Septième épisode canonique de la saga Yakuza, ce nouvel opus baptisé "Like a Dragon" en version occidentale est disponible depuis le 10 novembre sur PS4, Xbox One et Series, et PC. Il sera également disponible sur PS5 dès la sortie de la console le 19 novembre. Direction Yokohama pour ce titre qui accueille un nouveau héros : Ichiban Kasuga.
Fiche technique :
- Genre : JRPG
- Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio
- Editeur : Sega
- Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien
- Plateformes : Playstation 4 et 5, Xbox One et Series, PC
- Testé sur : Playstation 4 Pro
- Prix : 69,99 €
- Version : 1.0.0
- Taille : 0 Mo
- Date de sortie : 10 novembre 2020
- Disponibilité : Physique et Dématérialisé
Comme un dragon
La licence que nous connaissons en Occident sous le nom de Yakuza se nomme Ryu Ga Gotoku au Japon, c'est également le nom de son studio de développement. Ryu Ga Gotoku c'est une expression qui peut se traduire par "comme un dragon" et c'est donc le titre qui a été choisi pour ce 7eme opus : "Like a Dragon".
Ichiban le meilleur
Ichiban Kasuga, notre héros, est né à Shangri-La, le fameux soapland de Kamurocho, vous savez, celui qui a eu un problème de camion… ^^'. Sa mère, qui y travaillait, l'y a également abandonné. Il y fut donc élevé par le personnel, avant de rejoindre la famille Arakawa. Alors encore adolescent et à la recherche d'une figure paternelle, il fût pris en affection par le patriarche de ce clan Yakuza, affilié au clan Tojo.
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Ichiban est aussi un enfant de Kamurocho
Ichiban est un peu l'anti-Kyriu : alors que le Dragon de Dojima est une figure respectée de tous, éphémère président du clan Tojo et d'un caractère à la fois ferme et discret, Ichiban est tout en bas de l'échelle hiérarchique, personne ne semble réellement le prendre au sérieux ni le respecter, et il est bruyant et agité. Les couleurs de son costume sont même à l'exacte opposée de celui de Kyriu. Il ressemble plus aux personnages secondaires qui ont accompagné le yondaime dans les itérations précédentes, ces yakuzas losers un peu ridicules. Ce qui les réunis par contre, c'est qu'ils sont tous deux orphelins, ils ont un dragon tatoué dans le dos, une force et une loyauté à toute épreuve, ainsi que ce fameux col de chemise relevé.
A l'aube de l'an 2001, pour les jeunes c'est plus le même deal
Le dernier jour de l'an 2000, Jo Sawashiro, le capitaine de la famille Arakawa, se bat avec un membre d'une famille rivale du clan Tojo et le tue. Pour sauver la face, le patriarche demande alors à Ichiban de se livrer à la police et d'endurer la peine de prison à la place de son capitaine. Chez les yakuzas, c'est chose fréquente que les soldats jouent les fusibles et aillent en prison à la place de leurs supérieurs. C'est même un honneur. Ichiban accepte donc et est condamné à 15 ans de réclusion criminelle. Radié de la famille Arakawa pour épargner son patriarche, il ne lui en demeurera pas moins loyal.
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Un retour à la liberté qui aurait pu être plus chaleureux...
C'est finalement au bout de 18 ans qu'Ichiban recouvrera la liberté, avec l'amère surprise de voir que personne n'est là pour lui à sa sortie. Enfin si, une personne : Adachi, un ancien inspecteur de la brigade criminelle, rétrogradé au service des permis de conduire. Il a besoin de l'aide d'Ichiban pour résoudre une affaire mais celui-ci désire avant toute chose retrouver son patriarche. Des retrouvailles qui ne se passeront pas comme il l'avait imaginé et qui le pousseront à quitter Kamurocho pour Yokohama…
Un JRPG japonais qui se déroule au Japon
Depuis plusieurs années, les lois anti mafia du Japon se sont durcies et les organisations yakuza sont sur le déclin. Il en est de même pour la licence qui vend de moins en moins d'exemplaires de ses jeux sur l'archipel nippon. C'est dans ce contexte que les développeurs ont décidé de donner un soft reboot à la série avec à la fois de tous nouveaux personnages, mais également un nouveau système de jeu. Ainsi les combats qui étaient jusque là à base de combos, d'esquives et de contres se déroulent maintenant au tour par tour dans le plus pur style JRPG.
