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[Test] MotoGP 23 - Xbox - La vitesse dans la peau

[Test] MotoGP 23 - Xbox - La vitesse dans la peau
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Milestone / PLAION - Switch / PlayStation 4 / PlayStation 5 / Xbox One / Xbox Series / PC - 19,19 Go - voix, textes et interfaces en français - Durée de vie minimale : 20h

C’est en ce début d’été 2023 que Milestone, célèbre éditeur italien spécialisé des jeux de course avec véhicules plus ou moins identifiés (Gravel, Hot Wheels Unleashed, Monster Energy Supercross, MXGP,...), nous propose de prendre place une fois de plus sur la piste avec une nouvelle itération de son jeu phare de motos sur circuits : MotoGP, millésime 23 !

10 ans aux commandes de la licence, et cette année le ton est donné : nous offrir un épisode à jour avec les pilotes, écuries et le calendrier officiel MotoGP 2023 (y compris Moto E). Un épisode qui nous promet de repousser encore plus les limites du gameplay et de l’immersion, en essayant toutefois de ne pas laisser le néophyte sur le paddock.

La jouabilité a-t-elle vraiment évolué ? Dans quelle direction ? Quelles sont les autres nouveautés ? Sommes-nous face à un simple rhabillage ? C’est ce que nous allons voir ensemble ! N’oubliez pas le casque sur le canapé, ça va secouer…

 

Le paramétrage initial est proposé au premier démarrage du jeu : Langue, vidéo, audio et enfin expérience de jeu.
Par défaut le français est actif pour les menus du jeu mais aussi pour le commentateur. Le gamma ainsi que le flou de mouvement peuvent être ajustés selon vos préférences. Il va de soi que je le désactive immédiatement ce dernier dans tous les jeux et celui-ci ne fera pas exception !

 

Nouvelle expérience de jeu ?

Milestone nous dit qu’il a écouté les joueurs et parmi eux, ceux qui n'apprécient pas forcément le penchant prononcé pour la simulation depuis les dernières moutures. MotoGP 23 devrait faire un pas en leur sens en se rendant un peu plus accessible encore afin de correspondre à la multitude de profils de joueurs, du débutant au fan de simu aguerri.

Sous le terme d’aides “neurales” évoquant l’intelligence artificielle, il permettrait aux débutants d’obtenir un bon compromis entre sentiment de puissance, sensations réalistes et aides pas trop invasives, voire transparentes. Pour vous aider à choisir votre profil vous allez pouvoir directement vous lancer dans une séance d’essais sur circuit avec aux choix quatre niveaux d’accompagnement :

expérience de jeu

J'hésite. Vers laquelle vais-je me "pencher" ?

  • Le mode débutant, celui à destination des novices est à ma surprise clairement frustrant, s’approchant davantage d’un mode autopilote de Mario Kart 8 qui prédispose le pilote et sa moto, freinera ou penchera ceux-ci automatiquement pour vous donner la marche à suivre. S’il assiste le pilote, il ne fait pas tout et n’empêchera pas celui-ci de n’en faire qu’à sa tête ou de se crasher.
     
  • Le mode classique est beaucoup moins dirigiste et laisse un peu plus de place à l’improvisation, il peut être un bon compromis pour démarrer si vous avez déjà une expérience sur les jeux de Moto simu.
     
  • Le mode compétitif s’approche le plus d’un pilotage standard avec seulement des aides que l’on pourrait retrouver dans la réalité. C’est déjà plus corsé et proche de la simu pure et dure. A recommander à des joueurs qui sont persévérants.

  • Le mode Extrême enfin, est comme son nom l’indique… injouable (:D) à moins d’être un fan absolu de simulation, d’avoir des centaines et centaines d’heures devant soi et l’envie d’améliorer ses temps centièmes par centièmes, ce qui n’est clairement pas mon cas, en tout cas du côté des motos.

 

essais

Et on ne nous confie pas n'importe quoi pour les tests ! Il est possible de modifier le mode à la volée.

 

Pour ma part j’ai fait l’essai sur les quatres configurations et ce qui me convenait le mieux était classique ou compétitif en étant plus “propre” et attentif dans mon pilotage… facile tout seul mais sous la pression des concurrents ce ne sera peut être pas si évident !

