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[Test] Ufouria 2: The Saga - Un danger, des alliés et des distributeurs

[Test] Ufouria 2: The Saga - Un danger, des alliés et des distributeurs
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Sunsoft / RED ART GAMES - Switch / PlayStation 5 / Xbox Series - 925 Mo - Sous-titres et interfaces en français - Durée de vie minimale : 5 à 10h

33 ans après ses aventures pixelisées sur NES et Famicom, Hebe et son équipe sont de retour dans une aventure hommage fidèle et réinventée en 2,5D. Ufouria 2: The Saga sortira en physique sur PS5, Xbox et Nintendo Switch dans les mois à venir grâce au travail acharné de Red Art Games en collaboration avec Sunsoft... L'édition numérique quant à elle est disponible dès le 1er mars ! A cette ocasion, nous vous proposons de découvrir en avant première le titre. Installez vous confortablement et sortez votre doudou ou votre peluche préférée, c'est parti pour un univers plein de douceur, ou presque !

 

Un coin si paisible

Hebe est un petit manchot albino (avec un air de poussin) qui vit tranquillement au sommet d’un arbre, dans un monde paisible où se trouvent les plaines d’Ufouria. Alors que nous allons prendre les commandes de ce petit être tout mignon, découvrir son arbre, ses branches, son lit, ses… toilettes… et commencer à nous balader, une rencontre va changer la face de cet idyllique endroit, pour amorcer l’aventure sur Ufouria 2: The Saga.

Utsunjin, à bord de sa mini soucoupe volante, s’est crashé non loin de là. Il est vraiment le stéréotype de “l’extra terrestre” façon soupe au choux, avec son casque et sa combinaison en alu, son antenne tordue surmontée d’un pompon rose… Il en est de même avec ses expressions typiquement sorties des productions japonaises, avec un regard et des expressions faciales façon chibi (personnage miniature ultra expressif).

La terre, à la base, il est là pour l’envahir... et le dédain qu’il a envers Hebe quand celui-ci lui propose son aide, est à la hauteur de son ambition pour conquérir et asservir tout ce qui vit. Ceci avec le soutien de boules de gelées… disposant d’yeux horribles et figés : Les Bumyons, sortes de parasites gluants qu’il va s'empresser de répandre un peu partout et sur tout le monde.

utsujin

Le pingouin n'est pas celui que l'on croit, espèce de $#!*ù!

 

Nettoyons… Liquide vaisselle popoune

Les habitants de la terre disposent eux aussi de leurs compagnons, qui visiblement sont les parfaits prédateurs (ou antidotes ?) des Bumyons : les Popounes, sortes de peluches touffues et de formes variées, qui à l’instar des Pokémons se trouvent encapsulés au chaud et ne demandent qu’à être libérés sur les ennemis.

Utsujin s’étant échappé pour réaliser son forfait, Hebe se retrouve seul et va devoir commencer à explorer pour le retrouver ! Ufouria 2 étant un plateformer 2,5D axé Metroidvania, nous allons explorer de nombreux lieux reliés les un aux autres, à droite, à gauche, en haut… en bas… et élargir drastiquement nos horizons !

apercu carte

Ce n'est qu'un aperçu de ce qui nous attend... Il va falloir nettoyer sec !

 

Tâtonner avant de talocher

Hebe étant sous notre contrôle, il faut apprendre les rudiments du gameplay, et des capacités limitées (pour l’instant) de notre personnage. Tout d’abord cela nous conduit inéluctablement dans la bonne direction, car nous sommes régulièrement bloqué par des obstacles infranchissables, que ce soit par leur altitude, à cause de l’eau ou de la distance de saut très réduite de notre mignonne boule de plumes duvet…

A l’instar des grands classiques des jeux de plateformes, il y a de nombreux collectibles sous forme de pièces qu’il va falloir entasser pour un usage bien précis ! Les premiers pas et dénivelés dans ce monde sont l’occasion d’apprendre via des panneaux tutoriels à sauter, utiliser ses fesses pour écraser ce qui se trouve dessous, descendre des plateformes, attaquer et grimper…

tuto

Pour l'instant, on reprend les bases !

