[Test] The Cruel King and the Great Hero sur Switch

The Cruel King and the Great Hero est un RPG développé et édité par Nippon Ichi Software, dans la lignée de The Liar Princess and the Blind Prince. Sorti le 11 mars sur PlayStation 4 et Switch, le soft nous propose d'incarner une jeune héroïne à travers un conte pour enfants…

 

Fiche technique :

• Genre : JRPG
• Développeur : Nippon Ichi Software
• Editeur : NIS America
• Langues : Anglais, japonais
• Plateformes : Playstation 4 et Switch
• Testé sur : Switch
• Prix : 29.99 € en digital, 59,99 € en édition physique collector
• Version : 1.0.0
• Taille : 1.23 GB
• Date de sortie : 11 mars 2022
• Disponibilité : Physique et Dématérialisé

 

Il était une fois

Voici l'histoire de Yuu. Yuu est une petite fille spéciale. En effet, dans un monde où les humains vivent dans des villes entourées de hautes murailles et les monstres vivent dans les forêts et les montagnes, notre héroïne vit au milieu des monstres. Elle a été élevée et protéger par le Roi Dragon, qui règne sur tous les monstres du haut de sa montagne.

Once upon a time...

 

Yuu est la fille du Grand Héros qui a défaut le Roi Démon par le passé. Aussi, elle s'entraîne chaque jour pour devenir à son tour une grande héroïne. Le Roi Dragon souhaite que sa protégée atteigne son objectif et l'assiste donc dans son entraînement, puis la protège et l'aide, caché derrière les arbres lorsque celle-ci s'aventure seule dans les bois.

Même les plus grands héros ont besoin de faire dodo le soir...

 

Et quand vient le soir, notre héroïne en herbe se blottit contre son père adoptif, qui lui raconte comment son père a vaincu le mal avant qu'elle ne s'endorme. Lorsqu'elle sera prête, elle devra à son tour affronter le Roi Démon, comme l'a fait son père quelques années plus tôt.

 

I love Yuu

The Cruel King and the Great Hero est un JRPG tout ce qu'il y a de plus classique, voire même plutôt basique, avec quelques éléments de metroidvania. On dirige donc Yuu à travers des zones reliées entre elles, à la manière d'un metroidvania, dans lesquelles des éléments ou des passages ne seront accessibles qu'après avoir débloqué les pouvoirs ou les compagnons nécessaires. Dans les zones où les monstres ont un niveau équivalent à notre personnage, celle-ci marche, alors que quand elle est bien au dessus, elle va courir et le nombre de combat sera moins important. Cela peut rendre l'exploration rébarbative par moments, car en plus de cela, les ennemis rencontrés le sont souvent dans la même configuration, et cela plusieurs fois de suite.

Voici la carte de l'un des donjons

 

Quand un combat se lance, s'affiche une jolie animation de pages qui se tournent, des pages jaunies comme un vieux livre de contes. Les combats se font au tour par tour, en nous laissant choisir pour Yuu et son compagnon parmi les actions suivantes : 

• Attaque

• Talent

• Item

• Fuite

• Garde

Les talents sont des capacités spéciales, nécessitant des points de talent pour être lancés. Chaque tour permet d'en récupérer 1. Ils sont débloqués au fur et à mesure que l'on monte de niveau grâce à l'expérience remportée en fin de combat. Chaque action est expliquée en détail, ce qui est inutile pour les habitués du genre, mais fait de ce jeu un idéal premier RPG pour les enfants.

Les personnages et le bestiaire sont vraiment réussis

 

Outre l'histoire principale, on pourra aussi effectuer des quêtes annexes, appelées ici "actes de gentillesse". Comme dans de nombreux RPG, elles consistent surtout à aller abattre quelques monstres et à ramener des objets à celui qui confie la quête en échange d'items ou d'équipements.

Chaque personnage pourra se voir équiper d'une arme, d'une protection et de 2 accessoires.

 

Et ils vécurent heureux…

Le soft jouit d'une direction artistique vraiment superbe, proche de celle de The Liar Princess and the Blind Prince. Entièrement dessinés à la main, les personnages sont superbes, notamment la petite Yuu, mignonne au possible avec la gamelle sur la tête qui lui sert de casque. Les décors ne sont pas en reste et fourmillent de détails, toujours très vivants. On verra par exemple les feuilles des arbres bouger avec le vent, mais parfois aussi des petites bêtes qui se promènent, comme ces poissons volants faits d'arêtes et de flammes qui sautent d'une flaque de lave à l'autre etc… C'est tout simplement comme si les illustrations d'un livre pour enfants avaient pris vie. Le soft bénéficie également d'une bande son aux petits oignons, adaptée à l'intensité de chaque passage du récit, et d'une qualité made in NIS.

La féérie se dégage de ces décors entièrement dessinés à la main

 

La difficulté du jeu est accessible à tous, sous réserve de bien penser à toujours avoir beaucoup d'items de soins dans son inventaire. En effet, il n'est pas requis d'utiliser de stratégies beaucoup plus compliquées que de se soigner souvent, car en dépit de leur aspect kawaii, les monstres cognent dur et l'on a vite fait de perdre tous ses points de vie. Heureusement, le jeu sauvegarde de manière automatique dès que l'on entre dans une zone.

Impossible de franchir ce gouffre sans l'ombrelle de notre amie princesse

 

La narration de cette jolie histoire est en japonais, et tous les textes à l'écran sont en anglais, ce qui est assez dommage pour nous, car le jeu aurait vraiment pu plaire au jeune public s'il avait été traduit en français.

Il faut compter une dizaine d'heures environ pour arriver à la fin du conte, un peu plus si l'on accomplit toutes les quêtes secondaires. C'est relativement court pour un RPG mais je trouve que ça reste cohérent avec le format du récit.

 

The Cruel King and the Great Conclusion

 The Cruel King and the Great Hero est un beau RPG, digne d'un conte et dont l'édition physique a tout à fait sa place dans la ludothèque de n'importe quel collectionneur. C'est une aventure courte mais qui laisse un excellent souvenir, le genre de jeu qu'on peut tout aussi bien se refaire entre 2 plus longs jeux, pour se faire une pause détente. Sa narration et sa direction artistique, associées à un gameplay simple et bien introduit en font un jeu accessible pour tout public. Seule ombre au tableau, le manque de traduction française qui aurait été fort utile pour les plus jeunes...

 

Verdict :

 

Nous remercions Koch Media qui nous a fourni une copie de review du jeu