 

Un peu de personnalité

Élément clé des productions Milestone, le module personnalisation (toujours aussi générique hélas) est de la partie : pilote, casque, numéro, autocollants, gants, genouillères, bottes, combi, style de pilotage sont autant de paramètres qui vont vous permettre de disposer d’un avatar unique… Enfin, pas trop car je ne constate pas de changements majeurs vis à vis de MotoGP 22 à ce stade du jeu, à part peut-être quelques visages supplémentaires.

décos

Choisissez parmi de nombreuses créations pour décorer votre tenue et votre moto... ou bien confectionnez les vous-même avec l'éditeur d'autocollants !

 

Milestone a semble t-il eu à cœur de capitaliser sur le travail effectué ces dernières années sans tout casser. J’ai donc, sans le faire exprès, recréé plus ou moins le même perso et directement constaté que le rendu visuel est moins fin et réaliste alors que les modèles n’ont pas changé. Quand j'ai testé MotoGP 22 sur PS4, qui est de puissance comparable à ma One S, le rendu / éclairage des visages et de la peau était bien meilleur, plus naturel et moins papier mâché ou poupée de cire.

visages

Dommage, c'était clairement l'un des gros points forts l'an dernier mais cela reste secondaire.

 

On est pas là pour se balader

Le menu propose une présentation hyper sobre et habituelle elle aussi. On serait bien tenté de faire une partie rapide, un petit grand prix, un championnat, jouer en multi en ligne ou bien sur écran partagé mais il va sans dire que si on est là c’est pour se faire un nom ! La carrière est donc là pour nous en mettre plein les mirettes accompagnée des désormais incontournables didacticiels et de la MotoGP Academy (qui cette fois-ci ne sont pas proposés d’emblée avant de commencer).

Enfin plein les mirettes, non, pas de suite, car votre carrière débute en commençant petit, comme d’habitude, avec la fin de saison de la catégorie Moto3, où vous devez tout prouver, commencer à vous sortir du lot pour espérer décrocher un contrat avec un écurie prestigieuse (si possible !).

moto 3

Ce n'est pas juste un effet d'optique, elle est réellement minuscule cette mobyl... euh pétro.. bref on va appeler ça un karting 2 roues pour ne pas la froisser...

 

Cette année, le coup de projecteur n’est pas posé sur le management de votre écurie avec tout l’aspect recrutement, gestion / R&D associée, MotoGP 23 vous replace un peu plus sur la piste avec une carrière centrée sur le pilote, son copilote et ses rivaux. Une carrière dont vous êtes lé héros, c’est VOTRE histoire, qui ne serait pas entièrement scriptée et contiendra des moments clés à intervalle régulier permettant d'emprunter des sortes d’embranchements afin de se faire plus ou moins rapidement un nom… Je demande à voir, pour l'instant personne ne me connaît et en plus ils se moquent de moi :( #RentreeAuCP

L’interactivité de la carrière débute immédiatement avec les réseaux sociaux… Une sorte de mur Facebook, où vous verrez les “commentaires” des pilotes rivaux ou non et pourrez y répondre avec des choix prédéfinis. Ceci influe bien entendu sur vos relations avec eux, sur et en dehors des courses… se traduisant par des adversaires plus rudes et intransigeants si vous les “chauffez” un peu trop.

mur réseaux sociaux

Des commentaires pertinents en relation directe avec ce qu’il s’est passé sur la piste (vous savez, je suis fan d’auto-tamponneuses et ils l’ont bien compris).

 

Sur la piste, tout doux.

De manière très classique, la carrière de MotoGP 23 se déroule dans l’exacte continuité des opus précédents, avec un fonctionnement à la quasi identique du 22, remanié essentiellement de manière graphique comme cela est fait chaque année et bien entendu calqué sur le calendrier officiel, les écuries et pilotes de cette année.