 

Se faire de nouveaux amis

Nous allons très rapidement faire face à des sortes de petits boss. En fait, il s’agit de connaissances d’Hebe, qu’il va falloir délivrer de l’emprise des ces vermines qui leur ont splatché à la tronche façon Facehugger dans Alien.

o-chan

La première que l’on délivrera sera O-chan, une fille au visage poupon, entourée d’un pyjama de chat.

 

Chaque ami que vous rallierez à votre cause (Encore faut-il trouver l'appât adéquat !), vous permettra de le sélectionner à tout moment comme personnage principal, et bénéficier d’aptitudes complémentaires qui vous ouvriront de nouvelles voies…

Sauter plus loin, planer, nager, plonger, grimper… ce n’est qu’un aperçu des possibilités qui petit à petit viendront compléter les options élargies de gameplay que vous aurez à disposition. Basculer d’un personnage à l’autre, comme cela s’est déjà vu dans certains RPG ou même jeux de plateforme comme Trine, permet de s’adapter en temps réel à la situation.

équipe

Aller plus haut ou s'engouffrer dans les profondeurs submergées ? Il n'y a que l'embarras du choix !

 

Plus d’amis, plus de compétences, plus de dépenses !

Des distributeurs (comme ceux que l’on trouve à la fête foraine ou dans certains magasins) sont éparpillés aux quatre coins de l’univers d’Ufouria. Avec eux, il n’est pas question de commander de simples paquets de chips ou un café, non, ce sont de véritables supermarchés au stock en apparence limité, qui seront de mieux en mieux achalandés et fourniront un nombre incommensurables d’objets aux utilités variées : cartes, pouvoirs, breuvages pour regagner de la vie, objets à collectionner, manuels et livres en tout genre, coeur supplémentaires…

distributeur

Voilà qui risque d'être fort utile !

 

En fait, ces distributeurs sont les pièces maîtresses de la progression et il sera indispensable de ramasser un maximum de "coins" pour y faire ses emplettes en toute sérénité.

S’ils ne distribuent pas de cannettes, il faudra néanmoins en trouver un maximum (appelées “Utsu boîtes”), éparpillées dans des endroits cachés et inaccessibles des niveaux.

canettes

Celles-ci, par le nombre que vous collecterez, seront également les alliées de votre progression.

 

Tous les ingrédients du jeu de plateforme

En parlant de progression, les niveaux d’Ufouria sont tous interconnectés et représentent chacun une thématique : plaine, grottes, souterrains immergés, glace, lave, mines, hauts sommets… il y en a pour tous les goûts et l’on rencontre plusieurs types d’architectures de niveaux.

saut

Outre les plateformes volantes mobiles, on aura droit aux traditionnerls pics, objets en chute libre, cordes, sols glissants...

 

Toutes les mécaniques classiques des jeux de plateforme sont à l’honneur. Sauter, s'agripper, flotter, plonger, planer, dévaler dans un wagonnet de mine…il n’y a pas un moment où on ne retrouvera pas un élément emprunté à ce vaste pot commun des mécaniques des jeux du genre. J’y ai retrouvé tout ce qui m’a plu dans Donkey Kong, Mario, Metroid et bien d’autres titres plus ou moins sur le devant de la scène et indépendants (liste non exhaustive en fin d’article).

charriot

Cela peut devenir très périlleux !

 

Le personnage Bobodori sera présent en fin de niveau afin de vous proposer de vous ramener à la maison. Plus tard il ne se contentera plus de nous rapatrier et fera office de téléporteur bi-directionnel... Classe !

La maison représente vraiment le hub central que l'on trouve dans tout bon Metroidvania. Celle-ci évoluera et s’ameublera d’objets toujours plus utiles et variés. On passera sans s’en rendre compte d’un arbre bien vide à un sapin de Noël voire...un stand de vide grenier.

bibliothèque

La bibliothèque fraîchement acquise par exemple, vous récapitulera les aptitudes débloquées, les personnages et ennemis rencontrés, les objets en votre possession, des conseils et quelques statistiques très utiles ! On observera également les illustrations d'époque soigneusement intégrées.

 

Si l’on devra parcourir et re-parcourir les niveaux, ceux ci évolueront et deviendront plus “toufus”, en objets, ennemis (rampants, volants, sauteurs, statiques, …), en secrets et sorties… et chaque visite ne ressemblera pas forcément à la précédente par des transformations constantes, retardant l’effet “déjà vu” et barbant.