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Il y a rien qui va là...
Avec une interface qui rappelle des titres comme Persona 5 Royal, les actions sont sélectionnées via les touches triangle, rond, carré et croix. Les personnages disposent d'une barre de PV et de PM, qu'ils peuvent régénérer via des items. Ils peuvent subir des altérations d'état telles que poison, saignement, brûlure, sommeil, silence…
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Alors qu'Adachi porte un uniforme de police, Ichiban porte le superbe costume de Ryuji Goda
L'action des combats est dynamique, les personnages se déplacent dans le décor, mais cela provoque parfois des ratés. Si suite à un enchaînement un ennemi chute, il est possible de le frapper au sol avec le personnage suivant, ce qui cause plus de dégâts que quand l'ennemi est debout. Mais il arrive parfois qu'à cause d'un mur ou d'une barrière par exemple, notre personnage reste bloqué en courant face à l'obstacle. Au bout d'un moment, le jeu le déplacera pour le remettre devant l'ennemi, ce qui débloque la situation, sauf qu'entre temps l'ennemi s'est relevé et il ne sera donc pas frappé au sol. Selon s'il y a beaucoup d'obstacles ou non là où l'on se bat, ce défaut peut arriver régulièrement et est assez frustrant.
Jobi joba
En fin de combat on acquiert bien sûr de l'expérience, on peut ainsi monter de niveau et augmenter ses statistiques, mais également monter de rang de job. Le fait de monter de rang permet d'obtenir de nouvelles capacités (et augmente aussi les stats). On peut changer de job en se rendant chez Hello Work, qui n'est autre que le Pôle Emploi local. Chaque job a ses spécificités telles que les fameuses capacités ou encore les armes utilisées. On peut également sélectionner des tenues pour nos personnages, qui n'apparaîtront qu'en combat. En effet, il faut dire qu'Ichiban a grandi en jouant à Dragon Quest, et les combats se déroulent comme dans son imaginaire. Il a beau être quarantenaire, il n'en reste pas moins un grand gamin qui rêve d'être un héros comme quand il était enfant.
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Ichiban a toujours rêvé d'être un Héros de Dragon Quest
Je me dois aussi d'évoquer dans cette partie combat l'option "Acolytes" qui correspond aux invocations que l'on retrouve dans la plupart des RPG. Sous la forme d'une application dans son smartphone, Ichiban peut convoquer des personnages qu'il aura rencontré lors de quêtes (annexes ou principales). La première intervention est gratuite, il faut ensuite payer pour le service. Certains acolytes seront là pour attaquer l'ennemi, d'autres pour soigner notre équipe. On pourra même compter sur un certain Dragon… Vous voyez de qui je veux parler? Certains ne bossent que le jour, d'autres que la nuit, et si l'on est dans un lieu où il n'y a pas de réseau, il faudra faire sans!
Des jeux dans le jeu
La licence Yakuza nous a toujours habitués à proposer en plus de ses scénarios haletants des foules de quêtes annexes et de mini-jeux. Cet épisode ne fait bien sûr pas exception, et la Map de Yokohama étant environ 5 fois plus grande que celle de Kamurocho, la ville est donc un gigantesque terrain de jeu à ciel ouvert. Impossible bien sûr de tout détailler ici donc je ne m'attarderais que sur les 2 qui me semblent les plus intéressants :
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La gestion de Ichiban Confections : par un concours de circonstances, Ichiban se retrouve propulsé PDG de l'entreprise. Autrefois florissante à l'époque où son grand-père l'a fondée, la société bat de l'aile depuis que l'héritière en a pris les reines. C'est un jeu de gestion intéressant où l'on devra s'occuper des investissements, du recrutement, des réunions avec les actionnaires, etc…
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Le but sera de devenir l'entreprise numero 1 de Yokohama
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Dragon Kart : bien plus fun mais tout aussi intéressant, ce mini-jeu nous permettra de transformer les rues de Yokohama en circuit de Mario Kart géant. On y retrouve tous les classiques comme les armes et les pistes d'accélérations, et bien sûr tout un tas de participants complètement déjantés.
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On tente le démarrage canon
Ichiban pourra également passer des diplômes ou participer au programme Part Time Hero qui consiste à aider la population de Yokohama. Grands classiques de la série toujours présents : les salles d'arcade et le karaoké sont bien évidemment de la partie!