En Moto3, l'ambiance est feutrée avec des véhicules peu rapides mais très maniables, des adversaires qui ont l’air d’avoir autant d’assurance sur la piste que nous… c’est à dire pas beaucoup. Il est important de commencer ainsi car c’est là que nous allons (ré)apprendre les rouages du pilotage moto… à “basse” vitesse, qui cette année encore est très axé simu… Faisant le bonheur des puristes et habitués, moins celui des débutants ou ceux cherchant une expérience arcade.

moto 3

Ah qu'il est bon de retourner sur la piste !

 

Je préfère d’ailleurs vous prévenir de suite, si vous cherchez un jeu où l’on rentre direct dans l’action façon ManXTT ou Hang On ou … Road Rash (ok j’abuse), sans se prendre la tête à calculer des points de freinages, gérer ses accélérations et trajectoires au cordeau, vous ne tapez pas à la bonne porte, et les aides neurales ne pourront pas faire de miracle non plus. Si vous voulez expérimenter un semblant de plaisir de pilotage il va falloir s’impliquer et se la donner car la courbe de progression est lente, mais heureusement extrêmement gratifiante passées les premières embûches.

Les week-end sont constitués de manière classique avec des essais, qualifications et finalement la course. Nouveauté, viendront s’ajouter également des épreuves de sprint (optionnelles) qui pourront vous faire gagner des points supplémentaires avant de passer à la course.

week-end de course

Si vous activez les épreuves sprint en début de saison, elle seront obligatoire jusqu'à la fin de celle-ci.

 

On enchaine quelques week-ends comme ça histoire de se mettre en bouche et si l’on arrive suffisamment à tirer son épingle du jeu, on peut passer en Moto2 voire directement sur la catégorie Reine. (Ouais j’étais tellement bon qu’on m’a proposé de sauter une classe, t’as vu hein !).

Si la tentation est grande, je vous invite à continuer de manière progressive et ne pas faire l’impasse sur la Moto2 au risque de se manger une “marche” vertigineuse tant la puissance, la vitesse et les possibilités de se sortir de piste en un claquement de doigt sont amplifiées. Les adversaires n’étant pas en reste avec un niveau bien plus “professionnel”.

 

Amour de bac à sable

Guidon en main, dès Moto3 les sensations sont au rendez-vous. Enfin je dis ça mais les premiers tours de roues, de circuits, voire la majorité de votre carrière vont commencer par un spam de la touche Rewind (RB). Là aussi je vous préviens, si vous comptez streamer MotoGP 23 et envisagez de donner du plaisir à vos viewers, commencez par bien vous entraîner ou piloter prudemment car ils risqueraient le cas échéant de se demander si le stream n’est pas un remake de Retour vers le futur façon scratch de DJ sur platine vinyle.

points de style

Ils pourraient donner des points de style lors des cascades tout de même !

 

Le dosage du freinage est comme toujours le premier obstacle pénible à franchir (car réaliste) et difficile à gérer à la manette, en effet frein avant et arrière ne sont pas couplés (LT + A), et je n’ai pas trouvé l’option pourtant présente dans MotoGP 22 afin de les coupler automatiquement, c’est à présent géré par les aides neurales, selon le niveau choisi.
Débutant, il est compliqué de gérer à la fois le freinage à temps, pas trop brusque, l’angle et la vitesse d’arrivée dans le virage, la phase de reprise d’accélération (douce si possible) et le dosage de tout ce qui peut l’être, le tout en même temps. Cela demande de la pratique, de la pratique et encore de la pratique et en cela le jeu peut s’avérer frustrant car la carrière n’avance qu’à pas de fourmi, tellement on passe de temps à se familiariser avec chaque circuit en phases d’essai, puis rebelote en qualif et enfin en course contre les autres IA.

freinnnneee

Mais freinnnnneeeeee, argh je vais faire un tout droit c'est sûr !

 

A ce rythme, et si l’on ne progresse pas rapidement, un week-end in-game peut commencer à se ressentir comme un vrai week-end IRL :D… à moins de faire l’impasse sur certaines courses (option disponible) et sur tout ce qui précède une course : essais, réglages, qualifs... avec comme conséquence un démarrage en fond de grille et une remontada de l’enfer obligatoire à chaque fois ! Il vous est également possible de définir la longueur de course (nombre de tours) en fonction du degré de réalisme attendu.