Globalement, on est vraiment sur le même schéma qu’un Metroid Dread, ou plus récemment Prince of Persia: The Lost Crown, l’aspect fight pur et dur en moins puisque la violence ne s’exprimera que de manière “douce” à la Little Big Planet (ce que l’on peut apprécier pour soi-même ou ses enfants).

on monte

Il faut toujours garder le sourire !

 

Tout ce qui est petit est mignon

Graphiquement parlant, Ufouria 2 est très mignon ! Un univers touffu, coloré, profond, avec des décors qui semblent partir à l’horizon. On a l’impression d’évoluer sur du coton ou du tissu, nous rappelant les matières et textures rencontrées dans les anciennes aventures de Sackboy mais en 2024 ! (D’ailleurs cette licence me manque).

toufu

Les environnements sont chatoyants mais on retrouve parfois un peu trop l'aspect cubique des jeux de plateforme à l'ancienne.

 

On suit vraiment la direction artistique du premier opus sorti en 1991 sur Famicom (appelé Hebereke au Japon et Ufouria The Saga sur NES), mais avec la touche artistique et le finish de titres Sunsoft plus “récents” comme par exemple Hebereke’s (no) Popoon (1994), en arcade et sur SFC ou encore Hebereke’s Popoitto (1995) sorti sur Super Famicom, Saturn (!) et Playstation (c'est un mix entre Dr. Robotnik’s Mean Bean Machine, Puyo puyo, Dr. Mario et Columns).

Bien entendu le tout est mis au goût du jour en 3D, avec des personnages et environnements joliement modelés et aux animations léchées. Des ombres temps réel permettent de deviner ce qu’il se passe hors du cadre de notre écran et rajoutent du grain à l’immersion visuelle.

grottes

L'éclairage des profondeurs, illuminées par notre personnage et quelques ampoules est également très réussi

 

Ce n’est pas hyper important, mais on notera que dans Ufouria: The saga 2, on ne retrouve pas les personnages de la version Europe / NES de Ufouria mais bien ceux de Hebereke, la version “non retouchée” originale Japonaise. Il y a ainsi d’autres petits éléments et détails non repris comme les déjections d’oiseaux sous forme de poids de 16 Tonnes qui remplaçaient les moins élégantes “crottes”.

Outre cet aspect là, on est sur une fidélité maximale et un gros respect du jeu original, et cela ne se ressent pas que dans les graphismes.

perles

Des petits rappels visuels, utilisant habilement les perles (hot beads) pour simuler les pixels, ajoutent une touche de nostalgie et d’hommage là encore.

 

Globalement le titre est fluide et la définition est maximale, que vous jouiez en mode portable ou sur la télévision. On notera toutefois quelques baisses de framerate (images par secondes) dans certaines situations quand on joue en mode portable. C'est surtout visible sur de gros scrollings horizontaux.

 

Un bon casque sur le bonnet

L’aspect sonore de Ufouria 2: The Saga n’est pas en reste, avec des musiques entraînantes typiques de jeux de la série (et des années 80-90), où la mélodie, une fois passée entre nos oreilles, ne quitte plus notre cerveau.

Les bruitages et thèmes musicaux sont fidèles et extrêmement proches de l’original… l’upgrade de technologie sonore s’est fait de manière resplendissante et l’on passe du générateur d’onde multicanal au son PCM contemporain sans même s’en rendre compte, tout en ne versant pas dans le “chiptune” à outrance comme le font certains titres récents se donnant des airs rétro.

Si les personnages ne parlent pas (pas de dialogues sonores), Les petites touches humoristiques dans les bruitages accompagnent parfaitement les récits, soulignent les expressions exacerbées de certains d’entre eux, bref… c’est quali.

chante

Elle s'est prise pour Marine dans Link's Awakening ^^

 

On se la cool douce ?

Ufouria n’est pas un jeu qui veut mettre à l’épreuve le joueur de façon hardcore. Il reste accessible au plus grand nombre et est parfois même un peu trop facile.

boss

Les mini-boss se font régler leur compte les doigts dans le nez !

