et éteindre, les bruits de pas, de portes, les grincements de charpentes. Je ne pense pas que le but soit de faire peur mais plutôt d’immerger le plus possible le joueur dans l’univers du jeu.

 

Prendre le temps

Sagebrush n’est pas un jeu difficile, il faut simplement être observateur et bien lire/écouter ce qui est dit. En prenant le temps de profiter, comptez entre 4 et 5h… peut-être plus pour arriver au final du jeu (ainsi que son platine). Si vous le pouvez, évitez d’utiliser un guide qui vous gâcherait cet aspect investigation très prenant.

lugubre
Hmmm des souterrains, cool :D

 

Sage conclusion apocalyptique

Véritable OVNI vidéoludique, Sagebrush est en quelque sorte un livre où l’on feuillette chaque page avec intérêt et dont on a hâte de dévorer la suite, si l’aventure est quelque peu linéaire, vous ressentez toutefois une certaine liberté d’action dans cet immense ranch. Sachez que ça vaut le coup d’aller jusqu’au bout de l’aventure. Le final est extrêmement bien orchestré, je ne vous en dis pas plus là encore car il faut le voir pour le croire.

 

On a aimé :

  • Une trame scénaristique travaillée
  • Un aspect rétro intéressant
  • Effets sonores et graphismes immersifs malgré leur simplicité

On n’a pas aimé :

  • Les hitbox très peu pratiques
  • Des déplacements parfois compliqués

 

Dans le même genre :

  • Dying Reborn
  • Back in 1995
  • Outlast (sans les creepers)

 

Notes :

Graphismes :
Un choix artistique intéressant avec des effets de lumières et d'ombre savamment orchestrés.
7/10
Musique et sons :
L'immersion est bonne, les (rares) musiques et effets sonores présents en permanence nous retiennent dans cet univers glauque. Les voix des personnages font authentique.
7/10
Gameplay :
Une gameplay rigide, qui manque d'un peu de fluidité dans les mouvements ou la gestion des hitboxes et collisions avec votre environnement. Les mécaniques de jeu sont simples et accessibles.
5/10
Scénario et histoire :
Un scénario travaillé, une histoire qui nous intéresse et interpelle jusqu'au bout de l'aventure.
8/10
Durée de vie :
Une durée de vie tout à fait correcte du moment que l'on ne fait pas appel à un guide.
7/10
Rapport qualité / prix :
Une bonne petite aventure en 3D pour pas très cher.
8/10
Coup de coeur :
Oui ! Cette aventure n'est pas forcément à mettre entre toutes les mains mais j'ai trouvé beaucoup de plaisir à investiguer au ranch Black Sage.
8/10
Total : 7.1/10

 

N'hésitez pas à commenter et nous dire ce que vous avez pensé du test et du jeu !

Nous remercions Ratalaika Games qui nous a fourni une clé de review du jeu

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