Pour moi, l’aspect sprint, heureusement optionnel, a été la goutte qui a failli me faire abandonner le jeu car démesurément impossible sur certains circuits avec le niveau qui est le mien. Bug ou mauvais paramétrage des développeurs ? La toute première course sprint était impossible à gagner, tout était fait pour ne vous donner aucune chance d’approcher ne serait ce que la queue du peloton. Par la suite cela s’est beaucoup mieux déroulé avec un équilibrage beaucoup plus naturel de la difficulté. Je vous recommanderai donc de ne pas l'activer de suite... ou pas du tout.

Si vous avez persévéré, ce ne sera pas en vain car en Moto2 et surtout MotoGP, les sensations sont extrêmement grisantes ! Petit à petit on s’approprie les tracés, les différentes motos, conditions de pistes et météorologiques (météo dynamique améliorée), on s’aventure même à diminuer à la volée certaines aides et surtout celles qui brident la puissance envoyée à la roue arrière, le TCS (Contrôle de traction) donnant à la fois une plus grande impression de liberté mais également de maîtrise et de fun.

drift

A moi le drift !

 

C’est mimi ma tite moto

Graphiquement c’est beau, enfin en ce qui concerne les vraies héroïnes du jeu : les motos. Elles sont magnifiquement représentées et détaillées. Il y en a une sacrée collection à tester, chacune proposant un visuel mais également un gameplay différent.

redbull donne des ailes

Ducati, Yamaha, Aprilia, KTM, Honda, GASGAS... il y a du choix !


Les personnages sont tout juste acceptables pour un jeu sorti en 2023 (et même il y a 5 ans), peu ou pas d’évolution depuis le 2022, voire pire au niveau du naturel de la peau. Les expressions, visages, démarches, animations… rien n’a changé depuis plusieurs épisodes, j’ai ressorti MotoGP 19 sur Switch pour m’en convaincre (il a plutôt pas trop mal vieilli d’ailleurs !).

Les circuits présents sont nombreux, chacun venant avec ses petites particularités et ses zones plus ou moins ardues de par le tracé mais également le dénivelé ! Pour la saison 2023 nous avons droit à : Le Mans, Catalunya, Jerez, Misano, Mugello, Sachsenring, Assen, Sokol, Silverstone, Red Bull Ring, Buddh, Motegi, Mandalika, Chang, Philip Island (très marrant celui là !), Sepang, Lusail, Valencia, Portimao, Termas de Rio, Austin... 6 circuits historiques sont également proposés : Laguna Seca, Indianapolis, Estoril, Donington, Brno et Aragon. Vous aurez forcément vos petits chouchous !

circuits

C'est plutôt mignon et détaillé mais difficile de s'attarder sur les décors, l'attention étant portée sur la piste et les concurrents.

 

Pistes, revêtements, bâtiments, décors et la végétation sont toujours aussi bien reproduits… Les lumières et ombrages, que ce soit de jour ou de nuit, sont très corrects et représentatifs des différentes météo possibles, impliquant parfois le changement de moto et le retour dans les stands qui va avec (j’ai tenté sans changer, j’ai eu des problèmes :D).
La pluie est d'ailleurs très bien reproduite et affecte le gameplay de manière extrêmement réaliste. L’adhérence varie en fonction de la partie de la piste que vous empruntez, dans le sillage des autres ou là où c’est détrempé. Il en est de même avec le sable sur les pneus suite à une sortie de route, l’adhérence mettra du temps à revenir, tout comme leur couleur originelle.

Même si l’on sent que l’on est resté bloqué sur la old gen, c’est tout à fait présentable et fluide et je salue Milestone de ne pas laisser celle-ci sur le carreau cette année (jusqu’à quand ?).