 

Là où il rajoute une couche de difficulté (optionnelle), c’est par les défis réguliers qu’il met à disposition à l’intérieur des niveaux (mais pas que) pour accélérer l’obtention de pièces / jetons et Utsu boîtes : faire un temps, ne pas se faire toucher, récolter certaines choses, tuer un certain nombre d'ennemis... Vous pourrez donc vivre cette aventure de manière pépère sans vous soucier de trop ou le faire “the hard way”. Il y aura également moyen de corser la difficulté volontairement, et comme d'habitude c'est par le distributeur que vous pourrez débloquer cela.

Je vous conseille tout de même de prêter attention à certains défis liés à l’histoire, qu’il sera indispensable de réaliser, afin de débloquer la progression.

En parlant de progression, l’aventure n’est pas la plus longue que j’ai pu rencontrer mais elle ne rallonge pas la mayonnaise inutilement. Tout dépend là encore de votre profil, car il est tout à fait possible de rusher le jeu en ligne droite tout comme d'en profiter, explorer, s’attarder ça et là… Les nombreux dialogues qui ponctuent les séquences de plateforme sont aussi là pour que le joueur ne se sente pas seul (il est d’ailleur en permanence encouragé par ses amis).

arbre

Certaines zones sont plus compliquées à rusher...

 

Conclusion: The Saga

Ufouria 2: The Saga est une petite pépite que je ne m'attendais pas à découvrir cette année. Il s’agit là d’un beau remake, hommage soigné au titre original, plus d’une trentaine d’années après.

Depuis, de nombreuses générations de consoles se sont succédé et, si la technique a fait un bond immense, les personnages n’ont pas pris une ride et l’on redécouvre l’univers d’Ufouria comme si on venait de l’avoir laissé. L’upgrade est fidèle, que ce soit dans l’écriture, la structure, sur le plan visuel ou sonore.

Côté histoire on est sur du gros classique avec un vilain qui veut tout saccager auquel va devoir faire face la “dream team” pour tout remettre dans l’ordre. L’histoire est accompagnée de son lot de dialogues, rebondissements et situations ubuesques… et les fameux distributeurs, pierres angulaires du gameplay et de la progression ont fait l’objet d’une attention particulière par la variété folle de “produits” que vous allez découvrir.

Ufouria 2 est un jeu qui se veut accessible, drôle et très maniable. Les rencontres sont nombreuses et il offre constamment des évolutions dans le level design et le gameplay, par petites touches, le temps que le joueur s'accoutume et redécouvre les niveaux.

J’ai apprécié cette aventure “chill” de bout en bout, me donnant même l’envie de redécouvrir les anciens titres Sunsoft dédiés à Hebe.

bon jeu !

Bon jeu à vous !

 

Verdict :

Les +

  • Un remake fait avec amour et soin
  • Les dialogues et situations cocasses
  • La bascule de personnages
  • Les clins d'œils graphiques au jeu original pixelisé
  • Musiques et effets sonores fidèles
  • Un gameplay en constante évolution

Les -

  • Quelques baisses de framerate
  • Parfois le sentiment de tourner en rond
  • La difficulté de base peu pimentée

On aurait aimé :

Dans le même genre :

Little Big Planet, Yoshi’s Woolly World, New Super Mario Bros, Yooka Laylee, Duck Tales Remastered, Rayman Legends, Unravel, Sir Eatsalot, Macrotis, Iconoclast, Trine, Kaze and the Wild Masks, Metroid Dread, Monster Boy, Wonder Boy, Alex Kidd in Miracle World DX

Les yeux
(Graphismes)
8/10
Les oreilles
(Musique, ambiance, sons)
9/10
Les mains
(Gameplay, accessibilité)
9/10
La plume
(Histoire, scénario, immersion)
8/10
La patience
(Durée de vie)
7/10
Le porte monnaie
(Rapport qualité / prix)
8/10
Le coeur
(Coup de cœur)
9/10
Total : 8.3/10

 

Fiche technique :

  • Genres : Plateforme, Metroidvania
  • Développeur : Sunsoft
  • Editeur : Red Art Games
  • Français : menus, sous-titres des dialogues
  • Plateformes : Nintendo Switch, PlayStation 5, Xbox Series
  • Testé sur : Switch
  • Prix : 24,99 €
  • Taille : 925 Mo
  • Date de sortie : 1er mars 2024

 

eShop

Playstation Store

Magasin Xbox

 

Nous remercions Red Art Games qui nous a fourni une copie de review du jeu

Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

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