Je ne peux d'ailleurs que vous conseiller de faire un maximum de quêtes annexes car elles sont déjà souvent hyper marrantes, mais non seulement elles rapportent souvent pas mal de fric et en plus elles permettent parfois d'obtenir des acolytes bien utiles.
Like a Dragon Engine
La réalisation du soft est, comme à l'habitude du studio, particulièrement soignée. Ce sens du détail, ces décors et ces PNJ toujours aussi mis en valeurs grâce au Dragon Engine, le moteur graphique maison de chez RGG. Les équipes de Nagoshi ont en effet acquis avec les années une expérience hors pair en ce qui concerne le fait de modéliser une ville et de lui donner vie. Il me tarde vraiment d'essayer la version PS5!
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La modélisation de la ville est superbe
Les doublages japonais sont tout aussi excellents, et des doublages anglais sont proposés, je ne les ai pas essayés ! Les conversations sont toujours aussi longues, la direction artistique étant inspirée du 7eme art. On assiste à des plots twists complètement incroyables, il est difficile jusqu'à la fin de savoir qui va faire quoi, qui va trahir ou sauver, etc... Et le point fort, c'est que comme Judgment, l'intégralité des sous-titres et menus a été traduite en français, et même très bien traduite! Les dialogues sont hilarants, tout comme le reste à l'image des capacités et de leur description par exemple.
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Après Yokohama j'irais peut-être libérer Tsushima tiens...
Une fois de plus, Yakuza se veut un véritable témoin du Japon de son époque. Comme évoqué plus haut, depuis plusieurs années, l'état japonais s'est attaqué frontalement aux organisations mafieuses et l'époque où les yakuzas avaient pignon sur rue est belle et bien révolue. L'histoire du jeu est tout à fait en cohérence avec cette réalité, et évoque aussi d'autres problèmes sociétaux tels que le chômage, l'immigration clandestine, la pauvreté, la corruption, etc… Comme à son habitude, Yakuza prends pour protagonistes les pariahs et laissés pour comptes de la société : yakuzas, sans-abris, prostituées, immigrés pour révéler la face sombre d'un pays riche et développé mais tout en leur donnant un force, une rage de vivre et un humour décapant.
Like a Conclusion
Ce soft reboot de la saga à succès de RGG studio marque un tournant dans la licence. Changement total de personnages, bien que toujours liés à Kamurocho, refonte totale du système de combats… C'est un pari audacieux de la part de Toshihiro Nagoshi mais la recette semble fonctionner à merveille. Malgré quelques petits couacs dans les combats, on se fait bien à l'idée du tour par tour après un temps d'adaptation. Étant personnellement un joueur de RPG et donc habitué à ce genre de système, il n'en est pas forcément de même pour les fans de la saga. A voir à l'avenir donc, si la mayonnaise prend et si ce système sera adopté pour les prochaines itérations. Concernant cet opus, Like a Dragon, comme vous l'aurez compris c'est un grand oui pour moi, j'aurai même tendance à dire que c'est mon GOTY!
Verdict :
- Le scénario
- Les personnages
- Les activités annexes
- Les sous titres français
- Les combats au tour par tour
- Les obstacles parfois gênants pendant les combats
Une personnalisation de l'apparence hors combats également
Les différents Yakuza, Judgment, Persona 5...
Graphismes : Graphismes et direction artistique au top avec le Dragon Engine |
9/10 |
Musique et sons : Doublages excellents et OST Impeccable |
9/10 |
Gameplay : Gameplay parfait si ce n'est ce petit détails d'obstacle en combat |
9/10 |
Scénario et histoire : Scénario plein de rebondissements, quêtes secondaires hilarantes... C'est juste génial |
10/10 |
Durée de vie : Cela dépend bien sûr si l'on ne s'occupe que de l'histoire principale ou si l'on ajoute le contenu annexe. Cela peut donc varier de 30 à 100 heures! |
10/10 |
Rapport qualité / prix : Rien à redire! Proposé à 69€ en digital, il est possible de le trouver facilement en physique pour biens moins cher. Upgrade vers consoles next gen comprise! |
10/10 |
Coup de coeur : Ai-je besoin de le préciser? |
10/10 |
Total : |
9.6/10 |
Nous remercions Koch Media qui nous a fourni une copie de review du jeu
Merci pour votre lecture ! 
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