Le mode photo se contente d’être aussi bon que celui MotoGP 22 sans apporter de nouveauté particulière. Il propose des clichés toujours aussi magnifiques, pour peu que l’on s’attarde à trouver la bonne pose et à régler correctement sa prise de vue.

mode photo

Un rendu plus que satisfaisant

 

Les caméras in-game fonctionnent toujours de la même manière avec deux vues externes et trois vues internes (dont une dans le casque !), chacune proposant un degré de réalisme, d’immersion et de sensation différent.

vue interne

Immersion totale. A deux doigts de sentir les gouttelettes frapper mon visage... Heureusement j'ai fermé ma visière.

 

Du côté du son, nous restons sur la même proposition avec des “bruits” peu satisfaisants sur les pétrolettes 250 cc. Les moteurs sont davantage mis à l’honneur en Moto 2 et surtout en catégorie reine, avec l’impression de piloter des engins (sur)puissants qui forcent le respect. Le commentateur est toujours là (voix identique) et se contentera du minimum syndical pour égayer et envelopper les évènements de la carrière… En course, il restera muet, comme à son habitude.

 

Mama M’IA

Les IA des adversaires semblent cette année encore plus “naturelles” dans le sens où on les surprend parfois à tout autant galérer que nous, à être réellement contraintes par le moteur physique du jeu, amenant à quelques hésitations, erreurs, sorties ou cascades. Même l’autopilote de début et fin de course semble être à la peine tellement la physique lui impose de se calmer… il y a eu des moment où j’ai même cru qu’il allait perdre le contrôle, avant même que ne démarre la course.

Les IA sont néanmoins combatives, et certains pilotes bien plus que d’autres selon le circuit. Même dans la difficulté la plus basse, elles ne se contentent pas de suivre bêtement un rail. De ce côté là, mon ressenti est meilleur encore que sur Moto GP 22, qui était déjà loin d’être mauvais.

collantes

Attention aux contacts, ça peut vite dégénérer s'ils sont violents...

 

A la recherche du développement

Cette année, le développement de la moto se fait “presque tout seul” et vous n’avez plus à vous soucier de faire évoluer votre arbre de recherche et développement en cours de saison. J’ai peut-être loupé un truc mais je n’ai à aucun moment eu l’impression d’avoir la main dans les détails de celui-ci. Il faut très certainement passer en expérience “pure simu extrême de la mort” pour se soucier de cet aspect et cela me convient très bien car ce n’est pas du tout ce que je recherchais. Etant novice dans le domaine, et galérant déjà à bien piloter je n’avais pas besoin de ce “fardeau” supplémentaire.

tests

Lors des tests de saison, nous allons juste donner nos instructions puis arrêter de nous en soucier.


J’ai noté comme autre absence, surement là aussi lié à la difficulté choisie, l’absence de défis lors des essais. Sur MotoGP 22 on devait cocher un maximum d’entre eux dans la checklist. Si l’aspect “stands” est donc en retrait, l’ingénieur est toujours là pour nous filer un coup de main et les réglages précis de nos motos peuvent être ajustés… Et ça fonctionne plutôt bien, y compris pour le freinage.
Pour contrebalancer, nous avons droit à des défis et objectifs plus globaux, au niveau de la carrière.

défis et objectifs

Que l'on se fera un plaisir de remporter, non sans souffrance et rewinds... :D 


La carrière, bien que comportant des “turning point” m’a semblé tout aussi linéaire dans son exécution (à savoir piloter et remporter des grand prix un à un, jusqu’à porter son pilote, son écurie, son constructeur en haut des classements de la saison). C’est plus l’aspect scénaristique entre les courses qui est impacté qu’autre chose avec la mise en avant de rivalités, de pilote leader ou encore des propositions de changement d'écurie.

Pour varier les plaisirs, MotoGP 23 propose toujours le multi classique, avec cross play disponible dayone cette fois-ci (sauf sur PC). La version Switch ne propose pas de split screen et uniquement un multi local à 8. Enfin la fonctionnalité Live GP vous permettra de participer à des courses en ligne avec des concurrents de toute la planète (3 régions sont proposées), sélectionnés en fonction de votre niveau. Un nouveau calendrier de courses étant proposé chaque semaine et remettant les compteurs à zéro.

