Sorti sur PC en novembre 2018, voici un nouveau jeu issu de la célèbre licence Warhammer 40 000 porté sur consoles. Développé par Bulwark studios , Mechanicus est un jeu de stratégie au tour par tour mettant en scène l'Adeptus Mechanicus, bataillon de soldats mi-hommes, mi-machines qui se bat pour L'Imperium.
Fiche technique :
- Genre : Stratégie
- Développeur : Bulwark Studios
- Editeur : Kalypso Media
- Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Russe, Chinois
- Plateformes : Switch, PS4, Xbox One
- Testé sur : Switch
- Prix : 39,99 €
- Version : 1.0.0
- Taille : 4,5 GB
- Date de sortie : 17 juillet 2020
- Disponibilité : Physique et Dématérialisé
En avant, fiers fils de Mars!
Nous sommes au 41e siècle, à bord du Caestus Metalican, le vaisseau impérial de l'Adeptus Mechanicus. Ce corps de l'armée impériale issu de Mars est composé de guerriers humains (enfin encore un peu) qui ont choisi de remplacer des parties de leur corps par des machines de technologie avancée afin de se débarrasser de leurs faiblesses.
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Le Caestus Metalican approche de Silva Tenebris
Dirigé par le Magos Faustinius, le vaisseau se rend sur la planète Silva Tenebris. L'Empire est sans nouvelles d'une colonie établie sur place il y a très longtemps ainsi que d'un Magos porté disparu.
Des rapports font état de la présence de tombeaux Necrons, ces guerriers de métal squelettiques capables de se régénérer, façon Terminator.
Actuellement sur le déclin et en manque de ressources, l'Adeptus Mechanicus doit se servir de cette opportunité de montrer à L'Imperium qu'il existe encore et est toujours opérationnel, et éviter le réveil des Necrons qui constituerait une menace pour toute la voie lactée…
La technologie sans blasphème
Je n'avais pas joué à un jeu issu de la licence Warhammer 40k depuis Space Marine sur PS3 qui était tout à fait dans un autre style, puisque c'était un TPS.
En jouant à Mechanicus, on est tout de suite immergé dans ce lore très riche imaginé par Ben Counter. Même si il reste accessible aux néophytes, on sent quand même qu'on met les pieds dans un univers complexe dont on a pas toutes les références. Cela dit, ce n'est aucunement gênant pour le jeu en lui-même, c'est juste qu'on a pas toutes les pièces du puzzle au niveau de l'histoire, il y a un background assez lourd.
La narration est donc aussi efficace qu'avec un bouquin dans les mains et est servie par des dialogues qui nous immergent au coeur de cette légion assez particulière. Les personnages s'expriment de manière limite robotique, parfois dans ce qui ressemble à du code informatique. Il y a en même temps chez eux un fanatisme religieux assez prononcé, inspiré de la période de l'Inquisition. On a donc un contraste très fort entre le futur lointain (j'espère) des humains améliorés par des machines et des protagonistes inquisiteurs dignes du XIIIe siècle.
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Videx l'inquisiteur
Mais chacun d'entre eux représente une nuance dans ces traits de caractères entre Faustinius, qui a choisi de conserver ses émotions tout en étant capable de les confiner pour prendre les meilleures décisions en tant que chef, Scaevola qui est prête à braver les interdits religieux pour apprendre de la technologie alien ou encore Videx, qui ne s'exprime qu'en citant les textes sacrés et voudrait détruire tout ce qui n'est pas dans les commandements de l'Omnimessie.
Chaque décision compte
C'est à bord du Caestus Metalican que toutes les décisions se prennent. En effet, c'est dans le vaisseau impérial que l'on va attribuer des compétences et des armes aux techno-prêtres que l'on va envoyer sur le terrain. Il est possible de ne choisir des compétences que dans la même classe de combattants ou bien de les mixer. Ainsi, on peut spécialiser ses héros dans le commandement, le combat au corps à corps ou à distance, la technologie… Tous ces choix s'avèreront cruciaux sur le champ de bataille.
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Les tutoriels de début de jeu sont très complets
Pour débloquer des compétences, on utilisera les pierres noires que l'on récolte en mission.
On sélectionnera également les 3 cantiques que l'on pourra utiliser sur le champ de bataille. Ces cartes sont débloquées selon des conditions affichées dans le menu et auront des effets divers tels que soigner une unité, augmenter son attaque, etc...
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Ces cartes pourront être d'une aide précieuse en combat
Ensuite, on choisit également la prochaine mission à suivre auprès des commandants. Elles sont toutes dépendantes de la personnalité de ces derniers donc très différentes. Il peut s'agir de capturer un spécimen Necron pour l'étudier ou poser de l'encens pour purifier les tombeaux par exemple. Évidemment, la difficulté est croissante, au fur et à mesure que l'on prend des missions auprès d'un même commandant. Un autre paramètre est à prendre en compte : celui du taux de réveil des puissants généraux Necrons. Lorsque celui-ci atteint les 100%, c'est le combat final. Étant donné que ce taux augmente d'environ 3% après chaque mission, cela permet de faire une trentaine de missions sur les plus de cinquante que proposent le soft. Il faudra donc faire plusieurs parties pour expérimenter toutes les missions et voir l'histoire complète de chaque commandant.
