TripWire / DeepSilver / PLAION - PS4 / PS5 / Xbox One / Xbox Series / PC - 17,5 Go - Sous-titres et interfaces en français - Durée de vie minimale : 15h
Testé dans ces colonnes précédemment, Maneater est un ovni vidéoludique qu’il m’a fait bon de croiser. N’étant ni fan de jeux de pêche, ni d’open worlds, ni de RPG, je me suis tout même surpris à dévorer du poisson (pas que), apprécier les grands espaces (tout comme les petits coins douillets) et améliorer au mieux mon petit bébé requin d’un mètre pour en faire une évolution ultime de Megalodon on ne peut plus électrique !

N'était-il pas mignon notre petit requin ? Première photos peu après sa naissance. C'est une fille !
C’est l’histoire d’un shark
S’il fallait décrire succinctement Maneater pour les nouveaux venus, c’est une très belle façon de propulser un personnage solitaire non humain dans un monde ouvert loufoque et dangereux (GTA ?) où la pollution, la corruption, les désastres, le luxe et la désolation s’entrelacent magnifiquement (Saints Row ?) . On garde à l’esprit l’évolution, qui est la colonne vertébrale du titre, avec l’acquisition de minéraux, protéines, lipides, ... par la digestion. Aidé par diverses denrées, caisses de nutriments et autres ingrédients secrets absorbées, nous allons devoir maîtriser chaque aspect de notre petit protégé, pas à pas, capacité par capacité tout en remplissant des missions, récoltant des objets fétiches et bien sûr en dévorant tout ce qui peut passer sous nos crocs. Que ce soit sous l’eau, sur l’eau ou à proximité… Animaux aquatiques de tailles et races variées, humains, bouées, bateaux, chasseurs de prime, fêtards… Tout y passe !

Dans Maneater il est vital de pimper son requin, influant sur l'armure, la santé, la défense, les dégâts, la vitesse... On peut même changer d'aileron... Absolument rien à envier à Gran Turismo ou bien encore NFS Underground 2 !
Un scénario plutôt bien amené et un narrateur envahissant nous accompagnaient dans une bataille bien plus macroscopique, en face à face répété avec l’archétype du meilleur ennemi ultime, celui qui nous a tout pris et à qui on va tenter de renvoyer l’ascenseur, à lui et ses valets, nous proposant plusieurs affrontements épiques. Du gameplay direct et accessible, une caméra efficace, pour peu que l’on ai maîtrisé sa tendance évasive, des graphismes et animations travaillés, il ne manquait quasi rien à ce titre à part un poil de stabilité supplémentaire.

Je crois qu'on l'a un peu énervé...
Pas loin de deux ans après sa sortie initiale, Tripwire et Deep Silver reviennent avec une extension à cette campagne, que l’on pourra se procurer de manière séparée si l’on possède le jeu de base ou bien en mode “tout en un” avec l’Apex Edition, distribuée en édition physique par PLAION (disque + code DLC). A noter que pour en profiter, il faudra avoir terminé dans son intégralité la campagne principale de Maneater car tout se déroule dans une certaine continuité.
Sharky, conspi pro-nucléaire
Après les événements de l’aventure initiale, les "journalistes" ne s’intéressent plus trop à interviewer des pêcheurs qui entretiennent de vieilles rivalités avec les squales, non, il se passe des choses étranges (sans blague, ce jeu ne relate que ça de bout en bout…), une conspiration impliquant les extra terrestres, les requins, les reptiles et pourquoi pas le gouvernement, se trame dans le dos de la population pour l'asservir.

Les scénaristes de The Manifest, Fringe ou simplement X Files n'ont qu'à bien se tenir !
Sharky se trouve donc mêlé à cela sans trop savoir pourquoi, et cela commence par de nouvelles structures et missions qui vont apparaître là où on a laissé le jeu alors que le générique pointait le bout de son nez. De fil en aiguille notre gros requin sera amené rapidement à voguer vers une île secrète, ou plutôt un ensemble d'îlots bien mystérieux : le complexe Plover. Dans cette nouvelle carte dédiée, où l’on peut aller et venir librement via un portail, nous découvrirons certainement enfin ce qu’il se trame ! La zone 51, le triangle des bermudes, la terre plate, la plateau télé grandeur nature de Truman Show ou encore l’île de LOST ne seraient donc que du menu fretin à côté de ce qu’elle renferme comme trésors… et dangers !

Belle ambiance ici. Un condensé de réponses nous attend patiemment, sauf que l'on n'a pas été invité.
Les nouvelles dents dans la mémère
Qui dit nouvelle zone (il y en avait 8 dans le jeu de base) dit nouveaux lieux, objectifs, missions, plaques et cartes postales à découvrir… mais pas que. Vous croyez avoir mené ce requin au terme de son évolution, vous aviez tort ! Préparez le compteur Geiger car une nouvelle catégorie de capacités et donc de membres fait son apparition donnant à Sharky la possibilité d’exprimer sa violence de manière plus variée encore façon Sharknobyl.