Tout cela cumulé, nous donne une durée de vie tout à fait correcte. Il m'aura fallu une vingtaine d'heures pour profiter un minimum de la carrière dans toutes les catégories et j'étais loin d'avoir terminé puisque l'on peut continuer et enchainer de manière indéfinie les saisons, refaire des saisons avec calendrier complet, passer sur un nombre de tours réaliste, améliorer encore et encore son pilotage, sa moto, ses décorations, tenter d'autres écuries et motos, augmenter la difficulté... Bref, il y a de quoi faire !

 

Conclusion 23

Vous l’aurez compris, cet article est un ressenti personnel des prestations que propose ce MotoGP 23 et c’est clairement le type de jeu que chacun va aborder et recevoir d’une manière totalement différente.

Si vous êtes fan absolu de course et de simulation moto, cette itération devrait vraiment vous accrocher avec un penchant très clair pour l’aspect simu, une physique quasi irréprochable et une IA compétitive qui sait rester “humaine” et faillible et surtout un titre très complet voire exhaustif dans sa proposition.

Si vous cherchez le plaisir immédiat et les sensations arcade, vous serez peut-être moins à votre aise, y compris si vous optez pour les aides neurales. Je sais qu’étant un peu le cul entre deux chaises, il m’a fallu énormément d’investissement, de temps, de patience pour maîtriser à nouveau les subtilités du gameplay des motos, surtout que chacune possède son caractère bien à elle !

Ce qui part d’une faiblesse : la très longue courbe d’apprentissage bien rude, en fait également la force avec une sensation d’accomplissement très gratifiante, une fois que l’on se surprend à survoler les adversaires et la piste alors que nous ne faisons plus qu'un avec la moto !

Du côté de la réalisation, on ressent bien que c’est vers la nouvelle génération qu’il faut se tourner pour obtenir le meilleur rendu, toutefois c’est très satisfaisant et fluide si l’on se cantonne aux motos, pistes, environnements et météo. Le seul bémol étant au niveau des visages et démarches humaines qui nécessitent je le souhaite un gros travail d’upgrade lors des prochaines versions.

 

Verdict :

Les +

  • Carrière complète et raccord avec la saison 2023
  • Moteur physique très réaliste
  • Graphiquement beau, en tout cas côté motos et circuits
  • Très fluide, animations réalistes et sensation de vitesse !
  • La météo dynamique
  • Gameplay réactif et jouissif… une fois maîtrisé (c’est long)
  • Moins d’entraves pour les débutants, un aspect gestion mis en retrait

Les -

  • L’aspect simulation très exigeant, les aides neurales frustrantes
  • Une courbe d’apprentissage très rude
  • On n’a pas droit cette année à un mode spécial similaire à “NINE season 2009” dédié au “Docteur” Valentino Rossi.
  • Le son de certaines motos…
  • Le mode Sprint dispensable à mon sens

On aurait aimé :

Un renouvellement des animations des personnages et interludes., Moins de sensations de déjà-vu dans le fonctionnement général du jeu., Un mode "arcade", pourquoi pas après tout ? Les aides neuronales ne sont qu'une "béquille" après tout... ;)

Dans le même genre :

Tous les jeux de moto un tant soit peu axés simu.

Les yeux
(Graphismes)
8/10
Les oreilles
(Musique, ambiance, sons)
6/10
Les mains
(Gameplay, accessibilité)
8/10
La plume
(Histoire, scénario, immersion)
6/10
La patience
(Durée de vie)
9/10
Le porte monnaie
(Rapport qualité / prix)
7/10
Le coeur
(Coup de cœur)
6/10
Total : 7.1/10

 

Fiche technique :

  • Genres : Course, Simulation, Moto
  • Développeur : Milestone
  • Editeur : PLAION (anciennement Koch Media)
  • Français : menus, sous-titres, voix
  • Plateformes : Switch, Xbox, PS4, PS5, PC
  • Testé sur : Xbox One S
  • Prix : 49,99 - 69,99 €
  • Taille : 19,19 Go (disque), 5,9 Go (update)
  • Date de sortie : 8 juin 2023
  • Magasins : Switch, Xbox, PS4, PS5



Nous remercions PLAION qui nous a fourni une copie de review du jeu

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Merci pour votre lecture ! Coeur bleu

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