Détruisons les hérétiques !
Après avoir sélectionné les techno-prêtres que l'on va envoyer en mission, ainsi que les serviteurs (la chair à canon), on se rend donc sur le terrain.
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Ils ne sont pas tendres avec le petit personnel...
L'exploration des tombeaux Necrons se fait via une vue schématique des salles et des couloirs que l'on traverse. Bien souvent, il y aura des choix à effectuer dans les salles, et ceux-ci auront des conséquences qui peuvent être positives ou négatives pour nos soldats. D'ailleurs, plus on mettra de temps à arriver à la (ou les) pièces où se déroule le combat, plus il y aura d'ennemis à affronter !
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Chaque choix a ses conséquences, bonnes ou mauvaises
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que, au moins au début du jeu, ces combats ne sont pas de tout repos! D'ailleurs, les guerriers Necrons ont la fâcheuse particularité de ne pas mourir lorsque leurs PV tombent à 0, sauf si on leur assène un coup critique. Ils sont KO, et après un nombre de tours indiqué au dessus de leur tête, ils reviennent à la vie. Il faut donc les frapper une fois de plus lorsqu'ils sont KO.
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Vite! Avant une invasion de T-800!
Heureusement, en optimisant bien nos actions, il est possible d'en enchaîner plusieurs. Certaines nécessitent des points de connaissance (PC), d'autres pas. Ils peuvent être acquis de différentes manières (près de machines, quand un serviteur reçoit un coup…) et ainsi permettent parfois de se déplacer, se soigner ou frapper plusieurs fois lors d'un même tour. Les PC sont vraiment le nerf de la guerre dans Warhammer Mechanicus.
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Un robot en métal, c'est conducteur...
Dance of the Cryptek
Le portage de Warhammer Mechanicus sur la console hybride de Nintendo est une vraie réussite. Le jeu est fluide et les temps de chargement ne sont pas très longs. Graphiquement ça tient bien la route, il est possible de zoomer et de s'éloigner de l'action pour prendre du recul, dans les 2 cas l'image est propre, que ce soit en mode portable ou TV.
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Même en zoomant à fond, l'image reste propre
L'OST composée par Guillaume David, accessible également depuis le menu principal, est tantôt sombre et angoissante, tantôt quasi religieuse, jouée à l'orgue. Elle accompagne parfaitement l'ambiance et ces personnages fanatiques dont il ne reste plus beaucoup d'humanité.
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L'OST est accessible dès le début
Un artbook numérique est également proposé dans le menu principal, plutôt intéressant mais dont les captures ne sont pas autorisées. De plus, le DLC Heretek se trouve directement sur la cartouche.
Enfin j'ajouterai que l'intégralité des textes est en français, très important pour suivre l'histoire dans un jeu avec autant de dialogues.
Warhammer : Conclusionus
Warhammer : Mechanicus est donc un soft très intéressant, il propose à la fois un scénario SF riche et intéressant et une personnalisation complète des combattants. Si les premières missions semblent difficiles, une fois les techno-prêtres bien équipés et le système bien assimilé, on se surprend à enchaîner les strikes et à broyer du guerrier Necron. Si je devais lui trouver un défaut, je dirai qu'à la longue, les dialogues et les missions sont un peu redondants, on a parfois l'impression que c'est la même chose qui se répète.
Mis à part cela, je considère que c'est un must have pour les amateurs de stratégie au tour par tour sur consoles.
Verdict :
- Narration
- Personnalisation des Techno-prêtres
- Large choix de missions
- Un poil redondant sur la fin
Une meilleure gestion de la difficulté, Un peu plus d'explications sur le contexte
Wasteland, 1971 Project Helios,...
Graphismes : Plutôt bon dans l'ensemble, même si assez sombres compte tenu du contexte |
7/10 |
Musique et sons : OST parfaite pour le jeu |
8/10 |
Gameplay : Le passage de PC à console est réussi, l'ergonomie permet une prise en main rapide |
8/10 |
Scénario et histoire : Scénario riche et complexe, un peu plus d'explications sur le contexte auraient été bienvenues |
7/10 |
Durée de vie : Une bonne cinquantaine d'heures pour finir le jeu à 100%, c'est plus qu'honnête |
8/10 |
Rapport qualité / prix : Proposé à 39,99€ en démat, on le trouve souvent moins cher en physique. Très abordable |
8/10 |
Coup de coeur : Oui! Ce n'est pas une hérésie d'y jouer sur console! ;p |
7/10 |
Total : |
7.6/10 |
Nous remercions Koch Media qui nous a fourni une copie de review du jeu
Merci pour votre lecture ! 
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