Il va être compliqué de se faire discret de nuit...
De nouveaux ennemis humains et aquatiques (parfois très très gros et sûrement venus de dimensions parallèles :D) sont également de la partie afin de corser une difficulté qui était en chute libre sur la fin de l’épisode initial. Alors, ça sent un poil le recyclage du côté de la poiscaille il est vrai mais ce n’est pas tout. De nouveaux navires (parfois immenses), mais également des hélicoptères, structures terrestres, personnages emblématiques seront à découvrir dégommer. Ils ne sont pas très nombreux, à la mesure de la grandeur de la nouvelle zone de jeu et du prix du DLC : 14,99€.

Je crois que j'ai trouvé un gros poisson... Hélas, celui-ci est surtout là pour la déco.
De nouveaux types d’épreuves sont au programme, enfin surtout une : les épreuves d’anneaux chronométrées, où l’on va littéralement se prendre pour Supershark 64. Il faudra être très rapide et maîtriser parfaitement l'art du saut, que dis-je, du décollage.

Une discipline qui s'exportera en dehors de l'île également.
Requin irradié crain guerre froide
Les lieux sont magnifiques, la narration qui a beaucoup de bêtises amusantes à déblatérer et les évènements qui se succèdent sont distrayants. Toutefois le côté répétitif que l’on pouvait déjà attribuer à Maneater est une fois de plus exagéré par la difficulté croissante (à vous de trouver la combinaison idéale de capacités qui pourra rendre le jeu beaucoup plus facile). Les missions se finissent bien plus rapidement que le déclenchement des niveaux d’alerte et combats avec de nouveaux boss humains (au nombre de cinq)...

On se surprend donc à farmer le croquage de marins (prononcez à l’anglaise) et bateaux en tout genre pour faire grimper la jauge d’infamie. On passe le plus clair de notre temps en dehors de l'eau.
La bonne surprise est qu'au-delà de l’île, les forces armées ont envahi peu à peu Port Clovis en notre absence. De nouvelles missions sont donc disponibles à notre retour dans les zones originelles, nous ramenant petit à petit aux sources où tout a commencé… pour préparer l’ultime combat.
Voilà. C’est tout ma bonne dame. Si vous n’avez pas fait l’aventure originale, foncez car le combo est excellent et je recommande vraiment le jeu dans sa globalité ! Par contre si vous avez déjà écumé les tréfonds de Port Clovis dans le passé, n’espérez pas doubler la durée de vie, avec le DLC vous pouvez espérer grappiller cinq à sept heures de jeu en plus sur la grosse douzaine initiale, si la lassitude ne l’a pas emporté d'ici là.
Un jeu à digérer par petites sessions, surtout si vous êtes fans de Shark em’ up RPG et balades sous-marines !

Foutues antennes 5G ! NOUS SHARKHONS !
Verdict :
- Sharky au top de sa forme ! Toujours aussi beau et maniable
- De nouveaux ennemis et lieux à découvrir
- De nouvelles capacités liées aux évolutions (dont la spéciale très intéressante)
- Une suite bien intégrée à l’histoire et l’univers loufoque de Maneater
- L’ajout de nouveaux objectifs et types d’épreuves dans l’univers existant
- Les nouvelles missions sur les anciennes zones
- Des latences gênantes lors de l’affichage de la carte.
- La physique et les collisions ne suivent parfois plus avec la taille imposante de sharky et de ses nouveaux adversaires.
- Des nouveautés qui ne révolutionnent rien
- Cela reste répétitif tout de même
- La stabilité sur PS4
Une amélioration de stabilité, plus de variété dans le contenu additionnel.
GTA ? Hungry shark world ? Saints Row ?
Les yeux (Graphismes, animations) |
8/10 |
Les oreilles (Musique, ambiance, sons) |
7/10 |
Les mains (Gameplay, accessibilité) |
7/10 |
La plume (Histoire, scénario, immersion) |
7/10 |
La patience (Durée de vie) |
6/10 |
Le porte monnaie (Rapport qualité/prix) |
8/10 |
Le cœur (Coup de cœur) |
8/10 |
Total : |
7.3/10 |
Fiche technique :
- Genre : RPG, Shark em' up
- Développeur : TripWire Interactive
- Editeur : Deep Silver / PLAION
- Langues : Français (textes, menus et sous-titres)
- Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, PC
- Testé sur : PS4
- Prix conseillé : 49,99€
- DLC seul : 14,99 €
- Version : 1.13
- Taille : 17.43 Go
- Date de sortie : 31 août 2022
- Acheter : Playstation, Xbox, Epic store
Nous remercions PLAION qui nous a fourni une copie de review du jeu
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